Vous avez dit secte ?
Certaines aberrations entendues lors de journaux télévisés ne sont-elles que d’énormes bourdes ?
Le 23 juillet dernier, Elise Lucet (France 2 - JT de 13H) nous affirmait, horrifiée, que « les enfants de la communauté de Tabitha’s Place ne connaissent ni l’internet, ni Zidane » !
Quelques secondes plus tard, l’un des membres de la Commission parlementaire sur les sectes ajoutait, scandalisé, que « ces enfants vivent dans un monde virtuel et éloignés du progrès ».
L’internet serait donc moins virtuel qu’une vie de famille et le progrès consisterait à connaître Zidane ? Développé durant 2 m30 s, voici, à peine caricaturées, les raisons invoquées pour faire hurler au scandale les bien-pensants que nous sommes.
Loin de moi le désir de défendre quelque mouvement sectaire que ce soit, pour qui je n’ai du reste aucune sympathie particulière, mais force est de constater que les enfants filmés ici semblent davantage souffrir d’un singulier équilibre chronique que d’obésité moderne standardisée.
Toujours est-il que, pendant qu’on s’insurge sur « l’ignoble sort » de dix-huit enfants, semble-t-il heureux et bien portants, ne ferme-t-on pas les yeux sur d’autres sectarismes infiniment plus perfides et généralisés ?
Eh bien, personnellement, si je devais y aller de mon coup de gueule, il serait, en la circonstance, dirigé contre la méthode et non contre le sujet, s’agissant, ici, de débattre du mode de traitement de l’info et non du sujet traité.
Pas plus qu’un autre vecteur de presse, la rédaction d’un journal télévisé, s’adressant à chaque édition à plusieurs millions de spectateurs, tel que le « 13H » de France 2, ne peut se satisfaire de titres ronflants ou tendancieux, dont on connaît par avance l’effet sur l’opinion. Cette technique minimaliste masque le plus souvent un manque de matière journalistique mais peut aussi s’utiliser pour chercher à rallier les esprits autour d’une émotion telle que le rejet, la phobie... L’information développée ensuite est, de la sorte, estampillée, l’esprit préparé, la critique dirigée... Outre son effet grandiloquent et spectaculaire, ce système présente aussi l’avantage de l’économie des moyens d’investigation déployés, ou plutôt, ici, non déployés.
Mais au-delà de ces bénéfices immédiats, cette technique sert un autre dessein, autrement important et sournois.
En effet, cette sémantique de présupposition ou d’implication permet de former l’oreille de l’auditoire supposée l’accueillir en atteignant là un domaine plus proche de la propagande que de la désinformation. En livrant superficiellement et quotidiennement une infinité de sujets futiles, en leur privilégiant un traitement théâtral, basé sur le ronflement de l’intitulé, le rythme soutenu et l’image fracassante, on obtient peu à peu un intérêt plus poussé pour la forme et de moins en moins sensible au fond.
Surfer sur la vague de l’info, offrir de la daube prédigérée et formater les esprits pour en faire de « bons clients » est l’apanage et le fond de commerce des grands médias. Utiliser cet outil extraordinaire est celui des conseillers en tout genre, de la boîte de lentilles à l’élection suprême.
Pour revenir à nos moutons, ou plutôt aux enfants évoqués plus haut - à qui on reproche peut-être de ne pas en être -, il serait préférable qu’à l’avenir, lorsqu’ils en parlent, les journalistes nous laissent juger en notre âme et conscience et en véritable connaissance de cause.
Ainsi, il me tarde le temps où les ONG ne me solliciteront plus que pour offrir aux millions d’enfants déshérités des abonnements aux magazines sportifs ou une ligne ADSL.
Ce jour-là, ces mêmes enfants seront sauvés des griffes d’une secte universelle dont on parle moins, celle du formatage de la pensée !
Aixetterra
76 réactions à cet article
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Si les exemples choisis par les journalistes font beaucoup rire en effet, et si les seules choses dont ils sont tenus à l’écart étaient internet et les matchs de foot, on pourraient difficilement hurler au sectarisme sur cette seule base. Ce n’est pas le cas.
Et puis quand on s’y penche 30 sec on se rend vite compte qu’il y a effectivement un problème. Parce que pour ne jamais avoir entendu parler de zidane, songez un instant à ce qu’il faut ne pas connaître, songez un instant à tous les gens qu’il ne faut avoir ni vu ni cotoyé, songez à tous les enfants avec lesquels il faut ne jamais avoir joué ...
L’exemple est finalement assez pertinent. On aurait aussi pu évoquer macdonald, par exemple, c’est du même acabit. Ces choses sont sans intérêt en elles-mêmes, mais ne pas les connaître revient pratiquement à dire qu’on vit sur une autre planète.
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@kirinyaga
Remarquable analyse.
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Et bien, mon opinion est, qu’au travers de ces dérives médiatiques ou de celles d’organisations « anti-sectes », telle d’ADFI, l’état veut nous inciter à nous méfier de tout ce qui sort des normes, tout ce qui sont, un tant soit peu différents. Donc, à « rentrer dans le rang ».
Autant il faut mettre fin aux dérives de gourous qui privent les adeptes de leur autonomie, leur libre choix, les infantilise et peuvent se révéler dangereeux, autant le choix d’un mode de vie alternatif ne relève nullement du sectaire, mais d’un choix de vie, du refus de la société de consommation, de la liberté individuelle. Or, l’état, Français ou Européen, doit faire rentrer tout le monde dans le rang, normaliser, lobotomiser, pour mieux contrôler ...
Si l’on se penche sur les personnes bénévoles qui composent ces organismes anti secte, on y trouve une majorité de chrétiens pratiquants, voire de prêtres, pour qui la norme est évidente. Tout ce qui sort de là est SECTE. Or, l’état subventionne ces organismes qui ont l’oreille des pouvoirs publics. Si l’on ajoute que l’ADFI a été crée aux USA par des psychiatres condamnés pour manipulation mentale et qui ont fait école en France, que l’ADFI France a été crée par Jeanine T. qu’une enquête a démontré travailler ou avoir travaillé pour les services secrets Français. Cherchez l’erreur !
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Je ne sais pas trop ce que c’est que l’ADFI ni ce que ça vient faire ici. C’est eux qui ont déclaré que ces enfants étaient victime d’une secte ?
En tous cas pour le formattage de la pensée, il ne faut pas tout confondre. Il me semble qu’il y a un fossé qui sépare le choix d’un mode de vie alternatif et l’ignorance du monde qui vous entoure. Encore une fois, ce qui me paraît inquiétant ce n’est pas que ces enfants soient incapable de reconnaître Zidane dans la rue. Ce qui peut inquièter (c’est tout relatif bien sûr) c’est ce que ça implique : que ces enfants ont vécus en vase clos, qu’ils n’ont jamais joué avec aucun autre enfant, qu’ils n’ont jamais mis les pieds dans la moindre grosse bourgade (ces satanés affiches de pub sont partout), etc..., bref qu’ils ignorent totalement qu’un monde existe autour d’eux.
Ce n’est peut-être pas nécessairement sectaire, mais ça commence quand même à être limite.
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Il suffit de couper sa télévision et tout un tas de personnages « importants » à l’écran peuvent rapidement vous être inconnus. On peut très bien vivre sans connaître Zidane qui a autant le doit de tomber dans l’oubli que Charlie Chaplin actuellement dans la tête des collégiens (faites le sondage auprès de ceux que vous connaissez et vous verrez si je raconte des bêtises !). Car la télévision est aussi là pour formater les esprits ou les abrutir. Pourquoi laisse-t-on « disserter » quelqu’un comme Steavy chez Ruquier plusieurs minutes presque tous les soirs à heure de grande écoute plutôt que passer les films de Chaplin, ou de donner la parole à des prix Nobel ou à des petits candidats à la présidentielle. Imaginer que l’on remplace Steavy par Dupont Aignan pour contrebalancer les minutes que Sarkozy a presque tous les soirs au JT ! Peut-être que les scores de ce dernier en prendraient un coup ? Non il vaut mieux laisser parler des heures quelqu’un sur des sujets futiles ou faire des reportages sur le ramassage de la truffe du Périgord au JT de 13h que de parler des choses qui pourraient influencer , dans le mauvais sens, l’électeur ou le consommateur...
