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Accueil du site > Actualités > International > Georges W. Bush sera-t-il, au Proche-Orient, un messager de la paix (...)

Georges W. Bush sera-t-il, au Proche-Orient, un messager de la paix ?

Faut-il y voir un élan du cœur ou une tentative de reprendre une «  pole position » perdue parmi les leaders de ce monde qui nous gouvernent ? Toujours est-il que le président des États-Unis d’Amérique veut bien maintenant nous parler de paix. « Le monde peut faire plus pour bâtir les conditions de la paix, aussi j’appelle à la tenue d’une conférence internationale cet automne  », vient-il de lancer de la Maison-Blanche.

M. Bush, qui a appelé les pays arabes à «  mettre fin au mythe selon lequel Israël n’existe pas  » et à «  envoyer des ministres en Israël  », n’a pas précisé quels pays arabes participeraient à cette réunion. Il s’est toutefois entretenu avec les dirigeants saoudien, jordanien et égyptien pour évoquer la conférence et réclamer leur soutien envers Mahmoud Abbas.

Dans la conception qu’il veut bien se donner de cet événement majeur, il décide que la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, dirigera cette conférence de la paix, qu’elle devra accueillir des représentants d’Israël, des Palestiniens et des représentants des pays «  voisins de la région  ». Il impose même une condition sine qua non  : seuls des pays favorables à la création d’un État palestinien devront participer à cette conférence, a-t-il ajouté lors d’un discours à la Maison-Blanche. Israël soutient la proposition du président américain. Combien de pays «  voisins de la région  » s’opposent à la création d’un État palestinien ?

M. Bush a réaffirmé sa volonté de parvenir à la création d’un État palestinien vivant en paix aux côtés d’Israël. Il a souligné que les Palestiniens étaient arrivés à « l’heure du choix » entre la vision d’Abbas et celle du Hamas. Il faut bien remarquer la nuance des deux visions : celle de Mahmoud Abbas, un allié, et celle du Hamas, un ennemi.

Sont-ce bien les Palestiniens qui doivent obligatoirement passer par cette « heure du choix » ou ne serait-ce pas plutôt le président des États-Unis qui voudrait bien laisser, à la postérité, l’héritage du règlement de la question israélo-palestinienne ?

Au lieu d’unir, il semble que le discours de Georges W. Bush aurait pour conséquence de creuser davantage la division entre les frères palestiniens. Il ne suffit pas de se donner des prétentions drapées de bonne volonté pour mener à terme ce long conflit au Proche-Orient : «  J’apporterai un soutien diplomatique aux parties dans le cadre de leurs discussions et négociations bilatérales, de sorte que nous puissions progresser sur la voie fructueuse d’un État palestinien  ».

Comme l’indique volontiers Le Monde  : «  depuis que les islamistes du Hamas ont pris le contrôle de la bande de Gaza, il y a un mois, les pays occidentaux ont resserré leurs liens avec le gouvernement de crise constitué par le président Mahmoud Abbas. Leur espoir est d’isoler le Hamas, inscrit sur la liste américaine des organisations terroristes, et de rouvrir un espace à des négociations de paix avec Israël  ». Mahmoud Abbas de même que le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, se sont félicités de cette initiative.

Israël est d’accord avec l’idée d’une participation notamment des pays arabes modérés qui soutiennent le processus de paix. Pour le Hamas, qui a évidemment réagi à cette initiative : «  Cette conférence va permettre de renforcer les pressions exercées sur Mahmoud Abbas pour qu’il fasse plus de concessions et séparera encore plus profondément la bande de Gaza de la Cisjordanie tout en semant la division entre Palestiniens  ».

L’initiative du président Georges W. Bush ne fait pas l’unanimité aux États-Unis. Des rapports des services secrets américains, révélés par le Washington Post, ont versé à nouveau de l’huile sur le feu. Car selon les agents secrets américains, la position de Mahmoud Abbas est instable, voire inquiétante, même dans son bastion en Cisjordanie. Selon Stefanie Schüler, de RFI, qui analyse plus à fond cette proposition, le souci des spécialistes américains concerne, au premier chef, le fait que Mahmoud Abbas ne règne pas militairement en Cisjordanie. Sans la présence massive de troupes israéliennes, le président palestinien ne serait plus en mesure de contrer les tentatives du Hamas pour infiltrer ce territoire palestinien. Selon l’un des rapports des services de renseignements, M. Abbas ne contrôle pas non plus les différents groupes armés, même si ceux-ci font partie de sa propre famille politique. C’est le cas des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, branche armée du Fatah : «  Le Fatah affronte en ce moment de sérieux défis pour gouverner la Cisjordanie. Ce sont les opérations militaires d’Israël qui empêchent aujourd’hui les activités du Hamas. Au mieux, Mahmoud Abbas peut influencer mais en aucun cas contrôler les membres des Brigades des martyrs d’al-Aqsa. Ce sont pourtant eux qui ont le pouvoir dans les rues de plusieurs ville en Cisjordanie  », estime un responsable des renseignements américains sous couvert d’anonymat dans les colonnes du Washington Post.

Allons-nous vers deux Palestine ? Une islamique, gouvernée par le Hamas. L’autre, dirigée par le Fatah de Mahmoud Abbas. Qu’auront gagné les États-Unis et Israël ? Et cet appui des États-Unis n’aura-t-il pour effet d’exacerber les tensions déjà très vives au Proche-Orient : nombreux sont les Palestiniens qui voient, comme l’indique Stefanie Schüler, dans le chef de l’autorité palestinienne un «  traître  » de la cause palestinienne et qui le qualifient de «  collaborateur  » pour accepter le soutien international, notamment des États-Unis et d’Israël.

Il convient de faire un bref rappel des conclusions du rapport qui devait rester confidentiel du coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Alvaro de Soto. Il remettait sérieusement en cause le soutien américain à l’isolement du Hamas : « les Américains ont poussé à une confrontation entre le Hamas et le Fatah », concluait-il.

L’ex-président républicain du Parlement, aux États-Unis, Newt Gringrich, déclarait en juin dernier que la victoire du Hamas est une défaite dans la IVe guerre mondiale que les Etats-Unis mènent contre l’Islam radical. Il faut réagir, dit-il. Éradiquer le Hamas et le Hezbollah. Jeter en prison tous ceux qui s’opposent à la politique américaine. Contrôler la population en administrant directement les aides internationales et les établissements d’enseignement. Nous n’en sommes même pas au début, conclut-il, mais nous savons que ce qui nous attend, c’est une vraie guerre.

Newt Gringrich poussait plus loin son analyse de la crise du Proche-Orient : «  Israël a eu un pouvoir énorme sur Gaza durant quarante ans. Les Nations unies ont géré les camps depuis 1949 avec des résultats désastreux qui ont conduit à un accroissement massif de la population, un chômage considérable, une profonde amertume, et qui produit des entrepreneurs en terrorisme plutôt que des entrepreneurs en création de richesse. Michael Oren a relevé que depuis 1993 l’autorité palestinienne a "bénéficié de plus d’aide internationale qu’aucune autre entité durant l’histoire moderne - et davantage par personne que les Etats européens durant le plan Marshall." Malgré tous ces avantages, la vieille organisation terroriste "raisonnable" a été détruite par la nouvelle génération du Hamas, plus militante et plus féroce. C’est une victoire insigne pour l’Iran et une défaite pour les Etats-Unis, Israël et les soi-disant gouvernements arabes modérés » (Washington Times, 26 juin 2007).

Cet appel de Georges W. Bush, très affaibli aux États-Unis, sera-t-il suivi d’effets ? Ehud Olmert, en situation de survie dans son pays, pourra-t-il compter sur les alliances stratégiques des autres partis de son gouvernement pour lui permettre, dans le jeu des négociations, de gagner et de perdre des points au profit d’une paix durable ? Mahmoud Abbas peut-il être encore, après la scission avec le frère du Hamas, un rassembleur et celui par qui passera la création d’un État palestinien ? Un pays pour la Palestine est-il réalisable en mettant de l’avant cette politique des États-Unis qui veut que, parallèlement à ses efforts destinés à renforcer la position de M. Abbas, véritablement retranché en Cisjordanie, la Maison-Blanche puisse continuer à vouloir isoler politiquement le gouvernement du Hamas qui contrôle depuis le 15 juin la totalité de la bande de Gaza ?

Peut-on en définitive ignorer que «  les Iraniens, les Syriens et le Hezbollah libanais ne veulent pas voir la stratégie de l’Occident et notamment des États-Unis réussir. Et ils ont tous un potentiel énorme pour la faire échouer très vite  », comme l’explique Bruce Riedel, ancien agent de la CIA et analyste du Proche-Orient ? Pour l’ancien membre des services secrets et expert du Proche et Moyen-Orient, Paul Pillar : «  l’actuelle stratégie (du gouvernement américain) est basée sur la fausse hypothèse que des efforts suffisants pour isoler le Hamas vont le faire disparaître. Mais le Hamas ne va pas disparaître » (RFI).

