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Accueil du site > Actualités > Environnement > Réchauffement climatique : ce qui est sûr, ce qui ne l’est pas, les (...)

Réchauffement climatique : ce qui est sûr, ce qui ne l’est pas, les questions ouvertes

Changement climatique, climato-scepticisme, climato-catastrophisme… 
L'essentiel, à grandes lignes : ce qu'on sait, ce qu'on soupçonne, ce qui n'est pas clarifié, les questions. Et deux scénarios...

Le 5ème rapport du GIEC, l’organisme international chargé de rassembler et de synthétiser l’état de la recherche sur le changement climatique, a été publié le 27 septembre 2013 dans ses bases scientifiques. Voici une première traduction –non officielle– en français sur le site gouvernemental dédié au développement durable.

A cette occasion, les climato-sceptiques relancent la polémique sur les conclusions du GIEC, qu’ils mettent en doute. Qu’est-ce qu’être climato-sceptique ? C’est remettre en cause la réalité du réchauffement du climat de la Terre, la prévision qu’il doive continuer durant le restant de ce siècle, ou encore son origine humaine. L’existence du débat n’est guère surprenante compte tenu des enjeux gigantesques : le réchauffement menace entre autres production agricole, écosystèmes marins, courants océaniques et infrastructures portuaires, tandis que limiter ses effets autant que faire se peut suppose une transformation difficile, coûteuse et de longue haleine de l’ensemble des activités économiques… Serait-ce pour rien ?

 

Commençons par ce qui est le plus fondamental et qui ne fait pas débat

1) Le contenu en CO2 de l'atmosphère a augmenté d'un niveau préindustriel de 280 ppm (parties par million) au niveau actuel de 400 ppm

Ce niveau n'est d'ailleurs absolument pas stabilisé, il est en cours de forte augmentation : en l'an 2000, nous étions aux alentours de 370 ppm.

Voici une excellente animation montrant l'évolution du contenu de l’atmosphère en CO2 à différentes échelles temporelles jusqu'à 800 000 ans dans le passé.

L'augmentation du CO2 atmosphérique depuis le milieu du XIXème siècle est d'une violence sans précédent, ce que l'on visualise bien sur une échelle de temps de deux millénaires, par exemple au temps 2mn20s de la vidéo. La partie la plus récente de la courbe apparaît presque verticale.

2) Cette augmentation violente du CO2 atmosphérique est le résultat de l'activité humaine

En cause la consommation d'énergie fossile ainsi que certaines autres pratiques comme la déforestation. Les preuves sont nombreuses : la corrélation temporelle entre industrialisation et augmentation du CO2 est étroite, les quantités correspondent (en tenant compte du fait qu'une partie du CO2 est absorbé par l'océan), enfin aucune autre explication n'existe, c'est-à-dire qu'aucun mécanisme naturel connu ne pourrait produire une augmentation de la concentration en CO2 si grande et si rapide.

3) Le CO2 est un gaz à effet de serre (GES) qui provoque un forçage radiatif

Tout comme plusieurs autres gaz dont la concentration dans l’atmosphère a augmenté du fait de l'activité humaine (le méthane principalement) il provoque un forçage radiatif c'est-à-dire qu'il augmente la quantité d'énergie que la Terre absorbe du rayonnement solaire qu'elle reçoit en diminuant la quantité d'énergie que la Terre renvoie vers l'espace. Cet effet de serre est de la physique assez simple, il est connu depuis longtemps et son existence ne fait pas débat. S’il n’existait pas, on ne pourrait construire de serres !

4) Dans les 800 000 dernières années, le niveau de CO2 a été fortement corrélé avec la température moyenne de la planète

Le niveau de CO2 a oscillé dans les derniers 800 000 ans entre le niveau 280 ppm et le niveau 180 ppm, ce dernier correspondant aux âges glaciaires.

CO2_temperature_800k.png

CO2 et températures passés, mesurés par carottage des glaces de l'Antarctique

La concentration en CO2 a été fortement corrélée à la fois avec la température moyenne à la surface de la planète et avec le niveau des mers. On peut se reporter par exemple à cette vidéo décrivant la Terre il y a 18 000 ans. La température était 4,5°C en-dessous de la température moyenne actuelle, le niveau des océans 100 m plus bas. 

A noter aussi que la dernière fois que le CO2 était à 400 ppm comme en cette année 2013 semble avoir été au Pliocène il y a 2,5 à 5 millions d'années. La température était alors plus élevée de 2 à 3°C, le niveau de la mer de 10 à 40 mètres. A noter que la reconstruction du niveau de CO2 dans la période avant 800 000 ans dans le passé est nécessairement indirecte, car elle ne peut plus s'appuyer sur des échantillons d'atmosphère ancienne préservés par la glace, elle est donc plus incertaine.

Il vaut la peine de préciser que les mesures initiales du niveau de CO2 dans les 800 000 dernières années faisaient démarrer les remontées de la température plusieurs siècles avant les remontées du taux de CO2, ce qui pouvait surprendre et être interprété comme un facteur de doute : n’était-ce pas alors la température qui faisait augmenter le CO2, et non l’inverse comme dans l’effet de serre ? L'explication si ce décalage était avéré –ce que l'on croyait jusqu'ici– serait qu'une augmentation initiale de température due à un autre facteur –modification de l'orbite de la Terre, etc...– aurait provoqué l'augmentation du CO2 atmosphérique, laquelle ensuite aurait renforcé l'augmentation de la température en une boucle auto-entretenue jusqu'à atteindre un nouveau point d'équilibre : la fin de la sortie de glaciation. C'est expliqué par exemple ici.

Mais les dernières études du début de cette année affinant les mesures précédentes font disparaître ce décalage, qui semble n'avoir été qu'un artefact.

 

Continuons avec des points qui, à un degré ou un autre, font débat

5) Le niveau de CO2 est fortement corrélé avec la température moyenne, y compris quand il est supérieur à 280 ppm

Que la corrélation existe lorsque la concentration de CO2 est comprise entre 180 et 280 ppm est prouvé par le point 4. L'existence du forçage radiatif n'étant pas en cause, il est extrêmement naturel de supposer que cette corrélation continue au-delà de 280 ppm : il faut bien que la chaleur supplémentaire accumulée sur Terre par forçage aille quelque part ! Reste cependant à le vérifier, ce qui revient à le vivre.

Un point important à souligner : la corrélation n'est pas forcément immédiate à notre échelle de temps, ni d'ailleurs linéaire ! Il faut du temps pour que le forçage radiatif fasse son effet et augmente la température, il faut du temps pour que l'augmentation de la température élève le niveau de la mer. Et la Terre étant un système suprêmement complexe, rien n'interdit que la chaleur supplémentaire accumulée du fait du forçage n'apparaisse d'abord à un endroit, puis à un autre. Par exemple, dans l’océan, avant l’atmosphère.

6) La rapidité d'alignement de la température moyenne et du niveau de la mer avec la concentration en CO2 est... inconnue

Dans le passé, des changements de concentration à échelle de millénaires provoquaient des changements de température et de niveau des mers à échelle de millénaires. Stimulus et réaction avaient des échelles de temps comparables, bien au-delà de l’échelle d’une vie humaine.

Le stimulus massif CO2 (et autres GES) d'origine humaine est cette fois extrêmement rapide à échelle de la Terre : passage de 300 à 400 ppm en un siècle environ, puis poursuite de l’augmentation jusqu’à 500 à 800 ppm le siècle suivant – en fonction des décisions que prendra notre espèce. Ce stimulus sera-t-il suivi d'une réaction étalée sur plusieurs millénaires... ou plusieurs siècles... ou sera-t-il beaucoup plus rapide ? La réaction sera-t-elle de forme linéaire, c’est-à-dire progressive à rythme à peu près constant ? Ou bien non-linéaire : un seuil étant atteint, les bouleversements s’accéléreraient brutalement ?