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Merci pour cette réaction, nous sommes parfaitement d’accord.
Salutations à vous, Aixet...
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Mais qui est zidane ? :))
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C’est un gars qui fait des films sur internet où il se bat à coup de tête contre des méchants en bleu !
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ben , chat alors , j’étais persuadé que c’était une marionette des guignols !
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Char alors, tu fumes quoi à présent ?
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C’est ça qu’on appelle les mangas ?
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Merci pour l’info (LOL)...
Je ’expédie séance tenante au Darfour !
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Sommes-nous obligés d’avoir entendu parlé de Zidane ou de MacDo pour pouvoir « vivre » ?
Il me semble que la question mérite d’être posée. Quelqu’un dit plus haut : « Ces choses sont sans intérêt en elles-mêmes, mais ne pas les connaître revient pratiquement à dire qu’on vit sur une autre planète. » Je pense pour ma part qu’il existe, sur cette même planète, de nombreuses personnes qui n’ont jamais entendu parler du coup de boule de Zizou, n’ont jamais goûté un Big Tasty (ça pour le coup, c’est vraiment regrettable, parce qu’il est ’achement bon !) et pour qui « surfer » sur le web ne veut tout simplement rien dire. Le premier exemple que j’ai en tête est celui des indigènes vivant en Amérique Centrale, qu’on va bientôt finir par exterminer (par « on » j’entends l’homme occidental et industrialisé), justement parce que leur seul tord est de ne pas avoir suivi une voie qui aboutie à Zizou, MacDalle et GrosNibard.com. Mais on peut en trouver d’autres. Vivent-ils sur la même planète que nous ? Pour sur oui, malheureusement pour eux ! Et je trouve profondément regrettable que : 1/ l’on prenne de telles mètre étalons pour juger de la normalité d’un style de vie, et 2/ l’on jette purement et simplement l’opprobre sur des gens qui décident, Ô sacrilège, de rejeter Zizou, Ronald et toute sa clic (jeu de mot ! :P ) et de vivre, tout bêtement, sans ! Alors loin de moi l’idée de défendre les sectes, bien au contraire, mais un tel combat doit répondre à un devoir de vigilance. En effet, s’il est interdit de profiter de la crédulité ou la détresse des gens, il est aussi permis de ne pas accepter tous les « présupposés » de notre société ou, tout du moins, de vivre sans. En tout cas j’ose encore le croire.
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Ces exemples sont quand même, reconnaissez-le, extraordinairement peu nombreux. Souvenons-nous de ce film sur des moines tibétains cherchant à tout prix une télé pour regarder la coupe du monde. Ce n’est qu’une anecdote, bien sûr.
Encore une fois, vous vous focalisez sur les mots. Non, nous n’avons pas besoin d’avoir entendu les mots « zidane » et « macdo » pour vivre heureux. Mais les avoir entendu signifie quelque chose d’important : que nous connaissons un minimum le monde sur lequel nous vivons, que nous avons entendu parler de nos semblables.
Nous n’avons pas non plus besoin d’avoir lu « Platon », « Descartes », ... (insérez l’auteur de votre choix) pour vivre. Il me semble pourtant qu’empêcher quelqu’un d’y avoir accès n’est pas très sain. Or les exemples choisis, on ne peut pas les ignorer (impossibilité physique, pas morale, hein) si on a joué avec UN SEUL enfant en dehors de chez soi. Je ne sais pas si c’est sectaire, mais ça mérite en tous cas qu’on y fasse tout particulièrement attention.
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Cet article souléve une problématique intéressante.
Je n’ais pas vu l’information donc je ne peux emettre une opinion sur le caractére sectaire ou non de cette communauté, de même je n’ais pas d’avis sur le traitement qu’il en a été fait par les journalistes.
Pourtant cet article m’interroge : D’un côté je peux admettre que des gens aient des valeurs différentes des notre au point même de pas avoir de télé, internet, jusqu’à vivre en quasi totale autarcie. On ne peut pas repprocher à des individus de ne pas souscrire à notre culture et nos modes de vie basés sur la consomation et l’image. Et nous pouvons difficilement être juge quand à l’épanouissement futur des enfants issues de cette communauté.
A côté de cela, nous vivons dans un mode complexe et on peut supposer que dans le futur les enfants de cette communauté seront confrontés au modéle dominant et se retrouveront en plein décalage avec lui. Quel avenir pour ces enfants ?
Il faut d’abord se demander s’ils sont heureux, et le cas échéant les sortir de cette communauté. S’il le sont, alors le probléme devient réellement complexe car il nous confronte à une autre culture au sein même de notre nation.
Après ça je n’ais pas d’avis tranché. On peut peut-être passer une vie plus heureuse dans une communauté retiré de notre maniére de vivre. L’idéal je pense serais que ces enfants aient le choix. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
Si beaucoup de sectes n’ont pour ambition que les finances de leur gourou, d’autres découlent d’un choix de vie alternatif qui n’est pas condamnable. Nous devons face à ces derniéres être tolérant tout en restant constament vigilant et prudant. Si on doit comprendre sans pour autant souscrire au choix d’adultes s’engageant dans une vie « différente », celui des enfants qui y adhérent et plus encore celui des enfants qui en sont issues par la naissance pose beaucoup de problémes.
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En effet Julien, ainsi que vous l’avez bien compris, et c’est là où la rédaction de l’article fut délicate, je souligne ici l’argumentaire à 2 balles de quelques pseudo journalistes (mais peut-être devrais-je parler de présentateurs ou d’animateurs), et de leurs équipes rédactionnelles, souvent plus attentifs à l’aspect « sensationnel » qu’informatif d’un sujet à peine survolé. Jouant la montre, ils utilisent les techniques du discours consensuel pour l’introduction du sujet puis, lâchent, juste avant les images, quelques qualificatifs bien ciblés tout justes destinés à conditionner l’auditoire. Naturellement, selon la ligne politique de tel ou tel média, le choix des épithètes employés peut varier sensiblement et quelquefois de la chose à son contraire. Même si l’on est sorti de l’inquisition des images subliminales (quoique ?), chacun sait que le traitement administré à la pellicule, hors contrôle du spectateur lambda, peut, lui aussi, nous faire entrevoir l’inverse de la réalité. Un spot édifiant, a été récemment diffusé sur le sujet. Il démontrait qu’une même scène de quelques secondes pouvait faire naître des émotions diamétralement opposées selon l’ordre de son montage.
Cela étant, je revendique avoir souhaité poser « l’autre problème », connexe au premier, celui repris avec pertinence par Spidernounours. En effet, le choix de lutter contre la pensée unique, s’il est à défendre bec et ongle et, quotidiennement, ne doit pas éclipser les dangers que peuvent faire encourir des esprits tordus ou des organismes pervers.
C’est toute la discussion que je souhaitais faire naître au sujet des dérives potentielles de l’information de propagande, qu’elle soit propagée par des sectes clairement déclarées comme telles, ou par d’autres organes plus... « institutionnels ».
Aixetterra.
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@Julien, est-ce que vous ne soulevez pas là une question pertinente relative à la différence entre droit d’ingérence et devoir d’assistance à personnes en danger ?
Puisque que quelqu’un ici a évoqué les ONG, j’aimerais dire que les nations riches devraient se soumettre au second plutôt que de légitimer leur interventionnisme au nom du premier.
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Plus encore que la capacité de notre société à nous donner accès au bonheur, je pense que cet article pose surtout le problème de la qualité des reportages de certains JT. Je me souviens, car j’ai plus ou moins participé à la polémique à l’époque, du « scandale » des suicidés japonais en protestation du report d’un jeu vidéo. Les rédactions de France 2 et de Libé n’avaient rien trouvé de mieux que de reprendre une blague lancée sur le net suite au report d’un jeu vidéo mettant en scène des combattantes aux poitrines généreuses, blague qui avançait que les fans s’étaient suicidés en avalant des capsules de silicones et en se pendant avec des soutiens gorges géants. Le reportage de France 2 était une véritable honte au journalisme, détournant les propos de joueurs interviewés au Japon, allant même jusqu’à avancer des contre-vérités manifestes en faisant l’amalgame avec Kenny, l’un des héros de la série animée South Park qui a la malchance de mourir accidentellement à chaque épisode, et affirmant que la jeunesse japonaise adulait ce personnage, symbole du suicide. Une fois encore, le problème était bien réel (le suicide chez les jeunes est un vrai problème dans la société japonaise), mais les arguments pour le traiter étaient tout simplement absurdes, quasiment diffamant. Et ce n’est qu’un exemple parmis tant d’autres.
