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Accueil du site > Actualités > Europe > Un gouvernement de coalition en France : pourquoi pas ?

Un gouvernement de coalition en France : pourquoi pas ?

Petit quiz : quel point commun y a-t-il entre les gouvernements de MM. Anders Fogh Rasmussen (Premier ministre danois), de Romano Prodi (président du Conseil italien) ou encore de Jaroslaw Kaczynski (Premier ministre polonais) ? A priori aucun, et pourtant.

Chacun de ces gouvernements a la particularité de conduire la politique de son pays respectif en s’appuyant sur une majorité dépassant le clivage restreint du parti unique, réunissant des ministres d’obédience politique disparate autour d’un projet commun : gérer les affaires du pays, au-delà des considérations idéologiques partisanes, puiser dans l’intérêt général les ressources nécessaires pour faire travailler ces hommes politiques tous ensemble.

Parcourant les majorités gouvernementales des Etats membres de l’Union européenne, j’en viens à cette observation étonnante : sur vingt-sept gouvernements, dix-neuf ont construit leur majorité sur une coalition bâtie avec plusieurs autres partis politiques. Ainsi, le plus célèbre exemple, celui de la coalition allemande imposée par la voie des urnes par les électeurs allemands, confirme une tendance en Europe : quels que soient le mode de scrutin ou la culture politique du pays, les électeurs incitent de plus en plus les partis politiques participant à la coalition à réunir leurs meilleurs éléments, hommes politiques et autres techniciens parmi les plus compétents, et à les faire travailler sur des postes ou des dossiers techniques requérant une expérience politique particulière, voire une importante compétence sectorielle.

En Europe, ils sont donc dix-neuf Etats à fonctionner avec une majorité gouvernementale de coalition. Parmi ces pays, il y a : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.

Sur ces dix-neuf pays :
- cinq chefs de gouvernement sont à tendance socialiste : M. Sergei Stanishev (BU), M. Romano Prodi (IT), M. Gediminas Kirkilas (LT), M. Robert Fico (SK) et M. Janez Janša (SL) ;
- six ont une consonance centriste ou libérale : M. Guy Verhofstadt (BE), M. Anders Fogh Rasmussen (DK), M. Andrus Ansip (EE), M. Matti Vanhanen (FI), M. Bertie Ahern (IE) et M. Călin Popescu-Tăriceanu (RO) ;
- huit enfin sont conservateurs : Mme Angela Merkel (DE), M. Alfred Gusenbauer (AT), M. Jean-Claude Juncker (LU), M. Aigars Kalvītis (LV), M. Lawrence Gonzi (MT), M. Jan Peter Balkenende (NL), M. Jaroslaw Kaczynski (PL), M. Mirek Topolánek (CZ) et M. Fredrik Reinfeldt (SE).

Qui sont donc les huit derniers Etats à ne pas avoir opté pour une majorité de coalition ? On trouve ici l’Espagne de M. José Luis Rod. Zapatero, la France de M. Dominique de Villepin, la Grèce de M. Konstantinos Karamanlis, la Hongrie de M. Ferenc Gyurcsány, l’île de Malte de M. Lawrence Gonzi, le Portugal de M. José Sócrates et l’Angleterre de M. Tony Blair.

En Allemagne, par exemple, la voie du consensus semble faire ses preuves. Les portefeuilles ont été distribués de façon stratégique en tenant compte des orientations idéologiques et des compétences techniques des ministrables. Ainsi Mme Ursula Schmidt, spécialiste des questions de santé et membre du SPD, a été reconduite dans ses fonctions de ministre fédéral de la Santé en novembre 2005. Et M. Michael Glos, membre de la CSU et ancien président de la Commission des finances et du budget au Bundestag, a hérité du portefeuille de l’économie et de la technologie. Le mode de décision respecte également la logique du compromis : le conseil des ministres allemand préfèrera rechercher un consensus entre ses membres plutôt que de s’accommoder d’un vote interne contraignant à la majorité.

Les analyses politiques approfondiront la question, mais il est intéressant de constater que cette tendance à la coalition semble se diffuser en Europe. Doit-on voir dans le mécanisme de la coalition entre partis politiques un moyen camouflé pour les électeurs de "forcer" leurs élus à travailler ensemble dans l’intérêt général du pays ? Y a-t-il une demande de la part des citoyens en faveur d’une coopération transpartisane ? Ce phénomène est-il amené à se généraliser un peu plus en Europe ?

Fort des dix-neuf gouvernements de coalition, le débat sur la pertinence de ce mode d’organisation gouvernementale gagne en crédibilité. Alors que les élections présidentielles approchent en France, l’occasion est peut-être donnée de discuter de cette pratique politique et d’apporter en substance une analyse critique sur une possible mise en œuvre de ce mode original de gouvernance.


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100 réactions à cet article    


  • cambacérès cambacérès 20 février 2007 13:28

    « Alors que les élections présidentielles approchent en France, l’occasion est peut-être donnée de discuter de cette pratique politique et d’apporter en substance une analyse critique sur une possible mise en œuvre de ce mode original de gouvernance. »

    C’est tout le problème et alors que la course aux fromages politiques est déjà ouverte, on aimerait que le citoyen se contente de petites réponses à ses petits problèmes.

    Car le bougre, il risque d’imposer un mode de gouvernance partagée qui n’arrangerait pas dans nos élites.


    • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:08

      « mode de gouvernance partagée »

      Les citoyens sont totalement incapables de gouverner quoi que ce soit. Arretez donc votre démagogie.


    • PasKal (---.---.201.240) 21 février 2007 10:39

      Ce mercredi 21 février 2007 - éditorial du journal suisse « 24 Heures » :

      (quote)

      François Bayrou, ou comment éviter le couple Sarko-Ségo

      PHILIPPE DUMARTHERAY

      « Et si c’était lui, François Bayrou, l’homme tout à la fois capable de battre Sarkozy et de réconcilier les Français avec la politique ? »

      Les élections présidentiel­les françaises ont quelque chose d’excitant. C’est bien sûr un spectacle rodé, avec un côté un peu attendu, mais qui, bizarrement, se termine comme un thriller. Rappelons­nous de 1995, avec Balladur, longtemps donné gagnant, mais qui finit par mordre la poussière face à un Chirac ressuscité. Sou­venons- nous de 2002, avec Le Pen renvoyant Jospin à ses chè­res études.

      Et si 2007 n’était qu’un re­make de ces deux précédentes élections ? Depuis des mois, le microcosme politico-médiati­que a déjà programmé le se­cond tour de la présidentielle. Ce sera Sarkozy-Royal. Campa­gne électorale ou pas, circulez, il n’y a plus rien à voir d’ici au 6 mai. Mais voilà, les Français ne sont pas des veaux, contrai­rement à ce que pensait de Gaulle. Le spec­tacle annoncé, ils le connais­sent. Durant quelques semai­nes, sans êtres dupes, ils ont joué le jeu qu’on leur avait pré­paré : Ségo-Sarko, un match à deux et quelques seconds rôles pour faire illusion.

      Mais les choses bougent. Qu’observe-t-on ? Les Français ne sont pas non plus aveugles. Ils commencent à voir les limi­tes de la madone des sondages, Ségolène Royal. La compassion, l’écoute, un côté nounou et des promesses, est-ce suffisant ? Le doute s’est progressivement ins­tallé. Et avec le doute, un début de certitude. Ségolène Royal aura de la peine à battre Nicolas Sarkozy, plus crédible dans un rôle de président.

      Ce dernier a aussi ses défauts. L’homme est brutal et rancu­nier. Il ne maîtrise pas ses nerfs. Bref, il fait peur, même à droite, à une partie de l’électorat. Un électoral qui aimerait bien sa­voir à qui, le cas échéant, il aura vraiment à faire. Au Sarkozy néolibéral, pro-américain ? Ou à la version soft en promotion depuis quelques semaines ? Un homme d’ouverture qui a renié Bush et les recettes libérales pures et dures pour se mé­tamorphoser, provisoirement sans doute, en une sorte de Drucker de la politique.

      Quand les premiers rôles montrent des signes de fai­blesse, l’électeur cherche natu­rellement ailleurs. En 2002, dans ce rôle d’outsider, tour à tour Chevènement et Le Pen ont gagné des points. Chevènement a fini par couler. Le Pen a fait illusion jusqu’au second tour.

      Cette année, un personnage est en train de monter en puis­sance, François Bayrou. Une sorte d’antithèse du système. A la confrontation traditionnelle, gauche contre droite, il propose une révolution, une France qui travaille ensemble en transcen­dant les clivages traditionnels. L’homme donne également une autre image de la politique. Plus modeste, il ne joue pas au Père Noël en promettant de raser gratis comme vient de le faire le couple Sarko-Ségo.

      Reste à savoir si cette mayon­naise béarnaise peut prendre. L’homme a, en tout cas, un côté rassurant. Il parle différem­ment, il connaît les dossiers et défend des valeurs, chrétiennes certes, mais surtout humanis­tes ; au point de paraître, par­fois, plus à gauche de Mme Royal. Et si c’était lui, l’homme capable tout à la fois de battre Sarkozy et de réconci­lier les Français avec la politi­que ?

      Selon un sondage une majorité de Français l’élirait au deuxième tour. C’est déjà ça. Il lui reste maintenant à prouver qu’il peut batailler dans la cour des grands dès le premier tour. Pour cet homme des grands défis, admirateur d’Henri IV, en voilà un à sa mesure.

      Quoi qu’il en soit, François Bayrou a apporté une première bouffée d’air frais dans cette campagne. Face à l’agitation de Sarko, à l’improvisation de Ségo, la force tranquille, c’est peut-être bien lui.

      (unquote)

      - - - - - - - - - - - - - - -

      Je suis d’accord à 100% avec cette vision et c’est pourquoi JE VOTERAI François BAYROU au 1er TOUR et JE VOTERAI François BAYROU au 2nd TOUR !

      La presse, en Italie, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Suisse, et ailleurs, ne cesse de faire l’éloge de François Bayrou et de dénoncer Sarkosy comme un populiste ’flou’ faisant le grand écart entre l’extrême-droite un jour (son penchant ’naturel’ vu le nombre de types en provenance de cette mouvance qui truffent son entourage proche et immédiat !) et l’extrême-gauche le lendemain pour essayer de ’ratisser large’ (le meilleur moyen de se prendre un ’rateau’ justement !), pour donner pour finir une image d’un type prêt à tout et n’importe quoi pour arriver à ses fins, sans consistance réelle, et de dénoncer Royal comme une personne totalement à côté de ses pompes et sans consistance.