Plusieurs commentateurs pointent les risques de cette nouvelle stratégie de Georges W. Bush, qui peut faire passer Abbas pour un dirigeant inféodé à Israël et Washington et le décrédibiliser aux yeux de son peuple. «  Je ne vois pas comment quoi que ce soit de sérieux pourrait être accompli sur le front diplomatique tant que la stratégie visant à isoler le Hamas sera maintenue  », estime ainsi Shibley Telhami, spécialiste du Proche-Orient à l’université du Maryland (Le Monde).

Lors de la nomination de Tony Blair au sein du Quartette sur le Proche-Orient, les Nations unies avaient précisé leur point de vue sur la région : «  Il doit y avoir deux États : un Israël confiant dans sa sécurité et des Palestiniens avec un État viable, pas seulement en termes de territoire, mais aussi d’institutions, de capacité  ». Les Nations unies ont donc confié à l’ancien Premier ministre britannique le mandat d’ouvrir la voie à «  un règlement négocié en préparant les Palestiniens à bâtir les institutions et l’économie d’un État viable à Gaza et en Cisjordanie ». Pourquoi le président des États-Unis n’a-t-il pas annoncé cette conférence de la paix en présence du nouveau délégué du Quartette ? Les États-Unis, qui voient la mission de M. Blair comme un travail préparatoire à l’établissement d’institutions viables pour les Palestiniens, sont réticents à lui définir une mission politique. Il y a quinze jours, ils s’étaient montrés peu enclins à permettre à M. Blair de dialoguer avec le Hamas. Or, dix ministres européens des Affaires étrangères ont récemment enjoint le nouvel émissaire du Quartette d’élargir son mandat pour débloquer le processus de paix. M. Blair pourrait assister, semble-t-il, à cette rencontre placée sous l’autorité de Condoleezza Rice.

En conclusion, comment cette conférence de la paix, branche d’olivier dans une main, exclusion dans l’autre, pourra améliorer le sort du peuple palestinien et assurer au peuple d’Israël de vivre en paix ? Georges W. Bush possède-t-il seulement la clé du mystère ?

Sources : AFP, Cyberpresse, Libé, Le Monde, Reuters, RFI, Washington Times.


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69 réactions à cet article    


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 juillet 2007 11:02

    Au lecteur

    Dans la phrase qui termine cet article, il aurait été plus approprié de ma part d’utiliser l’expression rameau d’olivier que branche d’olivier. La langue française a des caprices qu’il faut satisfaire.

    Pierre R.

    Montréal (Québec)


    • madwil madwil 17 juillet 2007 11:27

      Je suis d’accord avec cette analyse.

      La situation régionale est bien trop instable actuellement pour aboutir rééllement à une issue pacifique viable.

      Je vois plutôt dans cette initiative de Bush une tentative de crédibiliser Abbas (comme cela est précisé dans l’article) et de définir d’éventuelles alliances et affinités pour un éventuel conflit régional. Il est vrai que la rivalité entre le monde chiite/fondamentaliste et les pays sunnites est en train de s’affirmer.

      Cependant,on ne peut qu’approuver les tentatives de renforcer un Mahmoud Abbas affaibli, seul rempart actuel à la montée d’un dangereux et virulent fondamentalisme dans les territoires palestiniens.


      • Adama Adama 17 juillet 2007 12:01

        Cher Pierre, un article sur ce le proche-orient est toujours sujet à contreverse surtout que pour ma part je vis sur le terrain.

        Un point de votre analyse est inexact, les Egyptiens occupaient Gaza [1949-1967], les Palestiniens ne pouvaient travailler ou même se rendre en Egypte... !une des premières mesures prises par Moshe Dayan, à l’issue de la guerre de six jours [juin 1967 ] fut d’ouvrir les frontières de Gaza et de la Cisjordanie vers Israël. On a pu alors circuler librement. Il n’y avait pas de check-points, car il n’y avait pas d’attentats.

        La surpopulation est due à une volonté politique, l’on se souvient de cette phrase de feu Arafat :« La matrice de nos femmes palestiniennes travaillent pour nous ». Yasser arafat prix nobel de la paix.." !!!


        • Stephanesh 17 juillet 2007 12:20

          Bonjour

          Puisque vous vivez sur le terrain, est-ce que le mieux ne serait pas de confier le problème palestinien à la Jordanie, après tout au regard de l’ONU c’est le propriétaire légitime...


        • Adama Adama 17 juillet 2007 12:30

          Stephanesh , la jordanie est un état fantôche crée par les anglais pour satisfaire quelques bédouins du désert.

          Secondement, une partie de la judée-samarie et Jérusalem-est étaient entre leurs mains de longues années, le roi de Jordanie a renoncé à ses territoires du fait d’une démographie galopante palestinienne, son royaume est déjà composé de plus de 70 pourcent de palestiniens....

          Stephanesh, Renseignez-vous avant d’écrire n’importe quoi !


          • Stephanesh 17 juillet 2007 12:43

            On dit souvent que les colons de la partie non israélienne de judée Samarie refuseraient de partir, est ce que vous croyez que c’est exact ?

            Par bédouins arabes vous voulez dire les hachémites de La Mecque, qui d’ailleurs avaient concédé l’établissement d’un foyer juif en Palestine...

            Pour le reste votre réponse est une réponse de propagande.

            La démographie galopante est une arme à double tranchant, c’est vrai que par rapport à l’occupation de la cisjordanie ou judée samarie, c’est effectivement une arme. Le jour où Isrrael démentèlera les colonies, ce sera un problème. La Palestine ne sait pas faire face à une telle population...

            Je maintiens que laisser le roi de Jorrdanie renoncer à une partie des ses territoires a été une erreur.


          • Stephanesh 17 juillet 2007 12:50

            Je me permettrai quelques contradictions à votre article, quoiqu’excellent comme à votre habitude.

            Je ne suis pas convaincu qu’isoler le Hamas ne finira pas par le faire disparaître. Évidemment ce n’est pas à court terme.

            Il faut envisager la disparition du hamas sur dix ou vingt ans et dans le cas d’une issue politique au conflit.

            Le problème de la disparition du hamas se posera aussi en terme d’apport alimentaire... La population palestinienne est incapable de s’auto financer et de se nourrir, le Hamas est aussi un organisme de charité... Même si la charité est passablement intéressée...


          • Stephanesh 17 juillet 2007 12:57

            Les dilemnes de Bush sont finalement la contradiction internes aux USA entre une position réaliste qui se rend compte qu’on ne peut faire fit d’un état palestinien et les réticences israélienne à démanteler leurs colonies...


          • pifo 18 juillet 2007 15:43

            @ Stephanesh

            « Je ne suis pas convaincu qu’isoler le Hamas ne finira pas par le faire disparaître. Évidemment ce n’est pas à court terme. Il faut envisager la disparition du hamas sur dix ou vingt ans et dans le cas d’une issue politique au conflit. »

            Je reconnais ne m’aventurer que très rarement sur un sujet tel que celui des tensions au proche et moyen orient. Pour la bonne et simple raison que toute information publiée par quelque média que ce soit sur le sujet me semble toujours empreinte d’une bonne dose de subjectivité, d’où qu’elle vienne.

            A ce titre, j’apprécie à sa juste valeur la qualité du travail de recherche effectué par l’auteur de l’article, ainsi que la rigueur qu’il a mise dans le rédactionnel, pour permettre au lecteur de se faire une idée sur la base de faits avérés. Prenons-en de la graine.

            Toutefois, je note - et à regret -que vous (stephanesh), tout comme le boucher du Texas, envisagez sans sourciller, l’isolement, voire, l’élimination d’une frange de la population d’un Etat que l’on veut souverain... Et je présume que tout ceci est supposé concourir à la mise en place d’un Etat palestinien démocratique...

            Trouvez l’erreur

            Que GW Bush s’imagine instaurer la démocratie en créant des conditions propices à une « épuration ethnique », ça me semble normal, vu la qualité plutôt limitée de l’individu. Qu’il obtienne l’assentiment de personnes qui vivent paisiblement à des milliers de kilomètre de la scène et ne peuvent revendiquer aucun intérêt palpable à la chose, ça me semble un peu fort le café.

            Je ne prends pas pour autant le parti du Hamas, ni de toute autre organisation intervenant dans ce problème.

            J’observe tout simplement qu’une organisation politique qui a reçu l’assentiment du peuple palestinien pour gouverner sa destinée est foulée au pied par toute une bande de personnes bien pensantes dont les véritables motivations sont sujettes à caution.

