Climat social : l’avertissement lucide de… Tocqueville
Nicolas Sarkozy en est persuadé lui-même, il est le phare de ce monde, le guide clairvoyant des peuples, le messie tant espéré qui va sortir notre société de ses ornières et l’amener vers des lendemains qui chantent...
Un objectif que Nicolas Sarkozy, du haut de sa toute-puissance autoproclamée, a jusque là poursuivi d’une curieuse manière. En laissant filer les déficits au mépris de la rigueur gestionnaire. En accroissant la dette de manière irresponsable et dans des proportions jamais vues sous la Ve République. En détricotant le droit du Travail et en asséchant les moyens de l’Inspection chargée de le faire respecter. En rabotant non les niches fiscales (elles n’ont jamais été aussi profitables aux détenteurs de hauts revenus) mais les effectifs et les ressources des services publics de l’Éducation et de la Santé. En tentant de réformer la Justice pour la rendre plus docile aux ordres d’une Chancellerie elle-même soumise à la volonté élyséenne. Et surtout en multipliant les initiatives fiscales en faveur des amis du pouvoir, des grandes fortunes ou des lobbies marchands, relais d’un gouvernement déconnecté des réalités du terrain et sourd à l’aggravation des injustices et des inégalités.
Ajoutons à cela une fascination ostentatoire pour le luxe et le clinquant, une propension compulsive à la mégalomanie, le maintien en poste de ministres se gobergeant sans vergogne aux frais du contribuable, et le tableau sera complet.
Nicolas Sarkozy ne s’y serait pas pris autrement s’il avait voulu désespérer non seulement les classes populaires, très durement touchées par la mondialisation libérale et la crise économique, mais également les catégories socioprofessionnelles médianes, victimes elles aussi d’une politique inéquitable et délibérément mise au service des classes supérieures, du capital et des grands capitaines d’industrie.
Comment s’étonner, dès lors, que des velléités de rébellion, des rêves de révolte naissent et mûrissent ici et là ? Certes, rien ne laisse présager, en l’état actuel de la société française, un embrasement imminent, tant les ouvriers et les employés, trop souvent confrontés au chantage à l’emploi et repliés sur un individualisme délétère, sont devenus frileux et craintifs. Mais il est des volcans dont les éruptions ne sont guère précédées de signes annonciateurs, des violentes tempêtes qui se lèvent soudainement sur un océan qui, jusque là, faisait le gros dos en contenant sa fureur.
De tels climats d’incubation, la France en a déjà connus. Écoutons à cet égard le discours de l’un des plus brillants analystes de la chose politique, de l’un de ceux qui a le mieux compris ce que devrait être une démocratie digne de ce nom :
« La France avait jeté dans le monde, la première, au milieu du fracas du tonnerre de sa première révolution, des principes qui, depuis, se sont trouvés régénérateurs de toutes les sociétés modernes. Ça été sa gloire, c’est la plus précieuse partie d’elle-même. Eh bien ! Messieurs, ce sont ces principes-là que nos exemples affaiblissent aujourd’hui.(…) On dit qu’il n’y a point de péril, parce qu’il n’y a pas d’émeute. On dit que, comme il n’y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous. Messieurs, permettez-moi de vous dire que je crois que vous vous trompez. Sans doute le désordre n’est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits. Regardez ce qui se passe au sein de ces classes ouvrières qui, aujourd’hui, je le reconnais, sont tranquilles. Il est vrai qu’elles ne sont pas tourmentées par les passions politiques proprement dites, au même degré où elles ont été tourmentées jadis. Mais ne voyez-vous pas que leurs passions, de politiques, sont devenues sociales ? Ne voyez-vous pas qu’il se répand peu à peu dans leur sein des opinions, des idées, qui ne vont point seulement à renverser telles lois, tel ministère, tel gouvernement même, mais la société, à l’ébranler sur les bases sur lesquelles elle repose aujourd’hui ? N’écoutez-vous pas ce qui se dit tous les jours dans leur sein ? N’entendez-vous pas qu’on y répète sans cesse que tout ce qui se trouve au dessus d’elles est incapable et indigne de les gouverner ; que la division des biens faite jusqu’à présent dans le monde est injuste ; que la propriété repose sur des bases qui ne sont pas équitables ? Et ne croyez-vous pas que, quand de telles opinions prennent racine, quand elles se répandent d’une manière presque générale, quand elles descendent profondément dans les masses, elles doivent amener tôt ou tard, je ne sais pas quand, je ne sais comment, mais elles doivent amener tôt ou tard les révolutions les plus redoutables ? Telle est, Messieurs, ma conviction profonde : je crois que nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan, j’en suis profondément convaincu… »
Ces paroles fortes et d’une étonnante actualité ont été prononcées par Alexis de Tocqueville le 27 janvier 1848 à la Chambre des Députés. Moins de 5 semaines plus tard éclatait une nouvelle révolution. Elle contraindra Louis-Philippe à l’abdication et débouchera sur la proclamation de la IIe République.
125 réactions à cet article
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Très bon article de synthèse. Espérons que les consciences se réveillent, l’été sera peut etre porteur d’un retour à des valeurs plus humaines et à une solidarité plus marquées.
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Bonjour, Marc, et merci pour ce commentaire.
Je ne fais évidemment pas de pronostic, ce genre d’exercice étant, en matière sociale, des plus aléatoires. Cela dit, on sent effectivement monter le mécontentement dans la population depuis l’annonce du projet gouvernemental de réforme des retraites. L’injustice flagrante de ce projet, ajoutée aux motifs de rancoeur qui s’accumulaient depuis des mois, voire des années, créent un nouveau climat dont personne ne peut savoir sur quoi il débouchera à la rentrée.
Une chose est sûre : Sarkozy et ses amis craignent maintenant, si l’on en croit les bruits qui courent, une mobilisation beaucoup plus forte que prévu jeudi prochain. Le climat de pourrissement autour de l’équipe de France n’y est d’ailleurs pas étranger tant il fait resssortir les parallèles avec le sommet d’un état où l’amour obsessionnel de l’argent et la vulgarité sont emblématiques d’une dérive de la fonction présidentielle. Ajoutons à cela les pitoyables affaires qui concernent les ministres (Amara, Joyandet, Blanc, Woerth et sans doute quelques autres à venir), et le tableau sera complet.