7) Il est cependant considéré très probable que le réchauffement résultant de l’activité humaine a déjà commencé

Le réchauffement climatique d'origine humaine est certain, du fait des points 1 à 3 ci-dessus, mais cela ne prouve pas en soi qu'il ait déjà commencé. L'échelle de temps de la réaction du système Terre au stimulus en GES que nous avons apporté est sujette à étude, comme indiqué au point 6.

Le rapport du GIEC considère comme très probable que le réchauffement tendanciel observé depuis la première moitié du XXème siècle est bien le début du réchauffement résultant du CO2 d’origine humaine, lequel continuera sur sa lancée sur plusieurs siècles même si toute émission humaine de CO2 cessait, vu la très grande inertie du système Terre. Il faut noter que le récent ralentissement du réchauffement à la surface terrestre n'est pas contradictoire avec l'idée que le réchauffement récent est bien d’origine humaine. Voici le graphe de la température moyenne en surface telle que mesurée depuis 1850 :

Mesures de la variation de température moyenne mondiale dans les 150 dernières années

On observe que le mouvement de la température n'a pas été linéaire : augmentation 1ère moitié du XXème siècle, stabilité approximative jusque 1975, augmentation jusque vers 2000-2005, stabilité approximative depuis. Les causes de cette non-linéarité ne sont pas nécessairement claires, mais elle n'a rien de surprenant en soi : nous parlons bien d'un système complexe, la Terre, avec de multiples parties et rétroactions.

8) Des rétroactions positives pourraient apparaître qui amplifieraient élévation de la concentration du CO2, de la température et autres conséquences

Les conséquences finales de l'augmentation du CO2 par les hommes dépendent aussi des rétroactions du système Terre, c’est-à-dire des multiples effets qui en résulteront, depuis les courants marins jusqu’à la couverture forestière, nuageuse ou glaciaire, parmi bien d’autres. Certaines rétroactions sont négatives, c’est-à-dire qu’elles contrecarrent le stimulus d’origine, d'autres positives : elles l'amplifient. Ces rétroactions ne sont pas complètement modélisées, loin s’en faut.

Il existe par exemple un risque de dégazage du méthane contenu dans le pergélisol des zones polaires, c’est-à-dire le sol gelé de ces latitudes. Ces régions pourraient se réchauffer bien davantage que la moyenne terrestre, provoquant un dégagement massif de méthane, lequel est un très puissant GES, vingt-cinq fois plus que le CO2. Si ce risque était avéré, la rétroaction positive serait de grande ampleur, le dégazage pouvant même dans un scénario catastrophe devenir auto-entretenu. La question n'est pas entièrement clarifiée pour l'instant, les recherches continuent.

 

Quelles sont alors les principales questions ?

La confirmation absolue, au-delà de la forte probabilité actuelle, du fait que le réchauffement passé est déjà anthropique serait certes intéressante, mais les questions les plus importantes sont au fond en deux groupes :

1) Echelle de temps de la réaction du système Terre, et étendue des rétroactions positives

- Le réchauffement final sera-t-il de 2 à 3°C, ou au-delà de 5 °C, voire bien au-delà ?

- Sera-t-il atteint en deux ou trois générations ? Siècles ? Plus tard ?

- Questions analogues concernant l’élévation du niveau des mers, l’acidification des océans...

- Quelles non-linéarités dans ces phénomènes ? Quels effets de ralentissement ou au contraire d'accélération faut-il craindre ?

Nous avons déjà mis en mouvement le système Terre, et ses réactions ne sont pas parfaitement connues, loin s’en faut. Augmenter encore le stimulus en gaz à effet de serre, c'est prendre des risques supplémentaires, que ce soit pour nous, pour nos petits-enfants, ou pour nos lointains descendants.

2) Les autres questions principales portent donc sur nos actions

- Utiliserons-nous "seulement" la totalité du pétrole et du gaz conventionnel ? Ceci limiterait nos émissions de CO2, mais nous voici arrivés à l’époque du pic du pétrole, le pic du gaz n’est plus très loin, ce qui signifie une diminution de nos ressources en énergie fossile… laquelle est le carburant principal de nos économies

- Ou bien utiliserons-nous encore la totalité du charbon, et en plus le gaz et le pétrole de schiste, plus éventuellement même les hydrates de méthane, c’est-à-dire le méthane gelé du fond des océans ? C'est la question de la transition vers des énergies non fossiles, et de la possibilité même d'effectuer cette transition suffisamment rapidement sans effondrement de la civilisation industrielle...

Sables, schistes, charbons : reporter la transition hors de l'énergie fossile, et après nous le déluge !

Quels sont les scénarios ?

Un scénario pessimiste serait : l'espèce humaine échoue à effectuer une telle transition, et pour continuer encore quelques décennies la civilisation industrielle elle consomme charbon et schistes, ce qui augmente suffisamment l'étendue du changement climatique pour amputer drastiquement les moyens à la disposition de l'humanité post-civilisation industrielle. Amputation qui ne pourrait qu’avoir des conséquences humaines terribles, en termes de diminution brutale de la population.

L'impact humain résulterait des conséquences d'un réchauffement important sur la productivité agricole, la productivité marine (pêcheries), le transport maritime (ports à reconstruire), la capacité à nourrir correctement une population humaine qui augmente, et les risques dérivés de guerres et de troubles à la stabilité sociale en général :

- La situation agricole devrait se tendre même sans augmentation de la température : population qui augmente, changement des habitudes alimentaires (plus de viande), érosion des sols, engrais issus de l’énergie fossile devenant plus rares. Elle sera encore plus contrainte avec les conséquences du réchauffement : météo plus extrême, disponibilité de l’eau

- La productivité marine est gravement affectée par l’acidification des océans, laquelle résulte de l’augmentation du CO2 atmosphérique

- La montée des océans est estimée entre 30 cm et 1 mètre d’ici la fin du siècle, et même la valeur la plus petite causerait déjà des problèmes

- Les difficultés à nourrir correctement l’humanité, la disponibilité de l’eau et la montée des océans pourraient provoquer des exodes massifs de réfugiés et d’autres événements violents, soulèvements, guerres et guerres civiles

Ce scénario n'est pas le seul possible, mais il constitue un risque bien réel.

Un meilleur scénario serait de faire de la transition hors des fossiles un objectif majeur et prioritaire pour l'humanité, permettant d'éviter l'effondrement final de la civilisation industrielle tout en réalisant assez rapidement la transition pour éviter d'utiliser trop de charbon et de schistes. En croisant les doigts ensuite pour que l’effort soit suffisant pour éviter des bouleversements du système Terre trop rapides et inconfortables, et en s'y adaptant de toutes façons autant que nous le devrons.

Ce scénario pourrait devenir réaliste, mais seulement au prix d'efforts très importants, voire énormes, faisant l'objet d'accords internationaux.

Nous en sommes aujourd'hui hélas très loin.

 

Pour plus d'analyses sur les crises et leurs interactions, on peut se reporter au site http://www.noeud-gordien.fr où le présent texte fut initialement publié.