      A noter qu’un ministre étranger rencontré il y a quelques jours répétait à l’envie les commentaires (tenus en privé lors d’une rencontre de travail), très ironiques et négatifs d’Angela Merkel, chancelière allemande, à l’issue de la ’visite’ rendue par Sarkosy il y a peu : « Sarkosy m’inquiête. Il dit tout et rien, tout et son contraire. Il n’a aucune vision sincère si ce n’est celle de ’vouloir’ le pouvoir ; plus surement pour lui-même et son clan. Ce n’est qu’un homme de clan ! J’étais tellement atterrée de cette rencontre que j’ai préféré m’abstenir d’exprimer le moindre commentaire public à l’issue. A son grand déplaisir, je l’ai bien vu ; mais c’est le mieux que je pouvais faire pour lui : ne pas m’exprimer sur notre rencontre ! Espérons que les français seront suffisamment intelligents pour ne pas confier le pouvoir ni à Royal, ni à Sarkosy, qui n’ont pas la carrure du poste. Le projet de François Bayrou vaut mille fois mieux que celui de ces 2 là. Ce serait une bonne chose pour la France et une bonne chose pour l’Europe que Bayrou soit élu. Mais aux français de décider... Nous verrons... »

      Je suis d’accord aussi avec Angela Merkel : LE MIEUX POUR LA FRANCE ET L’EUROPE SERAIT QUE FRANCOIS BAYROU SOIT ELU.

      JE VOTE F. BAYROU AU 1er TOUR !

      JE VOTE F. BAYROU AU 2nd TOUR !


    • alpo47 (---.---.65.114) 25 février 2007 11:00

      Ma crainte, avec un gouvernement « à l’Allemande » est la disparition de l’opposition.

      D’après moi, celle ci, lorsqu’elle joue son rôle, est tout de même un frein aux abus, dérapages, en les dénonçant immédiatement auprès du public/électeurs.

      Je me demande si cette tendance, n’est pas un effet d’une tentative de gouvernement mondial, consensuel, où on peut faire passer à peu près n’importe quoi.

      DANGER !


    • Helios (---.---.188.79) 20 février 2007 14:41

      Merci pour l’article... mais où avez vous donc trouvé les sigles de chaque pays... ils sont incomprehensibles pour moi, la norme me parait comporter 3 lettres...

      Cela dit, infime détail de forme, il existe probablement un espace pour un gouvernement qui ne soit pas, ou qui soit moins partisan, dans l’intérêt superieur du pays.

      Seulement, en terme d’efficacité vue du coté de l’homme politique, on voit mal comment un « ministre » va accepter de travailler dans un environnement « hostile ». Privé de ses reseaux politiques influents, privé de ses synergies de pouvoir, le seul moyen de s’en sortir, pour ce ministre exogène serait de travailler VRAIMENT bien, efficacement, honnetement et comme je l’ai dit plus haut dans l’intérêt de tous. Or, et là le bât blesse, les hommes politiques n’accedent pas au pouvoir pour travailler pour l’intérêt de tous, ils accedent au pouvoir pour développer l’influence de leur parti, orienter et assainir les conditions d’actions des entreprises et organisations dans lesquelles ils ont des intérêts, rassasier leur soif de pouvoir et remplir leur compte en banque. Je rajouterais même qu’il feront tout pour que leur actions ne soit pas favorables a leurs opposants, même si cela leur coûte un peu.

      Dans ces conditions, comment imaginer que le modèle choisi par les pays que vous citez soit applicable chez nous ? Certains d’entre vous vont me « dénoter » pensant que je généralise... oui, possible, je généralise mais je sais qu’il existe quelques representants de la classe politique honnêtes. Mais comment les reconnaitre ? ce n’est helas qu’apres leur action qu’on connait leur devouement au pays.

      Dans ce cas il est donc imperatif de ne pas choisir ceux qui ont eu une quelconque participation responsable jusqu’a présent. Cela revient à tirer au sort, à jouer au loto bref le remède serait peut être pire que le mal, je ne vous rappelle pas la fable des grenouilles... Je me contenterai de vous dire que tout a été mis en oeuvre pour qu’un parfait inconnu ne puisse acceder sans un adoubement ( et même plus, voir les medias...) une quelconque fonction à résponsabilité. l’exemple le plus critique en ce moment est celui des 500 signatures.

      Considerant donc, que seul le plus vil intérêt de l’homme politique peut être le moteur de son action, on peut alors se poser la question d’une dictature éclairée... serait-ce LA solution. Dans cette tendance, je perçois F. Bayrou comme un porteur de projet parfaitement adapté a la situation... Pensez donc, sa moralité, son ouverture et sa fermeté (la baffe au gamin...) en font un modèle que pas mal de français seraient prêts à accepter, à defaut de grives n’est-ce pas ?

      Vaste débat auquel vous pouvez dessiner le contour des autres candidats et essayer de les coller dans ce moule.

      Apres tout, pourquoi la France et les Français ne seraient-ils pas accessible a ce type de gouvernement ???

      j’ai encore été long, ’xcusez...


    • Neos 20 février 2007 15:48

      « Dans ces conditions, comment imaginer que le modèle choisi par les pays que vous citez soit applicable chez nous ? »

      Compte tenu de la culture politique française, il est probable que cette expérience de « gouvernement supra-partisan » soit un mode de gouvernance original, sans précédent dans notre pays, ainsi que dans les autres Etats membres de l’UE.

      A nous de façonner ce mode de gouvernance à la française, de tenter l’expérience et, qui sait, de diffuser ensuite celui-ci, si d’aventure le « labo » France attise la convoitise et la curiosité de nos amis et voisins européens.

      Pour les sigles des Etats, voir par exemple à l’adresse ci-contre : http://www.iana.org/root-whois/index.html


    • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:08

      « Compte tenu de la culture politique française, il est probable que cette expérience de »gouvernement supra-partisan« soit un mode de gouvernance original, sans précédent dans notre pays, »

      Et Pétain, c’est quoi d’aprés toi ?


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 février 2007 01:43

      Merci à l’auteur en passant pour son article auquel j’adhère complètement, il me parais évident qu’un gouvernement de coalition à la Merkel devrait ENFIN voir le jour en France.

      Trouvez-vous démocratique que :

      1) Un parti dans lequel 15% de la population se reconnaît ne soit pas représenté à l’assemblée ?

      2) Que la France soit dirigée par un parti ne représentant que 20%/25% des suffrages ?

      Pour ma part je dis non à ces deux questions. Notre système n’est pas digne d’une VRAIE démocratie. Demandons la réforme de notre système électoral pour adopter le système allemand qui nous démontre que celui-ci est non seulement viable mais productif. Il suffit de voir comment les réformes appliquées par les sociaux-démocrates puis épaulés par la grande coalition ont remis l’Allemagne sur les rails de la croissance et de l’emploi.

      Mais pour cela il faudrait que NOUS dépassions nos dogmatismes et ce n’est pas demain la veille...


    • Grogro (---.---.99.52) 20 février 2007 13:36

      En effet, s’il s’agit de nous assener les pires coups tordus, un gouvernement de « politique unique », de « concorde nationale », d’union sacrée et de tout ce que l’on voudra ne ferait que rejoindre les recettes classiques des moments les plus sinistres de l’histoire de la France.

      Merci à l’auteur de nous avoir si bien expliqué, par l’exemple négatif, ce qu’est la « politique unique ». dans la pratique : atlantisme, impérialisme et militarisme « grand-européens », dépression économique, etc...


      • madrugada (---.---.62.154) 20 février 2007 13:55

        Merci pour cet article de bonne tenue, qui apporte qqch au débat (ainsi d’ailleurs que certains commentaires) ; évidemment, on aurait préféré un raz-de-marée (ou au moins un simple élan)citoyen pour redresser le pays, mais nous sommes trop frileux (ou trop « village gaulois »)pour çà...Alors, va pour le gouvernement de coalition, et là, je ne vois que le « troisième homme », qui d’ailleurs monte en régime actuellement et pourrait bien devenir le premier (s’il passe le premier tour, les sondages le donnent vainqueur contre Ventilarko) ; et ceci un peu grâce à des micro-actions comme la vôtre. Continuons le combat, car le pire n’est pas toujours inévitable...


        • (---.---.140.77) 20 février 2007 19:51

          « là, je ne vois que le »troisième homme« , qui d’ailleurs monte en régime actuellement »

          Non pas le troisième homme, Il est déjà le deuxième car entre les deux (si j’ose dire) il y a un femme...


        • Neos 20 février 2007 14:16

          Merci pour vos interventions. Ecrire cet article était l’occasion de soulever la question de la faisabilité de la mise en place d’un mode de gouvernance nouveau en France, fondé sur un principe simple : au sein d’un gouvernement de coalition, faire travailler ensemble des hommes et des femmes n’appartenant pas nécessairement au même mouvement politique, mais avec une volonté commune : celle d’accepter de faire partie d’une équipe homogène et supra-partisane de ministres chargés de la mise en œuvre des dossiers nécessaires à la France d’aujourd’hui. En d’autres termes, dépasser les partis, puiser dans chaque programme les idées les plus efficientes d’un point de vue qualité-coût de mise en oeuvre, octroyer les dossiers sensibles aux meilleurs techniciens parmi ces ministrables et tenter ainsi de répondre aux problématiques françaises en mettant un maximum d’atouts techniques et politiques à la disposition de notre pays.

          Qu’en pensez-vous ?


          • Grogro (---.---.99.52) 20 février 2007 14:53

            « la faisabilité de la mise en place d’un mode de gouvernance nouveau en France... »

            Du sens de l’humour, vous en vez ! C’était quoi donc, l’union sacrée de la guerre de 1914-18 ??????


          • Neos 20 février 2007 15:10

            Excellente remarque. Je pense que vous l’aviez probablement suspecté entre les lignes : je voulais parler naturellement de gouvernance sous la Ve République.

            La France a connu le phénomène de la cohabitation, qui incite des hommes politiques de 2 majorités (la majorité présidentielle et la majorité parlementaire) à travailler ensemble.

            Le nouveau mode de gouvernance serait tout autre : il viserait à proposer à des ministres volontaires de mettre leur compétence et leur talent au service du gouvernement et de la majorité présidentielle, quelle que soit leur étiquette politique et en dehors de tout rapport de force partisan.

            Ce qui, je crois, est sans précédent, tout au moins depuis le début de la Ve République.


          • Grogro (---.---.99.52) 20 février 2007 15:27

            Mais bon, l’union sacrée de 1914 nous a plongé dans une salade pas possible. Une guerre mondiale, pourquoi ? Et les guerres coloniales des années 50, pourquoi ?

            Ce qui est à craindre, c’est qu’un gouvernement d’entente de toute la bande, avec fond européen de surcroît, ne nous en fasse de tout aussi grosses (atlantisme, militarisme de la « grande Europe », grand marché de la main d’oeuvre, etc...) dont allez savoir comment ça va se terminer.

            Ce n’est pas parce que « toutes les compétences seront réunies » que « toutes les sommités réunies » voudront pour autant le bien de la grande majorité de la population. dans l’espace européen, les lobbys financiers sont le Roi Soleil.


          • Neos 20 février 2007 16:56

            L’Allemagne nous montre peut-être aujourd’hui la voie à suivre en matière de gouvernance.

            Et puis les allemands sont aussi désormais nos amis. Ce qui, vous en conviendrez, change considérablement le contexte géopolitique dans lequel ce projet de ’coalition supra-partisane’ ou d’union pourrait voir le jour.