Certes, il n’y a pas d’émeutes, mais de la même manière qu’une plante peut en quelques heures surgir du désert pour peu qu’elle bénéficie d’un peu d’eau, il suffira peut-être de quelques gouttes de scandale pour que naisse la rébellion ! -
Bonjour Fergus,
Le type est irrécupérable car atteint d’une pathologie lourde. Mythomane, égocentrique et mégalomane. Donc très bon sujet d’analyse pour les premières années en psychiatrie. Cela dit, l‘entourage est à son image, cela me fait penser au gouvernement de Vichy, la tête courbée et la culotte baissée. Seule bonne nouvelle au tableau, les yeux ainsi que les esprits s’ouvrent et la révolte couve. Amicalement
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Bonjour, Gabriel.
Je crois en effet que Sarkozy est irrécupérable tant sont grands sa mégalomanie, son égocentrisme et son mépris foncier des pauvres et des faibles.
Oui la révolte couve, mais nul ne peut dire, comme Tocqueville, quand elle éclatera, si elle éclate un jour. Mais il est évident que le peuple français gronde. Un grondement que les autistes au pouvoir n’entendent pas ou ne veulent pas entendre, prisonniers d’une action politique de caste au service des puissants.
Salutations amicales. -
je me demandais comment une révolution tel que 1789 pouvait avoir lieu aujourd’hui, sans trouver la solution......
Mise en place d’un gouvernement révolutionnaire avec priorité de chasser le gaspi et la corruption, tout homme corrompu et/ou gaspilleur du bien puplic se verra confisquer tout ses avoir en plus de la prison et de la dénonciation publique ! ça evitera les têtes coupées
je sais c’est naïf mais il y a de l’idée-
Bonjour, Nepni.
Sans attendre un hypothétique Grand Soir, il suffirait, dans un premier temps pour assainir le milieu politique, d’interdire le cumul des mandats, de rendre inéligible à vie tout élu condamné pour abus de biens sociaux, trafic d’influence ou corruption et de rendre publique la déclaration de patrimoine de tous les élus nationaux. -
Gouvernement révolutionnaire d’un jour qui deviendra gouvernement corrompu de bourgeois avec le temps.
Pourquoi tant de révolutions (1789, 1830, 1848, 1871) pour une absence totale de résultat sur le long terme ?
Parce qu’à chaque fois, on a recréé les conditions de l’abus avec la concentration du pouvoir.
Ce qu’il faut, une fois pour toute, c’est supprimer le pouvoir, supprimer le gouvernement et remplacer cela par la démocratie directe ou république numérique (idem au niveau des entreprises : remplacer toutes ces dictatures hautement hiérarchiques par de l’autogestion). Bref, interdire une fois pour toute la concentration du pouvoir, toujours contraire à l’intérêt du peuple et contraire à la notion de démocratie. Nous avons, pour la première fois dans l’histoire, les moyens techniques d’un tel projet. Pas de leader merci : à leader intègre et de possible bonne foi, succède bien vite la pire des raclures pour un éternel recommencement pathétique.
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Bonsoir, Perlseb.
D’accord avec votre constat : les révolutions ne sont le plus souvent que des ruptures provisoires. Pour séduisant que cela soit, supprimer les gouvernements pour instaurer des démocraties directes me semble toutefois relever d’une sympathique utopie. La solution pour moi passe par le maintien des gouvernements, mais soumis à des contre-pouvoirs réels et à de stricts contrôles parlementaires. A cet égard, la démocratie participative me semble aller dans le bon sens, les élus devant à échéances régulières en cours de mandat venir justifier les raisons de leurs choix, de leurs échecs et de leurs éventuelles carences. Mais, mis à part quelques collectivités scandinaves ou allemandes où cela fonctionne bien, le recul n’est encore véritablement significatif. -
Pouvoir, contre-pouvoir, contrôleurs de la vraie indépendance du contre-pouvoir, contrôleurs de la vraie indépendance des contrôleurs du contre-pouvoir... A la fin, un système de plus en plus complexe où personne ne sait qui fait quoi, ni qui dirige.
Nous n’avons pas fini d’avoir des désillusions avec un système qui concentre le pouvoir et croit pouvoir le déconcentrer avec des règles. Non, il n’y a pas d’autres solutions que la démocratie directe qui est ultra-simple et véritablement démocratique. Mais le constat est là : tout le monde veut être chef (un jour ou l’autre) et personne ne veut d’une certaine égalité. L’échec de l’humanité dans la mise en place de la démocratie peut se résumer par l’absence de volonté réelle d’un tel système égalitaire. La démocratie est utopique parce que personne n’en veut.
La démocratie est belle dans l’idée, mais on préfère instinctivement (= de façon purement animale : nous sommes des singes, organisés naturellement de façon hiérarchique) qu’un petit génie prenne une excellente décision pour le groupe plutôt que le groupe s’autogère. Et nous avons le résultat pitoyable qui se répète sans cesse avec l’histoire : celui qui est à la tête est très loin d’être un petit génie et les décisions qu’il prend sont favorables à ses intérêts et à ceux de ses amis mais certainement pas à ceux du plus grand nombre. Nous avons la dictature que nous méritons.
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paul mohad dhib 22 juin 2010 12:03Salut perlseb , fergus et nepni...
pour moi perlseb ,tu fais un constat, un constat de ce qui est reel, avec le pouvoir, des révolutions qui se terminent en eau de boudin tres vite, car le profiteur de base est toujours la a l’affût, et la première chose dont il a besoin est la passivité du groupe, ce qui arrive de suite, car il n’y a pas de groupe en fait, il y a seulement des gens qui vivent au même endroit...
il y a des milliards d’entités humaines, qui ne sont pas reliées, sauf par intérêt, d’ailleurs les seuls qui « coopèrent » sont les profiteurs du collectif, car avec un tel cerveau humain de compétition, seul l’appât du gain fait travailler ensemble vraiment..mais pour fonctionner , je le répète le groupe abusé doit être passif, se laisser faire, vouloir d’un chef, et je pose la question : pourquoi vouloir d’un chef ??
On peut expliquer la société, les systèmes, écrire des centaines de livres, couper les têtes, comme dit perlseb, on reviendra toujours a la même situation, la on peut et on doit se dire : mais pourquoi ?
Et la c’est le vide total, pas de réponse, on entre dans l’inconnu, ce qui nous sert de cerveau, que j’appelle notre cerveau analytique ou ego, un programme de survie ( techniques.,sciences,arts,etc...) qui je trouve fonctionne en automatique, comme celui qui fait fonctionner le corps d’ailleurs, cet ego/programme qui analyse SA mémoire et finit toujours par une conclusion binaire oui/non, son opinion, ce programme est le créateur , l’origine de 100% de ce qu’est une société et une vie d’humain, personnellement en tant qu’individu et groupe je considère l’humain comme un échec , même si un bon marketing va mettre seulement en avant des réalisations techniques a la gloire de notre génie, en oubliant évidemment toute la noirceur de nos psychés...
oublions la société et commençons avec soi même, sommes nous réellement si différents de l’objet de nos critiques ? ? ? ?