 


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41 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 14 octobre 2013 15:53

    si les glaces du pôle se mettaient à fondre, la terre serait quasiment recouverte par les eaux et elle s’en porterait très bien (elle a vécu ainsi pendant une cinquantaine de millions d’années), de même dans l’hypothèse d’une guerre thermonucléaire généralisée, nul doute que notre planète (ainsi que nombre d’espèces vivantes) survivraient aisément. Quant à la misérable pollution par les bouteilles plastiques et autres papiers gras, ce n’est que l’homme que cela gène, pas la Terre… D’ailleurs tout étant biodégradable avec le temps, même les écolos n’ont pas à s’inquiéter pour le futur ! Enfin, la Terre pourrait bien mettre tout le monde d’accord sur l’ensemble de ces affaires en nous concoctant une petite glaciation de derrière les fagots pour 3 ou quatre millions d’années, ce qui règlerait d’un coup tous les problèmes de pollution, de GES, d’« El Nino », de surpopulation, etc.........

    voir : LA PLANETE RIGOLE


    • tiloo87 tiloo87 14 octobre 2013 16:59

      Entièrement d’accord, le problème n’est pas l’avenir de la planète, mais celui des hommes qui vivent dessus ...
      Il n’en est que plus important pour nous, surtout ceux qui ont des enfants ou qui se soucient des générations à venir !


    • Xtf17 Xtf17 14 octobre 2013 19:34

      Je rappellerai juste que quand on chauffe un liquide, celui-ci dégaze.
      Or, qu’est-ce qui représente 71 % de la surface de la Terre ?
      Des océans. Qui donc dégazent...
      Et bien plus que tous les pots d’échappements réunis.

      Donc quand la Terre se réchauffe, par exemple au Soleil, comme depuis la fin du dernier petit âge glaciaire datant de 150 ans et qui fait fondre les glaciers des Alpes, qui de la poule ou de l’œuf, du CO2 ou du réchauffement, a commencé le premier ???


    • unandeja 21 octobre 2013 10:04

      pourtant lorsqu’un glaçon fond dans un verre, le niveau de l’eau ne monte pas.
      ..pourquoi cela monterait le niveau des oceans si les glaces de la banquises fondaient . Je ne pense pas qu’il y ait un volume si important de glaces terrestres (qui elle, en sécoulant dans l’ocean pourrait faire monter le niveau des eaux).

      Ma remarque est basique mais très sérieuse smiley


    • pissefroid pissefroid 14 octobre 2013 16:48

      Le giec est un organisme intergouvernemental, c’est donc une organisation politique.

      Le terme international est susceptible de faire penser que le giec est un organisme scientifique.

      Le giec utilise des scientifiques,
      le rapport destiné aux gouvernement est un rapport politique,
      élaboré par des politiques.


      • Alexis Toulet Alexis Toulet 15 octobre 2013 15:22

        Le GIEC produit un rapport scientifique, élaboré par des scientifiques à partir de milliers d’études et d’articles scientifiques portant sur des résultats ou des aspects partiels du problème.


        Il existe en effet une version abrégée du rapport complet, laquelle est destinée à être plus accessible et lisible par le grand public -et même par les hommes politiques smiley !

        Mais cette version abrégée elle aussi est élaborée par des scientifiques.


      • jocelyne 14 octobre 2013 19:27

        Merci de votre article, j’ai eu peur jusqu’au bout, que vous n’alliez proner le « nucléaire » (egalement fossile et fini) il faut effectivement trouver une alternative au pétrole, les algues semblent donner une bonne piste et surtout modifier rapidement les modes de consommation.


        • Alexis Toulet Alexis Toulet 15 octobre 2013 15:43

          Le nucléaire est fini en effet, tout comme les carburants fossiles qui sont très proches de leur pic.


          En revanche on ne peut pas dire qu’il est fossile, parce que l’uranium ne vient pas d’anciennes plantes et animaux fossilisés au contraire du pétrole, gaz et charbon. C’est pour cette raison qu’il produit très peu de CO2 : seul le carburant fossile utilisé pour construire les centrales et extraire l’uranium en produit.

          Le nucléaire « classique » a des réserves assez limitées, il n’est pas possible de l’étendre beaucoup plus loin que les 5 ou 6% de l’énergie mondiale qu’il produit. Ce qui peut changer la donne c’est le nucléaire de 4ème génération à base de thorium ou d’uranium 238, parce que les réserves de ces métaux sont plus de 100 fois plus abondantes que celles d’uranium 235 qui sert au nucléaire « classique ». Exploiter ces réserves donnerait assez d’énergie à l’humanité pour plusieurs siècles : assez longtemps pour soit mettre au point la fusion, soit construire des stations solaires en orbite géostationnaire, soit trouver une autre solution encore.

          Nous sommes collectivement devant une équation extrêmement difficile avec :
          - le réchauffement qu’il s’agit de ne pas pousser trop loin, au même moment où
          - nous arrivons au pic du pétrole, sans compter
          - la crise économique, qui limite les capacités d’investissement et qui a été provoquée en partie au moins par le pétrole cher donc durera tant que le problème énergétique n’aura pas été résolu

          Modifier les modes de consommation, utiliser des énergies renouvelables, ce sont là de bonnes idées, mais il y a de fortes raisons de craindre que leur impact positif soit limité :
          - La modification des modes de consommation, au niveau mondial c’est surtout le passage au charbon, qui fait une partie de l’avantage compétitif de la Chine... mais qui est encore pire pour le CO2 !
          - La plupart des renouvelables sont intermittents (solaire, éolien) ce qui limite sévèrement leur utilisation pour l’électricité... sauf à rajouter des centrales à charbon, comme le fait l’Allemagne smiley ! Cette situation perdurera tant qu’on n’aura pas trouvé de méthode de stockage d’énergie à la fois massive et bon marché... et il n’y a guère de piste smiley

          Rajouter une contrainte « ne pas ajouter de nucléaire », voire même « sortir du nucléaire » à une situation pareille, c’est rendre la résolution du problème encore plus difficile... probablement hors de portée.

          Les budgets de recherche sur la 4ème génération sont très rikikis, sauf en Chine et en Inde où l’on a compris leur potentiel. Ça changera sans doute, peut-être fort tard cependant. D’aucuns préfèrent les schistes même au prix d’une catastrophe écologique smiley

        • COLLIN 22 octobre 2013 05:07

          " La plupart des renouvelables sont intermittents (solaire, éolien) ce qui limite sévèrement leur utilisation pour l’électricité... sauf à rajouter des centrales à charbon, comme le fait l’Allemagne"

          FAUX  : la géothermie profonde est illimitée,disponible partout ou presque,et sa production est continue et prévisible !


        • christophe nicolas christophe nicolas 14 octobre 2013 20:31

          Moi, ce qui m’inquiète, ce n’est pas le CO² mais le réchauffement juste à la surface de la terre car l’augmentation de température baisse la susceptibilité magnétique et que l’équilibre gravito magnétique est mal connu.

          De plus, de récentes expériences montrent des relations entre les rotations mécaniques, les champs magnétiques et la gravité. Si le champ est créé à la surface de la terre, là où c’est le plus froid, là où la rotation terrestre est maximale et qu’en plus cela joue sur la gravité, alors un réchauffement de surface est de nature à créer des séismes, des éruptions volcaniques des tsunamis, des soulèvements et affaissements non négligeables...

          Au fait, qu’est-ce qu’elle devient l’ile du Pakistan qui s’est créée à 400 km de l’épicentre...

          Comme on utilise toujours de l’énergie qui augmente l’entropie, on crée toujours du désordre et de la chaleur... Il faudrait trouver une solution inverse...


          • berry 14 octobre 2013 22:34

            Ce n’est pas logique de parler uniquement du CO2.
            Il constitue seulement 0,035 % de l’atmosphère et les températures terrestres dépendent essentiellement  :

            - des cycles d’activité du soleil, que l’on connait très mal et qu’il faudrait étudier en priorité.
            - de la position de la terre dans l’espace par rapport au soleil
            - de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, qui représente 55 % de l’effet de serre.