          • faxtronic (---.---.127.82) 20 février 2007 17:24

            Il est vrai que le probleme de vient pas d’Allemagne ces temps ci, que le fascisme de nos jours tend sur le vert .... Cependant je ne crois absolument pas a l’amitie et la solidarite entre les peuples europeens. Au moindre coup de grisou, cette amitie volera en eclat sans que meme personne ne s’etonnera. Il suffit de voir « The Sun » en 2003.


          • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:11

            « La France a connu le phénomène de la cohabitation, qui incite des hommes politiques de 2 majorités (la majorité présidentielle et la majorité parlementaire) à travailler ensemble. »

            N’importe quoi. La cohabitation, ce sont des coups de putes permanent, sans s’occuper le moins du monde de gouverner sérieusement. Vous vivez à Disneyland !

            Par ailleur, je ne vois pas comment on peut gouverner ensemble, lorsque le programme de l’un est plus de fonctionnaire, et l’autre d’en virer..


          • breizhnana (---.---.254.10) 24 février 2007 14:49

            Vous n’avez rien compris à l’article, ça parle de « coalition » et justement non de « cohabitation ». Faut lire et essayer de comprendre avant de dire n’importe quoi. Car en effet, et c’est bien ça le sujet, en France on n’a eu que cohabitation ou présidence monarchique. D’où l’intérêt d’un gouvernement de coalition, garant d’un certain équilibre.


          • calou (---.---.206.48) 20 février 2007 14:20

            Encore indécis, j’envisage de plus en plus sérieusement de voter Bayrou (parce que c’est bien de celà dont nous parlons non ?)... Il y a encore bien des questions qui se posent autour de son projet, mais en tout cas, à voir la réaction du premier intervenant, visiblement fan de la haine, cette perspective effraie tout ce que notre pays compte d’intolérants et de « jaitoutcompriszètesquedescons »... J’avoue que ce seul constat tendrait à me convaincre du caractère utile du vote bayrou... Bien entendu je ne suis probablement qu’un gogo, idéaliste et naïf ; seulement j’ai l’impression qu’on commence à être nombreux dans cette barque là...


            • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 25 février 2007 02:03

              Excusez moi mais je pense que vous n’avez pas bien compris l’article, Bayrou ce N’EST PAS LA COALITION mais le contraire, je dirais même que c’est le gouvernement Chirac II le retour. Rappelez vous Bayrou Ministre de l’Education il n’a STRICTEMENT rien fait, alors qu’il y avait matière, même à l’époque de son gouvernement.

              Ce que veut dire l’article, que l’auteur me contredise si je dis des conneries, c’est qu’il serait judicieux qu’enfin en France il puisse y avoir un gouvernement de coalition avec des ministres socialistes , UMP et UDF travaillant POUR le pays et non POUR leur parti, intérêts personnels, intérêts partisans, etc.

              Par exemple Thierry Breton aux Finances et DSK à l’Industrie, ou l’inverse, Fabius à la Santé (depuis le sang contaminé il connaît un peusmiley Non je plaisantais...


            • Philippe (---.---.147.59) 20 février 2007 14:51

              tout pareil que le citoyen calou au-dessus qui m’ôte les touches du clavier alors que j’aurais écris la même chose.

              À l’exception peut être que depuis son passage à l’émission d’Arlette Chabot jeudi dernier -et à moins d’une énorme c*nnerie"- je voterais François Bayrou. C’est décidé.


              • yralim (---.---.212.7) 20 février 2007 14:52

                Quel bonheur... effectivement la Pologne des frères Kacsinsky est un, bon exemple de coalition entre extrême-droite et religion qui tourne au règlement de comptes à OK Corral. Une coalition en France ce serait évidemment l’alignement sous la bannière néo-libérale, la pensée unique, la disparition de tout contre pouvoir, la suppression de tous les relais aux mécontentements. On devine bien ceux à qui cette idée pourrait plaire, mais je ne suis pas certain qu’elle soit une garantie d’avenir heureux pour le pays. Déja ne dit on pas que la classe populaire est coupée du peuple ? Alors imaginons tous les politiques complices d’un même propos et d’une même démarche...


                • (---.---.206.48) 20 février 2007 16:59

                  Cher Yralim, Vous affirmez qu’une coalition se ferait « évidemment » sous la bannière néo-libérale, voudriez vous m’éclairer sur ce qui vous permet d’affirmer celà ? Je n’ai pas eu l’impression, à écouter M.Bayrou, d’avoir affaire à un néo-libéral (il me semble d’ailleurs qu’il s’est élevé, depuis quelques années contre bien des menées libéralisantes de nos gouvernants (cf. EDF/GDF ; la privatisation des autoroutes...). Il est certain qu’il ne prone pas le collectivisme, mais entre çà et le libéralisme à tout crin il y a quand même une marge de manoeuvre non ? L’un comme l’autre me donnant de l’urticaire je l’espère sincèrement... Ensuite vous nous faites part de votre crainte de l’absence de contre pouvoir, mais il me semble que ce que propose M.Bayrou c’est le dialogue, donc l’essence même du contre pouvoir (qui serait inhérent au pouvoir lui même, celui ci n’étant pas dans les mains d’un seul et même clan) Pour ce qui est de la pensée unique, même remarque, peut elle être assimilée au consensus issu du dialogue ? Encore une fois vous me permettrez d’en douter... Maintenant il est certain que mes postulats reposent sur la bonne foi de M.Bayrou... et là je ne pourrai vous en vouloir de me considérer comme un naïf prèt à tout gober ! smiley Celà dit sans un minimum de confiance, autant aller à la pèche ! smiley Comme je l’ai dit précedemment je ne suis pas (encore ?) bayroumaniaque et je suis prêt à entendre tous les arguments contre lui... j’aimerai simplement qu’ils se fondent sur des faits... Dans l’attente impatiente et sincère d’un dialogue ouvert, respectueux et constructif sur ce point avec vous... smiley


                • yralim (---.---.212.7) 20 février 2007 21:26

                  A vrai dire mon cher IP:xxx.x52.206.48, votre interpellation me met un peu dans l’embarras, d’autant qu’il est fort possible que je me voie obligé de voter pour votre poulain, pour lequel je n’éprouve pourtant pas d’attirance particulière. Au départ losque j’ai rédigé mon, message, je ne pensais pas à lui mais a la situation de la grande coalition en Allemagne, c’est a dire à un cas de figure où cohabitent les conservateurs et les sociaux démocrates ( malgré eux...) Il est significatif de remarquer que les sociaux démocrates ont d’ailleurs préféré s’allier avec le droite alors qu’ils pouvaient très bien gouverner avec les forces de gauche d’Oskar Lafontaine. C’est un choix qui en dit long sur une certaine idée de société soumise à l’économie libérale. Revenons en à François Bayrou. Ce qui me surprend c’est de le voir tout à coup hissé sur le grand pavois des révolutionnaires. A lire les divers commentaires à son sujet, on le situerait tout à fait à la gauche de la gauche, en tous cas à la gauche des socialistes, comme s’il était un extra terrestre venu de nulle part qui débarque tout à coup dans ce monde incertain pour l’éclairer... Bizarre... Pour avoir déja me semble t il entendu prononcer son nom, il me semble l’avoir connu sous d’autres couleurs... Au fait, dans quel groupe siège t il à Bruxelles ? J’ai en effet bien peur que ses positions actuelles soient quelque peu opportunistes et que son courant de pensée soit bien inscrit dans l’idéologie libérale la plus pure. Ceci dit je m’apprête à voter pour lui le cas échéant car il représente à mes yeux un moindre danger que le rival situé juste à sa droite... Au moins lui a t il un sens de la démocratie...


                • Blablabla (---.---.179.138) 21 février 2007 06:57

                  Tout à fait d’accord Yralim.

                  Par opposition à tous ces béni-ouioui sur ce site depuis quelques jours.

                  Si je comprends bien,

                  le débat d’idées ne fait plus recette,

                  place donc à une concertation étroite entre gens de bonne compagnie !

                  Je savais que l’illétrisme scientifique était très répandu dans nos pays civilisés (voir les derniers rapports de la communauté scientifique - eh oui ! On peut s’intéresser à autre chose qu’à notre merdier d’élections à la française).

                  J’ignorais en revanche que l’illétrisme politique pouvait servir à un socle d’union.


                • calou (---.---.206.48) 21 février 2007 10:06

                  Cher Yralim, Tout d’abord je vous prie de bien vouloir excuser l’absence de pseudo de mon post précedent, due à un oubli facheux... Je voudrais d’abord préciser que M.Bayrou n’est pas (encore ?) mon « poulain »... ma voix balance encore entre lui et une certaine candidate smiley... Et si elle balance toujours c’est que je partage vos inquiétudes : il est vrai que M.Bayrou a souvent eu une position plus proche de l’UMP que du PS... cependant je remarque aussi que ces 2 dernières années celui qui s’opposait le plus constructivement à l’UMP, c’est lui (il s’agit là d’un sentiment personnel qui peut, j’en suis conscient, ne pas être pertinent). Il est vrai également qu’on peut légitimement douter de sa sincérité lorsqu’il affirme vouloir dépasser l’opposition gauche/droite, mais j’aurai tendance à le croire sincère (en tout cas plus que les autres...). Maintenant je vais vous dire ce que je trouve chez lui et qui me manque chez Sarkozy comme chez Royal : le doute, le fait qu’il ne se pose pas comme détenteur de la vérité suprème... c’est, à mon sens, le début de la sagesse... Quant à leurs programmes respectifs, celui de M.Sarkozy me pose un gros problème : en premier lieu parceque je n’ai pas réussi à le trouver clairement exposé ; ensuite parcequ’il est imprégné d’un libéralisme pur et dur que je rejette... Quant à Mme Royal le problème est différent : son programme est assez proche de celui de M.Bayrou (je dis bien « assez ») en tout cas sur les points que je juge essentiels ; mais je le trouve moins réaliste, à partir du moment où l’on juge possible la capacité des hommes politiques des deux bords à collaborer... smiley Ce sera donc un choix de personnalité (en ce qui me concerne tout du moins), et j’avoue que si Mme Royal se montrait un peu moins méprisante vis à vis de ceux qui ne partagent pas ses opinions et faisait un peu plus référence à son équipe (je ne l’entend pas souvent prononcer le mot « socialiste »)elle ferait un grand pas dans mon p’tit coeur d’électeur. Seulement pour l’instant, c’est plutôt M.Bayrou que je vois dans cette logique... Enfin que vous envisagiez de voter pour M.Bayrou pour barrer la route à M.Sarkozy je le comprend (je n’ose envisager la possibilité de son accession au pouvoir), mais je n’approuverai totalement que si celà va de pair avec la volonté de jouer le jeu de la coopération trans-partis (je crois que celà est possible si le mouvement vient de la base... je vois mal comment les responsables politiques pourrait l’écarter) donc que ce ne soit pas un vote « faute de mieux »... Je comprend que l’on puisse trouver ridicule l’idée d’un homme de centre droit fédérant les bonnes volontés de gauche comme de droite, mais j’ai envie d’y croire (comme au père Noël, je sais smiley ) Amicalement


                • calou (---.---.206.48) 21 février 2007 10:19

                  Cher Blablabla, C’est étrange mais moi j’avais l’impression qu’une concertation (du moins une vraie) passait obligatoirement par le débat d’idées... mais un débat constructif, qui ne se résume pas à « c’est pas moi, c’est toi qui plombe la France ! » « même pas vrai ! »... Bien sur je peux me tromper... Quant au terme « personnes de bonne compagnie », je lui trouve un côté méprisant qui me gène (mais il ne s’agit là que de mon ressenti)... à priori, et si j’ai bien entendu, seraient de bonne compagnie ceux qui s’ouvriraient au dialogue... çà peut vous paraitre idiot mais je pense que dans une démocratie on se doit d’entendre tout le monde, même ceux dont les idées nous sont étrangères, ce qui n’empèche en rien d’avoir des convictions et de les défendre...