....chacun avec ses opinions basées sur ses expériences , ses capacités, ses propres inclinaisons, etc etc ..tout ceci résultant d’une « analyse »automatique, ca se fait tout seul,....on peut dire : c’est comme cela, avec fatalisme...
l’être humain va de gentil a tortionnaire, le tortionnaire on voit, c’est l’optimum du sadisme, le gentil c’est moins facile a déterminer, il y a le gentil qui n’accepte pas l’autorité et va le cas échéant répondre a la tentative de pression sur sa personne, et il y a le gentil par passivité, qui ne ferait pas de mal a une mouche, mais va se laisser dominer par soucis de non implication dans le collectif...la aussi on peut en faire des tonnes, a quoi bon ?
je crois discerner que nous sommes tous en fait sur le registre ego, moi-je, avec des variantes précitées..
dans ma vie, après maintes péripéties, je dis, pour moi même, voila mon problème...a savoir ce moi qui fonctionne tout seul d’une certaine façon, totalement englué et perdu entre désirs et peurs...la c’est ma conclusion, des expériences qui amènent des changements profonds, qui en amènent d’autres, qui peuvent ôter cette insatisfaction ou cette douleur permanente de la vie, par la compréhension de + en + profonde de la nature de notre esprit....qui nous montre a quel point nous sommes similaires dans notre fonctionnement, et que selon l’occasion, le barbare qui sommeille en chacun pourra se réveiller....
après des milliers d’années de fonctionnement automatique destructeur et barbare, soyons net, nous devons nous emparer de ce sujet, sujet échafaudé par des gens tel le Buddha, et d’autres, mais tout ceci s’est avéré insuffisant , regardons autours de nous...l’occidental en costard cravate a le vernis qui craque, il commence a ne plus pouvoir cacher qu’il est une brute qui souffre, et c’est precisemment cette souffrance qui l’amène a faire souffrir, tel un exorcisme perdu d’avance..
ce n’est pas en restant le cul sur une chaise, ceci dit dans un sens psychologique, que une transformation va se passer....on prend le problème totalement a l’envers en commençant par la fin, a savoir : on veut un autre système !!!
alors que ce qui se passe est la résultante logique ,et entièrement prévisible de notre vie passée entièrement sous le contrôle d’un « programme automatique appelle ego ou cerveau analytique, qui est un outil, mais sa capacité a imaginer, indispensable pour les techniques chacun peut voir cela, devient LE problème quand il s’agit de la vie entière, qui alors , on est obligé de le supposer est bien plus qu’un moment a passer dans un corps sous l’emprise dictatoriale d’une partie de notre cerveau, cette partie qui conclu automatiquement et toujours par : j’aime donc je te veux, je n’aime pas donc je te tue....c’est terrible,..
on est totalement prisonnier d’un programme, qui devrait nous servir d’outil, mais sa capacité a imaginer lui procure l’illusion qu’il est un tout magnifique, mais ce tout est écrasé par la peur de sa fin qu’il voit, la est le tournant dramatique, notre ego se détourne de ce qui est » vrai",nie le reel et passe une vie dans une quete impossible de ce qu’il veut, si c’est pour construire un abris, ca marche, quand il ne s’agit pas de techniques ca donne notre monde de guerres et de violence permanente, de souffrance auxquelles on ne comprends rien....
c’est le sujet d’une vie, la naissance physique, et la je paraphrase Socrate qui parlait de seconde naissance, la naissance psychologique, la première naissance n’est pas de notre fait, la deuxième sera de notre fait ou jamais....la douceur de la vie résidera ou pas dans l’harmonie entre ces deux naissance.....
naître a soi même veut dire ici, ne plus vivre que sur les capacités de notre ego/cerveau analytique, mais de découvrir d’autres capacités, qui ne finissent pas en conclusions binaires, qui nous font aimer/posséder ou ne pas aimer/tuer....
faute de remonter a l’origine du problème humain et le détruire, la ou le mal prends naissance, il ne sera pas possible de transformer notre monde, nos sociétés, qui ainsi iront toujours du moins pire au plus horrible, mais quand le guerrier devient le messager de la paix, alors c’est tres mal barré...non ? la question est énorme ,mais simple..ne pas commencer par la complexité ou on ne va rien comprendre est alors salutaire, je pense..
salutations.. -
Merci paul, pour ce commentaire.
Bien évidemment, le problème de nos sociétés est à rechercher dans notre égo. Mais à chaque génération, à chaque nouvelle naissance, la même naïveté resurgit croyant avoir compris que le problème venait des autres.
Effectivement, chacun doit faire son auto-critique pour pouvoir « naître une deuxième fois » et atteindre la maîtrise et le désintérêt matériel (tout cela sans lien avec la religion ou avec un quelconque dieu hypothétique). Mais le cerveau de l’homme est parfois un lourd handicap : il a tendance a lui faire croire qu’il est loin de l’animal (technique, abstraction possible) quand il se comporte dans les faits comme n’importe quel animal : la nature est très forte, et il est illusoire de croire pouvoir s’en extraire même en tant qu’humain. Il faut apprendre à l’accepter et à la connaître.
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paul mohad dhib 24 juin 2010 14:24Salut perlseb...merci de ton mot
illusoire de pouvoir s’en extraire...apprendre a l’accepter et a connaître...a propos de cette animalité..dis tu...alors c’est foutu, fini, la souffrance sans fin est promise a l’humain, l’observation aussi car tu conclue definitivement, or tu ne sais pas si il y a un chemin en dehors de l’animalité démente de l’humain,
..et justement le cerveau analytique /ego quand il ne sait pas, au lieu de dire je ne sais pas, ce que tu aurais du dure, comme il pense toujours en absolu par rapport a ce que lui sait, il conclu : c’est impossible, comme tu le fais, comme nous le faisons, et le piège se referme alors une fois de plus sur la possibilité de voir, le « je ne sais pas » devient : « ce n’est pas possible. » car cet ego analytique veut une réponse, c’est son programme automatique qui le veut, il ne peut rester sans réponse, impossible, même si c’est faux il est content avec une réponse.....j’en ai souvent fait l’expérience avec moi ,sur les autres aussi, ce besoin d’une réponse...même fausse...cette impossibilité de rester dans le : je ne sais pas..ce qui est en fait notre réalité la plupart du temps, ,mais le mensonge a soi même passe inaperçu
c’est la un des problèmes de notre cerveau qui n’a rien a voir avec notre animalité mais avec le fait que ce programme automatique déconne.....son avis relatif devient verite absolue....c’est d’ailleurs pour cela que l’on ne supporte pas une opinion differente, une couleur de peau différente, une religion différente etc etc...
l’heure de l’école....j’arrête donc
si ca t’interesse on peut continuer
amicalement -
Bonjour, Perlseb et Paul.