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Oui bien sur, a partir de l’exemple de la secte/communauté le probléme principal est bien celui du traitement de l’information, mais la problématique qui se dégage de l’exemple ne me semble pas pour autant dénué d’intérêt, au contraire. Et d’une certaine maniére, ces deux éléments se rejoignent.
Ce qui me parait génant dans le traitement journalistique qui semble être fait (je rapelle, je n’ais pas vu le reportage), c’est que sur cette question qui mériterait le travail d’un expert et une réflexion poussé, les journalistes semblent directement porter un jugement, voir une condamnation.
C’est un reproche qu’on peut souvent faire à la presse française en général qui est plus interprétative que factuelle et qui se permet des jugements de valeur quelquefois maladroits, et souvent, pire encore une dénaturation de la réalité.
Pas tant au niveau politique ou ils évitent de façon assez professionelle tout semblant d’adhésion à un parti. Même si la critique de Bayrou au sujet de la bipolarisation est justifié, et même si on peut considérer qu’il existe une presse de droite et une presse de gauche (avec un peu d’extreme gauche, d’extreme droite et de centre quand même).
Mais au niveau des sujets de société il y a d’importantes choses à revoir dans le traitement de l’information. Les médias modélent en partie notre pensés et il serait souvent bon qu’ils fassent preuve d’une plus grande objectivité, et d’un traitement sans sensationalisme.
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L’exemple de South-Park est excellent car le comportement de ses différents protagonistes reflète parfaitement notre monde ambiant, teinté qu’il par, entre autre, les « vu à ta TV »...
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c’est top moumute comme p’tite chambrée
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Je suis bien d’accord avec vous, Julien. Si je me permettais de (re)centrer le débat sur ce sujet, c’est parce qu’il me semble bien compliqué de débattre de la capacité que peut avoir notre société à nous contenter.
En effet, si je reprends certaines choses que vous avez pu dire dans l’un de vos commentaires, et que je les applique à notre société, que penser ?
Par exemple, vous dites (à propos des enfants) : « Il faut d’abord se demander s’ils sont heureux, et le cas échéant les sortir de cette communauté. » Je connais malheureusement de nombreux enfants qui ne sont pas heureux, au sein même de NOTRE communauté, j’entends par là notre société. Dès lors, que faire ? L’envoyer dans un autre pays ? Délicat...
Autre remarque. Vous dites : « L’idéal je pense serais que ces enfants aient le choix. » L’avons-nous eu, ce choix ? Même sans avoir été ambrigadé dans une secte. Avons-nous choisi d’avoir un appartement avec salon/TV/ordi ? Avons-nous choisi notre religion ? Notre éducation ?
De ce fait, quand vous dites « on peut supposer que dans le futur les enfants de cette communauté seront confrontés au modéle dominant et se retrouveront en plein décalage avec lui », je dis oui, vous avez complètement raison, SAUF s’ils n’ont pas été éduqué dans ce sens. Pensez aux Mormons par exemple.
Alors encore une fois, je ne cherche pas ici à faire l’apologie des sectes, mais je pense qu’aujourd’hui plus qu’hier, il est très compliqué de trouver son plein épanouissement dans ce que nous propose la société, et que les mouvements contestataires, qu’ils soient sectaires ou pas, séduisent et séduiront de plus en plus. Et faire le tri dans tout ca et lutter efficacement contre les sectes doit être une tâche bien compliquée, tâche que ce genre de reportage ridicule ne doit pas faciliter.
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« il me semble bien compliqué de débattre de la capacité que peut avoir notre société à nous contenter ». Tout a fait. Il est difficile en général d’avoir une vue d’ensemble critique et objective sur un systéme dont on fait partie, qui plus est sans référant à y opposer.
Pour mon premier commentaire que vous citez, j’entends par la « chercher à savoir si la communauté cherche à agir dans l’intérêt de ces enfant, par exemple en ne les faisant pas travailler, en n’abusant pas d’eux sexuellement... » Bien sur ce jugement n’est fait qu’à travers le prisme de nos valeurs, mais ces valeurs précisément sont difficilement criticables (maltraitance, abus). Pour les enfants de « NOTRE communauté » comme vous dite la solution n’est pas de leur proposer un autre modéle (ce que par exemple certains fondamentalistes religieux ne se privent pas de faire), mais d’adapter localement notre fonctionnement aux aspirations de ces enfants. Déghettoïsation des banlieux, éducation plus à l’écoute des centres d’intérêt de chacun... J’ai résumé notre modéle part les termes « consommation et images » mais il est heureusement bien plus riche que cela : tolérance, culture, ludisme, partage, connaissances, solidarité, liberté... Même si certaines valeurs se retrouvent quelquefois en danger.
Notre modéle est très hétérogéne, car il tolére tout un tas de sous modéles a partir du moment ou ces derniers reposent sur un socle commun de valeurs (contrat social, laïcité, ...).
Pour ce que est du choix c’est aussi un probléme hautement intéressant. Non nous n’avons pas le choix. Nous avons la possibilité d’influer modestement sur le monde, mais rarement de le changer et encore moins de choisir dans quel monde nous voulons vivre. On ne choisi pas son époque, son pays, sa richesse, on adhére à tout un ensemble de valeurs et de régles car elles nous semblent juste et qu’il serait vain de toute maniére de chercher à les remettre en cause. La nation nous unis d’une certaine maniére de force dans une sorte de contrat social que nous n’avons jamais signé. La propriété est problématique aussi, certains naissent sans ressources d’autres avec un empire. Au final nos marges de choix sont limités.
Nos marges de choix sont limités, mais il est justement du devoir de la société que de diversifier l’éventail de choix possibles, et d’atténuer au mieux certaines inégalités.
Par exemple, un société ne peut supporter un Etat providence important, pourtant une telle solidarité (dans une certaine mesure) est rendu nécessaire et ce pour deux raison au moins : lutter contre les inégalités de départ (donner ses chances à tous), et pour la stabilité même de notre société.
J’ai pensé quand je rédigeais mon précédent billet aux mormons (ou plus spécifiquement aux Hammish - j’espére ne pas écorcher le nom). Je n’ais pas affirmer qu’ils y seront forcement confrontés, mais c’est l’hypothése la plus probable. De plus, mais si je connais assez mal les communautés mormons, hammish et autre, ils me semblent que la confrontation quelquefois désastreuse avec notre mode de vie à lieu.
Si je ne me trompe les mormons sont de plus en plus pour les jeunes mélés aux autres américains, et des « valeurs » discutables comme l’alcool, la mode... pénétrent de plus en plus ces communautés.
Je ne saurais dire laquelle, mais une à d’ailleurs pour tradition de laisser ses jeunes découvrir le monde extérieur avant de revenir ensuite vivre dans la communauté (Je n’ais par contre plus aucune idée du taux de retour).
Mon propos commencent à être assez long, et j’espére avoir été assez clair car je n’ais pas le temps de me relire.
Je conclurais donc ma pensé par deux phrases assez « sentencieuse » qui résument en gros ce que je souhaitais faire passer :
- Nous vivons dans un monde complexe, avec des « référents de pensé flous », tout est rarement tout noir ou tout blanc.
- La travail actuel des médias en France est sur bien des points criticable, surtout quand il sagit de traiter de sujets de société.Désolé encore pour la longueur et ma non relecture.
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Très juste. Encore un bel exemple du problème posé.
En effet, ainsi que vous le suggérez par votre phrase :
...<< de nombreux enfants qui ne sont pas heureux, au sein même de NOTRE communauté, j’entends par là notre société >>...
un même scénario, un même comportement, un même effet engendré, qu’il soit initié depuis le sein de notre société ou de sa marge, ne jouira pas des mêmes procès.
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Un parfait exemple de formatage de la pensée par la censure c’est la disparition ce matin d’un article intitulé « Bougnoules ».