            Tout ceci au nom de la paix et la démocratie, comme d’habitude...

            Comme je le disais tantôt, trouvez l’erreur.

            Le problème Israélo-palestinien est extrêmement complexe.

            Je crois pour ma part que sa résolution demande davantage d’humilité de la part des différents intervenants, plus encore lorsque ceux-ci ne sont pas directement partie prenante au problème.

            Quelle que soit l’image que nous nous faisons du Hamas, je ne trouve pas prudent de l’exclure du processus engagé, sauf à ne pas vouloir apporter une solution définitive à ce problème.

            Mais comme dit précédemment, cela ne me surprend pas le moins du monde venant cette espèce d’hurluberlue de GW Bush.


          • Stephanesh 18 juillet 2007 16:59

            L’isolement du FN a payé, l’isolement du Hamas paiera aussi

            Est-ce démocratique ? Non.

            On vient d’annoncer qu’Abbas va organiser de nouvelles élections, on verra le score du hamas...

            La plupart des états ont un intérêt crucial à arrêter la guerre. En Israel, le likoud s’est bien réveillé, les différents partis israéliens d’extrême droite progressent, si un traité de paix est signé les jeux sont faits, si il n’est pas signé, ils recommenceront une politique de la tension, à chaque tension la paix est plus lointaine, les régimes (prétendumment) modérés plus fragiles. La lucidité internationale implique de casser le hamas, à tort ou à raison, représentant une force populaire, sa coopération sera de toute manière indispensable à une paix future.


          • pifo 19 juillet 2007 19:41

            @ staphanesh

            « si un traité de paix est signé les jeux sont faits, si il n’est pas signé, ils recommenceront une politique de la tension »

            Sauf erreur de ma part, un traité de paix avait déjà été signé par le passé entre Arafat et le feu Rabin ; nous savons tous ce qui s’en est suivi.

            Et je ne trouve pas très indiqué de comparer la stratégie d’isolement du FN en France d’avec celle du Hamas dans un univers totalement différent. Jusqu’à preuve de contraire, les deux ont des philosophies et des procédés radicalement différents pour faire entendre leur cause. Alors ...

            En outre, demander à Abbas de réorganiser des élections après avoir bafoué les résultats des précédents scrutins, c’est pour le moins mesquin. Quelle opinion des populations qui vivent des perfusions d’aides internationales peuvent exprimer dès lors que la « communauté internationale leur signifie de manière aussi insidieuse qu’elle ne tolèrerait sous aucun prétexte d’avoir des résultats qui ne vont pas de le sens de ses desideratas ?

            Je n’appelle pas ça des élections, j’appelle cela un chantage à l’affamation.

            Ce qui est encore plus flippant, car cela garanti des réaction du Hamas en guise de protestation. Nous savons tous ce que cela signifie.

            Autrement dit, nous continuons d’attendre que Bush nous sorte la véritable recette miracle dont viendra la paix au proche et moyen orient.


          • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 juillet 2007 14:51

            @ Adama

            Merci de ces précisions. Rien de plus important que le témoignage sur le terrain.

            @ Stephanesh

            La situation dans cette région est complexe. Je ne sais pas si une telle conférence, présidée par les États-Unis va faire avancer les solutions. Il suffit de comparer avec cette autre conférence de l’Irak. La situation ne s’améliore toujours pas.

            Pierre R.


            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 17 juillet 2007 18:35

              Voir le terrain en laisse caché presque tout ce qui l’habite. J’ai vu, en 1959, un village de tentes près de Jéricho, où l’on avait parqué les Palestiniens déplacés dpuis plus de 10 ans déja ... Il y avait la des enfants, devenus aujourd’hui grand-peres, a qui leurs parents enseignaient la haine. Il y a des gestes irrémédiables. Le problème ne sera JAMAIS réglé.

              http://www.nouvellesociete.org/5138.html

              Pierre JC Allard


            • IP115 17 juillet 2007 20:06

              « La situation dans cette région est complexe. Je ne sais pas si une telle conférence, présidée par les États-Unis va faire avancer les solutions. Il suffit de comparer avec cette autre conférence de l’Irak. La situation ne s’améliore toujours pas. »

              Je pense que comme le font les israéliens avec Abbas en ce moment, ces rencontres sont d’abord et avant tout symboliques, c’est de l’affichage à destination des palestiniens et des pays arabes ...

              « Il y avait la des enfants, devenus aujourd’hui grand-peres, a qui leurs parents enseignaient la haine. Il y a des gestes irrémédiables. Le problème ne sera JAMAIS réglé. »

              Pas forcément pour la cisjordanie maintenant que le vers est hors du fruit ... la donne géopolitique a changé, la capacité de nuisance de la Syrie et surtout de l’Iran est bien moindre, et il faudra des années au Hamas pour revenir en cisjordanie (même avec les millions de dollards iraniens) ... je pense qu’il y a un enfin espoir, en tout cas se sont les echos que j’ai de ma belle famille en Israël (qu’en pensent les deux israéliens présent sur ce fil ?)...


            • madwil madwil 18 juillet 2007 09:34

              pour ma part, ce que j’ai pu entendre, c’est que le Hammas est plus puissant en Cisjordanie que ce que l’on pourrait croire. Il dispose apparemment de bases solides dans de nombreuses villes et villages. De plus, les brigades des martyrs d’Al-Aqsa qui controlent aussi plusieurs villes importantes et qui sont habituellement fidèles au parti de Mahmoud Abbas ne voient pas d’un trés bon oeil les rapprochements avec Israel. Tout cela rend Abbas bien fragile !


            • IP115 18 juillet 2007 10:11

              @ Madwill

              Attendons que l’aide internationale recommence à se déverser sur la cisjordanie, que l’économie redémarre un peu, et que les palestiniens retrouvent enfin une vie presque normale ...

              Si abbas joue bien sa partie et implique bien les factions qui lui sont tradisionnellement fidèles dans le processus, il me semble que les choses devraient pouvoir s’arranger en Cisjordanie (d’où l’empressement des uns et des autres à être de la partie pour s’en attribuer une part). Il semblerait que le plus gros risque vienne maintenant de Syrie qu’il faut absolument museler quelques temps d’une manière ou d’une autre ? Ce sont les échos que moi j’en ai pour le moment.


            • madwil madwil 18 juillet 2007 15:01

              @ IP115

              apparemment la syrie ferait des appels du pied à Israël pour ne pas rester hors de la partie. Tu as raison, attendons de voir avec le temps ce que Mahmoud Abbas va faire de ce soutient inernationnal. Il a de bonnes cartes en mains, restons optimistes.


            • IP115 19 juillet 2007 00:30

              « apparemment la syrie ferait des appels du pied à Israël pour ne pas rester hors de la partie. »

              l’Iran ne les laissera pas faire, complètement isolé sur la scène internationale, la Syrie n’est plus qu’une marionnette dans les mains de l’Iran :

              "SYRIE-IRAN • Les cadeaux empoisonnés d’Ahmadinejad

              La visite du président iranien à Damas, au moment où la Syrie est plus que jamais isolée sur la scène internationale, vise à renforcer la mainmise de Téhéran sur le régime baasiste, explique Gulf News.

              Débarquant le jeudi 19 juillet à Damas pour une visite qu’il a qualifiée d’« historique », le président iranien Mahmoud Ahmadinejad aura les bras chargés de cadeaux. Et c’est là où son homologue syrien, Bashar El-Assad, devra se méfier. Cette visite a lieu quarante-huit heures après la prestation de serment qui marque le débat de son deuxième mandat à la tête de la Syrie. Au départ, plus de douze présidents étrangers devaient venir le féliciter. Mais tous ont trouvé une excuse pour décliner l’invitation.

              [...]

              Abandonné par les Arabes et évité par l’Europe et les Etats-Unis, Bashar risque de sentir qu’il n’a pas d’autre choix que de raccrocher ses wagons à la locomotive sans freins d’Ahmadinejad. Beaucoup de Syriens, y compris dans l’entourage de Bashar, ne sont pas d’accord et pensent que la Syrie peut encore réfléchir avant de faire le grand saut. Une stratégie, fondée sur l’espoir que la République islamique chassera les Etats-Unis du Moyen-Orient, rayera Israël de la carte et, sur la lancée, rendra le Golan à la Syrie, ne peut que conduire le régime syrien à un isolement encore plus grand.