« Je ne sais pas » vs « C’est impossible » est également à croiser avec la réalité et la représentation que nous en avons. D’où une relativité plus grande encore de l’avis que nous émettons, sachant que les représentations d’une même réalité peuvent considérablement varier d’un individu à l’autre... -
Je ne prétends pas être sûr de moi sur les avis que j’émets. Pour ce qui est de l’animalité, elle est d’abord physique et indissociable (l’homme ne peut pas prétendre n’être qu’un cerveau). C’est en ce sens que l’homme ne pourra jamais s’extraire de l’animalité : il faut bien manger, se reproduire...
Pour ce qui est du mental, bien évidemment c’est un peu plus compliqué. Mais la nature nous influence tellement dans nos comportements. Bien souvent, les hommes (et sûrement les femmes, mais je ne préfère pas parler à leur place) ne se rendent pas compte à quel point leur vie entière est basée sur la nécessité de plaire à l’image qu’ils se font de l’autre. C’est très sexuel et c’est la nature qui donne cette raison de vivre : un combat de gènes diront certains. On peut dompter ce combat consciemment : ne pas vouloir se reproduire, ne pas chercher particulièrement à plaire en restant discret... et se demander à quoi peut bien servir la vie d’un être vivant sans sa reproduction. Je n’ai bien évidemment aucune réponse, mais le fait de se reproduire ne répond pas non plus à cette question. La reproduction nous rappelle simplement que nous sommes des animaux et donne un sens à notre vie de parents (ce sens est donc provoqué par notre nature animale, ce n’est pas un trait humain).
Je n’ai aucune réponse sur le sens de l’humain, ni de l’humanité (qui vit, je pense, des heures sombres et qui vont peut-être s’assombrir encore plus). Et cela ne me gêne pas. Il faut juste profiter un peu de cette vie, sans empêcher les autres d’en profiter également. Et pourtant, même ce but est presque impossible à atteindre : nous sommes indirectement responsables de la marée noire américaine, et notre génération inconsciente met peut-être un terme à l’avenir de l’homme, qui sait ? En plus, je ne suis même pas anthropocentriste. Pour la survie des animaux, je souhaiterais presque l’extinction de l’homme. Seulement, il est vrai que, sans l’homme, il n’y a pas beaucoup d’animaux pour trouver la Terre belle et se rendre compte à quel point la vie et l’univers sont complexes.
Je trouve quand même que nous avons une chance inouïe aujourd’hui : des connaissances phénoménales, qui ont mis des siècles à être accumulées sont disponibles et consultables presque gratuitement. Mais il est très dur de constater à quel point notre organisation sociale n’a absolument pas progressé depuis l’Egypte ancienne (hiérarchie ou système pyramidal), même si les connaissances nous montrent qu’autre chose serait théoriquement possible. Quelque part, ce déphasage (entre l’organisation sociale et les belles idées que l’on nous enseigne) est gênant. Alors peut-être que Agoravox permet de se déculpabiliser un peu en se disant que l’on n’est pas juste un complice passif de ce système ? Peut-être, plus simplement, que « l’éducation des médias » (possession, caprice, égoïsme, comédie,...) touche beaucoup plus de monde que l’éducation nationale : la gène ne serait ressentie que par peu de personnes ? Mais ça devient assez prétentieux de ma part... Peut-être, encore plus simplement, que l’homme n’est qu’un animal raté, qu’il le ressent en permanence (haine intérieure incontrôlable vis-à-vis de la nature) et qu’il n’aurait jamais pu survivre sans son intelligence et ses mains inutiles devenues indispensables. L’humain, contrairement à l’animal, est peut-être condamné au mal-être, mais, quelque part, j’aurais envie d’espérer que non. Il est possible que cet espoir ne soit lié qu’à notre âge et à la conscience de notre mort que l’on voit plus ou moins loin, sans pour autant savoir quand. Il y a quand même des consciences (comme la mort) qui dérangent tous les humains (même en acceptant cette animalité qu’est la mort) et que les animaux n’ont vraisemblablement pas à gérer.
Il faudrait avoir une conscience pour les choses agréables et rester animal pour les autres. Mission impossible, sauf pour nos chefs, apparemment dépourvus d’empathie ? Finalement, le problème, c’est la conscience, autrement dit, le fait d’être humain : la boucle est bouclée. Notre organisation sociale est conçue pour des crocodiles.
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Bonjour, Perlseb.
Enormément de choses dans votre dernier commentaire.
Faut-il parler d’animalité pour les fonctions essentielles (nourriture et reproduction) alors qu’elles sont le propre de tous les organismes vivants. Ce notion d’animalité vient évidemment de notre proximité physique avec les animaux, et de fait, il serait stupide de nier cette part d’animalité que nous portons tous. Mais la conscience, et ce qui en découle pour la majorité d’entre nous (morale, respect d’une vie sociale, empathie pour les faibles) n’est pas un vain mot.
Personnellement, ce n’est l’homme qui me rend pessimiste, bien qu’il soit capable des pires débordements, mais les institutions et les systèmes en place, effectivement faits pour des crocodiles car ils sont impuissants à canaliser les pulsions des uns et les volontés dominatrices des autres. -
Merci pour la réponse Fergus.
Je crois qu’il y a un lien entre le physique et l’esprit assez fort. Et je crois rejoindre en ce sens paul mohad dhib.
L’humain ne doit pas ignorer ce pour quoi la nature l’a initialement programmé : se battre pour survivre (contre les autres espèces mais aussi contre ses semblables lors de la reproduction et lorsque la nourriture se fait rare). On ne se débarrasse pas d’un tel « programme » sans un affrontement lucide.
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Bonjour fergus,
La prochaine république sera numérique et le premier à l’envisager la gagnera. http://www.desirsdavenir.com/
Ces hommes et femmes qui ont marqué l’histoire le doivent à leur capacité à être visionnaire sur le long terme, et non seulement comme nos grands destructeurs en chef, juste sur la guerre à venir...
Merci de rappeler à nos mémoires la lecture de ce témoignage vivant de lucidité.-
Bonjour, Lisa Sion, et merci pour ce commentaire.