            • Bilou32 Bilou32 14 octobre 2013 23:30

              On connait assez bien les cycles solaires, et leur impact sur le climat terrestre. Par contre ils sont assez imprévisibles, et parfois déroutants comme le dernier en date...(Bonne chose, il semblerait que la baisse d’activité solaire atténue la hausse de la température globale, pour le moment...)

              La vapeur d’eau dans l’atmosphère est aussi très liée à l’activité humaine comme le méthane. A ce sujet, les stocks énormes d’ hydrates de méthane qui ont tendance a se vaporiser en méthane lors d’élévation de la température sont aussi assez inquiétants...

              Bref, la hausse du CO2 semble bien liée a la hausse des autres gaz a effet de serre, on peut donc utiliser ce seul indicateur sans trop se tromper.


            • berry 15 octobre 2013 00:28

              Avant de mettre en cause le CO2, il faudrait expliquer les variations de températures des derniers millénaires, où l’influence humaine était nulle.
              http://co2climate.e-monsite.com/pages/variations-de-la-temperature-moyenne-de-la-terre-au-cours-des-millenaires.html
               


            • Bilou32 Bilou32 14 octobre 2013 23:16

              Bon article, qui expose clairement les faits. Je partage entièrement la vue de l’auteur, l’humanité doit effectuer une transition, même dans le cas improbable ou son activité n’aurait aucun impact sur le climat.

              De toute façon, notre bonne vieille planète en a vu d’autres et nous survivra...


              • yt75 15 octobre 2013 02:17

                Et le pic, tout le monde s’en fout ? C’est quand même la raison majeure de la crise.
                http://blogs.mediapart.fr/blog/yt75/030713/transition-energetique
                Certes on peut préférer la valse des étiquettes financières, mais ça ne change pas grand chose à l’affaire.
                Surtout quand les montagnes de dettes sont héritées de la période post deux premiers chocs, faisant de la crise actuelle un double choc pétrolier et non des moindre plus qu’autre chose ...
                Mais la propagande veille et hurle, aussi, c vrai.


                • Alexis Toulet Alexis Toulet 15 octobre 2013 16:05

                  Tout le monde ne l’oublie pas, non ! Et vous avez bien raison : l’augmentation du prix du pétrole entre 2004 et 2012, des environs de 30 euros aux environs de 75 euros, est l’une des racines les plus profondes de la crise, peut-être la plus importante.


                  Le problème, c’est que nous nous prenons dans la figure en même temps plusieurs problèmes graves... dont les impacts risquent de s’ajouter les uns aux autres :
                  - Les conséquences sur le climat de notre utilisation de l’énergie fossile posent des risques majeurs pour nos descendants, ce qui devrait nous inciter à abandonner aussitôt que possible les carburants fossiles pour ne pas encore ajouter aux risques... or les fossiles sont indispensables à nos économies
                  - Le plus utile des carburants fossiles le pétrole est très près de son pic, le gaz devrait suivre une décennie après... ce qui nous fait utiliser d’ores et déjà plus de charbon, puis de schistes, puis qui sait des hydrates de méthane. Ceci juste pour continuer à « faire tourner » la machine économique, de plus en plus mal -il y a une raison pour laquelle on a d’abord préféré le pétrole...-, dans un marasme économique qui continuera à s’approfondir, et avec un risque climatique de plus en plus grand

                  Nous avons à la fois trop de fossile pour le bien de notre espèce à long terme et pas assez de la bonne espèce de fossile qui convient le mieux à nos économies -notamment pour le transport.

                  La transition hors du fossile est une urgence criante, et elle est en même temps difficile à imaginer avec les renouvelables seuls, avec la modération du gaspillage seule... et même avec tous ceux-là pris à la fois. Il y faudra d’autres solutions, le nucléaire de 4ème génération y contribuera sans doute, et d’autres voies qui restent à imaginer...

                  Elle sera très difficile, très coûteuse alors que la crise économique nous frappe déjà, demandera une mobilisation d’ensemble et l’acceptation d’efforts importants et dans la durée.

                  Nous avons un besoin impératif de nouveaux De Gaulle, de nouveaux Churchill, des dirigeants dignes de la confiance des peuples qui puissent promettre la victoire même au prix « du sang et des larmes ».

                  Nous avons au mieux de braves garçons dépassés par les événements, plus souvent des politicards cyniques à courte vue occupés de compromis à la petite semaine, trop souvent des corrompus à vendre à des intérêts privés égoïstes à court terme.


                • pragma 16 octobre 2013 01:31

                  Passons sur les nombreux à-peu-près de l’article (évitez quand-même celui de la serre chauffée par le CO2, bonne blague vieille de 100 ans).

                  Si vous consultez un peu les critiques de sceptiques, vous constaterez que beaucoup de scientifiques sont en désaccord avec les conclusions du GIEC et en particulier ses modèles.

                  Aujourd’hui, ces modèles ont du plomb dans l’aile puisque la température globale est sortie de leur courbes de prévisions et ce n’est pas leurs explications alambiquées qui y change quoi que ce soit.

                  Pour moi, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problème, mais cela montre ce qui aurait du être une évidence dès le départ : il leur manque des paramètres importants pour la modélisation que je rattacherais à une cyclicité du climat à long terme qu’ils se sont efforcé de nier, dont personne ne peut affirmer aujourd’hui connaître la cause exacte. Mais peu importe : on peut considérer que la sensibilité climatique au CO2 peut tout aussi bien est moindre ou plus élevée que celle synthétisée par les modèles. On ne sait tout simplement pas.

                  Si elle est plus élevée, on est mal. Si elle est moins élevée, il vaut mieux surtout ne rien faire car on n’a pas actuellement de techniques valables pour remplacer les hydrocarbures ou le charbon (à part construire de gigantesques usines nucléaires pour synthétiser des carburants). Les solutions d’énergie renouvelables et de décroissance sont justes bonnes à couler l’économie et à nous priver de ressources pour faire face aux éventuels problêmes climatiques et sanitaires.

                  Quant à appeler un De Gaulle ou un Churchil à la rescouce, alors la on rêve : ce n’est pas nous européens qui allons solutionner les problêmes et imposer nos règles au reste du monde. Jamais les Chinois n’accepteront de réduire leur développement. Quant aux Américains, il suffit de voir comment ils sont capables de prendre le monde en otage pour des questions de fiscalité interne pour comprendre qu’on ne leur imposera pas des mesures d’économie dirigée qui pour eux sont sinonyme de « communisme ».


                • pissefroid pissefroid 15 octobre 2013 06:49

                  au sujet du graphique
                  CO2 et températures passés, mesurés par carottage des glaces de l’Antarctique

                  la courbe évolution température peut se comprendre de deux manières.

                  C’est l’évolution du CO2 qui cause l’évolution de la température,
                  ou,
                  c’est l’évolution de la température qui cause l’évolution du CO2.

                  Il me semble que le décalage entre température et teneur en CO2 est d’environ 800 ans,
                  l’évolution température précédant l’évolution CO2.

                  voir pensee-unique.fr


                  • Alexis Toulet Alexis Toulet 15 octobre 2013 16:10

                    Question importante, qui a été clarifiée récemment.

                    Voir le point 4) dans le texte de l’article.

                  • Laurenzola Laurenzola 15 octobre 2013 09:55

                    @L’auteur,

                    Je pense qu’il y a méprise concernant l’opinion des climato-sceptiques, ce qu’ils dénoncent, ce n’est pas le fait d’un réchauffement qui est avéré, c’est le lien entre quantité de CO2 et réchauffement global, qu’ils considèrent comme non établi, ce n’est pas exactement la même chose.