              Amir Taheri, Gulf News "


            • madwil madwil 19 juillet 2007 12:47

              @ IP1115

              Donc la balle est dans le camp du « raisonnable » et « sensé » Bashar Al-Assad. smiley


            • Yvance77 17 juillet 2007 17:03

              Excellent article ! J’aime beaucoup vous lire. Gravé dans un coin de ma mémoire lorsque je fus enfant « la guerre de cent ans ». Je me demandais en ces jeunes années comment des gens ont pu guerroyer pendant de si longues décennies. J’avais un mal fou à croire cela possible.

              Au milieu du gué concernant ma vie, j’ai toujours connu ce conflit entre palestiniens et israéliens et, j’ai su bien plus tard, que mon livre d’histoire ne comportait en aucune façon des exagérations.

              Il finiront bien par y arriver, mais je ne sais pas si je verrais cela de mon vivant.

              Et j’en arrive à une conclusion à laquelle je ne sais point répondre : y a t’il simplement un intérêt à ce que cela cesse ?

              J’aimerai le croire et le voir pourtant.


              • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 juillet 2007 17:24

                @ Yvance77

                Merci pour le commentaire. Voilà une question intéressante : y a-t-il un intérêt à ce que cela cesse ? Pour ma part je répondrais oui pour une population fatiguée, une génération démoralisée, et un monde sans avenir.

                @ Patrick Juan

                Merci Patrick. La situation au Proche-Orient est plutôt sombre. J’ai beaucoup de difficultés à imaginer que la conférence de paix apportera quelque chose de neuf, tant que les positions ne changeront guère, de part et d’autre des frontières.

                Pierre R.


                • masuyer masuyer 17 juillet 2007 18:24

                  Pierre,

                  la situation semble inextricable, mais qu’était celle de l’Europe, il n’y a de ça guère plus de 60 ans ? Le seul espoir que je nourris, c’est qu’il ne faudra pas attendre d’atteindre les sommets d’horreur que nous avons connu pour que les tensions s’apaisent enfin.

                  Cordialement


                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 juillet 2007 18:31

                    Complément d’information actualisé

                    Selon AFP, cinq ans après avoir présenté pour la première fois sa « vision » de deux Etats, palestinien et israélien, coexistant en paix, le président américain a estimé que le monde pouvait « faire plus pour réunir les conditions de la paix ». Il a appelé à la « tenue d’une réunion internationale cet automne ». [...] Les éditorialistes israéliens ont en revanche accueilli cette initiative avec le plus grand scepticisme. Plusieurs d’entre eux ont qualifié le président Bush de « canard boiteux » en fin de course, à un an et demi de la fin de son deuxième et dernier mandat. [...] Du côté palestinien, Al-Quds, le principal quotidien est un peu plus prudent dans son diagnostic. « L’appel de Bush pourrait constituer une transformation, mais pourrait aussi ne pas l’être, car nous sommes habitués à entendre parler d’initiatives, de propositions et de conférences qui ne débouchent sur rien la plupart du temps », souligne le quotidien.(AFP)

                    Pierre R.


                    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 juillet 2007 18:31

                      @ masuyer

                      J’aime bien nos échanges. Merci.

                      Pierre R.


                    • moebius 17 juillet 2007 18:59

                      La paix, mais tout le monde la veut et qui veut la guerre ? le probléme ne sera JAMAIS réglé


                      • moebius 17 juillet 2007 19:02

                        ou alors...le probléme est deja réglé depuis longtemps et la notion de « stabilitité » reste extrémement relative


                      • pifo 18 juillet 2007 16:45

                        Cherches le chemin qu’emprunte l’argent en temps de guerre et tu sauras qui peut vouloir la guerre.


                      • pifo 18 juillet 2007 16:55

                        Le problème peut être règlé ; cependant, il tarde à l’être, car les principaux bénéficiares de la guerre n’ont pas encore décidé d’y mettre un terme.

                        Ils doivent encore avoir beaucoup de bénéfices à en tirer


                      • jako jako 17 juillet 2007 19:06

                        Bonjour Pierre j’apprécie tous vos articles et surtout votre humour , rien que le titre tout le moyen orient et l’orient doit se tordre de rire


                        • Plus robert que Redford 17 juillet 2007 20:33

                          @ Pierre & Masuyer :

                          Tout à fait en phase avec vous !

                          J’en veux pour preuve un entrerien entendu sur une radio (france inter je crois...) entre un journaliste et un Rwandais réscapé du massacre. Le premier manifestait des doutes quand à la capacité des habitants du Rwanda à surmonter les massacres et à reconstruire ensemble une société. A quoi le second, tout étonné répondit : « Pourquoi serait-ce impossible ?? Vous autres Français avez été en guerre quasi permanente avec les Allemands de 1870 à 1945 ! avec un nombre impressionnant de morts de destructions et d’atrocités à la clé ! L’état de vos relations aujourd’hui est-il suspect ? Si vous y êtes arrivés, pourquoi pas nous ? Ce sera long.... »

                          Belle leçon d’espérance, non ?

                          Quand aux commentaires sur « les palestiniens des camps qui enseignent la haine à leurs enfants » !... Il n’est pas si ancien le temps où au début du XXème siècle on stimulait les enfants des écoles et les jeunes pour aller « casser du Boche ». D’où une grande circonspection de nos jours vis à vis du drapeau et autres symboles nationalistes, plus souvent trempés dans le sang que dans le lait et le miel.


                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 18 juillet 2007 00:54

                            La France et l’Allemagne ne seraientt toujours pas en paix, si quelqu’un en position de force n’avait pas accepté de renoncer l’Alsace-Lorraine. Quand quelqu’un veut faire un geste en Israel, il est assassiné ou fait un AVC. La guigne..

                            http://www.nouvellesociete.org/5123.html

                            Pierre JC Allard


                          • moebius 17 juillet 2007 20:54

                            Ouf on respire, il y a donc un espoir...


                            • moebius 17 juillet 2007 20:57

                              Mais parfois la guerre la bas semble de loin preferrable a la paix et qui sait vivre en paix ?


                            • ExSam 17 juillet 2007 21:41

                              Article qui pose clairement les contradictions de Bush.

                              A souffler le chaud et le froid, encore une fois, à vouloir passer par dessus l’ONU, comme d’habitude, Bush peut-il engager un processus positif ?..

                              Ce serait étonnant. Les contentieux qu’il a généré sont lourds et cette ouverture biaisée autant qu’unilatérale ne va, encore une fois, qu’aboutir sur des braises ranimées. Mais la cohérence et la justesse de l’action n’animent pas Bush, on ne le sait que trop.

                              Par contre, maximaliser les tensions encore, ne me paraît pas si mal joué, si on veut que l’embrasement possible invite à prendre des mesures radicales. Comme attaquer ceux qui « menacent » la survie d’Israël.


                              • goc goc 17 juillet 2007 22:33

                                bush utilise la tactique israelienne, a savoir parler de paix, et en meme temps mettre en place ses armées pour une attaque massive.

                                ce type est un fou, et il le restera, lui faire confiance serait la pire des choses pour la paix


                                • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 18 juillet 2007 00:16

                                  Après toutes ces années de défaite, vous en êtes venus à sousestimer Bush. Personne n’a dit que la conférence n’aurait pas lieu et le dialogue vaut mieux que n’importe quelle bravade contre le dialogue. Laissons les choses se passer et on redira dans six mois ou un an si Bush n’a pas vu juste. Le dialogue est dans l’air du temps depuis déjà un an, après l’échec de la guerre au Liban.


                                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 18 juillet 2007 00:23

                                    @ Pierre Boisjoli

                                    Je respecte votre point de vue. Soyez réaliste toutefois. Deux-tiers des Américains, 68% exactement, désapprouvent la stratégie générale du président George W. Bush en Irak, selon un sondage publié vendredi sur le site internet du magazine Newsweek. Seules 27% des personnes interrogées approuvent la politique de la Maison blanche. La décision du président Bush d’envoyer 30.000 soldats supplémentaires en Irak s’est soldée par un échec, estiment 64% des Américains et seuls 22% estiment qu’il s’agit d’un succès. Le malaise va au-delà de la guerre en Irak car plus des deux-tiers des Américains (68%) se déclarent mécontents de la situation générale aux Etats-Unis. 64% des personnes interrogées se disent insatisfaites de la façon dont M. Bush mène sa politique sur le plan intérieur et international. Selon ce sondage, seuls 29% des Américains approuvent la politique de leur président (Newsweek).

                                    Pierre R.


                                    • Stephanesh 18 juillet 2007 08:45

                                      C’est vrai que avec une telle popularité, Bush va avoir du mal à imposer sa volonté à ses turbulents alliés.

                                      Précisons que si à priori cela n’a rien avoir, l’Iran sera certainement au menu des discussions...

                                      Enfin on pourrait croire que c’est la réunion des impopulares après tout ni Olmert ni Abbas ne sont tellement plus populaires que W...