Je crois effectivement que le numérique jouera dans l’avenir, et sans doute dès 2012 en France, un rôle esentiel.Pour ce qui est de la stature d’un chef d’Etat, il est évident qu’il ne peut y avoir de grandeur d’un pays si son chef est étriqué et sans vision. Tel est pourtant le cas de la France, dirigée par un homme à l’égo hypertrophié bien qu’à l’évidence il ne sache pas tenir le cap du navire et avance au jugé, multipliant les coups de barre à tort et à travers, au risque de faire chavirer l’embarcation
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bonjour fergus
je crois que nous assistons plutôt à une destruction très volontaire de l’occident -
Bonjour, Dom.
Je ne crois pas trop à cette hypothèse, tant les chefs d’états occidentaux gèrent leurs affaires au mieux de leurs intérêts propres, parfois de leurs intérêts nationaux, mais presque toujours sans réel projet de société. Mais je peux me tromper... -
Bonjour Fergus, et merci pour ce discours de Tocqueville, qui peut s’appliquer exactement à la situation actuelle. Que peut-on penser ? la date de l’explosion d’un volcan est imprévisible.
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Bonjour, Céphale.
Le discours de Tocqueville est en effet d’une remarquable actualité.
Quand à l’explosion d’un volcan, nul ne peut effectivement la prévoir, mais le fait est que la température du magma est en train d’augmenter et avec elle la concentration des gaz... -
bonjour Fergus bon article
Qui peut croire à cette démocratie !!!qui peut croire que rester sans rien faire cela aura un effet bienfaisant !!!qui peut croire que avec un vote cela peut changer !!!!(duperie)le système en verouillépar la cupidité des hommes sans foi ni respectET pourtant !!! des pauvres ÂMES le croientje pense que c’est part dépit et la peurdes lendemains incertainsmais le future est toujours incertain sauf le passé et le présentqui fait que les gens sont lâche et de même dubitatifsQUE l’attente comme illusion est pire que le malsur cette vie il faut savoirchoisir et ce qu’on veutOn ne peut pas être assis sur deux chaises surtout (une déjà pourrie)c’est cela le drame il faut du (courage de vivre) no se laissé vivrecar la douleur la plus intense est de savoir la vérité et bien souventl’ennemi le plus vrai et le plus mauvais c’est bien nous mêmecar Talleyrand disait déjà« le pire que le mal !!!!! est de savoir et ne rien faire »mercicordialement-
Bonjour, Gimo, et merci pour ce commentaire.
La citation de Talleyrand est en effet criante de bon sens. Puissent les Français avoir l’audace de prendre leur destin en main au lieu de se replier frileusement sur une situation qui pourtant ne fait que se dégrader ! -
oui gimo
on arrête d’attendre le jour où l’on comprend que celui sur lequel on attend c’est nous-mêmes -
à gimo qui cite :
« le pire que le mal !!!!! est de savoir et ne rien faire »
il y a pire que le pire
il y a les autruches bisounours qui ne veulent pas savoir
elles + les bénéficiaires du système sont majoritaires : /-) -
Très bonne évaluation de la situation...
Imaginer qu’il y ait un contexte electromagnétique (improbable) empêchant toute diffusion de programmes de télévision (tête de réseaux câblés, tour eiffel, satellite, streaming), les familles seraient forcées de pallier à la vacuité et finiraient par se parler, sortir et aller à la rencontre des autres.
On peut toujours revêr...
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Bonjour, Lucien.
On peut toujours rêver effectivement.
Rêver de moins d’individualisme et de plus de solidarité.
Rêver que les Français sortent de l’état de sidération impuissante dans lequel les maintiennent des médias au service des puissances politiques.
Rêvons ensemble... -
C’est marrant je pensait exactement à ça hier !
Mais est tu sur que ça soit si improbable ?
Ne pense tu pas qu’un groupe d’activiste très décidé ne puisse pas être capable de couper les transmission télévisuelles de force soit en sabotant tous les émetteurs, soit en brouillant les transmissions. Je suis sur que ça ferait du bien à tous, un bon sevrage d’une semaine minimum. Je pense que nous en avons les moyens, l’idéal (lui improbable) étant que chacun se débarrasse de lui même de la TV. Dans les fait, la TV est de moins en moins populaire car elle est remplacée par internet qui je pense, même si certains se focaliseront sur le pire (« le tout à l’égout »), est moins pire que la TV car plus sociale, plus ouvert et plus démocratique... pour l’instant... -
Bonsoir, Dawei.
On ne peut évidemment pas souhaiter que la solution passe par le sabotage ou l’activisme. Mais il est évident qu’il faudra bien, tôt ou tard, que les citoyens se prémunissent contre la manipulation médiatique. Internet peut contribuer à cette prise de conscience, mais le meilleur allié est peut-être la télévision elle-même tant la médiocrité des programmes peut avoir un effet dissuasif. -
En tout cas je connais de moins en moins de monde qui n’a pas internet et de plus en plus de monde qui n’a pas la TV. Nous sommes sur la bonnes voie !!
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Salut Fergus,
Le silence qui précède la révolution est aussi la révolution. C’est un silence fait de découragement, de rancoeur et de désespoir qui laisse croire au pouvoir que le peuple s’est résolu à tout supporter. Mais c’est trompeur...
(Voris)-
Bonjour, Paul.
Entièrement d’accord avec cette pertinente remarque. A cet égard, l’histoire de France devrait donner quelques sueurs froides au pouvoir. Mais il n’y a de pire sourd ou de pire aveugle... -
Tocqueville aurait pu ajouter qu’on ne sait pas toujours à l’avance d’où viendra le premier coup de feu. Dans un climat explosif, tout peut faire détonateur, y compris une rébellion d’équipe nationale de football...
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Bonjour Fergus.J’ai bien apprécié cet article.
Je deviens pessimiste, j’ai bien peur que la situation actuelle ne dure longtemps.
Plusieurs raisons à cet avis :
La formidable force de la propagande.
Le chacun pour soi qui ne fait qu’empirer.
La trahison d’une bonne partie de l’élite.
La difficulté pour des leaders éventuels à émerger de la masse.
Un indiscutable problème de société qui étreint d’inquiétude une bonne
partie de la population.
Le clientélisme.
EtcCordialement
Ps
Il faudrait un escadron de st Michel (Rennais)-
Bonjour, Zadig.
Pour toutes ces raisons, je suis également très dubitatif sur d’éventuels risques d’embrasement social. La colère et le ressentiment n’en montent pas moins dans différentes catégories de la population, et notamment dans les classes populaires où de nombreux électeurs de Sarkozy se sentent désormais trahis.
Ces sentiments seront-ils suffisants pour jeter dans la rue des gens manipulés par les médias et endormis par la propagande politique ? Pas sûr. Le salut passe pourtant, sinon par une bien hypothétique révolution, du moins par une mobilisation massive contre les agressions sociales. Croisons les doigts...