                    • Kalmac 15 octobre 2013 12:36

                      @Laurenzola,


                      il y a des climato-sceptiques dans la communauté scientifique et c’est d’ailleurs une excellente chose. Ils font avancer le débat dans la controverse. Seulement ils sont une infime minorité ! 

                      « 97% des scientifiques présentent l’activité humaine comme significative dans le réchauffement climatique » (étude Doran 2009 & Anderreg 2010) . Activité humaine donc principalement CO2...

                      « Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère. L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre est incontestablement due à l’activité humaine. » [Académie des Sciences, mai 2010] (lien)

                      “Le fort consensus que recueille ce sujet est rare dans l’histoire de la Science” [Donald Kennedy, rédacteur en chef du magazine Science]

                      La vérité est que le scepticisme est surtout le fait du grand public. 
                      J’y vois plusieurs raisons :
                      * les médias qui donnent 50% du temps de parole au 3% des scientifiques climato-sceptiques (traitement équilibré d’un point de vue journalistique)
                      * le mondialisme et le légitime rejet dont il fait l’objet, qui pousse nombre d’entre nous à se méfier d’organismes internationaux tels que le GIEC.
                      * les politiques dont la seule réponse au problème consiste à taxer le plus grand nombre. Evidemment sans inquiéter les champions nationaux dans le secteur de l’énergie.
                      * enfin, les marchands de doutes qui manipulent l’opinion.


                    • pierrot pierrot 15 octobre 2013 09:56

                      C’est un bon résumé.
                      Peut être quelques manques, mais on ne peut pas tout mettre dans un court article.

                      Par exemple :

                      mentionner les autres gaz à effet de serre : vapeur d’eau H2O, CH4, N2O, SF6, O3, CFC, HFC etc.

                      mentionner les autres contributeurs aux variations climatiques (effets positifs ou négatifs) dont :
                      - l’albédo des sols,
                      - mers,calottes glacières,
                      - déforestation ou reboisement,
                      - nuages hauts,
                      - nuages bas,
                      - particules aérosols sub-microniques,
                      - variation de la puissance irradiante du soleil,
                      etc.
                      Un chapitre concernant les remèdes éventuels (modes de production d’énergie, captation/stockage du CO2, géochimie etc. serait bienvenu.


                      • pierrot pierrot 15 octobre 2013 10:08

                        Je complète :

                        Il faut aussi mentionner que l’élévation moyenne des températures terrestres présentent aussi des avantages (mais les inconvénients sont majeures) par exemple pour la Russie, le Canada etc.) qui sont susceptibles d’augmenter les zones cultivables.

                        Si Paris a en 2100, le climat de Bordeaux, est-ce un inconvénient ?


                      • Alexis Toulet Alexis Toulet 15 octobre 2013 16:15

                        Vous avez tout à fait raison... mais je cherchais à faire un résumé d’un côté qui soit précis mais de l’autre côté qui reste lisible smiley


                        Les solutions... là c’est un vaste sujet !

                        Le fait principal c’est qu’il n’y a pas de solution « simple et facile », et que contrairement à ce qu’espèrent par exemple nombre d’écologistes, renouvelables et lutte anti-gaspi ne pourront que contribuer à la solution. On ne sait pas encore faire fonctionner une économie avancée avec des renouvelables seulement.

                      • Kalmac 15 octobre 2013 11:58

                        @pierrot,


                        je compterais pas trop sur les effets positifs du bordel climatique ... 
                        5°C c’est ce qui nous sépare du maximum glaciaire d’il y a 20000 ans. La France avait un climat comparable au nord de la Sibérie actuelle. 
                        Donc 4 ou 5°C de + en moyenne, c’est juste imprévisible en terme de météo.


                        • joletaxi 15 octobre 2013 12:58

                          Une petite bouffée délirante de vomigorax, aussi planant que du chit, mais gratuit.

                          C’est article est une de ces innombrables resucées de la clique pour tenter de sauver le vaisseau GIEC en phase finale de naufrage.

                          Aucun des arguments développés n’a le moindre début de confirmation par les observations, mais peu importe si le lapin est frelaté, du moment que la sauce fait passer cette daube inmangeable.

                          Une chose émerge, une volonté ,politique celle-là, de forcer un changement de société,vers des conceptions malthusaniennes,dont la débilité a été maintes fois démontrée dans les faits.

                          Bref, j’suis pas déçu, du vomigorax pur jus.


                          • Yohan Yohan 15 octobre 2013 13:05

                            Le réchauffement m’inquiète beaucoup moins qu’un refroidissement qui serait plus catastrophique encore.


                            • realTMX 15 octobre 2013 15:13

                              La pensée unique ou plutôt inique cherche à culpabiliser les 99% de la population alors que le réchauffement planétaire existe depuis les années 1800 soit bien avant l’industrialisation de notre société.

                              Si l’air se réchauffe, ce n’est pas à cause du CO² mais simplement parce que le noyau de la Terre s’accélère et que le manteau chauffe. La chaleur monte, elle ne descend pas. C’est pourquoi il y a une multiplication des éruptions volcaniques et des tremblements de terre sans compter la fonte des glaces qui s’effectue par le bas du fait de l’élévation de la température des océans.

                              Le gulf stream ralentit de plus en plus à cause de la salinité de l’Océan Atlantique. Plus d’eau douce dans l’Atlantique à cause de la fonte des glaces. Les prochains hivers seront plus froids que ce que l’on a connu jusque la en France. L’hiver dernier n’a pas été des plus chauds et pourtant le soleil était dans son période maximale.

                              Arrêtons de gober bêtement ces discours lénifiants et erronés.


                              • NICOPOL NICOPOL 15 octobre 2013 16:34

                                Article qui, sous l’apparence d’un ton neutre et objectif, accumule les imprécisions et contre-vérités pour terminer en propagande réchauffiste.

                                Je commence avec les points supposés ne plus « faire débat » :

                                1) Le contenu en CO2 de l’atmosphère a augmenté d’un niveau préindustriel de 280 ppm (parties par million) au niveau actuel de 400 ppm

                                OK.

                                2) Cette augmentation violente du CO2 atmosphérique est le résultat de l’activité humaine

                                De toute évidence. Encore faudrait-il rappeler que par le passé la Terre a connu des périodes au cours desquelles les concentrations de CO2 étaient équivalentes, voire plus élevées qu’aujourd’hui ; par exemple, semble-t-il, à la fin du XIXe siècle (voir les travaux de Ernst-Georg Beck à ce sujet), en tout cas pendant le Jurassique (le « temps des dinosaures ») où il était 4 ou 5 fois supérieur ; il était également environ 10 fois supérieur il y a 450 M d’années alors qu’on était en...pleine phase glaciaire (tout ceci apparaît tout à fait explicitement sur les courbes figurant dans les rapports du GIEC) !

                                3) Le CO2 est un gaz à effet de serre (GES) qui provoque un forçage radiatif (...) Cet effet de serre est de la physique assez simple, il est connu depuis longtemps et son existence ne fait pas débat. S’il n’existait pas, on ne pourrait construire de serres !

                                On commence là à entrer dans l’approximation. En premier lieu, ce qu’on appelle « effet de serre » dans le climat n’a rien à voir avec ce qui se passe dans une serre, qui se réchauffe par convection (il suffit de faire une ouverture dans le toit d’une serre pour que l’effet disparaisse) alors que l’effet pris en compte dans les modèles du GIEC est un phénomène d’absorption / réémission de l’atmosphère. Donc, vous avez tout faux.