La disparition identique d’un article portant sur l’IVG avait eu lieu il y a à peine quelque semaines !
De même tous les posts trop islamophobes ou trop islamophiles disparaissent.
J’alerte donc les lecteurs d’agoravox sur le sujet après avoir questionné le site sur ces disparitions mystérieuses.
Censure subreptice pour délit de sale gueule ? Quelqu’un en sait-il plus à ce sujet ?
Merci de votre attention.
MCM
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Arrivé récemment sur AgoraVox, je ne possède pas la réponse à votre question. Toutefois, j’ai déjà pu constater à mes frais, que certains articles « engagés » ou supposés trop polémiques, avaient du ma à faire leur chemins... Il semble assez évident qu’un débat entre modérateurs pro et contre se livre aux portes de l’Agora. Supposons qu’il est davantage un gage de démocratie que de censure et que, comme dans les bons films Américains, ceux où on pleure à « the end », la justice l’emporte au final...
Bon courage, aixet...
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Je ne sais pas non plus ce qu’il en est à ce sujet.
Agora Vox fonctionne comme un journal, aussi je trouve normal qu’il y ait un filtrage léger des articles soumis (même si dans l’absolu on pourrait s’en passer).
Le fait par contre que des articles disparaissent une fois approuvé me gêne si tel est le cas. Il nous est possible de voter quand à la qualité d’un article.
Un article recevant beaucoup de votes positifs et de réponses devrait rester plus longtemps dans les pages principales. A l’inverse, un article mal noté devrait descendre et disparaitre, mais rester accessibles à partir du moteur de recherche dans les dernier résultats fournis.
Je ne sais pas comment fonction Agorax Vox à ce niveau, mais c’est un fonctionnement de ce type qui me semblerais préférable.
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@ Julien et à mcm
L’article de ce matin titré « bougnoules » était en fait un canular monté par son auteur, qui s’est joué de ce médium. Le contenu mensonger de son article a été démasqué, avant d’être effacé.
@ l’auteur
Vous soulevez là un fait accablant mais ô combien véridique, sur le traitement de l’information télévisuelle. Dans un registre plus léger, si vous regardez les bulletins météo, les speakerines parlent « d’entrées maritimes » pour dire « pluie » lorsqu’il s’agit d’évoquer certaines villes touristiques du sud de la France. En revanche, la Bretagne ne connaît point « d’entrée maritime » mais de la « pluie », ou des « averses ».
En Bretagne, la pluie sera coupée par des averses passagères
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Tombé par hasard sur votre commentaire, je tiens à vous préciser qu’il s’agit bien d’entrées maritimes dans le Sud de la France, et de pluies en Bretagne. Les entrées maritimes peuvent lâcher un petit crachin et sont dues à un fort différentiel de température et d’humidité entre le sol et la mer. Phénomène très fréquent en Languedoc mais beaucoup moins en Bretagne.
Ceci dit, les bulletins météo sont loin d’être exact scientifiquement parlant...
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@ Saimansaiman
La confusion ne vient donc pas d’une manipulation des speakerines, mais de mon manque de chance, car lors de mes séjours dans le Sud, les « entrées maritimes » annoncées se terminaient bien en pluies
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l’article de ce matin intitulé « bougnoule » étais une belle démonstration d’humour 130 reactions a 14h30 contre 103 pour l’article sur « ariel Dahan / ségolene Royal » .
j’ai suivis le déroulement comme le grand prix d’amérique sauf que je n’avais pas parié !! mince et trop tard
mais on as bien vus que l’humour n’est pas trop partagé !!!
sur la Bretagne , les nuages laissent des larmes mélancoliques au passage c’est parfait nous sommes à la pointe et c’est la faute aux marées ?
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Merci pour cet exemple aussi édifiant que souriant !
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Il faut créer le dossier « Bêtisier » d’agoravox.
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Bien vu. Ah, la météo ! Et le sabir utilisé pour donner des cours de la bourse est un modèle du genre !
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@ MCM : le problème, c’est l’absence de pensée...
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Avant de vous en prendre aux journalistes (et oui Elise Lucet est journaliste avant d’être présentatrice) vous feriez bien de vérifier de quoi vous parlez... Cette communauté, Tabitha’s place a été visité par la commission chargée des sectes qui a forcément, l’habitude de porter un jugement. Et leurs conclusions disent qu’il y a un vrai problème avec l’isolement dont souffre les enfants de la communauté... Et surtout, en 2000, ils ont laissé mourir un de leurs enfants, atteint d’une grave maladie pulmonaire, parce qu’ils refusaient de le faire soigner... je vous renvoie aux articles de presse qui en ont abondamment parlé. Mais vous préférez manifestement attaquer sans éléments et sans informations... C’est un choix, mais je ne le partage pas.
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Ressaisissons-nous mon cher Artus !
1- J’imagine aisément que Mme. Lucet détient un document attestant de ses études journalistiques mais l’habit ne fait aucunement le bon moine. Cela étant, mes commentaires visent plus les méthodes de la corporation que cette personne en particulier. En outre, l’importance de l’audience des JT nationaux leur confère une responsabilité intellectuelle toute particulière, et devrait exclure tout effet d’annonce autre qu’une brève présentation du sujet développé.
2- La passion vous aura emportée et vous serez donc passé à côté du passage de l’article relatant la visite de ladite commission. Je répète donc, pour vous, que Mme. Lucet affirme que « ces enfants ne connaissent pas Internet », suite à quoi le représentant de la commission déclare que « ces enfants vivent dans un monde virtuel ».
Il me semblait jusque là qu’Internet fut pourtant un symbole de virtualité, n’est-il pas M. Artus ?
3- Je répète que je n’ai aucune sympathie particulière pour les sectes. Cela étant, vous me dites que le décès remonte à l’année 2000, pourquoi l’évoque-t-on en Juillet 2006 ? Combien de fois leur resservira-t-on le même procès d’intention et, tant est qu’il y ait eu faute, la Justice a dû passer par là et condamner les coupables, non M. Artus ?
4- Demeurons prudent car, durant cette même période de 6 ans, vous n’êtes pas sans ignorer que de nombreux autres enfants sont malheureusement décédés de maladies pulmonaires et de bien d’autres fléaux créés de toutes pièces par notre honnête mode de vie, en France comme à l’international. Par les guerres, par les famines qu’elles engendrent, par les maladies apportées par l’homme moderne chez l’autochtone au fin fond de sa forêt tropicale...
En conclusion, nous les bien pensants, devrions, pour le moins, balayer devant nos portes parallèlement que nous balayons devant celle de nos voisins. Cela est valable pour l’administration Bush comme pour nous, « gentils Bwanas » que nous sommes.
Bien à vous, aixetterra
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Désolé mais vous vous égarez... Le problème de la virtualité n’est pas l’essentiel et en vous appuyant sur ce détail, je le répète, vous prenez la défense d’une communauté considérée par les autorités compétentes comme une secte... Et si d’autres enfants meurent d’infection pulmonaire, évidemment la médecine ne peut pas tout, la moindre des choses est de leur fournir un accès aux soins. Non vous n’êtes pas d’accord avec ça ? A moins que votre virulence anti-journalistique vous amène à défendre les sectes...
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@ Arthus
Vous avez je crois mal lu nos propos, certaines phrases en particulier. En effet, c’est la façon, ce sont les arguments que nous avons relevé, et critiqué, pas le fond. Le combat contre les sectes est nécessaire, compliqué je pense, mais indispensable. En revanche, critiquer une secte parce que ces membres ne connaissent ni Zidane, ni le net, dénote définitivement d’un manque flagrant de...je ne sais pas trop d’ailleurs... De lucidité peut être. A moins que l’auteur du reportage pense qu’il s’adresse à des blaireaux.
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Merci,
Il y a des moments comme ceux là, où les mots et les dialogues semblent morts dans l’oeuf.
Paix à leur âme.
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Le problème c’est qu’au sein des « autorités compétentes » en matières de sectes, il y a un vrai problème.
Pour ceux qui n’ont pas suivi un peu ses évolutions, il faut savoir qu’au départ, la commission chargée du problème (instituée après le drame du Temple Solaire) était composée de hauts fonctionnaires, de juristes, de médecins, de sociologues des religions et très pluridisciplinaire dans son approche avec la rigueur scientifique et la prudence nécessaire face à la complexité de la problématique posée par ce type de sujet (tolérance des différences d’un côté, évidence de dérives de l’autre, danger des généralisations et des approximations, danger de l’immobilisme aussi).