                  Enfin en ce qui concerne l’ « illétrisme politique », j’aimerai que vous nous précisiez votre pensée. A vous lire, en effet, on pourrait croire que vous considérez que toute personne ne partageant pas votre point de vue est « nulle à la politique »... est-ce le cas ?

                  Bien à vous


                • EDARI (---.---.52.195) 20 février 2007 14:54

                  François Bayrou, puisque c’est de lui qu’il est question :

                  30/03/1993 - 02/06/1997 : ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sous la droite

                  Il a laissé le souvenir de quelqu’un agissant très prudemment, ne voulant pas choquer les enseignents, peut-être dû au fait qu’il est enseignant lui-même.

                  Les réformes brutales ce n’est pas son genre, mais son penchant anti-gouvernement de droite depuis 2002 l’a pénalisé dans l’opinion de beaucoup de Français, ils ne savent plus très bien ce qu’il représente et où il veut aller.

                  Il a même dit un jour qu’il se verrait bien Premier Ministre d’un gouvernement de gauche ou de droite.

                  C’est un homme qui aimerait rassembler, mais, en France ce mot est impropre à la consommation.

                  Tous les Présidents élus ont voulu être les Presidents de tous les Français, de la cohésion nationale, ils n’ont toujours été que les grands chefs de leurs clans ou partis, comme vous voulez.

                  Et les sondages, surtout actuellement, il faut en prendre et en laisser beaucoup sur le côté.

                  Rappelons-nous Chevènement en 2002, il était monté à 12% pour terminer à combien ???


                  • grattounette (---.---.254.10) 24 février 2007 15:07

                    Oh arrêtez de toujours ressortir le seul ministère qu’il a fait, en + il était jeune et il y aurait débat à faire sur son bilan. La petite Ségolène s’est elle-même vantée à la dernière émission télé d’avoir une grosse expérience en la matière, et je ne souvenais même pas qu’elle avait été au ministère de l’éducation, de l’environnement et de je ne sais plus quoi encore, social qq chose je crois, on se souvient de rien ça n’a pas du marquer beaucoup. Qui peut dire ce qu’elle a apporté quelque part ? Elle a aussi beaucoup brillé par ses absences à l’assemblée nationale, ou par son silence. Preuve en est les compte-rendus officiels (très instructifs) disponibles en ligne sur le site du gouvernement. Quant à Sarko, on sait tous qu’il a été, et est encore très présent dans le gouvernement actuel, que ce soit à l’économie ou à l’intérieur. Beaucoup d’esbrouffe mais pas de miracles. Ces 2 là ont eu beaucoup plus de pouvoir que F.Bayrou dans un seul ministère (et le plus dur à faire bouger si on ne veut pas avoir tout le monde dans la rue au moindre battement de cil), mais pourquoi n’ont-ils alors pas mis au point toutes leurs promesses actuelles ? Et Sarko, il est payé en ce moment par l’Etat (donc nous) et ne doit pas faire beaucoup acte de présence à son ministère. Quitte à être critique, c’est bien, mais il faudrait l’être où il faut.


                  • Funky Zapata (---.---.76.107) 20 février 2007 15:16

                    Le gouvernement de coalition n’est plus dans la culture politique française, il l’a été, et pas besoin de remonter à 14-18, la IVème république était un régime de coalition.

                    Le grand métronome de la politique française (un coup à droite, un coup à gauche) rythme notre vie politique et peu à peu la vide de sens (faisons confiance à l’alternance, pas aux idées). Mais ce mode de gouvernance est d’autant plus facile à pérenniser que les deux partis majoritaires ont tout à y gagner et que le système électoral (par circonscription et non pas proportionnel) le favorise.

                    Car si on regarde la liste des pays conduisant actuellement un gouvernement de coalition formée après le vote, je pense qu’on y retrouve majoritairement des chambres élues à la proportionnelle.

                    Enfin petit commentaire au sujet du Danemark : la coalition au pouvoir est l’équivalent d’une coalition UMP-FN


                    • Neos 20 février 2007 15:24

                      « Mais ce mode de gouvernance est d’autant plus facile à pérenniser que les deux partis majoritaires ont tout à y gagner et que le système électoral (par circonscription et non pas proportionnel) le favorise. »

                      Oui, vous avez raison.

                      La seule issue possible pour sortir de ce paysage bipolaire ne serait-elle donc pas l’abandon du scrutin majoritaire comme mode de scrutin de principe ?

                      Pour cela, seul un Président de la République qui s’engage en faveur de l’injection de proportionnelle dans le mode de scrutin pourrait nous sortir de cette impasse institutionnelle, vous ne croyez pas ?


                    • Funky Zapata (---.---.76.107) 20 février 2007 17:07

                      Personnellement j’ai toujours été partisan d’une mutation du sénat en chambre proportionnelle pure élue au suffrage direct, en gardant une chambre des députés élue par circonscription. Ce serait un bon compromis entre l’instabilité potentielle d’une chambre où les « petits » partis sont favorisés et l’ « aculture » du compromis entretenue par des chambres aux majorités écrasantes.

                      L’essence de la démocratie est plus dans le compromis des forces en présence que dans leur alternance monarchique.


                    • faxtronic (---.---.127.82) 20 février 2007 17:26

                      Neos, vous voteriez FN ou LCR ? Proportionnelle = extreme a la chambre


                    • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:12

                      « La seule issue possible pour sortir de ce paysage bipolaire »

                      Démocratie=bipolarisme.

                      On ne vous à rien appris à l’école ??


                    • toto1701 (---.---.131.254) 20 février 2007 15:25

                      ce matin sur lci françois fillon a déclaré que les promesses du candidat de l’ump devraient etre réalisables sur dix ans !!!or une mandature c’est 5 ans !! ma question c’est pourquoi pas faire des promesses a 15 voire 20 ans ? autrement dit faire des plans sur la comete !! décidement la démagogie de nos politiques est sans limite tant que le citoyen se laisse bercer de mots creux aussi vite dits aussi vite oubliés par leurs auteurs !!! paroles paroles paroles !!! 5 ans d’ump m’a gaché l’existence se serait etre maso que d’en reprendre !!!


                      • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:13

                        Ouais, ta raison, faut pas dépasser le mois, le long terme, c’est uniquement pour les entreprises.


                      • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 février 2007 15:48

                        Excellent article, qui apporte en effet de l’eau au moulin de Bayrou, pas forcément volontairement. Et c’est vrai que la logique de clans en France a empêché ce type de gouvernement de s’installer vraiment. Le régime présidentiel a également joué son rôle.

                        Mais quand vous dites « Doit-on voir dans le mécanisme de la coalition (...) un moyen camouflé pour les électeurs de »forcer« leurs élus à travailler ensemble dans l’intérêt général du pays ? » (c’est moi qui souligne), vous y allez un peu fort : les électeurs ne se concertent pas pour répartir leurs voix ! Une fois les élections finies, on fait toujours « parler les urnes », comme si la « volonté du peuple » était organisée et unifiée, en fait comme si tous les électeurs avaient concerté leurs votes en but d’un but unique, et ce n’est pas le cas.

                        Du temps de la cohabitation Balladur-Mitterand, les journaux disaient volontiers : les Français aiment la cohabitation : non, ils la constataient, parce que c’était tombé comme ça. Ils y trouvaient des avantages a posteriori, mais ils ne l’avaient pas organisée.

                        Enfin, dans le cas de la Pologne, c’est peut-être une coalition, mais ce sont surtout deux frères jumeaux qui se partagent le pouvoir !! Cette « coalition » n’est pas vraiment représentative de votre thèse.


                        • Neos 20 février 2007 16:01

                          @ Vilain Petit Canard : « Les électeurs ne se concertent pas pour répartir leurs voix. »

                          Vous avez raison, ce sont les analystes politiques qui font parler les urnes. Toute l’attention est toutefois portée sur l’intention de votation des français qui pourrait s’orienter vers ce scénario de la tentation de la coalition au-delà des partis, comme le suggère le candidat de l’UDF : une coalition supra-partisane. Si cette proposition politique séduisait le peuple français, ces analystes pourraient en dégager une volonté généralisée d’abonder dans le sens de cette proposition et de la valider.

                          En ce qui concerne la Pologne, ainsi que les autres exemples cités dans l’article, il n’existe peu ou prou aucun point commun a priori entre ces gouvernements hormis l’existence d’une coalition. Les contextes et les idéologies diffusées par ces gouvernements sont disparates. C’est d’ailleurs ce que l’article souligne en substance dans son introduction.


                        • Reinette (---.---.39.84) 20 février 2007 16:02

                          Lobbying reçu cinq sur cinq

                          1) Le projet de constitution européenne qui a été concocté par l’ex-diamantaire Giscard d’Estaing (81 ans), qui n’en finit pas de résister à l’appel de la retraite, s’est discuté dans un HUIS-CLOS d’une conférence intergouvernementale.

                          « les Etats membres s’engagent à améliorer progressivement leur capacité militaire ».

                          Objectif : « créer un environnement favorable à une industrie de défense européenne compétitive »

                          .. Le rêve d’une Europe livrée à « nos » marchands de canons se nourrit de l’alibi d’un monde « multipolaire », non chapoté par une seule hyper-puissance. Mais qu’il s’achète en dollars ou en euros, le missile s’en fout : ses victimes, elles, sont et resteront unipolaires.

                          2) Dans une « communication » du 26 avril 2006, la Commission européenne réaffirme sa volonté de « rendre le marché intérieur des services pleinement opérationnel ». Les efforts de « modernisation » porteront notamment sur les services sociaux (Sécu, santé, HLM...), grâce au « benchmarking » (dérégulation) et à l’externalisation vers le privé. C’est qu’une « part croissante des services sociaux relèvent dorénavant des règles communautaires régissant le marché intérieur et la concurrence », gronde la Commission, qui met les États membres en demeure de ne pas « abuser de la notion d’intérêt général ». C’est vrai que l’intérêt privé n’a jamais été aussi mal défendu dans l’espace européen...


                          • Reinette (---.---.39.84) 20 février 2007 16:10

                            HIC !