                                Ensuite, le mécanisme par lequel la concentration de CO2 augmente la température est très loin d’être bien compris par les scientifiques. Le modèle même d’ « absorption - réémission » fait l’objet de critiques, d’autres modèles existent (modèles de Richard Lindzen, Minkowski, "effet de serre adiabatique"). Et même si l’on admet le modèle classique, celui-ci pose d’énormes problèmes pour l’instant non résolus par le GIEC. En effet, selon ce modèle, la sensibilité climatique au CO2 devrait être d’environ 0,6°C pour un doublement de la concentration de CO2. Ce qui correspond à un impact assez modéré, bien loin des projections catastrophiques du GIEC (2 à 6°). Pour arriver à ce résultat les modèles du GIEC supposent qu’il existe une rétroaction positive suivante : hausse du CO2 -> hausse modérée de la température -> hausse de l’évaporation des océans -> hausse de la concentration en vapeur d’eau dans l’atmosphère -> hausse importante de la température (l’H2O étant un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2). Or, il n’y a aucune preuve de cette rétroaction positive, il semble même que les données expérimentales tendent vers l’existence d’une rétroaction... négative (c’est-à-dire que la concentration en H2O dans l’atmosphère diminue avec la température au lieu d’augmenter). Ceci, à partir des données officielles de la National Oceanic and Atmospheric Administration, organisme très favorable au GIEC. Or, sans cette rétroaction positive, les modèles du GIEC ne retrouvent pas la hausse de température des années 80-90 : l’effet de serre n’explique donc pas du tout les évolutions passées du climat, il est donc absurde de supposer qu’il puisse nous permettre d’en prédire l’évolution !

                                Autre très gros problèmes : tous les modèles de l’effet de serre classique prédisent que le réchauffement de l’atmosphère devrait être plus important dans la troposphère tropicale (le fameux « hot spot »). Or, les observations par satellite et ballons sondes montrent exactement le contraire !

                                Donc, cette 3ième affirmation est tout à fait contestable.

                                4) Dans les 800 000 dernières années, le niveau de CO2 a été fortement corrélé avec la température moyenne de la planète

                                On l’a longtemps cru, puis on s’était aperçu que c’était en fait le CO2 qui suivait la température et non l’inverse, et maintenant une étude vient montrer que les 2 courbes seraient en fait synchrones, mais le sujet fait encore l’objet de débats... Bref, on ne sait pas vraiment à quoi tient cette corrélation. Ce n’est donc pas un argument à introduire dans la discussion, en tout cas il devrait figurer dans les points qui font débat.

                                Sur vos 4 points, deux font encore débat, et en particulier celui sur l’ « effet de serre ». Dire qu’à ce sujet « the science is settled » comme le dit le GIEC et comme vous le relayez, c’est de la désinformation qui occulte tous les débats qui animent depuis près de 20 ans la communauté scientifique sur ces sujets.


                                • NICOPOL NICOPOL 15 octobre 2013 17:02

                                  Je continue.

                                  5) Le niveau de CO2 est fortement corrélé avec la température moyenne, y compris quand il est supérieur à 280 ppm (...) L’existence du forçage radiatif n’étant pas en cause, ...

                                  Là encore, vous omettez de mentionner la controverse qui existe aujourd’hui autour des fameux « bilans radiatifs » supposés démontrer que le CO2 additionnel rejeté par l’homme s’accumule dans le système-Terre.

                                  Tout d’abord, l’ordre de grandeur du CO2 rejeté par l’homme (quelques GtC) est très limité par rapports aux flux naturels de CO2 (quelques centaines de GtC). Ensuite, les marges d’erreur (qui se chiffrent en dizaines de GtC) font que toute spéculation sur le devenir d’une augmentation de quelques dixièmes ou centièmes de GtC des émissions humaines est de l’ordre de la fumisterie. Enfin, toutes ces spéculations oublient de mentionner un paramètre capital des bilans, celui des flux rayonnés dans l’espace : on commence seulement à essayer de les mesurer par satellites, et il semble que l’on est sous-estimés ceux-ci dans les bilans. En fait, aujourd’hui, on est à peu près incapable d’établir un bilan radiatif sérieux du système-Terre et donc de « prouver » que le CO2 rejeté par l’homme s’y accumule réellement. Ceci a été du reste confirmé par les courriels révélés par le « Climategate » dans lequel Kevin Trenberth, auteur du bilan radiatif du GIEC, déclarait dans un courrier à Michael Mann : « Nous ne sommes pas près d’équilibrer le bilan énergétique. Le fait que nous ne puissions pas rendre compte de ce qu’il se passe dans le système climatique rend n’importe quelle considération en géoingeniering tout à fait sans espoir parce que nous ne pourrons jamais dire si ce sera un réussite ou non ! C’est grotesque ! »

                                  Donc, contrairement à ce que vous affirmez, l’existence d’un « forçage radiatif » est tout à fait à remettre en cause.

                                  6) La rapidité d’alignement de la température moyenne et du niveau de la mer avec la concentration en CO2 est... inconnue

                                  Ce qu’il me semble important de rappeler sur ce sujet, c’est qu’il est loin d’être démontré que la hausse du niveau de la mer constatée sur les dernières décennies (2 à 3 mm par an) soit significativement plus importante que la hausse tendancielle sur les derniers millénaires (depuis la sortie du dernier âge glaciaire). 

                                  7) Il est cependant considéré très probable que le réchauffement résultant de l’activité humaine a déjà commencé (...) Le réchauffement climatique d’origine humaine est certain, du fait des points 1 à 3 ci-dessus, mais cela ne prouve pas en soi qu’il ait déjà commencé.

                                  Mais justement, le point 2 sur l’effet de serre fait toujours débat, donc votre conclusion (celle du GIEC) ne tient pas, et d’ailleurs les faits lui tordent le cou puisque la température a stagné, voire baissé, depuis 15 ans alors que les concentrations en CO2 ont fortement augmenté : si on applique le modèle de l’effet de serre, la température aurait du continuer à augmenter. Les projections du GIEC sont donc totalement contredites (de même que celles sur la fonte des glaces des pôles, l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes...) et ça n’a pas l’air de vous tracasser ? Vous devriez.

                                  Quand à l’argument « le réchauffement n’a pas encore commencé », là on est dans le degré zéro de l’alarmisme militant... C’est vraiment du niveau « on s’est complètement planté, toutes nos prédictions sont fausses et on ne comprend rien au climat, mais croyez-nous, à partir de maintenant ça va vraiment bouillir » !!

                                  8) Des rétroactions positives pourraient apparaître qui amplifieraient élévation de la concentration du CO2, de la température et autres conséquences

                                  Mais voyons ! Les projections actuelles du GIEC font déjà appel à des rétroactions positives (la vapeur d’eau) qui semblent erronées, vous voudriez en rajouter encore ? Et pour montrer quoi, que la Terre va se transformer en Mercure dans les prochains siècles si on ne mobilise pas des centaines de milliards de dollars pour faire de la géo-ingénierie ? N’importe quoi.
                                  Et pourquoi ne pas parler des rétroactions négatives ? Celle de la vapeur d’eau semble être négative ; il y a celle des nuages (l’effet iris), il pourrait y avoir celle de la biosphère (hausse du CO2 -> hausse de la biosphère végétale (eh oui, les arbres poussent grâce au CO2 !) -> hausse de la capacité d’absorption du CO2)...

                                  L’hypothèse de rétroactions positives impliqueraient qu’après l’épisode El Nino à la fin des années 90, la température aurait du augmenter de plus belle. Or c’est le contraire qui s’est produit, ce qui va plutôt dans le sens d’une rétroaction négative.