Apparemment sous la pression d’associations et de politiques qui pensaient que cette commission n’étaient pas assez mordantes, tous les scientifiques ont été priés de quitter cette commission, les uns après les autres.
Il y a eu ensuite des dérives assez franches constatées par certains acteurs anti-sectes eux mêmes comme Janine Tavernier (une des principales animatrices de la lutte anti-secte en France dans les 20 dernières années) par exemple.
Dans son bouquin que j’ai lu (j’ai été indirectement sensibilisé au problème, par une amie avocate qui a eu à défendre il y a deux ans, un type qui avait perdu son job à la suite d’une enquête d’une de ces associations qu’il l’avait amalgamé à tort dans une histoire de sectes. Il a fini par gagner mais on voit bien les dégâts que tout traitement un peu léger de l’information peut entraîner si la rigueur minimale vient à manquer) et les articles qui ont été publié à sa sortie, elle a expliqué qu’elle avait démissionné de la présidence de la principale association anti-sectes en France pour mieux dénoncer le virage dangereux pris par cette commission et la lutte anti-sectes en général.
Elle y décrit comment toute pratique sortant de l’ordinaire, toute alternative de vie, toute alternative alimentaire, etc. (médecines douces, tentatives de vie communautaire, alternatives éducatives, etc.) sont devenues progressivement suspectes voire même dénoncées comme sectaires (par exemple, les écoles Steiner - épinglées sans motif explicite par cette commission mais parfaitement reconnues par ailleurs dans d’autres pays comme en Allemagne - en sont le meilleur exemple).
L’ironie de la chose (et c’est ce qui a provoqué cette prise de conscience chez cette femme) c’est qu’elle même, chef de file des mouvements anti-sectes, avait scolarisé ses enfants dans ces écoles. Elle pouvait bien sûr témoigner de la parfaite intégration dans la société de ses enfants et de l’innocuité complète des écoles en question. Sauf que c’était trop tard - à la suite de cette classification, les écoles Steiner ont commencé à péricliter en France. Je n’ai pas d’opinion sur ces écoles, mais cela montre à quel point votre article souligne un problème bien connu.
Le problème c’est que ces études qui sont devenues aujourd’hui plus politiques que scientifiques et qui ne s’entourent plus de la rigueur nécessaire à l’étude d’un tel phénomène ont initié de nombreuses lois jugées comme clairement liberticides par les religions traditionnelles (protestants, catholiques, etc.) et même par les plus acharnés militants anti-sectes (cf Tavernier). On en vient finalement à couper tout ce qui dépasse et a jeter le bébé avec l’eau du bain. Il y a eu un article sur Agoravox et je crois savoir qu’à l’issue de cette histoire de Tabhita Place, deux amendements étaient sur le point d’être votés à l’Assemblée à la suite d’une étude de cette commission, qui demandaient ni plus ni moins l’interdiction totale en France de l’instruction parentale à domicile. (Amendements retirés depuis je crois).
Dans les faits, il semble que nous nous retrouvons avec les mêmes problèmes qui sous-tendent le traitement du terrorisme ou de la criminalité - on prends quelques exemples extrêmes pour favoriser le vote de lois et de réglementations fascisantes, l’installation de caméras un peu partout, le fichage systématique des citoyens, un peu à la manière du Patriot Act imposé par Bush après le 11 septembre.
Pour revenir à votre article, je pense que les journalistes sont plus victimes qu’acteurs (disons, involontairement complices) dans cette histoire car il ne font souvent que citer les conclusions de ces commissions souvent tout aussi simplistes et lapidaires que l’exemple que vous citez sans chercher à les remettre en cause.
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Effectivement Franck, mais l’exemple d’un Christophe Hondelatte ayant été « débarqué », laisse interrogateur.(tiens, encore le 13H de A2, simple coïncidence ?)
S’il a l’avantage d’exister, que deviendrait L’hebdo du médiateur sans les bourdes et les traitements hâtifs, sinon insidieux des J.T.
Bien sûr qu’on ne peut se défaire d’une certaine subjectivité dans les choix rédactionnels mais il ne faut pas mordre trop sur la bande au risque de faire acte d’abus de pouvoir.
Dans un numéro récent, Télérama analysait les visages des présentateurs T.V. parmi les plus célèbres. Un standard morphologique, sorte de portrait robot du présentateur idéal existe bel et bien. Traits neutres, dentition bien rangée et lavée avec « OMO », sans parler de la voix... Deux photos montages avaient été réalisées, 1 de femme et 1 d’homme, montrant côte à côte, 4 quarts de 4 visages de différents présentateurs. Le résultat laissait rêveur ! Ce « portrait robot » reconstituait, à quelque chose près, le masque médiatique par excellence qu’il convient d’arborer pour bien « communiquer »...
Aux charismatiques Zitrone, Mourousi et autres Gicquel a succédé une kyrielle de bébés cadum à la transparence inquiétante. Fadeur, tièdeur, jeunisme, platitude, angélisme, voilà quels sont aujourd’hui les critères d’après lesquels on est, ou pas, bon journaliste !
Délit de fasciés ou ségrégation positive ?
aixetterra
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Voilà une bonne façon d’aborder la question en effet, plutôt que de contester la forme, toujours contestable de toute façon dans un J.T. Vos arguments posent la bonne problématique vis-à-vis de ce problème épineux et très complexe à traiter. Et là, pour le coup, il faut mener des enquêtes poussées pour classifier clairement les associations, communautés, etc. Il est certain que le pouvoir politique appliquant là comme ailleurs, le sacro-saint principe de précaution, préfère sanctionner d’abord et enquêter ensuite. Surtout si il n’y a que des politiques dans la commission...
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A quoi servent les JT s’ils ne sont pas tenus de respecter une certaine qualité de forme ? N’est-ce pas non plus leur rôle de « mener des enquêtes poussées », et de nous en fournir les résultats, bref de nous informer ? Parce que si le rôle d’un JT est juste de proposer une version « animée » de ce qu’on trouve sur le site de l’AFP...
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Merde, comme le confirme malheureusement ma glace j’ai aucune chance de devenir présentateur du JT alors....
Ca fout un coup d’en prendre conscience subitement !
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Rassure-toi Franck, y reste la radio...
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Ah ! Je me souviens en effet du battage médiatique sur cette secte des Pyrénées... j’étais en effet scandalisé ! Scandalisé de voir autant d’indignation pour... pas grand chose. QU’avez-t-ils de sectaire ces gens-là, sérieusement ? Ce sont des marginaux, oui, mais sectaires ?
Et j’avais aussi constaté que les enfants avaient l’air heureux et pas effrayés par les policiers et journalistes... j’étais triste pour eux, parce qu’ils étaient heureux mais qu’on les emmerdait pour rien.
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C’est exactement ce que j’ai ressenti ce jour là Xavier, d’autant que les arguments avancés, comme « ne pas connaître Zidane », ne sont pas considérer comme des délits, que je sache... Si, les journalistes et autres observateurs éclairés, doivent nous dénoncer des dérives, qu’ils le fassent sur des bases sérieuses. A notre tout petit niveau, AgoraVox refuse des articles, pourtant bien plus fouillés, au motif de « manque d’argumentation ». C’est là où le bas blesse.
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La commission sur les sectes du député Brard est une vaste blague pas drôle qui à été maintes fois dénoncée. Je vivais dans une communauté à cette époque où les enfants n’étaient pas scolarisés (mais instruits à la maison).
Des gens mènent des expérience de vies différentes en essayant de reprendre la main sur leur destinée et celle de leurs suivants et il n’y a que ceux qui n’en ont aucunes (d’expérience) et bien souvent encore moins le courage d’en tenter qui se réfugient dans le politico/sociétal correct et qui peuvent annoncer froidement :
« Et là, pour le coup, il faut mener des enquêtes poussées pour classifier clairement les associations, communautés, etc. »
C’est la stasi revival, là ça fait froid dans le dos.