                            « Le projet de réforme du secteur vinicole présenté en juin dernier par la Commission européenne préconise l’arrachage de 400 000 hectares de vignes sur une période de cinq ans, compensé par des aides européennes, et la suppression des subventions pour la distillation et le stockage des surplus. Il a reçu un accueil mitigé de la part des pays producteurs de vin et des viticulteurs. “Il y a 100 millions de bouteilles de vin invendues tous les ans en Europe. Nous ne pouvons pas continuer à subventionner la production de millions d’hectolitres qui ne se vendent pas, parce que simplement cela ne va pas être accepté par les États membres qui ne participent pas au secteur du vin”, a indiqué la commissaire européenne Fischer Boel. » AFP, le 01/09/2006


                          • Neos 20 février 2007 16:26

                            Chère Reinette, Vous êtes vous interrogé pourquoi le ministre de l’Agriculture, M. Dominique Bussereau, n’a pas fait étalage de cette affaire vinicole, pour laquelle il a, en tant que membre du Conseil « Agriculture » de l’UE, donné son feu vert lors de la lecture du projet en compagnie de ses collègues ministres de l’Agriculture des 25-27 il y a quelques mois de celà ?

                            Voir le document ci-dessous P.12 :

                            http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/fr/agricult/9 1569.pdf

                            Pour revenir au sujet, pensez-vous qu’un gouvernement supra-partisan soit un projet réalisable en France ?


                          • Reinette (---.---.39.84) 20 février 2007 16:26

                            Dans la Constitution européenne, le plus intéressant, c’était les annexes.

                            En annexe de l’article II-66, il est écrit par exemple :

                            « Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf [...] s’il s’agit de la détention régulière d’une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d’un aliéné, d’un alcoolique, d’un toxicomane ou d’un vagabond. »

                            (Allez, les sans-logis, les soiffards, les toxicos, les dingues et les pustuleux, tous en taule !)

                            Et si vous résistez, attention :

                            En page 7 de l’annexe A, concernant l’interdiction de la peine de mort, les auteurs précisaient que la mort peut toutefois être infligée légitimement

                            « pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection ».

                            Une manif de soutien à la Constitution, c’est pas assimilable une émeute ?!


                          • calou (---.---.206.48) 20 février 2007 17:24

                            Chère reinette, Juste une précision quant au problème de la privation de liberté... Le malade contagieux que l’on contraint à rester dans un service hospitalier est privé de sa liberté... mais n’est pas en prison... L’aliéné interné en asile psychiatrique est privé de sa liberté... mais n’est pas en prison... Le toxicomane condamné à suivre une cure de désintoxication est privé de sa liberté... mais n’est pas en prison... Le SDF que l’on conduit dans un asile de nuit (on l’espère dans le seul but de le protéger des dangers de la rue) est privé de sa liberté... mais n’est pas en prison... Le travailleur qui doit être sur son lieu de travail est privé de sa liberté... mais n’est pas en prison...(on l’espère du moins smiley ) Trève de plaisanteries ; que vous réprouviez le projet de TCE, je le comprend ; qu’il vous inspire des craintes sur le devenir des libertés individuelles et vous amène à demander plus d’explications, j’applaudis ! Mais, s’il vous plait, évitons de tomber dans la schématisation manichéenne. Outre qu’elle dessert votre argumentation (qui n’est pas infondée, je le redis, notamment quant au caractère ultralibéral du TCE), elle n’offre aucune perspective de progrès... Enfin il me parait abusif de juger la valeur d’un texte juridique aussi complexe qu’un traité sur quelques extraits choisis... un peu comme si l’on devait décreter que tel ouvrage de plusieurs centaines de pages est nul parce que quelques paragraphe ne nous conviennent pas...


                          • faxtronic (---.---.127.82) 20 février 2007 17:31

                            A reinette,

                            Je ne savais pas ce truc de la peine de mort... Donc ipso facto, le « traite constitutionnelle » est anti-constitutionnelle, car la peine de mort est abolie absolument et constitutionnellement en France depuis peu. Ouste ce traite, il ne peut meme plus etre present’e a la France.


                          • calou (---.---.206.48) 20 février 2007 18:02

                            cher faxtronic, Encore une fois attention à ce que l’on fait dire aux textes : la peine de mort en tant que sanction à une infraction pénale, prononcée par un juge est abolie (Dieu merci)... Ce qui n’empèche pas qu’un Etat puisse être amené à user de la violence (qui peut déboucher sur la mort) afin de protéger, dans un cadre défini par la loi, soit un individu (quand un policier tire sur des « supporters » pour protéger un homme et lui-même, c’est l’Etat qui tue), soit un groupe d’individu (si demain une fraction de la population voulait s’en prendre à une autre par des moyens violents, l’Etat devrait laisser faire ?), soit lui-même (pensez vous qu’un Etat, si démocratique et respectueux de la vie qu’il soit, puisse répondre autrement que par la violence, potentiellement mortelle, face, par exemple, à un putsch militaire ?). Donc, abolition de la peine de mort ou pas, TCE ou pas, la France, comme tous les autres Etats, peut être amenée à tuer, dans des circonstances exceptionnelles... Encore une fois attention aux raccourcis hatifs... Rendons au TCE ce qui lui appartient (et certes le texte était éminamment critiquable), mais pas besoin de tomber dans l’outrance...


                          • faxtronic (---.---.161.134) 20 février 2007 23:04

                            Nul mort est legal, nul mort est constitutionnel. Qu’un flic se defende quand on lui tire dessus ok. Qu’un soldat tire sur un autre soldat en temps de guerre ok. Qu’un gouvernement fasse tirer sur la foule parceque la foule menace, c’est une horreur. OK pour un proces, pour la justice, mais pour une execution sommaire non.

                            Perso j’ai voté oui pour le TCE, mais si on me demande de revoter en l’etat je voterais non.


                          • faxtronic (---.---.161.134) 20 février 2007 23:09

                            De plus, tu dis que si quelques articles sont mauvaus dans un ensemble bon, il faut garder le bon. Tu sais ce qu’est un amalgame. C’est un methode despotique pour obliger les gens a approver ce qu’il reprouve, en noyant dans la masse. Les tribunaux revolutionnaire en France faissait cela. Mettez deux prisonniers politiques parmi 10 prisonniers de droit commun et condammnez collectivement.

                            Si un article est mauvais parmi 100 article bon, il faut rejeter le mauvais, sinon il faut rejeter le tout.

                            De surcroit selon cette constition, le massacre de Tien An Men serait legal. Bravo pour une democratie.


                          • faxtronic (---.---.161.134) 20 février 2007 23:20

                            A calou,

                            Evidemment, la France a aussi ce pouvoir depuis longtemps. Cependant je viens de rompre avec mon amie, je suis sur les nerfs, j’en profite pour tirer sur tous ce qui bouge, cela me detend. Il y a que mon boulot (j’adore mon boulot je suis chercbeur) et gueuler sur AV qui me detende smiley


                          • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:16

                            « Mais qu’il s’achète en dollars ou en euros, le missile s’en fout : ses victimes, elles, sont et resteront unipolaires. »

                            Bein non, soit ce sont des français, soit ce sont des étrangers, dont la vie n’a donc pas de valeur.

                            La différence entre la vie et la mort de ta famille dépend donc de notre capacité militaire.

                            « gronde la Commission, qui met les États membres en demeure de ne pas « abuser de la notion d’intérêt général ». C’est vrai que l’intérêt privé n’a jamais été aussi mal défendu dans l’espace européen... »

                            L’interet générale n’est que de l’interet privé, qu’est ce que tu crois !!


                          • calou (---.---.206.48) 21 février 2007 10:45

                            Cher faxtronic, Bien sûr que le fait de tuer est toujours un aveux d’échec et que le monde serait bien plus beau si on pouvait l’éviter... mais ne vaut il pas mieux l’accepter comme une réalité et l’encadrer, plutôt que de le nier donc de le laisser hors de tout contrôle ? Quant à ta remarque sur le fait qu’un seul article « mauvais » puisse polluer tout un « bon » texte (et là je ne parle pas du TCE en particulier mais de tout texte à portée législative), dans l’absolu je suis d’accord avec toi, mais ma trop faible expérience professionnelle (je suis juriste spécialisé dans le secteur médico-social) m’a appris une chose : un texte pétri de bonnes intentions peut déboucher sur des situations innacceptables ; l’enfer en est pavé, de bonnes intentions... Je suis donc persuadé que toute médaille a son revers, et que toute décision aura toujours des conséquences positives et négatives... le tout est que les avantages l’emportent toujours sur les inconvénients (facile à dire, je sais smiley ) ce qui nécessite d’avoir une vue d’ensemble du texte. Enfin, mais là c’est juste pour le plaisir de pinailler avec toi, ce qui s’est passé sur la place Tian An Men est terrifiant, moralement indéfendable, et barbare... mais conforme à la législation chinoise, et donc par là même, légal (du point de vue du gouvernement chinois bien sûr). L’histoire nous l’a appris, on peut légalement commetre les crimes les plus abjects, et c’est le rôle des citoyens que d’être en éveil, attentifs et critiques ; mais en ce qui te concerne je ne m’inquiète pas sur ce point ! smiley

                            Juste une dernière chose, ne t’excuses pas de tirer sur tout ce qui bouge ; au delà des circonstances pénibles que tu évoques, c’est ton droit, et même ton devoir, que de me montrer ce qui peut être critiqué dans mes raisonnements, afin que je puisse réfléchir, avant d’éventuellement modifier mon point de vue...

                            Amicalement


                          • Reinette (---.---.152.37) 21 février 2007 14:33

                            « Suite à la réforme de la PAC, la Chambre d’agriculture a jugé prioritaire l’amélioration de la valeur ajoutée de l’agriculteur et a porté ses réflexions sur des débouchés plus novateurs contribuant à rentabiliser des surfaces plus vastes, en particulier celles délaissées par suite de l’apparition des jachères. » - Chambre interdépartementale d’agriculture d’Ile-de-France, 2004

                            « Le patron des céréaliers français, PDG de Unigrains, Henri de Benoist, mis en examen dans l’enquête sur des détournements de fonds présumés au profit de la FNSEA, clame son « innocence » et entend briguer à nouveau la présidence de l’Assemblée générale des producteurs de blé. » - AFP 09/04/2004

                            « Aujourd’hui, ce sont les subventions qui font vivre les paysans. Ils ont perdu le contact avec la terre. » Jean Le Floch, éleveur retraité et conseiller général des Côtes-d’Armor


                          • (---.---.100.189) 21 février 2007 19:16

                            Qu’est ce que t’as trouvé jusqu’ici ? Du boulot ?


                          • faxtronic (---.---.175.45) 21 février 2007 23:38

                            Au naze ci dessus

                            Y a bien longtemps que j’en ai trouvé ! Et je risque pas d’en manquer mon lapin, car j’ai une bonne reputation internationale. Par contre je trouve aussi de temps en temps des gros nazes de ton espece sur AV


                          • zadig (---.---.17.97) 20 février 2007 17:04

                            Tout ça , c’ est bien beau . Mais il faudrait probablement faire une réforme constitutionnelle majeure ! En France , le Président et le Gouvernement ont chacun leur rôle , alors que dans les autres pays qui ont tenté l’ expérience la Présidence est honorifique .La coalition , chez nous , s’ appelle donc cohabitation . Monsieur Bayrou , en acceptant de prendre un Premier ministre de gauche en cas d’ élection , mettrait d’ emblée le pays dans cette situation . Ca ne signifie pas que les choses en seraient plus faciles . Il faudrait , ou bien que rentrions dans un régime franchement présidentiel , ou bien que la fonction présidentielle soit simplement représentative . Nous avons déjà pratiqué ce deuxième cas de figure , avec le succés que l’ on sait . Quant au premier , il semble étranger à notre caractère national et sous-entend le bipartisme pour être viable . Pas simple , tout cela .Et il n’ est pas sûr qu’on puisse réformer facilement le texte fondateur.