                                  Bref, ces rétroactions positives, c’est vraiment l’argument débile pour dire « nos modèles ne montrent rien d’alarmant en l’état, mais on va y injecter des mécanismes farfelus et tout à coup ils crachent des prévisions catastrophiques »...


                                • NICOPOL NICOPOL 15 octobre 2013 17:17

                                  Et je termine sur les « principales questions » :

                                  1) Echelle de temps de la réaction du système Terre, et étendue des rétroactions positives

                                  Vous pourriez rajouter :

                                  •  Comment fonctionne l’effet de serre
                                  •  Comment expliquer la hausse importante des températures dans les années 80-90 puis, après l’épisode El Nino, leur baisse qu’aucun modèle n’avait prévue
                                  •  Pourquoi n’y a-t-il pas de hot spot comme prédit par tous les modèles du GIEC
                                  •  Pourquoi les glaces du pôle nord se reconstituent-elles...
                                  •  Y a-t-il vraiment un réchauffement anthropique
                                  •  Et même s’il y en avait un et que la température se réchauffait d’un ou 2 degrés d’ici 100 ans, est-ce que ce serait vraiment l’enfer sur Terre alors qu’il semble que les dernières périodes « chaudes » ont plutôt coïncidé avec des pics civilisationnels (optimum climatique médiéval et « civilisation des cathédrales », civilisation minoenne...)

                                  Je suis aussi stupéfait que vous ne mentionniez même pas la question du soleil et notamment la possibilité d’une action via les rayons cosmiques, qui expliquerait la corrélation importante entre cycles solaires et cycles climatiques...

                                  2) Les autres questions principales portent donc sur nos actions

                                  Ah oui, par exemple, faut-il dépenser des centaines de milliards pour essayer de modifier artificiellement un climat dont on ne comprend finalement pas grand chose aujourd’hui ? Faut-il maintenir le système des crédits-carbones qui contribuent à enrichir le monde de la finance et (mais n’y voyons pas un conflit d’intérêt smiley certains des grands prêtres du réchauffement comme Al Gore et le président du GIEC Pachauri ?

                                  Quels sont les scénarios ?

                                  Il faudrait rajouter le scénario suivant : la température se réchauffe lentement, conformément aux prévisions des tenants de la théorie solariste, sans aucune conséquence catastrophique sur notre climat, au contraire, la surface végétale se reconstitue, la diminution du chauffage permet une baisse des consommations en énergie, on abandonne les projets délirants de géo-ingénierie, on démantèle le mécanisme des crédits-carbones, on dissout le GIEC, et avec les sommes astronomiques ainsi économisées, on fait les choses suivantes : écoles, hôpitaux, réseaux d’eau et d’assainissement ou d’électricité, campagnes de vaccination, programme de gestion des déchets ménagers et industriels, de maîtrise des consommations énergétiques, de reforestation, de maîtrise de l’érosion des sols, de protection des abeilles, de recherche médicale contre le cancer, le SIDA, de campagne de prévention contre l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires…

                                  Ce serait chouette, non ?


                                • pragma 16 octobre 2013 02:07

                                  Vous dites : « il faut dissoudre le GIEC ».

                                  Tout à fait d’accord, il faut virer les politiciens et les activistes de la recherche scientifique. En revanche il ne faut continuer les recherches fondamentales avec un peu plus de raison dans l’attribution des crédits de recherche. On constate actuellement un palier de températures qui invalide 20 ans de résultats du GIEC, mais ça ne signifie pas qu’il n’y a pas de réchauffement exponentiel sous-jacent, masqué par un cycle de baisse.

                                  A mon avis, il y a déja pas mal de données à consolider, à commencer par les courbes de températures globales, issues de la cuisine interne de gens un peu trop sur d’eux à mon goût.


                                • Clouz0 Clouz0 15 octobre 2013 17:47

                                  Les alarmistes et autres catastrophistes sont régulièrement contrés par des raisonnements qui semblent largement tout aussi autorisés.

                                  Et les « non réchauffistes » semblent quant à eux bien moins intéressés à faire avancer une Cause (et une cause de dépenses) plutôt que de produire un essai de compréhension des mécanismes.

                                  Sans avoir les capacités pour trancher scientifiquement, au seul niveau des arguments exposés je vote sans hésiter pour NICOPOL, juste au dessus, et contre le GIEC.

                                  Avec un léger bémol :
                                  Nicopol dit « ... la surface végétale se reconstitue... » Où ?
                                  OK sur une régulation du CO2 par la nature (arbres), but quid de la déforestation ? 
                                  Le mouvement de déforestation n’est-il pas encore significatif au plan de la planète ? 
                                  Il semblerait pourtant qu’il faudrait plus de forêts pour absorber plus de CO2.
                                  Ou je me trompe ?

                                  • NICOPOL NICOPOL 15 octobre 2013 19:27

                                    Bonjour,

                                    Effectivement, la déforestation est une vraie préoccupation pour l’humanité, bien plus que le prétendu « réchauffement anthropique qui va dévaster notre belle planète ». Je l’ai d’ailleurs mentionné dans la liste des actions vraiment utiles que nous pourrions faire avec l’argent qu’on ne dépenserait plus inutilement (enfin, c’est toujours utile à certains) dans la « lutte » contre le « réchauffement climatique » (pourquoi ne pas lutter aussi contre la nuit, l’hiver, la gravité etc, on économiserait en énergie).

                                    Quand je parle de « reconstitution de la surface végétale » dans mon scénario optimiste, c’est bien entendu en supposant que l’homme arrête de déforester (c’est-à-dire, prélève du bois de façon durable, sans dépasser le rythme de reconstitution naturelle des forêts).

                                    Bien à vous,


                                  • Kalmac 15 octobre 2013 18:10

                                    @NICOPOL,


                                    vous écrivez :
                                    «  Encore faudrait-il rappeler que par le passé la Terre a connu des périodes au cours desquelles les concentrations de CO2 étaient équivalentes, voire plus élevées qu’aujourd’hui ; par exemple, semble-t-il, à la fin du XIXe siècle (voir les travaux de Ernst-Georg Beck à ce sujet), en tout cas pendant le Jurassique (le « temps des dinosaures ») où il était 4 ou 5 fois supérieur ; il était également environ 10 fois supérieur il y a 450 M d’années alors qu’on était en...pleine phase glaciaire (tout ceci apparaît tout à fait explicitement sur les courbes figurant dans les rapports du GIEC) ! »

                                    J’ai trouvé la courbe d’évolution du taux de CO² dans l’atmosphère d’après Ernst-Georg Beck (lien). Elle n’a rien à voir avec la courbe présentée dans le résumé du dernier rapport du GIEC (lien). Je vous invite à revoir la vidéo postée par l’auteur qui rend compte de l’historique de ce taux depuis 800 000 ans. (si vous êtes pressé regardez la fin de la vidéo)

                                    De deux choses l’une, soit le taux actuel de CO² (400ppm) n’est pas exceptionnel, soit il dépasse (largement) le maximum de ces dernières 800 000 années. Il me semblait pourtant que ce point ne faisait plus débat pourtant ...



                                    • NICOPOL NICOPOL 15 octobre 2013 19:52

                                      Bonjour Kalmac,

                                      Merci d’avoir pris le temps de vous renseigner sur les travaux de E-G Beck (disparu récemment, RIP). D’autres éléments sur le site Pensée Unique (attention, son auteur est un abominable suppôt des lobbys pétroliers, je sais, ça ne se voit pas du tout, mais c’est la preuve qu’il le cache).