Mais la grande secte du « bouffez la merde qu’on vous sert » n’est jamais inquiétée, normal elle domine et n’entend pas partager son pouvoir...et nombreux sont ceux qui bèlent à sa porte pour recevoir la bécquée, et les meilleures part biensur, l’ordre naturel quoi...
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Mais la grande secte du « bouffez la merde qu’on vous sert » n’est jamais inquiétée, normal elle domine et n’entend pas partager son pouvoir...et nombreux sont ceux qui bèlent à sa porte pour recevoir la bécquée, et les meilleures part biensur, l’ordre naturel quoi...
Excellentissime ! Je ne regrette qu’une chose : ne pas l’avoir écrit.
Cela étant, veuillez regagner vos places, en rang par deux et silence SVP...
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A propos, je me souviens d’un article paru dans un mag scientifique écrit par un psy de Rouen dont j’ai complètement oublié le nom (désolé), qui avait déclaré en référence à l’authenticité des premiers chrétiens comparés aux cathos d’aujourd’hui « on dit souvent qu’une religion est une secte qui a réussi, moi je pense plutôt qu’une religion est une secte qui a mal tourné » (!)
Je pense que beaucoup d’expériences soixante-huitardes seraient aujourd’hui pourchassées par des commissions diverses et variées et par ce bon M. Brard (c’est pas le maire de Montreuil ?) chargées de nous protéger, nous les pauvres agneaux sans défense abreuvés au lait maternel de la politique concensuelle.
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Sur la critique des médias l’auteur écrit :
« »En effet, cette sémantique de présupposition ou d’implication permet de former l’oreille de l’auditoire supposée l’accueillir en atteignant là un domaine plus proche de la propagande que de la désinformation. En livrant superficiellement et quotidiennement une infinité de sujets futiles, en leur privilégiant un traitement théâtral, basé sur le ronflement de l’intitulé, le rythme soutenu et l’image fracassante, on obtient peu à peu un intérêt plus poussé pour la forme et de moins en moins sensible au fond. Surfer sur la vague de l’info, offrir de la daube prédigérée et formater les esprits pour en faire de « bons clients » est l’apanage et le fond de commerce des grands médias. Utiliser cet outil extraordinaire est celui des conseillers en tout genre, de la boîte de lentilles à l’élection suprême.« »
Je dis : On est en plein dans la société du spectacle, Guy Debord n’aurait pas renié ce texte.
Sur ce même sujet, Mars a écrit :
« » Il suffit de couper sa télévision et tout un tas de personnages « importants » à l’écran peuvent rapidement vous être inconnus. On peut très bien vivre sans connaître Zidane qui a autant le doit de tomber dans l’oubli que Charlie Chaplin actuellement dans la tête des collégiens (faites le sondage auprès de ceux que vous connaissez et vous verrez si je raconte des bêtises !). Car la télévision est aussi là pour formater les esprits ou les abrutir. Pourquoi laisse-t-on « disserter » quelqu’un comme Steavy chez Ruquier plusieurs minutes presque tous les soirs à heure de grande écoute plutôt que passer les films de Chaplin, ou de donner la parole à des prix Nobel ou à des petits candidats à la présidentielle. Imaginer que l’on remplace Steavy par Dupont Aignan pour contrebalancer les minutes que Sarkozy a presque tous les soirs au JT ! Peut-être que les scores de ce dernier en prendraient un coup ? Non il vaut mieux laisser parler des heures quelqu’un sur des sujets futiles ou faire des reportages sur le ramassage de la truffe du Périgord au JT de 13h que de parler des choses qui pourraient influencer , dans le mauvais sens, l’électeur ou le consommateur... « ».
Je dis : La société du spectacle c’est le culte de l’instantanée. Une info chasse l’autre. Et la seule contribution au futur, c’est la météo. La puissance des médias est utilisée, non pour voir, mais pour montrer le monde à travers le regard de ses démiurges. La mémoire colossale des ordinateurs est utilisée pour enregistrer et diffuser des canulars destinés à faire chuter une candidate. Les petites phrases, les anecdotes masquent l’essentiel. Rien qui mérite de perdurer au delà de l’instant.
Sur les ONG évoquées par Julien il a été dit :
« »Ainsi, il me tarde le temps où les ONG ne me solliciteront plus (…) pour offrir aux millions d’enfants déshérités des abonnements aux magazines sportifs ou une ligne ADSL. Ce jour-là, ces mêmes enfants seront sauvés des griffes d’une secte universelle dont on parle moins, celle du formatage de la pensée !« »
Je crois que cela renvoie à une analyse sur les différence entre « »Droit d’ingérence« » et « »Devoir d’assistance à personnes en danger« »
Sur les sectes, Alpo47 a écrit :
« »Et bien, mon opinion est, qu’au travers de ces dérives médiatiques ou de celles d’organisations « anti-sectes », telle d’ADFI, l’état veut nous inciter à nous méfier de tout ce qui sort des normes, tout ceux qui sont, un tant soit peu différents. Donc, à « rentrer dans le rang ». Autant il faut mettre fin aux dérives de gourous qui privent les adeptes de leur autonomie, leur libre choix, les infantilisent et peuvent se révéler dangereux, autant le choix d’un mode de vie alternatif ne relève nullement du sectaire, mais d’un choix de vie, du refus de la société de consommation, de la liberté individuelle. Or, l’état, Français ou Européen, doit faire rentrer tout le monde dans le rang, normaliser, lobotomiser, pour mieux contrôler ...« »
Je crois pertinent de verser ici au débat sur les sectes cette info : dans les 47 milliards versés par la France l’an dernier aux entreprises, une part non négligeable a rempli les caisses des sectes par le biais des officines de formation en tous genres.
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Au-dela de rendre à aixetterra ce qui lui revient... :
« »Ainsi, il me tarde le temps où les ONG ne me solliciteront plus (...) pour offrir aux millions d’enfants déshérités des abonnements aux magazines sportifs ou une ligne ADSL. Ce jour-là, ces mêmes enfants seront sauvés des griffes d’une secte universelle dont on parle moins, celle du formatage de la pensée !« »
...Je dis que je voterai pour Gwendal aux prochaines érections !
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Comment dois-je le prendre ? Me suis-je mal exprimé ? J’ai beaucoup d’admiration pour l’oeuvre de Debord. Merci de me répondre.
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Pardon pour l’ambiguïté de ma réflexion mon cher Gwendal...
Je voulais juste dire que si j’apprécie votre analyse, la phrase attribuée à Julien émane aussi de mon propre texte.
Merci encore d’avoir alimenté ce débat, loin d’être clos !
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@l’auteur, en effet rendons à César ce que je ne lui avais pas oté. Je faisais référence à Julien qui avait développé l’aspect ONG un peu plus. Par ailleurs, veuillez excuser les maladresses, ce n’est pas simple à géréer ces AR entre texte et commentaires. Enfin ce n’est pas 47 mais 65 milliards d’euros versés aux entreprises.
Je profite de ce qu’ai le micro pour y aller de mon petit commentaire perso :
Le besoin de faire sens chez les êtres humains est tel que devant le complexe et l’inexpliqué, ils s’en remettent à qui se présente à eux en grande pompe comme celui qui sait.
Depuis que le monde est monde, cette demande fait le bonheur des petits et grands malins, obscurantistes de tous poils, qui craignent davantage les lumières que leurs congénères concurrents. D’où l’expression bien connue (!) : « »obscurantiste toi-même« ».
Cette expression pourrait être retournée à tous ceux qui se présentent comme celui qui sait (donc moi aussi). Il faut faire la part des choses :
« Un obscurantiste ENTRETIENT ET EXPLOITE la crédulité et l’ignorance ».
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« GrosNibard.com. »
Ha une nouvelle chaine tv ?
OUAIAIAIAI.......que du bonheur.... !!!!! MDRRRRRR
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@ l’auteur
zavez fait une chtite foteu : « C’est là où le bas blesse. »
Un bas sauf si l’on a des pulsions suicidaire ne blesse pas... On dit le bât blesse...
L’expression apparaît dès le milieu du XVe siècle en référence aux bâts que l’on posait sur le dos des mulets et sur lesquels on accrochait les charges qu’ils transportaient. Ainsi, les bêtes dont le bât était mal fixé ou trop chargé avaient des plaies qui les faisaient souffrir. Dire « C’est là que le bât blesse » revient donc à dire que l’on a trouvé la cause d’une souffrance (psychologique en général), ou le point sensible d’une personne.