                                      On se demande si Moubarak avec 10% de participations à ses dernières élections il ne dépareillera pas dans ce beau monde.

                                      Chacun étant pressé dans le temps, c’est l’occasion de prendre de mauvaises décisions et de devenir encore un peu plus impopulaire ou de faire le malin histoire de remonter dans les sondages...


                                    • IP115 18 juillet 2007 10:39

                                      @Pierre

                                      « Selon ce sondage, seuls 29% des Américains approuvent la politique de leur président (Newsweek). »

                                      Bush arrive en fin de son deuxième mandat, il est un peu normal qu’il soit usé politiquement ...


                                    • Stephanesh 18 juillet 2007 11:59

                                      Un peu usé, vous voulez dire en loque...

                                      Le pouvoir de Bush avec une victoire en Irak ne serait certainement pas aussi bas dans les sondages...


                                    • frédéric lyon 18 juillet 2007 09:23

                                      La division du camp palestinien répond aux divisions du monde arabe et n’a aucune importance pour le moment.

                                      C’est même une excellente nouvelle.

                                      Il sera toujours temps d’envoyer une force internationale à Gaza, pour museler le Hamas, comme on a envoyé une force internationale au Sud-Liban, pour museler le Hezbollah.

                                      A moins, bien sûr que ces deux organisations terroristes ne préfèrent entrer en conflit ouvert avec le reste du monde. Dans ce cas il sera facile de les saigner à mort.

                                      Sur qui peuvent-elle compter aujourd’hui ?

                                      Sur l’appui de la Syrie ? que Tsahal se chargerait de ramener bien vite à la raison, ou de l’Iran ? qui a les yeux bien plus gros que le ventre et qui se fout de la Palestine et des arabes, qu’elle n’utilise que comme un écran de fumée.

                                      Il ne faut pas se voiler la face, il y a une guerre en cours au Moyen-Orient, une guerre contre le radicalisme musulman, qui se déroule sur plusieurs théatres d’opérations dans cette région, et la palestine arabe n’est que l’un de ces théatres d’opération.

                                      Or, pour ce qui concerne la Palestine, on se dirige lentement mais sûrement vers l’application du plan de partage qui avait été décidé par les Nations-Unis en 1948, car les rangs des opposants arabes à ce plan de partage s’éclaircissent tous les jours

                                      (l’intervention en Irak y est pour quelque chose, car elle modifie tout l’équilibre de la région dans un sens qui n’est pas favorable aux sunnites qui se croyaient les maîtres des lieux, mais c’est un autre débat).

                                      Il n’y a plus que deux questions qui restent sans réponse aujourd’hui au Moyen-Orient :

                                      1) Faut-il démembrer l’Irak ?

                                      2) Faut-il démembrer la Syrie ?

                                      En Irak, la réponse appartient aux Irakiens eux-même, celà nous est indifférent à partir du moment où les chiites et les kurdes tiennent le robinet du pétrole.

                                      En Syrie, la réponse appartient à Bachir al Assad qui préfèrera sans doute sauver son régime et il pourrait très bien le faire avec notre bénédiction car, après tout ,il est aussi bien que ce soit la minorité allouite (c’est à dire chiite) qui continue de régner à Damas.


                                      • frédéric lyon 18 juillet 2007 09:43

                                        J’en profite pour rappeler les conditions dans lesquelles Israël acceptera de signer la paix :

                                        1) Israël ne signera la paix qu’avec des parties arabes qui auront reconnu l’existence et la légitimité d’Israël au préalable, afin de se conformer à la résolution n° 181 des Nations-Unis.

                                        2) Israël gardera la partie Est de Jérusalem en dédommagement des pertes subies au cours des guerres illégales qui lui ont été imposée par les arabes depuis 1948.

                                        3) Tous les engagements que prendraient la partie arabe dans le cadre d’un traité de paix devront être contresignés par un Garant incontestable, par exemple les Nations-Unis.

                                        Le garant devra s’engager à remplir les obligations arabes à leur place, si ces derniers faisaient défaut. Il devra aussi s’engager à fournir, à perpétuité, à l’Etat Palestinien tous les moyens matériels qui permettront à cet Etat de faire semblant d’exister, ainsi que l’aide alimentaire qui permettra à la population arabe de ne pas crever de faim.


                                      • madwil madwil 18 juillet 2007 09:53

                                        et les conditions d’une signature arabe ?


                                      • Stephanesh 18 juillet 2007 09:53

                                        Bref y aura jamais de paix, ce que je ne crois pas...

                                        Sans la partie est de Jérusalem le monde arabe a peu de chance de signer quoi que ce soit

                                        La négociation se fera probablement sur base d’une renonciation au droit au retour (éventuellement avec un dédommagement), restitution des territoire en ce compris Jérusalem Est, eau en faveur d’Israel...

                                        Pouvoir atomiser Damas et écraser l’armée syrienne sont deux choses différentes.

                                        Pour le reste y a un point où je vous donne raison, fragiliser Bachar el Assad est la pire des erreurs, les Frères musulmans n’attendent que sa chute pour prendre le pouvoir... Idem en Égypte...

                                        Pourquoi êtes vous si pro chiites ?


                                      • IP115 18 juillet 2007 10:30

                                        « Sans la partie est de Jérusalem le monde arabe a peu de chance de signer quoi que ce soit »

                                        Je pense pas que le problème soit Jerusalem Est, dès les accords de Taba (2001, Barak/Clinton) ce point n’avait pas vraiment posé de problème (même s’il restait quelques détails secondaires à régler) :

                                        "Le statut de Jérusalem

                                        Les deux parties acceptèrent la suggestion de Bill Clinton d’avoir une « ville ouverte », avec une souveraineté palestinienne sur les quartiers arabes et une souveraineté israélienne sur les quartiers juifs de Jérusalem. Les Israéliens concédèrent pour la première fois que la ville puisse être la capitale de deux États : « Yerushalaim », capitale d’Israël, et « Al-Qods », capitale de la future Palestine."


                                      • Stephanesh 18 juillet 2007 10:42

                                        J’avais oublié, mea culpa...

                                        En définitive si un acccord peut être trouvé, il faudra la signer rapidement, chaque camps peu changer par ses éléments les plus durs (remplacement de Barak par Sharon) et dans un futur, remplacement d’Olmert par Netanyahou ou de Abbas par le hamas...


                                      • frédéric lyon 18 juillet 2007 10:12

                                        1) Laissons la question de la partie Est de Jérusalem de côté pour le moment.

                                        Sur ce point j’aurais bien envie de vous dire qu’il s’agit bien d’une guerre et que dans une guerre, il y a un vainqueur et un vaincu. En général c’est le vainqueur qui impose sa paix au vaincu. Or, pour l’instant, le moins que l’on puisse dire est qu’Israël n’a pas été vaincu !

                                        En revanche, le plan de partage de 1948 prévoyait une neutralisation de l’ensemble de la ville de Jérusalem.

                                        Mais, encore une fois laissons celà de côté.

                                        2) Je ne suis pas pro-chiite par principe, je ne fais que constater que la politique américaine au Moyen-Orient consiste à établir un nouvel équilibre plus favorable à tous ceux qui ne sont pas arabes sunnites (pour simplifier un peu).

                                        C’est pourquoi ils ont foutu en l’air Saddam, alors qu’ils ont épargné Bachir al Assad, au moins pour le moment.

                                        S’il foutait Bachir en l’air demain, la situation en Syrie ne serait pas longue à ressembler à celle de l’Irak aujourd’hui, avec une inversion des rôles entre les chiites et les sunnites. Non ?

                                        C’est pourquoi je pense que le message subliminal adressé à Bachir al Assad est clair :

                                        a) On se fiche pas mal que les sunnites reviennent au pouvoir à Damas, car c’est toi qui payera les pots cassés dans ce cas. Et non nous.

                                        b) Mais si tu préfères garder le pouvoir, alors ça ne nous dérange pas non plus.


                                        • Stephanesh 18 juillet 2007 10:32

                                          Dicter ses conditions au vaincu... Le vainqueur est lui même dans un état de profonde faiblesse.

                                          Quant au camps arabe il doit composer avec ses extrêmes... Il a besoin d’une paix victorieuse pour pouvoir les éliminer à son aise, c’est-à-dire traquer les chefs mais aussi éliminer l’enseignement le plus extrémiste, si l’enseignement n’est pas réformé de toute manière, les problèmes ne pourront que recommencer.

                                          Le renversement de Bachar serait surtout préjudiciable aux chiites d’Irak Rappelons que les allaouite ne sont pas exactement des chiites... Pour les chiites orthodoxe iranien comme pour le sunnites, ils doivent être mis à mort... Le régime d’Assad a surtout profité du fait que les ennemis (chiites) de mes ennemis (Saddham) sont mes amis... En Syrie, les allaouites ne représentent pas 10% de la population. Leur doctrine serait plutôt à comparer aux druzes...