                            • Neos 20 février 2007 17:11

                              « La coalition, chez nous, s’ appelle donc cohabitation. »

                              Apparemment, le projet de coalition serait de toute autre nature que l’expérience passée de la cohabitation.

                              Ainsi que je l’ai dit plus haut, la France a connu le phénomène de la cohabitation, qui incite des hommes politiques de 2 majorités (la majorité présidentielle et la majorité parlementaire) à travailler ensemble. Le nouveau mode de gouvernance serait tout autre : il viserait à proposer à des ministres volontaires de mettre leur compétence et leur talent au service du gouvernement et de la majorité présidentielle, quelle que soit leur étiquette politique et en dehors de tout rapport de force partisan. Ceci implique en effet des ajustements institutionnels. L’UDF a prévu cette hypothèse en proposant un texte très sérieux et bien ficelé et adapté à la situation :

                              http://www.udf.org/actualites/actu_site/2006/appel_6erepublique.html


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 20 février 2007 17:14

                              La coalition, c’est un gouvernement coloré et métissé ...


                            • calou (---.---.206.48) 20 février 2007 17:31

                              Voudriez vous préciser votre pensée quand vous parlez de « gouvernement coloré et métissé » ? Est ce un constat, une crainte ou un espoir ? smiley


                            • Neos 20 février 2007 17:35

                              Cher Courouve, en quelque sorte, oui. En Belgique, ce gouvernement prend l’appellation « arc en ciel », et en Italie on le surnomme : « l’Olivier ».

                              Mais je persiste à croire que l’imagination française verserait plutôt pour une option nouvelle, dont l’axe fédérateur serait l’autorité et la responsabilité du Président de la République, autour duquel le gouvernement génèrerait sa crédibilité et sa légitimité.

                              Un gouvernement de ministres d’horizons politiques différents avec pour petit dénominateur commun le projet de mener à bien la mission définie par le Président de la République et soutenue par la majorité présidentielle.


                            • Neos 20 février 2007 17:41

                              Mea culpa, vous aurez corrigé mon erreur : l’Olivier se trouve en Belgique et la coalition italienne est surnommée ’arc en ciel’.


                            • fredeouille (---.---.37.137) 20 mars 2007 14:13

                              L’Olivier est bien la coalition de centre gauche italienne, l’Arc en ciel etant la coalition gouvernementale belge...


                            • zadig (---.---.17.97) 20 février 2007 17:34

                              Les ministres volontaires ? Une vingtaine de promotions de l’ ENA . Me voilà rassuré .


                              • Neos 20 février 2007 17:38

                                Cher Zadig, vous n’êtes point sans savoir que François Bayrou n’est pas Enarque. Laissons au candidat de l’UDF le soin de tenir compte de votre argument et de composer un gouvernement qui dépasse avec raison la bulle restreinte des techniciens de la politique formés par l’ENA.


                              • (---.---.231.204) 21 février 2007 18:06

                                Bayrou n’est qu’un petit fonctionnaire de l’éducation nationale. Un Mr Bean franchouillard


                              • Fredmercury 20 février 2007 17:40

                                En tant que belge, je tiens à signaler que nous vivons dans un système proportionnel. De fait, la coalition est la seule voie possible puisque la répartition des sièges est fidèle au poids électoral. Il est quasiment impossible pour un parti d’avoir la majorité absolue. En France, le système majoritaire empêche cela sauf si effectivement Bayrou devient président. Seulement, il me semble qu’il ne ferait pas une coalition avec un parti mais plutôt rassemblerait des personnes de différents partis. Cela risque d’être compliqué d’avoir des personnes du même parti à la fois dans l’opposition et la majorité. On pourrait peut-être assister à un ralliemment de l’aile droite du parti socialiste à l’UDF. En tout cas, l’idée de Bayrou peut séduire sur le papier de mettre toutes les forces vives dans un projet commun mais cela risque vraiment de bousculer l’ordre établi. Ce serait un vrai séisme politique.


                                • (---.---.140.77) 20 février 2007 21:09

                                  Oui, mais surement salutaire.


                                • faxtronic (---.---.161.134) 20 février 2007 23:15

                                  Oui, c’est pour cela que je vote Bayrou. C’est tout de meme un seisme plus positif que Lepen en tant que president, qui je le rappelle est quasiment omnipotent en France, et peut le devenir completement sous sa simple volonté. En France et dans le monde, car la France possede de quoi faire exploser une ou deux la Terre. C’est moins que les US ou la Russie, mais cela suffit pour causer quleques troubles, une terre en morceau flottant dans l’ether sideral.

                                  Comme vote protestataire ou seismique, il vaut mieux Bayrou que Lepen, et de loin.


                                • faxtronic (---.---.161.134) 20 février 2007 23:16

                                  En plus comme Lepen pourra faire tirer sur la foule en cas d’emeute, et avec la bénédiction de l’Europe...


                                • (---.---.231.204) 21 février 2007 18:04

                                  encore un agité du bocal bon pour la psy.


                                • www.jean-brice.fr (---.---.242.75) 20 février 2007 18:12

                                  Un gouvernement de coalition ? On se croirait sous la IVème République . Ce n’est pas SERIEUX ! Nous sommes revenus au REGIME DES PARTIS avec toutes ses conséquences : cela finira mal, car le PEUPLE Français commence à être exaspéré. On voudrait faire le lit de LE PEN qu’on ne s’y prendrait pas autrement !!! Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


                                  • Bois-Guisbert (---.---.135.187) 20 février 2007 18:43

                                    Je ne sais pas ce qu’il en est des autres pays, mais en Italie le gouvernement est soutenu par une coalition de bric et de broc, en désaccord permanent, qui n’est unanime que sur un seul point : maintenir le gouvernement en place pour ne pas avoir à retourner devant les électeurs.

                                    L’annonce, aujourd’hui même, d’augmentations des billets de train de 10 %, et des tarifs d’électricité ne contribuera pas à accroître la popularité d’un gouvernement, qui est déjà au plus bas dans les sondages. La coalition ne saurait donc être une panacée.

                                    Par ailleurs, invoquer l’exemple allemand revient à considérer que les Français sont des Teutons à béret basque et à baguette sous le bras. Comme ce ne sont pas non plus des Suédois amateurs de fromages qui puent, se référer à l’« exemple scandinave » est tout aussi intempestif.


                                    • gigi432 (---.---.67.183) 20 février 2007 19:03

                                      un gouvernement d’union sacré n’est possible que dans des conditions particulières de guerre. En temps normal, c’est impossible, vous voulez quoi, le manchot qui soutient l’aveugle ? le PS avec l’UMPS ? l’UMPS comme dit Le Pen ? Et on fait comme politique, un coup à gauche, un coup à droite ?

                                      non, il faut Le Pen au pouvoir pour restaurer la france. Le Pen et basta !


                                      • madrugada (---.---.62.154) 20 février 2007 20:32

                                        BEURK ! BEURK !


                                      • hobbit (---.---.173.162) 20 février 2007 19:26

                                        L’idée d’un gouvernement de coalition peut sembler séduisante.

                                        Cependant, un gouvernement de coalition rassemblant centristes mous, écolos bobos, faux socialistes, vrais libéraux et autres eurolâtres ne serait pas d’une grande utilité. Il ne ferait que perpétuer un système politique dont la majorité de Français ne veut plus.

                                        Je crois que dans les circonstances actuelles, il nous faudrait un véritable Comité de salut public rassemblant tous ceux qui estiment que la France est menacée dans sa destinée de nation souveraine, quelle que soit l’appartenance politique dont ils se revendiquent aujourd’hui.

                                        Les problèmes qui s’aggravent chaque année sans le moindre début de solution sont bien connus : démographie, immigration, chômage, délocalisations, communautarisme, identité nationale, système éducatif en déliquescence, services publics bradés ...

                                        Le trio Sarkozy-Royal-Bayrou est bien incapable de nous sortir de l’ornière dans laquelle leurs partis respectifs nous ont placés depuis des années.


                                        • candide (---.---.91.30) 20 février 2007 19:34

                                          Une coalision entre les partis . Pourquoi pas ? Mais pour quoi faire au juste ? Avaliser l’Union Européenne en annihilant les tendances politiques du pays dans une mélasse à ses ordres et sous son haut patronage ? Je ne pense pas que les Français soient sincèrement disposés à vendre leur âme au Diable pour suffire et satisfaire à l’idée européenne, qui soit dit en passant et parce que le Parlement Européen vote 80 % des lois nationales, est aujourd’hui tenue légitimement comme RESPONSABLE de la faillite du système sociale, économique et monétaire en France !

                                          L’auteur de l’article ne s’y trompe d’ailleurs pas, en vous appelant à voter pour Bayrou (alias mon projet c’est l’Europe contre les 55 % de Français qui ont rejeté le texte - quel leçon de Démocrate ne nous donne il pas en faisant le choix du renoncement et de résignation !) et en proposant la création d’une VIème République qui anéantira à jamais ce qui fonde la spécificité telle qu’édictée dans notre Constitution, à savoir la Souveraineté Populaire, préalable à toute Démocratie et essence de nos libertés.

                                          Votre Europe, vous vous la carrez bien profondément, Bayrou avec ainsi que votre VIème République.


                                          • neiller (---.---.211.246) 20 février 2007 19:57

                                            Je reve ?Agoraox, fait la campage de Bayrou, de nomrux articles soutiennent Bayrrou explicitement ou impliciment (comme celui ci), agorvox serait il au centre ce que libé est à la gauche ou le figaro à la droite ? Franchement, si c’est le cas assumez le mais ne vous moquez pasde nous !!


                                            • Blablabla (---.---.179.138) 21 février 2007 07:15

                                              Le plan Bayrou est là : il a noyauté la toile depuis 2 mois, et ça se sent !


                                            • Jean (---.---.74.8) 20 février 2007 21:32

                                              Je pense comme toi Neiller, j’aimais bien Agoravox , car il semblait qu’on pouvait y lire (et ecrire) sur tout, hors plus ça avance et plus je me demande si ce site est une annexe de l’UDF.

                                              Tout les gens qui emmetent des doutes sur F.Bayrou sont conspués et rapidement repliés et si on a le malheur de rappeller des verités sur le fait que F.Bayrou soit un « pro-TCE » de droite ou encore simplement d’avoir des doutes sur le fait que la solution miracle passerait par une association de gens venant des deux partis qui ont conduis notres pays la ou il est... implique ici les pires rejets comme si les sectateurs d’Agoravox representaient d’une quelconque façon ce que pense une majorité de Français.

                                              Je trouve ça regretable, car ça empeche toute discussion interressante, et ça ressemble bien peu a l’ « Agora » de la France.

                                              C’est dommage.