Cordiales salutations à vous aussi. -
Nous nous battureront pour chasser l’inculte ignoble
du verbe batturer , source :
“Quelles qu’avaient pu être avant la guerre leurs opinions, ils se batturent…” (discours de Nicolas Sarkozy, Londres, 18 juin 2010)
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Bonjour, Etonné.
Souhaitons effectivement que les Français choisissent de se « batturer » au lieu de subir les effets de la calamiteuse politique de notre éminent néologiste, un homme qui peut parler de l’« héritation » du général de Gaulle sans tomber dans la « fatitude » !
(NS avait employé le mot « héritation » pour héritage le 15 janvier 2007 lors d’un discours de campagne au Mont Saint-Michel, et le mot « fatitude » pour fatuité le 18 avril 2007 au micro de France-Inter. Mais curieusement les médias avaient passé ces lapsus sarkozystes sous silence alors qu’ils en faisaient des tonnes avec la « bravitude » de Ségolène Royal prononcée à la même période !!!) -
Bonjour Fergus
Excellent papier
Je suis plutôt pessimiste
Je crains qu’il n’y ait pas de réveil, car la plupart des gens sont anesthésiés, fatalistes et prêts à tomber dans tous les leurres et toutes les provocations que sait manier un pouvoir pour durer quand il se sent aux abois
Et puis le courage n’est plus une valeur très prisée, pour diverses raisons, qu’il serait long de développer-
Comme je n’ai pas le temps de développer, je vous renvoie ici
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Bonjour, Zen.
Comment être optimiste en ce moment. Je crains moi aussi qu’il n’y ait pas de réveil, du moins pas aussi rapide que je le souhaiterais. Il suffirait pourtant, sans même parler d’émeutes que 3 millions de personnes descendent dans la rue pour mettre en difficulté le pouvoir et notamment un Sarkozy qui est loin d’être aussi courageux qu’on le prétend.
Merci pour ces liens très intéressants sur le courage, une vertu effectivement en voie d’évaporation comme on dit en Belgique. -
Comme vous tous, je ne sais pas quand aura lieu l’explosion et l’affrontement qui suivra.
Ce que je sais, comme vous, c’est que la crise aura inevitablement lieu.
Ce que je sais, c’est l’etat des lieux des forces en presence .
10 000 h des unités de maintiens de l’ordre et au maximum 10000 autre dans l’armée.
Mais PERSONNE n’est sur de leur fidelité a un chef de l’Etat qui a deja trahis la France et qui roule ouvertement pour les anglo-saxons , les interets financiers et Israel.
16 000 000 de colons majoritairement Africains
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCI02320
Avec OIMF en embuscade.
400 000 « amis d’israel » pret a tout pour defendre Sarkozy et sa politique.
Le CNPF et quelques grandes fortunes qui ont largement profité de ses reformes, qui l’ont soutenu financierement et mediatiquement.
Et puis il y a les autres, les 40 millions de citoyens « encore authentiquement français » , divisés, manipulés qui assistent a l’effondrement de leur pays et aux forces en presence.
Reagiront ils de concert ?
Ce n’est pas sur.
Grande est la force du coté obscur des medias...
Par contre ce qui est sur, c’est que la majorité est bien la.
Il y aura deux categories de gens lors de l’emeute :
1) ceux qui s’y sont preparé et qui sauront quoi dire à la foule en colere.
2) les moutons qui suivront, comme dab.
Il y a de bonnes chances que je sois dans le premier groupe, mes listes sont pretes.-
Bonjour, Non666.
Qu’il y ait un jour un soulèvement, je le crois bien volontiers. Mais il peut s’écouler encore des années avant que le couvercle de la marmite explose. De plus, bien malin celui qui pourrait aujourd’hui dire qui sera à l’origine de ce soulèvement et quels pans de la société lui donneront corps.
Pas trop d’accord avec ce concept de « colons » majoritairement africains. Elle ne correspond pas à mes observations de la société française où le plus grand nombre des Noirs et des Maghébins issus de ce continent, loin des dérives communautaristes et fondamentalistes qui ne concernent qu’une minorité, font au contraire tout pour s’intégrer et vivre en harmonie avec les autres Français, ceux que vous appelez « authentiques ». Un terme qui me pose problème dans la mesure où je ne me sens pas plus authentique, malgré des générations d’aïeuls nés en France, que les Français de nationalité plus récente, quelle que soit leur origine. -
Ali 21 juin 2010 16:02..............la crise aura inévitablement lieu
la crise envahi la France : les campings sont vides, les réservations annulées...et bientôt la traditionnelle augmentation des carburants !
je promet un changement d’air aux employés et ouvriers sur la terrasse de leurs immeubles ; leurs enfants aux pieds -
@Non666,
Votre xénophobie de plus en plus évidente trouble votre jugement, il n’y a pas 16 millions d’immigrés dont une majorité d’africains en France, vous vous trompez de tableau.
Le bon ici :
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF02158Vous voyez des blocs qui s’affrontent, hors dans l’histoire les fractures déchiraient toute la société jusqu’au sein des familles. Un fils dreyfusard, un autre anti-dreyfusard, un résistant, un collabo,...
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@non666,
Vous fustigez le capitale transnational à longueur de post, ses magouilles, ses méthodes,...
Et cependant vous tombez dans le piège du diviser pour mieux régner :« chacun va devoir choisir son camps ».
Je maintiens, votre xénophobie trouble votre jugement.
Ce ne sont pas les descendants des colonies venus ici pour ramasser les poubelles pendant le plein emploi qui sont responsables de la spéculation financière, ils en sont victimes comme nous, et même avant nous.
Je pense que vous mélangez un brin droit du sol et droit du sang, les francs ne connaissaient que le droit du sang.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_du_sol
Ici encore votre xénophobie trouble votre jugement. -
Les francs étaient des germains et comme tout les germains ils appliquaient le droit du sang.
Vous ne m’embrouillerez pas avec vos fumigènes pédants, je suis belge et en Belgique la question est centrale figurez-vous. Les flamands (germains) sont favorables au droit du sang, par contre les wallons (latins) sont favorables au droit du sol.
Le droit du sol est romain, évincé par les germains dont les francs, rétablit progressivement à partir de 1515 par le parlement de paris, imposé par la Révolution, de nouveau abolit par Napoléon, etc etc...
Une autre source que wikipédia :
http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_article=2590 -
Si vous ne connaissez pas le Blut Erde und Sprache, je ne peux rien faire pour vous.
C’est ça la base du droit germanique de la nationalité.
Que le conflit entre civuilisé et Germains en Belgique se soit focalisé sur certaines INTERPRETATIONS des droits latins et germains est une chose, que ce soit la seule en est une autre.