                                      En gros, les mesures du GIEC dans le passé reposent sur l’étude de carottes glacières. Or, cette méthode repose sur l’hypothèse que la proportion de CO2 piégé dans la glace, n’a pas varié au cours du temps ; or cette hypothèse fait l’objet de critiques et certains (comme Zbigniew Jaworowski (un des spécialistes mondiaux de la technique) pensent que cette méthode sous-estime le taux de CO2 du passé.

                                      Le GIEC affirme toutefois que cette méthode est validée car recollant avec les observations directes depuis en gros la 2ième moitié du XIXe siècle. Pour affirmer cela, le GIEC se repose uniquement sur les travaux d’un certain G. S. Callendar publiés en 1938. Or, un groupe de chercheurs démontra en 1955 qu’il n’avait sélectionné parmi les mesures disponibles que celles qui l’arrangeaient (notons que Callendar, par ce travail, voulait démontrer sa théorie d’un... réchauffement climatique dû à l’industrialisation !). Son travail fut de ce fait sérieusement critiqué par la Royal Meteorological Society (le GIEC semble avoir moins de scrupules scientifiques, cf. le bidonnage de la courve Hockey Stick qui effaçait l’optimum médiéval climatique).

                                      En 2007, reprenant de façon réellement « scientifique » l’approche de Callendar, un chercheur de Freiburg, Ernst-Georg Beck, a effectué un énorme travail de compilation de l’ensemble des données historiques disponibles sur des mesures directes par voie chimique depuis le début du XIXème siècle. La courbe obtenue, qui présente certaines similitudes avec le « nuage de données » de Callendar, montre ainsi que le CO2 a ainsi été largement plus élevé par le passé que de nos jours, notamment au début du XIXe siècle où on ne peut pas dire que c’est le CO2 d’origine humaine. La comparaison de ces résultats avec ceux du GIEC est assez saisissante…

                                      Une étude de 2002 publiée dans les Proceedings of the National Académie of Sciences (USA) et portant sur l’analyse des stomates de plantes fossilisées, dont le nombre dépend de la proportion de CO2 de l’atmosphère, retrouve cette courbe et confirme que les mesures obtenues de la sorte diffèrent nettement de celles des carottages.

                                      Bref, il semble y avoir pour le moins des doutes sur les courbes de CO2 utilisées par le GIEC pour affirmer que les concentrations actuelles sont sans précédentes...


                                    • yvesduc 15 octobre 2013 21:36
                                      J’ai plussé votre article malgré qu’il soit orienté, dans la mesure où le point 8 insiste, dans son titre, sur les rétroactions positives et n’évoque les rétroactions négatives que dans le développement. Or, il s’agit bien là d’un argument de poids des solaristes : selon eux, l’augmentation des températures va provoquer plus d’évaporation, donc plus de nuages, donc plus de pluies et moins de soleil, de sorte que le climat va s’auto-réguler.

                                      Par ailleurs, vous n’évoquez pas non plus la corrélation des températures avec différents cycles naturels (Hale, tâches solaires, etc.). Le site de Jacques Duran, qui penche du côté des solaristes, en donne de nombreux exemples, à différentes époques et avec différents « proxys » (indicateurs divers et variés servant aux scientifiques à se faire une idée du climat : cernes des arbres, traces de crues, quantité des récoltes, etc.).

                                      Cependant, je n’ai pour ma part pas réussi à trancher ce débat, ardu pour le néophyte, et suis à la recherche de livres ou d’articles de réfutations de réfutations (debunking de debunking), c’est-à-dire de réponses aux arguments des sceptiques. En connaissez-vous ? (je ne connais que le très célèbre « Chevaliers de l’ordre de la terre plate »)

                                      • etonne 20 octobre 2013 19:35

                                        juste une question idiote : comment calcule-t-on la température moyenne de la terre !

                                        -40 au pôle +40 à l’équateur = 0° de moyenne Je caricature juste pour montrer que la notion de valeur moyenne pour la terre est une notion qui ne porte pas sens compte tenu de l’hétérogénéité de la planète

                                        alors parler de la température moyenne il y a 100.000 ans c’est du foutage de G...

                                         


                                        • Bilou32 Bilou32 21 octobre 2013 08:41

                                          Donc, le réchauffement c’est une fumisterie pour pouvoir taxer davantage. Donc, nous pouvons continuer a utiliser nos derniers stocks de carburants fossiles, quitte à tout bousiller dans le cas des schistes.

                                          Les ricains nous donnent l’exemple, qu’attendons nous ?

                                          La terre se réchauffe, c’est un fait indéniable. Ce réchauffement n’est pas du à l’activité humaine ? Peut-être... Mais pourtant l’homme a un effet direct localement, il suffit de comparer les relevés de température de l’agglomération parisienne et des plaines avoisinantes. La France était une forêt au moyen âge, elle est aujourd’hui de plus en plus bétonnée. il est certain que cela a un impact sur le climat. C’est pourtant simple à comprendre, mais il semblerait que la majorité des lecteurs d’Agoravox aient une formation littéraire ou économique plutôt que scientifique.

                                          Le GIEC ferait partie des grands conspirationistes de ce monde... Aux ordres de puissants lobbies... Lesquels ? Pas très efficaces en tout cas, car depuis 30, aucune décision importante n’a été prise pour réellement lutter contre les effets de l’activité humaine sur le climat et la nature en général...

                                          Moi je reste assez perplexe. A mon niveau j’ai remarqué que le climat change depuis 55 ans, et que le milieu naturel est profondément modelé par l’homme, de plus en plus vite. Le GIEC dirait des conneries ? Et pourquoi pas les sceptiques ?

                                          Encore une fois, le plus sage est de ne pas gober l’un ou l’autre avis , mais de garder une position « intermédiaire ».


                                          • unandeja 21 octobre 2013 09:55

                                            Les opposants du GIEC sont + contre le catastrophisme climatique annoncé que de négationnistes des impacts humains sur la planète.
                                            L’homme a bien sur des impacts sur la planète mais est-ce que cela va nous emmener aux cataclysmes météorologiques qu’on nous annonce ?

                                            Personnellement je n’en suis pas convaincu....mais cela n’empêche pas qu’il est urgent que l’homme prenne les mesures nécessaires pour limiter l’impact de ses activités sur l’environnement.

                                            ...mais quand je vois que les crevettes péchées dans la mer du nord sont congelées puis envoyée en Asie se faire décortiquer pour revenir en cargo être vendues sur le marché européen....je me dis que la stupidité de l’homme n’a pas de limites...

                                            A quand une taxe au kilomètre pour les produits pouvant être produit localement ?
                                            (c’est du protectionnisme écologique et c’est très bien).
                                            A quand une législation sur les emballages ? je n’ai pas envie d’acher des produits avec 50 emballages moi (un plastique, un carton, une boite...etc).
                                            Il faut revenir au verre qui est un produit quasi naturel et bien + sain que le plastique.


                                            • pragma 22 octobre 2013 11:20

                                              Les grands problêmes ne se résolvent pas avec des petites solutions. S’il faut réduire le CO2 dans l’atmosphère, on construira d’immenses usines nucléaires pour capturer le CO2 dans l’atmosphère ou dans l’océan. Soyez sur que si la tonne de CO2 a un prix, le secteur privé américain investira dans cette technologie.

                                              Pourquoi ai-je dit dans l’océan ? Parce que l’on sait bien que la concentration de CO2 atmosphérique est en équilibre avec la surface des océans au point que l’on n’est même pas sur d’être responsable de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère. 50% des rejets disparaissent purement et simplement.

                                              Ce qui veut dire qu’en létat actuel de la science, on pourrait s’apercevoir qu’on écope le CO2 du tonneau des Danaïdes.

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