Merci à l’auteur pour cette analyse pertinente d’homme libre... !
Cordialement .......qui vous veut du bien... !!
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Un peu de légèreté ne saurait nuire au débat !
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Oups !
Je ne sais si je dois rougir de honte ou de fierté tant votre pensée est condensée...
Pardon encore, je le ferai plus, juré craché.
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à mon Maître : Pas l’Oie, pas pris...
Cela étant, il m’a été offert d’être également blessé à l’oeil par une jarretelle récalcitrante. Il faut ajouter, pour être tout à fait honnête, que cela s’est produit alors que ma libido était encore inversement proportionnelle à ma patience du plaisir à venir (celui que j’allais offrir, naturellement). Cet épisode malheureux ne peut plus se reproduire, les proportions s’étant inversées dans l’intervalle de temps. Qu’il est doux de mûrir...
Pardon donc mais, personnellement je peux déclarer sans écorcher notre langue belle : "C’est là (à l’oeil) que le bas blesse !
aixet...
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Et oui, et aussi parce qu’un petit malin a inventé le bas up... que tous les borgnes victimes des porte-jarretelles désobeissants (et je ne parle pas de Le Pen, lui c’est en se fourrant le doigt dans l’oeil qu’il s’est fait ça) remercient tous les jours.
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D’où l’expression « âne bâté ». Pardon...
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Avec votre autorisation, je me joints à cette longue liste.
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TF1 n’est pas en reste !
TF1 A l’attention du Directeur de la Rédaction 1 Quai du Point du Jour 92100 BOULOGNE BILLANCOURT
Boulogne, le 05/01/07
Nos Réf. JJP/AC - 7582
OBJET : VOTRE REPORTAGE DU 04.01.07 DANS LE JT DE 20H
Automobile : la nouvelle bougie économique Un garagiste niçois a trouvé le moyen de réduire la consommation moyenne de 2 litres au 100. Il fait payer 100 euros pour modifier un modèle de série.
Monsieur,
Quelle surprise ! Un garagiste a réussi enfin ce que des milliers d’ingénieurs, des milliers d’heures d’essais, et des dizaines de millions d’Euros de recherche et développement depuis de nombreuses années n’ont pu réaliser... une bougie miracle.
Votre reportage nous intrigue pour deux raisons principales : 1) La crédibilité de l’information : Avant de publier des résultats chiffrés sur la performance d’un produit, un équipementier fait valider ses essais par des laboratoires certifiés. En effet, ceux-ci sont seuls habilités à valider la procédure des tests, la précision des moyens d’essai utilisés, et le résultat lui-même. Or, votre reportage annonce une réduction de 2 litres au 100, et une personne interviewée annonce la disparition de la fumée noire de son pot d’échappement. 2) La légèreté de l’information : La combustion d’un moteur à essence est devenue très complexe, des normes très sévères imposent une réduction constante des rejets de gaz nocifs engendrés par cette combustion. La bougie d’allumage participe, avec d’autres composants, à la qualité de cette combustion. La bougie d’allumage est devenue un produit technique très sophistiqué ; elle peut, selon ses performances, contribuer à l’amélioration de la combustion d’un moteur à essence, et donc réduire sa consommation en carburant, et aussi diminuer les rejets toxiques (Hydrocarbures, Monoxyde de carbone, ...). « L’astuce technique » présentée au cours de votre reportage fait partie des nombreuses possibilités inventées et mises en œuvre depuis de nombreuses années
par les fabricants de bougies ; néanmoins, son niveau de performance est tel que cette solution n’a jamais été industrialisée.
[i]Des solutions beaucoup plus performantes existent, elles font l’objet de certifications officielles, sont fabriquées à des millions d’exemplaires, et sont commercialisées par les professionnels de la distribution et de la réparation automobile. De plus, une seule solution technique ne permet pas de répondre aux exigences multiples et très diverses des différentes générations de moteurs en circulation (système d’injection, carburant plombé, catalysés...), d’où la grande variété des solutions techniques proposées par les fabricants.
La protection de l’environnement et les ressources de la planète sont au cœur de nos préoccupations depuis de nombreuses années, nous y contribuons concrètement de façon efficace en développant des produits homologués par les constructeurs automobiles et offrant de réels résultats en terme de réduction de la consommation en carburant, de réduction des émissions polluantes, de longévité et de fiabilité moteurs.
NGK, premier fabricant de bougies dans le monde, se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire dans l’hypothèse où vous souhaiteriez approfondir ce sujet, notamment en ce qui concerne les produits (documentation - joint), et dont nous sommes le spécialiste.
Dans cette attente et vous remerciant par avance de l’intérêt que vous portez à ce sujet, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos sincères salutations.
Jean-Jacques PLUMEJEAU Directeur National Ventes et Marketing
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C’est ce qui s’exprime en disant « brûler la chandelle par les deux bouts » de l’information...
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Bonsoir, En reprenant tous les critères officiels qui caractériseraient une secte, on peut facilement démontrer que beaucoup de ces critères ne sont absolument pas spécifiques, voire non applicables aux groupes visés. Par exemple, les violences physiques, le discours plus ou moins antisocial (tous les mouvements progressistes ont été taxés de visées anti-sociales), et les troubles à l’ordre public, critère extrêmement dangereux, terrain de prédilection de l’arbitraire, susceptible de faire glisser vers un Etat policier. Les ’démêlés judiciaires’ pourraient inclure des actions entreprises pour se défendre en diffamation, et le détournement des circuits économiques traditionnels concerne tout aussi bien les Juifs, l’Islam, les communautés agrobiologiques, les communautés religieuses Catholiques, etc. Quant à « l’infiltration des pouvoirs publics », n’est-ce pas le cœur de l’activité des groupes et partis politiques dans notre République ? D’après la sociologie des religions, une secte est « un groupement contractuel de volontaires, ayant en commun certaines expériences religieuses ou autres, et dont le corps ainsi formé tirerait sa légitimation des liens créés entre les membres ou adhérents et non donc d’une entité extérieure. »
Les Droits de l’Homme de 1789 ont été incorporés à la Constitution de 1958. De nombreux textes « protègent » ou ont protégé les convictions des citoyens : la Constitution de 46, la loi du 9 décembre 1905, notamment par son article 31 qui instaure une infraction pénale pour non respect. Mais avec la loi About-Picard du 12 juin 2002, en créant la notion de sujétion psychologique, on touche au fondement même de ce qu’est une croyance professée par une collectivité. Ainsi, certaines religions parlent de « foi inconditionnelle » ou de « sujétion à Dieu ». Cette loi, de fait, permet la dissolution immédiate de l’Eglise Catholique. On pourrait également évoquer les clubs de sport et l’obligation de dopage pour rester compétitif.
Les journalistes de nos jours ne font que dans le sensationnel pour vendre du papier, bien des articles ont étés écrits sur divers sujets sans qu’ils se donnent la peine de vérifier les sources.
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Je me permets d’ajouter à votre liste : toute entreprise fixant des objectifs commerciaux trop contraignants pour être atteints honnêtement.
Merci de cet éclairage avisé.
aixet...
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Notre société moderne est une énorme secte dirigée par les lobbies financiers.
Nous subissont chaque jour la manipulation mentale de la publicité qui nous incite à acheter tout un tas de conneries inutiles , à consommer encore et encore.
Il faut savoir que bien des gourous seraient heureux d’avoir les moyens de manipulation dont disposent les publicitaires ou les médias.
Des groupes d’études passent leur temps à nous analyser méticuleusement , à comprendre nos comportements , à tester l’effet de certaines couleurs , de certaines formes , à faire des enquetes pour savoir quels formules , quels mots sont les plus capables de nous subjuguer .Ils se servent de nos instincts les plus primaires pour capter notre inconscient. Certains ont meme eu recours au images subliminales. Notre libido et nos aspirations les plus nobles sont les meilleures cibles pour nous pousser à l’achat.
Et tout le monde trouve çà normal.
Les sectes cherchent à nous manipuler pour s’enrichir : que fait la société de consommation avec ses pretres de la pub et des massmédias ?