Les Wallons ont traditionnelement une vision socialiste majoritaire.
Comme les gauchistes farnçais , ils ne veulent voir que le droit du sol dans la loi salique et le droit romain.
Les Flamands sont plus de droite et d’une droite tres germanisée. Ils ne voient dans le Blut Erde und Spache QUE le droit du sang.
Désolé de vous embrouiller la tete.
C’est ce qui est arrive souvent quand elle a de trops faibles capacités. -
Ma seule crainte c’est de le voir réélu par les mêmes qui l’on élu. Le peuple est versatile, le candidat Sarkozy lui promettra monts et merveilles en 2012 et il revotera pour lui.
Parceque son adversaire était une femme, il a eu beau jeu de tout faire pour l’humilier.
Les Français sont incapables d’ évoluer et aurait préféré voter nul que voter pour une femme. Voilà d’ où nous viennent nos ennuis aujourd’hui.
Le meilleur exemple, François Bayrou cette girouette incapable de se positionner intelligemment.
Laurent Fabius aurait mieux fait de se proposer pour garder les enfants de Ségolène,
Nous ne serions sûrement pas aujourd’hui la risée du monde entier à tous les niveaux.
Petit coucou à Fergus,
J’ espère que vous avez passé un excellent dimanche de fête des papas. Cet excédent d’ articles sur le foot ne rime à rien. Je ne comprend pas pourquoi AV s’ obtine à nous fourguer dix articles sur le même sujet dans la même journée,-
Bonjour, Dominitille.
Il est possible que Sarkozy soit réélu en 2012, rien n’étant joué à l’avance et le peuple étant, comme vous le dites, versatile et surtout manipulable.
Cela dit, Sarkozy a quand même tout fait, depuis quelques mois, pour se couper d’une partie de son électorat, notamment avec l’affaire de l’Epad en contradiction totale avec son discours sur le mérite, ou avec l’affaire Proglio qui a parfaitement illustré sa collusion avec les intérêts privés de quelques grands patrons ; et cela sans compter la déception d’une partie de ses électeurs âgés séduits par un discours sécuritaire qui n’a pas été suivi, loin s’en faut, de résultats probants.
Le tournant pour Sarkozy sera sans doute cette réforme des retraites en cours qui semble devoir le couper d’une partie de son socle populaire. Que la réforme passe ou non en l’état, elle engendrera à coup sûr de terribles rancoeurs chez les ouvriers exposés à des métiers pénibles, les gens qui ont commencé à travailler très jeunes ou ceux qui ne pourront bénéficier de carrières complètes, à commencer par les femmes, de loin les plus touchées dans ce dernier cas.
A suivre, dans un esprit combattif !-
Salsabil 21 juin 2010 16:11Bonjour Fergus,
Surprenant ce discours de Tocqueville tant il semble parfaitement adapté aux temps actuels.
Comme quoi, l’Histoire se répète !
Je vois difficilement comment on pourrait éviter un écroulement de cette société dans laquelle nous vivons. Chaque jour apporte une mauvaise nouvelle de plus, la population, exceptés quelques rares ultra-nantis, se paupérise à vitesse grand V.
Pour aujourd’hui nous avons eu droit à une idée de deux sortes d’euros (un du sud et un du nord ! Ils sont malades...) et à l’annonce de mesures d’austérité supplémentaires à l’automne prochain.Je me demande sincèrement qui va pouvoir payer les impôts qui s’accumulent à cette période de l’année en plus des nécessités dues à la saison froide (chauffage, électricité, vêtements, etc.) ?
Quant aux fêtes de Noël, préparons-nous à offrir une orange comme cadeau à nos enfants ! Après l’hyper-consumérisme, nous voilà arrivés au stade « ceinture ! »
Je crains malheureusement que le volcan qui sommeille encore ne se réveille que pour mieux s’autodétruire. Avec cette manie de chercher à étaler à tous prix les signes extérieurs de richesse, nous avons pris la vilaine habitude de lorgner sur les biens du voisin. J’ai bien peur qu’en cas de restriction sévère aux biens vitaux, nous n’allions nous servir chez ce même voisin, peu importe la méthode.
Ne nous montre-t-on pas l’exemple, en se comportant au sommet de l’Etat comme un vulgaire voyou, qu’il est inutile d’avoir des scrupules ?
Pendant ce temps les plus favorisés passeront l’hiver au chaud...
J’espère me tromper et que les choses reviendront sans trop de violence à un niveau raisonnable pour tous.
Amicalement.
-
Bonjour, Gül, content de te retrouver.
Te voilà très pessimiste en ce jour du printemps et de Fête de la Musique qui devrait plutôt inciter à la détente. Mais tu as malheureusement raison : rien dans l’actualité n’incite à l’optimisme. Et ce ne sont pas les turpitudes de nos gouvernants, rivés à leurs postes malgré leurs pathétiques magouilles, qui remonteront le moral des classes populaires exposées à un serrage de vis qui n’affectera quasiment pas les grandes fortunes.
Sans doute faudrait-il donner un grand coup de pied dans cette fourmilière, histoire de voir paniquer nos insectes politiques. Le problème est qu’en effet on ne sait jamais sur quoi peut déboucher un soulèvement de quelque ampleur. On souhaite plus de justice sociale et l’on débarquer des Commissaires du Peuple ou un Comité de Salut Public.
Pas simple. Espérons quand même que nos concitoyens prendront conscience de la réalité des menaces que Sarkozy et ses amis font peser sur leurs acquis sociaux et sur les niveaux de vie, déjà très entamés, des plus modestes pour réagir et descendre en nombre dans la rue. Il arrive parfois que la peur de la foule (et la crainte d’une escalade vers la violence) suffise à faire reculer le pouvoir le plus arrogant. La rentrée automnale sera, à cet égard, particulièrement intéressante et marquera sans doute un tournant du quinquennat. Une sorte de « quitte ou double » dont il n’est pas encore écrit que Sarkozy sortira vainqueur !
Amitiés. -
Salsabil 21 juin 2010 18:20@ Marc Gelone,
Bien entendu que le vivre ensemble a un sacré coup dans l’aile, depuis un moment déjà !
Il me semble que ce qui manque le plus de nos jours sont des notions basiques qui devraient être la fondation minimale de chaque individu.
Je parle de ces valeurs qui n’ont plus tellement le vent en poupe, qui se perdent au fur et à mesure d’« avancées » plus matérialistes et superficielles que jamais.
J’ai grandi en apprenant le respect des autres et plus particulièrement des plus âgés que moi, en sachant que des gestes aussi simples qu’un sourire à une vielle voisine esseulée pouvait éclairer sa journée, qu’il n’était jamais avilissant de faire une tâche même ingrate pour quelqu’un qui n’a pas la possibilité de l’accomplir...