                                              • dansquelétagère (---.---.146.34) 20 février 2007 22:19

                                                Nous vivons tout de même un sacré paradoxe mondial:il n’y a jamais eu autant de richesses produites, une telle accumulation de capitaux dans les banques et immobiliers, et il n’y a jamais eu autant de misère...Y compris dans notre pays.

                                                Je sais bien que pour qu’il y ait des riches, il faut des « pauvres » mais ces pauvres sont de plus en plus nombreux et soumis à des pressions extraordinaires:les salaires tassés, le coût des logements, la mal bouffe, la mal santé, la mal éducation, etc...Comme si avant leur disparition programmée, il fallait en retirer le maximum de jus.

                                                Bon, d’accord, les détenteurs de capitaux préfèrent miser leurs billes dans les pays où la main-d’oeuvre ne coûte rien, mais en bout de course que trouve t’on:avec un pouvoir d’achat inexistant, aucun marché intérieur possible et une violence énorme, avec des nuages extrémement sombres qui s’accumulent...

                                                Y’a t’il aussi une exploitation envisagée de cette misère et de cette violence avec des marchés basés sur la surveillance, la répression des émeutes, les crédits révolving, et en fin de course la guerre, car on n’y coupera pas : toutes les crises économiques d’antant ont débouché sur des guerres de plus en plus effroyables...

                                                Quelqu’un a t’il un avis sur ce que j’exprime ?


                                                • Neos 20 février 2007 23:06

                                                  Il y a en effet aujourd’hui une constante qui est plus ou moins celle-ci : la vision capitaliste de développement de la société s’est imposée et nous traversons une période de notre histoire où les échanges commerciaux et les transactions financières dominent les relations entre les acteurs de la vie moderne.

                                                  Dans ce monde en évolution rapide, voire très rapide, la place de l’être humain dans le concert de ces relations complexes est remise en question. Sans entrer dans des détails et arguments que l’on peut trouver ci et là dans les débats actuels autour de la mondialisation, l’enjeu qui est le nôtre, à l’échelle des élections francaises de 2007, pourrait être résumé de la façon suivante (ce n’est qu’une approche personnelle de la question qui demeure complexe) : quelle vision de la société française veut-on pour notre pays dans cette société mondialisée ?

                                                  A savoir : 1) souhaite-t-on rejeter en bloc le phénomène de la mondialisation et croire encore à une alternative qui puiserait son essence dans un protectionnisme national exacerbé ? ou

                                                  2) veut-on jouer le jeu du profit comme étant une source de progrès cohérente et exclusive et ainsi entrer sans remords dans un capitalisme dur à l’américaine ? ou

                                                  3) peut-on trouver une voie entre les 2, qui puisse à la fois reconnaitre la mondialisation comme une évidence à laquelle on ne peut échapper ET mettre en place un certain nombre de garde fous permettant à notre Etat - et plus probablement à l’UE - de jouer le rôle de régulateur et de bouclier contre les abus et les excès du système capitaliste dans lequel le monde navigue en ce moment ?

                                                  La réponse est peut-être à chercher quelquepart autour de la 3e option. Elle implique selon moi un effort de remise en question, d’adaptation structurelle et institutionnelle à l’échelle nationale, afin de permettre à notre pays de trouver avec nos partenaires européens, à l’échelle européenne, des solutions acceptables pour tous et qui nous aident, nous les européens, à défendre notre vision « plus humaine » de la société capitaliste dans laquelle nous sommes.

                                                  L’enjeu est peut-être là : voter pour un statu quo périlleux ou pour un basculement dangereux vers une vision atlantiste américaine ou encore opter pour un combat difficile mais salutaire en faveur d’une vision modérée et solidaire de notre société moderne, une vision humaniste de la société de consommation et d’information qui nous entoure et qui doit être discutée, négociée et entendue avec l’ensemble de nos partenaires européens.


                                                • (---.---.242.252) 21 février 2007 08:31

                                                  à dansqueletagere : effectivement, nous allons vers le chaos et la guerre, mais n’y sommes nous pas déjà ? Pour en savoir plus, allez sur mon site www.jean-brice.fr


                                                • Emil (---.---.83.189) 24 février 2007 23:59

                                                  Mon site est encore mieux, pour en savoir plus allez sur www.string-emil.de


                                                • Vi veri universum vivus vici (---.---.171.169) 20 février 2007 23:24

                                                  Oui cela s’appelle un cycle, celui de la vie et de la mort de toute chose, depuis toujours.

                                                  La vie consomme de la vie et si le produit de cette digestion en mouvement n’est pas comestible alors la vie cesse un jour, comme un moteur s’arrête de tourner faute de carburant, d’entretien ou de mauvais réglage.

                                                  On entretient des illusions et des mensonges à des fins pacifiques sinon les gueux et les malchanceux se révolteraient et feraient pression avant leurs tours d’agir, car vient leur tour, inéluctablement, cycle oblige : les personnes physiques de courte période servent en définitive aux personnes morales de plus longues période. Mais le système, encore plus que primitif, se mord la queue, à moins de se métamorphoser en autre chose d’émergeant à plus longue période encore, et ainsi de suite ; le système tant qu’il est fractionné est condamné d’avance, à la fin, il ne peut, il ne doit en rester qu’un : l’harmonie et la complémentarité parfaite, le secret de l’équation.

                                                  Il serait intéressant de dégager quelle entité a survécu, a profité ou s’est développée le plus depuis que le merchandising, où la projection de soi ou d’une valeur dans un référentiel d’échange abstrait, est apparu.

                                                  Une piste comme une autre pour un axe ou un régime transcendant, histoire de ne plus tourner en rond, même si l’adaptation fait que toutes les phases du cycle sont profitables, mutuellement. En dernier ressort, le moteur, même au point mort, n’aspire qu’à repartir et il sait être patient à en juger les échelles de temps et d’espace.

                                                  La route est longue et jonchée de cadavres.

                                                  Il n’y a pas de cap ou de terre, seulement des tempêtes et des embûches.

                                                  Tout le monde ne peut pas être sur le pont et il n’est point besoin de Capitaine.


                                                  • candide (---.---.91.30) 20 février 2007 23:56

                                                    La 3 ème option (Bayrou) qui depuis plusieurs années accepte et accrédite le Budget ainsi que la plupart des lois ( et c’est vrai qu’elles ne sont plus légions dans notre hémicycle à Paris ) votées au parlement par le groupe UMP

                                                    La 3ème option qui a été un Ministre mou, immobile, incompétent à l’Education Nationale ne l’oublions pas. Dont le leitmov a été : « Ne fâchons personne, surtout pas les enseignants, et ainsi, ne faisons rien ! »

                                                    La 3ème option qui fait parti d’un groupe , l’UDF qui au niveau des Communes et des Régions s’allie partout dans les conseils, pactise, magouille avec l’UMP pour faire barrage à la Gauche antilibérale, à la gauche traditionnel et à l’Extrême Droite. Aujourd’hui, il ratisse large en « essayant » de mordre sur le Social , mais cela est juste une tactique électoraliste qui ne traduit en rien le fond de ses « convictions personnelles » . Sitôt les dés jetés , il nous montrera à tous combien il est loin de ses engagements.

                                                    La 3ème option qui s’impose comme providentiel, au-delà des clivages, alors qu’ils trempe de manière manifeste dans le même système qu’il dénonce aujourd’hui, ce depuis des années, en ouvrant la boite de pandore du populisme (au sujet du temps de parole dans les médias) une attitude manifestement hostile à la bipolarisation du champs politique qui lui permet de se poser en « sauveur » devant la lassitude des promesses faites et jamais tenues par le système traditionnel. Mr Lepen prospère depuis des décennies sur ce terreau . On ne me fera pas croire que Bayrou en « bêchant » sur les mêmes terres, à l’identique dans la méthode et les usurpations, ne fait pas autre chose que de la démagogie sans rien du tout comme fond..

                                                    La 3ème option qui ne propose aucun programme politique au pays, aucune direction si ce n’est l’Europe Ultra Libérale, alors que 55 % de Français ont rejeté le TCE le 29 Mai 2005 et que ce Démocrate Chrétien , ne l’oublions pas, appelait avec son groupe à voter OUI au TCE. D’ailleurs sa posture est aujourd’hui clairement un déni de Démocratie puisqu’il souhaite avaliser quand même le TCE + contrairement à la souveraineté populaire et au choix que nous avons exprimé en 2005, au seul motif de FAIRE FONCTIONNER l’europe.

                                                    « Ta gueule le peuple ! »

                                                    La 3ème option qui est soutenu par Prodi, Duhamel et grosso modo le système déjà périclité de Bruxelles, du Corporatisme, du Copinage, du Lobbysme Ultra Libérale qui s’accroche ses privilèges , ses acquis. Parce que si le souhait de Bayrou avait été réellement de Démocratiser l’Union Européenne, et d’en faire un outil au seul service du citoyen , pourquoi attendre l’échéance d’une présidentielle pour se réveiller ? N’avait il pas tout le temps et l’assise nécéssaire au Parlement Européen pour entamer cela ?

                                                    De grâce , ne vous laissez pas avoir par ce menteur et les Sbire Européistes fascistes, parce que refusant encore aujourd’hui le résultat du 29 Mai 2005, vous MENER en barque !

                                                    Le scrutin présidentiel en France est fait pour élire un président Français , émanation du peuple et de sa diversité, surtout pas un vassal de Bruxelles, ou le caniche de la Commission européenne, encore moins le dévot de la BCE.

                                                    Ne vous faites PLUS avoir !


                                                    • www.jean-brice.fr (---.---.242.252) 21 février 2007 08:34

                                                      ABSOLUMENT D’ACCORD ...


                                                    • (---.---.37.71) 21 février 2007 07:19

                                                      Je ne vois pas du tout l’interet d’avoir une coalition, à une époque ou au contraire il faut un pouvoir fort pour suprimer toutes les dépenses, tous les « acquis sociaux » octroyés depuis 30 ans inconsidérement par pur démagogie. Bref, le temps serait plutôt à la dictature d’extréme droite qu’au rien du tout centriste.


                                                      • Blablabla (---.---.179.138) 21 février 2007 07:25

                                                        Désolé AGORA !

                                                        Je file vers « levraidébat.com » qui LUI

                                                        a autorisé la publication d’un article « subversif »,

                                                        ou à tout le moins complètement à l’opposé des thèses développées ici depuis quelques jours.

                                                        Je rappelle à ceux qui ne l’aurait pas lu que l’article a pour titre

                                                        « Le diktat des médias », du Mercredi 14 Février 2007.

                                                        Rendez-vous sur l’autre site pour entendre un autre son de cloche.


                                                        • Orange (---.---.74.28) 21 février 2007 12:18

                                                          J’ai été faire un tour rapide sur le site de Bayrou.

                                                          Deux remarques :

                                                          - Bayrou parle de « la condition féminine » ! et qu’il faudrait équilibrer la vie de femmes entre famille et vie professionnelle... C’est vraiment daté comme formulation et comme projet (il faut remonter à Giscard je crois pour trouver un « Ministère de la Condition Féminine », plus tard on est... ouf ! passé au « Droits des Femmes »), la condition féminine ça fait Béarn profond... smiley Je demande à ce que la vie des hommes comprenne du travail domestique ! Que Bayrou se mette aux casseroles ! et crée un ministère de la condition machiste béarnaise ! smiley

                                                          - l’Agriculture, je suis un peu spécialiste là...