                                        • pallas 18 juillet 2007 12:01

                                          Il est bien le temps de vrai amateurs journalistes passionnées. Nous voici avec de pseudo intellectuels, des singes savant pronant qu’ils savent tous et sur tous les sujets. C’est mon dernier post. Le journal le Monde, critique les emissions comme sur ARTE pour la performence sexuel, critique le Velib en mettant de veritables objections. Les singes savants que vous etes auront bon dos a critiqué c’est pas bien, pas beau. Je me demande ou vous vivez, si un media soit disant citoyen, car au nombre de la population française en faisant un petit calcul de la representativé que vous faite, meme pas le 0,001 % de la Nation, sa fait peut n’est ce pas. Sans compté que se site internet a moin de 50% de lecteurs que Jadis. Ont prend les meme et ont recommence. La guerre en Irak est un echec total, une strategie militaire totalement erroné, un joueur de jeu de strategie lambda qui s’amuse avec wacraft 3 en lignes, aurai mieu fait. La causalité n’amene qu’a a une politique auto destructif, il est vrai qu’ont aime pas tout ce qui est etranger ici. Je suis Blanc de peau, pourtant je respecte l’intelligent quelque soit sa couleur de peau. Le sujet de l’immigration avec racisme, tres bien, or il faut approfondir le sujet. Le chaos et la vague d’immigration qui arrive en france et dans tous les pays occidentaux est du a la destruction de notre biosphere, destruction des sols et des ressources alimentaires, barbarie pour avoir une moindre miette de pain. sa crée un bon nombre de refugié sans terre qui portent en eux une haine assez importante contre nous, nos grandes entreprises ont piller leurs sols, faut voir l’industrie Petro chimique, il faut voir aussi l’industrie de l’armement, la France et les USA, reposent enormement sur la vente d’arme pour emerger de l’eau. Demain s’il y a une guerre, ce n’est pas nos fantassins qui vont pouvoir arranger quoi que se soit, les USA, ainsi que l’armée Israelienne ont les memes soucis que les notre. Des soldats petant bien haut, habitué a jouer a la console, ne pensant pas, se croyant dans une serie americaine voulant epatté la megere du coin. Face a eux, il y a des individues qui n’ont rien a perdre, des betes sauvages habitué a vivre dans la misere et la haine, pour cause, qui accepterai de voir sa famille massacré et vivre comme un chien pour ensuite etre docile. Notre vision n’est pas compatible avec la realité. Ce monde est en guerre, une nouvelle guerre, la pire, une guerre civil mondial se dessine a l’horizon ou meme la France n’est pas epargné, ont se bat deja pour les derniers lopin de terre, les dernieres ressources alimentaire. Vous avez vue, en france 50% de nos recoltes sont inutilisable a l’alimentation, c’est un phenomene mondial. La guerre d’irak n’etait que le premice de conflits de grands envergures pour acquerir les dernieres ressouces vitals. Je me souvien bien, ont me traitaient meme ici, de gros trols et de negationistes. Ont fait quoi, encore ecouter les singes savants que vous etes ou bien commencer a regarder la realité en face. Bush n’est qu’un pauvre abruti, Sarkozy est roi en faiseur de vent, en cas de canicule il pourra m’en fournir. Qu’en l’eleve se prend pour le maitre, il n’y a plus d’evolution il y a decadance. Quand le Maitre s’en est allé, plus personne pour tenir la barre. Il manque un capitaine dans le navire pour le faire navigué, il semble qu’il a ete chassez. Arreter de vous croire si superieur, votre site est a peine visité, faite du vrai journalisme, soyez intelligents dans vos propos. Vos sujets de conversations, c’est le Velib c’est bien, sans meme aborder l’impact de ces dernieres années fait a Paris, qui fait cette ville perd ces habitants et ses entreprises car asphyxié car le reseau autoritié est devenu pourri, Paris meurt, un point c’est tout. Arreter de croire que le journal Le Monde s’adresse a vous, comme si vous etiez un visage incontournable de l’information en ligne, vous etes negligeable. OULALA, est un vrai site d’investigation, ainsi que ALTER INFO, ainsi que TERRESACREE.org, etc etc. ILs ne le sa petent pas le moindre du monde et c’est ces sites la qui font réellement de la conccurence a se Ledit Journal et non vous avec vos pseudo articles piqué a droite a gauche sans recherche personnel, bien assis le cul sur une chaise. Vous faite tres Bobo’s, ont ne peut pas discuter intelligement avec des gens qui se proclament le saint graal. La guerre en Irak est une connerie, une de plus, sa ne change pas grand chose. Il y a de l’actualité tout aussi important que vous negliger. Par exemple la menace concrete de l’Iran qui veut que son petrole soit achter en YEN ou en EURO, ce qui mettrai le monde dans une recession economique majeur et ferai eclater quelques années plutot que prevu une guerre a l’issu extremement morbide.


                                          • madwil madwil 18 juillet 2007 15:19

                                            @ Pallas Ok, on oublie ton français approximatif pour s’intéresser au fond de ton commentaire. Et là, mis à part des pérénigrations post-pubertaires, il n’y a pas grand chose ! Tu survoles des sujets que tu connais mal (cela transpire d’entre tes annotations) et tu te perds dans des considérations hors-sujet... Alors Pallas, avant de traiter d’humbles internautes de singes savant, saches que ce n’est pas au vieux singe savant qu’on apprend à faire la grimace...


                                          • stephanemot stephanemot 18 juillet 2007 12:18

                                            tout a déjà été dit depuis 4 ans sur la paix selon Dubya :


                                            • dom y loulou dom 18 juillet 2007 12:19

                                              la seule chance des parlestiniens est de se désarmer complètement face à un état paranoïaque, c’est tout, si ce courage n’est pas trouvé la machine de guerre aura toujours le dessus.

                                              L’image de l’agresseur doit être nette, sinon impossible de ralier les forces positives. Mais si la fierté des petites personnes et la rage de la vengeance prévaut sur le bien commun... rien ne va plus et rien ne peut s’améliorer, aucun soutien ne doit être attendu les armes à la main.

                                              Savez-vous où se cache Dieu en nous ? En notre bonté, sinon il est comme absent et d’autres esprits vocifèrent en nous. Voilà tout... qu’en ferez-vous encore ? smiley


                                              • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 18 juillet 2007 13:26

                                                @ IP115

                                                Il est vrai qu’en fin de mandat, l’usure du pouvoir se fait sentir. Mais il n’y a pas que la popularité de la personne. Il y a le plébiscite eu égard à ses décisions et à ses politiques. Il me semble que la population a bien fait sentir au président sa très vive désapprobation générale de ses politiques intérieures et extérieures. Et le Congrès finira bien par imposer un retrait de l’Irak au président récalcitrant.

                                                Triste, très triste fin de mandat. À l’exception d’une histoire truculente, le président Clinton n’a pas atteint le fonds du puits de manière aussi brutale.

                                                @ Frédéric Lyon

                                                Il est bien évident que la division en deux camps bien opposés de la représentation palestinienne est bienvenue puisqu’elle a été sciemment provoquée. Votre analyse sur l’Irak et la Syrie ainsi que votre commentaire sur les conditions de signature de l’État d’Israël sont tout à fait dans l’actualité. Sauf que, comme Stephanesh l’indique, les conséquences de s’attaquer à la Syrie seraient aussi désastreuses que l’invasion et l’occupation de l’Irak. Bush doit compter sur le secrétaire général des Nations-Unies pour justifier le maintien envers et contre tous de l’armée américaine en Irak. Je commenterai en d’autres lieux cet appui de Ban Ki Moon au président américain qui estime que la violence en Irak constituait un "problème pour le monde entier.

                                                @ Pallas

                                                Je ne sais à quel degré je dois comprendre et interpréter votre commentaire. Je m’en excuse. Mes capacités sont, de ce point de vue, limitées à la hauteur des singes que vous citez : Nous voici avec de pseudo intellectuels, des singes savant pronant qu’ils savent tous et sur tous les sujets.

                                                @ dom

                                                Merci pour vos remarques.

                                                Pierre R.


                                                • IP115 20 juillet 2007 11:15

                                                  « Il me semble que la population a bien fait sentir au président sa très vive désapprobation générale de ses politiques intérieures et extérieures. Et le Congrès finira bien par imposer un retrait de l’Irak au président récalcitrant. »

                                                  Cher Pierre, toi qui est un observateur attentif et avisé de la géopolique, tu sais bien que ce que les américains reprochent à GW Bush, ce n’est pas l’intervention en Irak (puisqu’ils sont une très large majorité à l’avoir approuvé à ses débuts) ... Non, les américains ne lui repprochent même pas ce que ça coûte, ce qu’ils lui repprochent d’abord et avant tout ce sont les victimes américaines ... et ça les islamistes d’Al Quaïda et les milices financées par les états voyous (Syrie, Iran ans co) le savent parfaitement ... ils savaient qu’au délà d’un certain nombre de morts, les familles et amis des militaires se retourneraient et demanderaient un retrait ...