Les sectes cherchent à nous faire accepter un mode de vie aliénant ou nous ne sommes que des moutons ou des marrionettes : Que fait donc notre société de consommation en nous faisant croire que le bonheur se situe dans l’accumulation éffrenée et le renouvellement incessant d’objets divers et l’abus d’armes de distraction massive ?
Les sectes ont leurs inquisiteurs : nous avons l’ADFI qui veille à réprimer toute dissidence au mode de vie si harmonieux de cette merveilleuse société de consommation.
Soyez sages et obéissants , braves gens . Nous sommes les seuls a avoir le droit de vous manipuler !
Consommez ! travaillez ! empruntez ! Et surtout ne vous poser pas de questions : la télé et les médias sont là pour vous dire ce que vous devez penser et ce que vous devez ACHETER. Ne dit-on pas la « grande messe » du 20h ? Quel prédicateur pourrait rivaliser avec la télévision et ses trafiquants de temps de cerveau disponible ? Ils sont nombreux les moutons lobotomisés scotchés pendant des heures devant le tube cathodique pour attendre leurs instructions (ouverture des soldes , sortie du dernier portable qui fait le café ou du dernier écran extra-extra-plat d’un metre sur deux , du dernier baladeur super fashion in the moove , etc ...)
Gloire à la sainte croissance , au grand CAC40 et à ses prophètes les banquiers !
Je n’aime pas les sectes mais je préfère encore les gens qui on le courage de préserver leurs enfants de la lobotomisation générale.
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J’ai beaucoup aimé : « les armes de distraction massive », vraiment excellent !
Eh, oui, que veux-tu mon frère, si la messe est dite par pour le plus grand nombre, quelques « maquisards » ou « terroristes » - selon d’où l’on voit les évènements - persistent à n’en faire qu’à leur tête...
Des récalcitrants, des grincheux, des protestants à l’église cathodique, voilà ce que nous sommes !
Vas en paix
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« Protestants à l’église cathodique » c’est pas mal non plus !
Merci pour ton soutien , ami dissident.
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Donc pour beaucoup de gens il suffit de ne pas connaitre Zidane, MAcdo, la coupe du monde de foot et certaines chanteuses pour ne pas être inséré dans le monde réel. Si je voulais faire du mauvais esprit je dirais que pour les sectes et afin de ne pas être suspectée en tant que telle, il suffirait simplement d’insérer dans leurs cours de sectes une matière appelée « vie des méchants » ou « code des mots utilisé dans les programmes d’abêtissement de la société » (oui je sais j’exagère un peu) et là ils apprendraient le ou les mots qui font tilt pour ne pas être qualifié comme appartenant à une secte. Ce programme serait bien évidemment mis à jour en regardant les mots les plus recherchés sur internet et collerait ainsi à une soit-disant réalité. donc on voit bien qu’il peut être aisé en ce cas de détourner l’attention. Cela me rappelle aussi un film américain ou les GIs pour reconnaitre un vrai américain et non un espion posaient la question de savoir qui avait gagné le tournoi de base-ball ou qui était le joueur favori de tel équipe. le pauvre américain qui ne s’intéressait pas au sport était ignoré de cette méthode. Mais il est vrai néanmoins que l’on passe pour un extra terrestre dès lors que l’on ne s’intéresse pas au sport ni aux chanteurs et chanteuses actuelles(ce qui est mon cas)(et je n’en ai rien à faire que l’équipe de France de foot gagne ou non la coupe du monde et je ne regarde jamais le sport même si ce sont les jeux olympiques). Donc la méthodologie donnée par les organismes anti sectes est judicieusement trouvée pour faire des gens qui s’intéresse à autre chose des suspects potentiels. Une anecdote plus personnelle, j’avais été convoqué par une institutrice de mes enfants, il y a 15 ans, car un de mes fils ignorait à l’âge de 9 ans ce qu’était un stade. Ne faisant aucun sport, mes enfants non plus, ne regardant aucune émission de sports, n’allumant la télé que très rarement, certains mots donc n’étaient pas utilisé dans l’environnement familial, c’est aussi simple que cela. Mais pour l’instit cela semblait suspect comme si nous étions dans une secte et il était inadmissible qu’un enfant ignore le sport, car au-delà du mot ignoré, c’était le fait de ne pas être un enfant comme les autres que l’on nous reprochait d’avoir, car pour cette femme un enfant qui n’aimait pas le sport n’était pas normal, en plus nous avions encore un facteur aggravant pour cette institutrice, c’est que nous étions la seule famille dans la classe, à ne pas avoir le téléphone. Donc si je me suis permis cette digression personnelle c’est pour dire qu’il ne faut pas faire partie d’une secte pour ignorer certains mots et que même en dehors des services spécialisés nous pouvons être suspecté simplement du fait d’avoir un comportement autre. Il ne manquerait plus qu’une loi pour nous dénoncer et nous aurions une brigade des bien-pensants qui interviendrait dans votre foyer pour vous dire ce que vous ne devez pas ignorer. D’ailleurs ne retrouvons nous pas ce comportement chez les adolescents, par le fait d’avoir des « marques » sinon tu n’es pas intégré ; ou de faire « comme les autres » sinon tu n’adhères pas à un groupe. le bizutage (soit disant disparue) est dans la même mouvance, tu acceptes les sévices dictés par la soit disant norme ou sinon tu n’es pas intégré. Donc pour la plupart des gens nous devons accepté cette sorte de bizutage mentale asséné par les marques, le sport, la publicité, les idéologies bien-pensantes, le matraquage audiovisuel, pour faire partie de cette société. Toute personne refusant cela, devient comme une cellule défectueuse qui doit être assimilée et corrigée ou rejetée.
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Méfiez-vous ami car vous êtes en voix d’autonomisation (lol !).
Nous sommes les rebelles de la lobotomie organisée, les vaccinés contre l’abêtissement régulée, les dissidents de la standardisation... Un projet tel qu’AgoraVox nous prouvent que nos légions sont plus fournies qu’il n’y paraît et qu’elles vont croissant. Je me réjouis de votre commentaire car il atteste que la défense d’une pensée libre est en route.
Vive la liberté !
Aixet...
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J’approuve.
Personnellement, je n’ai plus la télévision et je m’en passe très bien. Mais quand je l’ai dit à mes collègues de travail, ils m’ont regardé avec pitié, comme si j’étais subitement devenu un malheureux, privé de quelque chose d’essentiel à la vie... jusqu’à ce que, le lendemain, un autre collègue nous dise que lui non plus, il ne l’avait pas. Dès cet instant à partir duquel je n’étais plus un cas unique, l’attitude de mes collègues a changé par rapport à la télévision et ils ont commencé à s’interroger sur ce qui faisait que pour eux, c’était indispensable... En creusant le sujet, on s’aperçoit que les gens ont la télé par peur de s’ennuyer ou par peur du silence (« dès que j’arrive chez moi le soir, j’allume la télé »).
Mais moi je ne crains pas l’ennui, encore moins le silence. Au contraire, je trouve que d’y être parfois confronté est un luxe. Cela me pousse à prendre un livre, à mettre un CD, à faire du sport, à aller me promener... L’autre gros avantage, c’est que je peux aller me coucher dès que je suis fatigué, alors que la télévision pousse à attendre la fin de l’émission. D’où un meilleur équilibre général, et des journées moins pénibles le lendemain.
Cela étant, faire un peu d’exercice me paraît vraiment indispensable pour rééquilibrer certaines choses à l’intérieur de soi.
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@ Gentil Diable
Vous évoquez l’activité physique et cela me donne l’occasion de préciser que faire travailler notre imaginaire au travers de quelques heures d’une solitude choisie, est aussi une manière de sport que l’on tend à mépriser.
L’aveugle, éclairé de l’intérieur par son ressenti, n’est-il pas un spectateur plus proche de la Vérité ?
Noyés que nous sommes sous des flots d’mages et de mots, imposés et forcément hasardeux, l’attitude que vous préconnisez est salutaire. Elle permet de respirer et de se rencontrer. Souvent même, de se découvrir.
Aixet...
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Cher Aixeterra, ma femme ne connaissant pas Zidane, ai-je des raisons de penser qu’elle a été enrolée dans une secte ? Merci
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