                                                          Bayrou veut le retour au soutien des prix agricoles !

                                                          Désolée mais ça c’est un summum de démagogie.

                                                          Le soutien des prix c’est refuser que le marché (donc la demande) oriente un tant soi peu la production agricole.

                                                          Les français en payant des produits agricoles plus chers subventionnent en fait les agriculteurs mais cela ne se « voit » pas vraiment.

                                                          En période de pénurie alimentaire, c’est très efficace pour faire croître la production de certains secteurs stratégiques, aujourd’hui c’est n’importe quoi : cela produit très rapidement des excédents invendables qui coûtent chers à stocker. Cela oblige à d’autres subventions pour pouvoir les exporter (les prix du marché mondial sont plus bas que les prix subventionnés nationaux).

                                                          C’est rendre les subventions invisibles pour les agriculteurs, c’est pour cela qu’ils préfèrent cela, mais c’est les faire vivre dans l’illusion.

                                                          Je pense que c’est totalement démago de la part de Bayrou car cela ne me parait absolument pas compatible avec la PAC européenne. Je doute qu’il préconise sérieusement une rupture avec l’Europe sur ce point (la Politique agricole est une des rare politique commune aux pays européens).

                                                          Actuellement 80% des subventions agricoles vont à 20% des agriculteurs parce qu’une grande part des subventions sont proportionnelles à la taille de l’unité de production et qu’il n’y a pratiquement pas de plafond (les plus gros producteurs touchent le plus) (on n’a pas voulu créer trop de distorsion de compétitivité, en risquant de rendre des exploitations moyennes plus rentables que des grosses ; et les grands exploitants céréaliers et betteraviers du bassin parisien ont un lobbying d’enfer). Ce sont les céréales qui sont le plus subventionnées.

                                                          Avec le soutien des prix c’est encore pire, aucun plafond des aides. Les prix français seraient artificiellement déconnectés des prix des autres pays ! Cela oblige à des Taxes aux frontières pour éviter les importations de produits étrangers moins chers !

                                                          Moi je veux bien qu’on aide le petit exploitant grâce à qui il y a toujours des vaches dans les champs, et qui entretient une campagne où il fait bon se promener (c’est bon pour le touriste et ça se traduit en recettes touristiques).

                                                          Les agriculteurs bio n’ont aucune subventions et les agriculteurs qui se donnent du mal à transformer leurs produits et à faire de la vente directe ne sont pas aidés non plus.

                                                          Ceux qu’on aide beaucoup ce sont les agriculteurs céréaliers et betteraviers de grandes exploitations qui ont un revenu de cadre, il faut le savoir.

                                                          Les biocarburants ce sont ceux là qui en feront le plus et c’est encore ceux-là qu’on va subventionner. (sans subvention actuellement les biocarburants ne sont pas encore compétitifs avec l’essence) Pourvu que l’on plafonne la subvention globale par exploitation, sérieusement ! Bayrou ne me parait pas parti pour demander cela...

                                                          Ras le bol de ces subventions à des agriculteurs déjà riches. Et surtout par pitié pas de retour au soutien des prix !!!

                                                          Je regarderai le reste des propositions de Bayrou un autre jour...

                                                          Cordialement


                                                          • (---.---.132.232) 22 février 2007 10:11

                                                            Le problême de Bayrou ?. Il a mis la charrue avant les boeufs.


                                                            • Vagabond (---.---.179.59) 24 février 2007 12:48

                                                              Segolene :

                                                              Becassine et le retour des elephants. J’entends qu’au PS on en est reduit a esperer qu’elle ne se plante pas au cours d’une emission comme celle de TF1. La compassion devant un tel pathetique m’interdit un jugement plus severe. Elle est depassee par les evenements (d’ou l’improvisation totale de sa campagne ; ses bourdes ne sont que la partie immergee de l’iceberg).

                                                              Bayrou :

                                                              Pour : Potentiel de rassemblement a gauche et a droite, retour aux fondamentaux, pas de demogogie, peu ou pas de promesse non respectables. Possibilite de mettre un terme a 50 ans de logique partisane puerile et sterile.

                                                              Contre : Tout repose sur un pari, un coup de des, qu’il disposera d’une majorite coherente et centriste (au sens de depolitisee) a l’Assemblee Nationale apres son election. Il a une strategie (eclatement des clivages) mais il lui manque un objectif, c’est-a-dire un projet coherent pour notre societe.

                                                              A-t-il le calibre necessaire pour atomiser le paysage politique et la logique partisane ? Non. S’il est elu il deviendra un president a l’Allemande (c’est-a-dire relegue aux commemorations, etc.) avec un 1er Ministre veritablement chef de l’executif. Car dans tous les cas Bayrou sera tributaire du grand parti avec lequel il s’alliera, i.e. celui qui aura appele a voter pour lui pour battre son adversaire lors du deuxieme tour de l’election. Donc il ne pourra pas y avoir d’alliance UMP-UDF-PS a l’Assemblee.

                                                              Dans le cas ou FB est elu contre NS il se peut que l’UMP reste majoritaire a l’Assemblee Nationale avec donc obligation pour FB de se plier a NS en le nommant 1er Ministre.

                                                              Dans le cas ou l’UDF et le PS deviennent majoritaires a l’Assemblee Nationale, et en supposant que le PS soit majoritaire dans leur coalition, FB devra nommer un 1er ministre du PS, le PS disposant donc de tout le pouvoir d’arbitrage.

                                                              Sarkozy :

                                                              Pour : Pragmatisme, perseverance, intelligence politique. Il presente un projet coherent (et prepare de longue date pas improvise quelques semaines avant les elections) et different de ce que nous avons eu depuis 30 ans. Il disposera d’une majorite nette a l’Assemblee Nationale (il ne joue pas aux des comme Bayrou). Discours de Strasbourg tres proactif sur l’Europe.

                                                              Contre : N’etablit pas suffisamment ses priorites. Il suscite un desamour d’une grande partie des citoyens, des sentiments de rejet, de peur. Or on ne peut pas reformer un pays quand un grand nombre de citoyens souhaite votre echec (peut-etre que les Francais changeront d’avis quand il sera au pouvoir). Maintient du clivage gauche-droite surranné.

                                                              La politique, comme tout le reste, est une histoire de rapports de force.


                                                              • nicolas (---.---.102.41) 24 février 2007 19:05

                                                                Cet article est plus une opinion qu’une analyse : Oui il y a plus de coalitions mais de là à dire que les électeurs veulent des coalitions...parlons d’abord bilan : le gouvernement allemand n’avance guère, il ne faut que gérer les dossiers, il a mis un an et demi pour négocier une réforme du système de santé...qui ne ressemble à rien puisqu’il refond deux projets différents du SPD et de la CSU. Au lieu d’une volonté claire de dépasser les clivages dans la population, je verrais plutôt un doute, une hésitation, un malaise, on cherche une solution pour les enjeux du XXème siècle et on ne sait sur qui s’appuyer, les votes se dispersent et les partis s’arrangent avec pour gouverner. Mais la politique c’est d’abord faire des choix et comment choisir ou concilier des projets fondés sur des valeurs, principes, objectifs différents ? la politique ce n’est pas de la gestion, purement technique, c’est aussi une orientation qu’on veut, politique sociale et économique pour une communauté. Sans clivage, pas d’orientation !


                                                                • marmotte (---.---.70.82) 24 février 2007 19:30

                                                                  Merci pour cet article, mais aussi pour votre engagement à venir ici raconter un peu l’intérêt de l’europe. Et pourtant, j’ai voté non ^^.


                                                                  • moebius (---.---.128.238) 24 février 2007 22:43

                                                                    Mais que veulent donc les français ? Nous le saurons au lendemain de ces « foutus élections ». Beaucoup n’en veulent déja plus...Passons...


                                                                    • moebius (---.---.128.238) 24 février 2007 22:48

                                                                      Je veux dire celui qui sera élu nous n’en voulons pas alors « une coalition pourquoi pas ? »


                                                                      • moebius (---.---.128.238) 24 février 2007 22:48

                                                                        Alors passons...


                                                                      • marintoul (---.---.231.165) 25 février 2007 08:15

                                                                        N’oublies pas qui t’a fait roi. Quelle chance ! Personne, à part le peuple français, ne pourra dire cette phrase à François Bayrou. Nous allons enfin avoir un Président qui pourra répondre : « le peuple de France ». Un Président qui ne devra pas son élection à un groupe de presse ni à un parti. Un Président pour nous. Il sera libre de choisir son gouvernement sans se préoccuper des pressions d’amis bien intentionnés ou d’un parti omniprésent en attente de remerciements.


                                                                        • Vagabond (---.---.179.59) 25 février 2007 10:20

                                                                          Si FB est elu il deviendra un president a l’Allemande (c’est-a-dire relegue aux commemorations, etc.) avec un 1er Ministre veritablement chef de l’executif. Car dans tous les cas Bayrou sera tributaire du grand parti avec lequel il s’alliera, i.e. celui qui aura appele a voter pour lui pour battre son adversaire lors du deuxieme tour de l’election. Donc il ne pourra pas y avoir d’alliance UMP-UDF-PS a l’Assemblee.

                                                                          Dans le cas ou l’UDF et le PS deviennent majoritaires a l’Assemblee Nationale, et en supposant que le PS soit majoritaire dans leur coalition, FB devra nommer un 1er ministre du PS, le PS disposant donc de tout le pouvoir d’arbitrage.

                                                                          Dans le cas ou FB est elu contre NS il se peut que l’UMP reste majoritaire a l’Assemblee Nationale avec donc obligation pour FB de se plier a NS en le nommant 1er Ministre.


                                                                        • contribuablépuisé (---.---.204.117) 25 février 2007 10:46

                                                                          Enfin un peu d’animation chez nos voisins italiens...

                                                                          Mais on peut sans problème se gausser d’eux car leurs crises politiques ne risquent pas d’arriver chez nous avec le projet Bayrou. Une fois l’homme orchestre au pouvoir tout ce petit monde de droite comme de gauche, comme touché par la grâce, viendra faire allégeance.

                                                                          CQFD, votez pour moi après on verra bien.


                                                                          • Calmos (---.---.241.111) 26 février 2007 02:03

                                                                            Ce que disent Bayrou et Ségolène :

                                                                            « Votez pour moi...si je suis nul (le) ce n’est pas grave...je mettrais des gens compétants à tous les postes de gouvernance et je pourrais parcourir le monde pour Vous représenter...je le vaut bien puisque je Vous fais l’honneur de Me présenter à cette présidentielle »

                                                                            Que l’on appelle cela la mise en place d’un « gouvernement de coalition » je le veux bien...mais moi j’appellerai cela de la franchise si cela était dit.....


                                                                            • candide (---.---.212.74) 1er mars 2007 20:08

                                                                              zagjeaojiogejipogipjozjiopipouipojipojipjiopijopzg

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