                                                  Ils ont alors commencé leur misérable travail de meutres et assassinats sordides, pas comme des hommes (qu’ils ne sont pas) bien sûr mais en embrigadant de pauvres malheureux pour ce faire sauter un peu partout en Irak (comme ils le font partout dans le monde) ...

                                                  Quant à l’agitation des démocrates sur le sujet, n’oublions pas que les élections approchent ! Et nous voyons quand même que malgré une forte majorité au congrés, ils n’arrivent pas à faire voter un retrait (qui serait une catastrophe pour la région), il faut croire que même chez les démocrates, quelques élus sont encore lucides ...


                                                • pallas 18 juillet 2007 13:46

                                                  Pierre, voyons tu dois le prendre comme je l’est ecrit, j’ai ete fort explicite. Tu est un singe savant pseudo intellectuel, ont les voient beaucoup a la television chez Ruquiers, parcontre les vrais personnes intelligentes eux ont ne les voient pas, normal, ils ne perdent pas de temps a discuter avec des pseudo intellectuels soits disant auto proclamé, parler de sexe comme marchandise, pensant qu’une piece de monnaie c’est le Pouvoir. Comme si une piece de monnaie et qu’un bout de papier avec un chiffre m’octroyai le droit d’etre intelligent, ceux qui n’ent ont pas ont le droit d’etre cons. Vous ne maitrisez pas votre sujet, je suis un visiteur bien lien de vos habituels commentateurs, prennez sa comme une vrai critique d’un inconnu qui s’en donne la peine de vous repondre. A part vous la jouez hyper intello, il n’y a que du vent. Je comprend que la population n’aime pes types de votre genres, cyniques, superficiels, qui pretendent defendre la veuve et l’orphelin, la fille et le gamin du XVI eme arrondissement peu etre ?. Faut arreter et evoluer si vous souhaitez etre credible et arriver a la cheville du journal Le Monde. Je le repete encore une fois, le journal Le Monde, n’en a que faire de vous et de ce site, ils parlai plutot de OULALA, du reseau Voltaire, ALTER INFO, qui font vraiment de l’info tres partisanne, ils sont passionné, vous etes passionné par quoi ? le marché boursier ?. Vous etes tous des retraités ici ?.


                                                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 18 juillet 2007 14:24

                                                    @ Pallas

                                                    Il est heureux que l’intelligence soit de votre côté pour ramener à l’ordre la tribu de singes que nous sommes.

                                                    Merci

                                                    Pierre R.


                                                    • frédéric lyon 18 juillet 2007 14:29

                                                      à Pierre R :

                                                      « Sauf que, comme Stephanesh l’indique, les conséquences de s’attaquer à la Syrie seraient aussi désastreuses que l’invasion et l’occupation de l’Irak »

                                                      Désastreuse pour qui ?

                                                      Si Tsahal balaye l’armée syrienne en quelques jours, ce sera un nouveau coup de tonnerre au Moyen-Orient.

                                                      Qui veut prendre le risque, Bachir veut-il prendre le risque ?

                                                      La guerre, c’est la poursuite de la diplomatie, c’est à dire de la négociation, avec d’autres moyens. Dans une négociation, il faut que chacune des parties évalue correctement ses forces et évalue aussi correctement celle de l’adversaire.

                                                      Tant que l’une des parties se trompent dans ses évaluations, la négociation ne peut aboutir, car la ou les parties qui se trompent s’imaginent, à tort, qu’elles pourraient obtenir plus, en attendant encore un peu.

                                                      Soit parce qu’elle pense que l’adversaire va s’affaiblir, ou parce qu’elle pense qu’elle va elle même se renforcer.

                                                      Je pense que c’est la partie arabe qui a tendance à se tromper dans ses évaluations, car elle compte un peu trop sur l’arithmétique.

                                                      Or l’arithmétique (la démographie, pour tout dire) compense-t-elle le retard technologique qui s’accroit sans cesse depuis le 13 ou 14ème siècle, entre le monde musulman et les « croisés » ?

                                                      Et qui s’accroit (lui aussi) de plus en plus vite ?

                                                      5 millions de juifs tiennent facilement tête à 150 millions d’arabes, qui tueraient volontiers tous les juifs s’ils le pouvaient.

                                                      Et dans cinquante ans, est-ce que 10 millions de juifs pourront tenir tête à cinq cent millions d’arabes, sans le pétrole.

                                                      Répondez (correctement, bien sûr !) à cette question et vous aurez la clé.


                                                      • madwil madwil 18 juillet 2007 15:32

                                                        @ Pierre R. Contrairement aux 500 millions d’arabes, nous sommes, nous, dos à la mer sur notre seule, unique et dernière ligne défensive (la largeur dIsraël n’est à certains endroits que de 7kms ce qui est bien faible comme prfondeur stratégique) ! Nous sommes conscients de ce fait et c’est peut-être bien ce qui fait la différence : contrairement à ce que beaucoup peuvent croire, nous nous battons pour notre survie. Cependant, sans la paix, pas d’avenir ! Assez de sang versé ! Assez de vies brisées !


                                                      • Stephanesh 18 juillet 2007 16:17

                                                        @ madwill

                                                        Je suis de tout coeur avec vous... La meilleur défense d’Israel passe par une détente avec des régimes avec lesquels il y a encore moyen de discuter...

                                                        Je souhaite réellement qu’une paix puisse s’instaler.

                                                        @ frédéric lyon

                                                        La seule détermination ne peut suffire. Dans le monde arabe les armes nucléaire commence à pointer le bout de leur nez... Le Pakistan a l’arme nucléaire. L’arme a été financée par l’Arabie Saoudite, qui a aussi été soupçonné de chercher à la fabriquer (1987-88 si je me souviens bien). Signalons que la chine était prête à lui vendre 20 charges nucléaires contre des accès au pétrole, bloqué en 2003 par les USA... Ce qui peut donner à réfléchir par rapport à l’Iran. Ne nous leurrons pas sur les mots uranium enrichi à 5% veut dire que sur un kg de ce mélange, il y a 950 gr d’uranium 238 (non fissible, très faiblement radio actif, inflammable, toxique en inhalation ou en ingestion) et 50 gr d’uranium 235 (fissible à partir de 15kg, très radio actif, d’une demi vie de plusieurs millions d’années, mortel et/ou cancérigène à très faible dose) Il suffirait à l’Iran de d’inclure 2-3 kg de ce mélange dans des missiles, avec 100 ou 200 missiles (c’est-à-dire 600 kg de ce mélange), toute vie serait à jamais exclue en territoire israélien. Les anti missile sont un leurre. Certes si jamais il devaient fonctionner cela ne changerait rien la majeure parti du territoire israélien serait condamné.

                                                        Soyons franc les armées arabes se sont considérablement renforcées ces dernières années et tsahal est épuisé par 30 ans dans les territoires palestiniens.

                                                        Soyons franc : faire une mauvaise paix ne profitera à personne.

                                                        Les seuls qui ne voudront pas la paix seront les djihadiste, pour eux c’est la fin des haricots...

                                                        Le monde arabe devra se réformer, cesser de passer des émissions antisémites dans leurs télévisions, permettre à un islam libéral de faire bouger les choses, éliminer les djihadistes qui refusent de se rendre, controler leurs moyens de financement...

                                                        Je maintiens que même le pire dictateur redoute les sondages. Si une paix réelle devait arriver, on peut estimer que dans un délai rapide le djihadisme perde toute sympathie des populations, et que dans un deuxième temps l’Islam lui-même soit obligé d’entrer dans une période de réforme sur sa place dans la société. Chaque dictature s’est justifiée par la guerre israélo-palestinienne. Une paix risque de voir la plupart des régimes autoritaires devoir se démocratiser.

                                                        Dernière question Bush fera-t-il cette paix ! Un des incovénients est que la plupart des parties sont toutes en position de faiblesse et que chacune pourrait chercher un coup d’éclat de manière à se renforcer...

                                                        Assez de souffrance et vive la paix.


                                                      • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 18 juillet 2007 14:47

                                                        @ Frederic Lyon

                                                        Mon inquiétude, Frédéric, consiste uniquement à m’interroger sur la déstabilisation déjà grande de la région. Faut-il ajouter à cette déstabilisation ? Ne le dites-vous pas vous-même : « S’il foutait Bachir en l’air demain, la situation en Syrie ne serait pas longue à ressembler à celle de l’Irak aujourd’hui, avec une inversion des rôles entre les chiites et les sunnites  ». Avons-nous besoin d’un deuxième Irak ? Voilà ma préoccupation.

                                                        Je partage entièrement votre avis à l’effet qu’« il est aussi bien que ce soit la minorité allouite (c’est à dire chiite) qui continue de régner à Damas  ».

                                                        Pierre R.


                                                        • stephanemot stephanemot 19 juillet 2007 12:02

                                                          Plutôt que de répondre à la question « avons nous besoin d’un deuxième Irak ? », il suffit de répondre à celle-ci : « à qui profiterait un deuxième Irak ? » A qui profite le maintien d’un état de guerre et de terreur permanent ?

                                                          Au-delà des marchands de canons, les principaux bénéficiaires sont les régimes et idéologies qui ne tiennent que par la peur ou la terreur : celle qu’ils font régner sur leurs voisins ou leur propre peuple, celle qu’ils entretiennent dans l’esprit de leur propre peuple.

                                                          Pour sortir de la crise Israëlo-Palestinienne, la plus essentielle dans la région, il faut des dirigeants qui le veuillent réellement, ce qui n’est plus le cas depuis un moment : Israël et les USA ont basculé dans le camp des radicaux, et les modérés arabes (pour la plupart des monarques corrompus en bout de course) ont été aisément décrédibilisés par les islamistes en raison de leur proximité avec les meneurs de la « coalition internationale » en Irak.

                                                          Or une fois de plus*, de même que les faucons qui ont eu la peau de Rabin ont besoin d’« islamo-fascistes » à leurs portes pour rester au pouvoir, les islamistes alentour se nourrissent des dérives parfois fascisantes d’Israel et des USA (affranchissement de toute justice nationale et internationale, radicalisation du discours, provocations et incitations à la haîne, renforcement des injustices, unilatéralisme, voire apartheid, enlèvements, assassinats et torture...). Le meilleur moyen d’aider les Palestiniens à marginaliser les extrémistes en leur sein serait d’en faire de même en Israël et aux USA.

                                                          Les fondamentalistes de toutes confessions savent pertinement que la paix signifie leur marginalisation, qu’ils doivent, pour survivre et prospérer, entretenir les conflits et maintenir par la propagande le grand public dans leur vision binaire du monde (blanc / noir, vrai / faux), de faire croire à un choc des civilisations et entre religions alors que le principal ennemi de l’islamiste est musulman, que le principal ennemi du fondamentaliste juif ou chrétien est juif ou chrétien.

                                                          Pour parvenir à la paix, il faut réouvrir la table de négociations, être réellement à l’écoute et se préparer à faire des concessions des deux côtés. Accepter la diversité des points de vue et le partage des torts.

                                                          En bon fondamentaliste, Bush n’a jamais cessé de parler de paix, mais à sa façon, en faussant d’entrée le jeu : êtes vous avec ou contre nous ? êtes vous bon ou diabolique ? allez-vous fuir comme des lâches ou nous aider à déloger du pouvoir ce Saddam ou ce Hamas que nous avons tout fait pour mettre au pouvoir ?

                                                          * http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26318


                                                        • frédéric lyon 18 juillet 2007 16:40

                                                          Allons, allons, soyons sérieux, ne parlons pas ici de menace nucléaire !

                                                          Bien sûr qu’il va y avoir la paix au Moyen-Orient !

                                                          Nous allons bien voir qui va se déplacer pour aller à cette conférence internationale organisée par Bush. Et nous verrons aussi qui ne va pas y aller.

                                                          Ceux qui n’iront pas, feront l’objet d’une attention toute spéciale et ils regretteront de ne pas s’être déplacé.

                                                          Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie de certains commentateurs, mais je souligne quand même que Bush, cet abruti, qui n’est d’ailleurs pas tout seul à réfléchir aux USA, mais qui est de plus aidé par des centaines d’experts formés dans les meilleures universités américaines, équipés de batteries d’ordinateurs qui moulinent 24 h/24 des programmes de jeux stratégiques basés sur les dernières recherches mathématiques, est en train de gagner son pari.


                                                          • Stephanesh 18 juillet 2007 16:47

                                                            Je suppose qu’il avait prévu de perdre la majorité à la chambre...

                                                            quant à la menace nucléaire elle est inévitable dans une situation de tension continue...

                                                            Ce sont des technologies hors de portée d’un individu, mais à portée d’états riches pouvant se permettre des recherches à très long terme.

                                                            La menace nucléaire est loin d’être absente des débats...

                                                            Ah oui je ne suis pas aussi convaincu que vous qu’Israel ne fasse qu’une bouchée de la syrie.


                                                          • fouadraiden fouadraiden 18 juillet 2007 23:44

                                                            rien de nouveau.cet article aurait pu être ecrit il ya 50 ans.îl est sans doute le drame quand un occidental analyse la situation proche orientale.

                                                            j’ai entendu le discours de Busch .il fut pathétique.

                                                            et on en est toujours au même point,malheureusement.les Occidentaux n’arrêtent pas d’expliquer aux Arabes qu’Israel à droit à sa securité et que les Palestiniens doivent renoncer à la terreur et le violence si un jour ils veulent un Etat viable.

                                                            au moment de la guerre d’Algerie ,les français pour justifier leur ordre inique procédaient à la même rhétorique.« nous sommes bons et eux les Arabes sont mauvais ».Bush ne disait rien d’autre l’autre jour.

                                                            quelqu’un qui ne connaîtrait pas la situation dans laquelle l’Etat d’Israel fut crée aurait eu l’impression, en entendant ce discours, que ce sont les arabes qui sont responsables de la colonistaion et de la violence faite contre les palestiniens.

                                                            il faudrait nous défaire de ce mythe là .mythe qui permet aux Israeliens l’excercice légitime de leur violence.

                                                            le discours du président américian,comme tous ceux que l’Occident a empolyé pour justifier sa violence coloniale,condamne les Israeliens à imiter l’Occident,ce qui a terme condamne l’Etat israélien.

                                                            les Israeliens s’en redent-ils seulement compte ?

                                                            aucune paix n’est sérieusement envisageable s’il sagit d’établir au coeur du monde arabe et islamique une forteresse accueillant les juifs du monde entier au détriment des règles les plus élémentaires.

                                                            qui accepterait pour lui-même ce mêmes procédés ?

                                                            le Hamas a donc raison.il ne faut rien céder car Isarel n’est ni légitime ni illégitime ,il est juste inadéquat à cette réalité arabe.


                                                            • madwil madwil 19 juillet 2007 12:44

                                                              Fouadraiden : voici un commentaire digne de ceux que tu défends, avec la même profondeur intelectuelle et la même portée politique. Le Hammas n’amènera rien de bon au peuple palestinien, pour preuve les semaines passées et pour preuve encore, tous les différents régimes à tendance islamo-nécrotiques.

                                                              A pousser son peuple à l’extrêmisme et à la haine, on l’entraine à sa perte. Les luttes fraticides interpalestiniennes (qui sont loin d’être terminées) ne sont que les conséquences non maitrisées d’une idéologie nauséabonde distillée depuis longtemps dans les territoires et en particulier à Gaza. Tu peux ouvrir le débat du pourquoi et comment si ça te fait plaisir, mais le fait est que cette idéologie du pire, on ne la voit en ce moment que dans certaines parties du monde musulman.


                                                            • fouadraiden fouadraiden 21 juillet 2007 11:42

                                                              l’islamisme c’est ton problème pas celui des autres.


                                                            • madwil madwil 22 juillet 2007 00:39

                                                              Avant d’etre mon probleme, c’est d’abord celui des populations arabes qui le subissent ! Mais une chose est sure, ce n’est certainement pas le tien, toi a l’abris dqns ces societes occidentales aue tu meprises tant, ton petit cul bien au chaud et la verve bien haute...


                                                            • fouadraiden fouadraiden 24 juillet 2007 11:39

                                                              pourtant les sociétés arabes ne s’en plaignent pas à ta façon. ç’aurait dû te faire réflechir .

                                                              combiens d’islamistes au pouvoir dans le monde arabe ?

                                                              hormis les régimes du Golfe, que soutiennent tes amis politiques occidentaux, j’en vois nulle part d’autres.


                                                            • madwil madwil 24 juillet 2007 18:28

                                                              deux régimes valent actuellement pour les arabes :
                                                              - ou une pseudo-démocratie mais en fait une vraie dictature où les foules sont muselées (heureusement)
                                                              - ou un régime islamique où la chariah est de rigueur et où les foules sont muselées (malheureusement)

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