Bref, on m’a enseigné que la vraie noblesse était celle du coeur avant celle du titre, en d’autres termes l’humilité.
Nous vivons dans une société qui n’a plus aucun sens de ces bases fondamentales pour vivre mieux et vivre... ensemble.
Et ceux qui devraient se comporter en modèles parce qu’ils sont censés être exemplaires, se trainent dans la pire fange qui soit sans le moindre honneur, la moindre dignité. Ce sont tous ceux qui ne transmettent pas, qui ne protègent pas l’essentiel qui sont (ou ont été) coupables de l’état catastrophique de notre civilisation.
La seule note optimiste que je peux avoir est qu’à un moment on ne peut descendre plus bas, la seule alternative est de remonter, renforcé d’une expérience qui devrait permettre d’éviter les mêmes erreurs. Mais bon, l’Homme a la mémoire courte....
@ Fergus,
Tu as une saison de retard mon ami ! Aujourd’hui c’est l’été ! Mouais, c’est vrai que le ciel fait plutôt penser au mois de mars....
Je ne suis pas pessimiste, j’essaie juste de rester lucide. Le coup de pied dans la fourmilière, s’il a lieu, ne se passera probablement pas sans heurts, les tensions se sont accumulées depuis trop longtemps maintenant.
Quant à la crainte éventuelle éprouvée par ces manants, ils font suffisamment tout ce qu’ils peuvent pour monter les gens les uns contre les autres, pour que je n’imagine pas un instant qu’ils puissent penser à autre chose que s’enfuir lâchement en protégeant leurs sacs d’or avant toute autre chose.Je te contacte bientôt.
-
@ Salsabil.
Toutes mes excuses pour cette erreur de saison.
Comme toi, je crois que ces gens qui s’installent (ou tentent de le faire) dans un pouvoir autocratique sont souvent des pleutres, prompts à lâcher prise rapidement si la rue gronde. Cela dit, tu as raison : en l’état actuel de la société minée par les communautarismes et les corporatismes de toutes natures, tout est malheureusement possible en cas de soulèvement...
A bientôt ! -
Oui et ce n’est pas la première fois qu’elle se répète, j’en veux pour preuve ce texte issu du livre d’histoire Malet Isaac (oui je sais c’est pas le dernier livre publié, mais ...)
« Les conséquences des grandes conquêtes (Malet et Isaac, pages 39, 40, édition de poche)
1 Enrichissement et goût du luxe
Jusqu’à la fin de la seconde guerre punique les Romains avaient été un peuple pauvre. Brusquement, en un demi-siècle, ils s’enrichirent par le pillage du monde méditerranéen. Sur tous les peuples vaincus ils levèrent des indemnités de guerre énormes. ... Ils voulurent jouir du luxe qu’ils avaient appris à connaître dans les grandes villes de la Grèce et de l’Orient.
... Les dames romaines se couvrirent de bijoux, bagues, bracelets et colliers ... au grand scandale des vieux Romains respectueux des traditions ... les Romains réputés pour leur sobriété devinrent d’effrénés gloutons. ...2 La transformation des maisons
Quand les romains connurent les maisons greques, ils voulurent en posséder de semblables. ... Outre leurs maison de ville, les riches avaient des villas à la campagne : le grand orateur Cicéron en possédait 9. ... on voulait un intérieur luxueusement décoré ...3 Transformations morales
Cette vie de luxe exigeait que l’on possédât dimmenses revenus : de là le désir passionné de s’enrichir. Pour devenir riche tous les moyens furent bon, même les plus frauduleux. L’amour de l’argent eut ainsi pour conséquences la corruption des moeurs et la perte des vertus civiques qui avaient fait la force de la Réublique à ses débuts. On vit des généraux vendre des congés à leurs soldats, des candidats acheter ouvertement les suffrages des citoyens, un ancien censeur, Prince du sénat et Grand Pontife, étourner l’argent du trésor public.
On assista en même temps à l’affaiblissement de la vie familiale. Le respect des enfants à l’égard des parents diminua : les divorces pour les causes les plus futiles devinrent fréquents : enfin les parents reculèrent souvent devant les soucis et les charges qu’impose les soin d’élever une famille et ils eurent moins d’enfants »Et on connaît la suite ... l’effondrement a pris cependant un peu de temps et l’aide des « barbares » venus du nord et de l’ouest
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Nicolas 21 juin 2010 23:53Ce commentaire n’est pas méchant, mais il brasse trop d’idées, de schémas qui sont considérés comme dépassés aujourd’hui par les historiens et on trouve d’autres arguments moins moralisants dans les livres. L’enrichissement de Rome est antérieur aux guerres en Grèce et aux grandes expéditions de pillage comme à Corinthe en -146. On peut rappeler les lois somptuaires prises après la bataille de Cannes en -216. L’effondrement de la République est du en partie au fait que Rome avait complètement changé d’échelle territoriale après les agrandissements en Asie (la donation du royaume de ¨Pergame en -133, la conquête de la Grèce sur les Macédoniens entre autres), et que la classe des paysans-propriétaires s’était effondrée au profit des grands domaines, alors que cette classe sociale formait la base des citoyens et de l’armée.
Quant à la fin de l’Empire, ça fait longtemps, que cette période, dont le nom péjoratif de Bas-Empire est devenu « Antiquité Tardive » a été réhabilitée. Vous pouvez lire Marrou (« décadence romaine ou antiquité tardive ») ou Peter Brown pour vous en convaincre, Paul Veyne est excellent aussi. -
Merci à vous, Pada et Nicolas, pour ces deux commentaires complémentaires et d’un égal intérêt sur la Rome antique.
Bonne journée. -
Je ne sais pas si Sarkozy est récupérable, mais le pauvre Tocqueville est bel et bien récupéré par ce cher Fergus. Bientôt Bastiat, Friedman ou Hayek ?
Bon en tout cas c’était une grande voie. Et il disait beaucoup de choses qui éclairent aujourd’hui.
Comme cette citation, très connue, qui anticipait l’oppression démocratique.
C’est un peu long, désolé, mais ça vaut le coup. Le gras est de moi.
« Je pense donc que l’espèce d’oppression, dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédé dans le monde ; nos contemporains ne sauraient en trouver l’image dans leurs souvenirs. Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l’idée que je m’en forme e la renferme ; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nouvelle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.
Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il i reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie.
Au dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulière, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?
C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.
Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la sue d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés,mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »C’est beau, non ? Et tellement vrai. Alors, Sarko, c’est un détail.
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Hum....une grande voix, of course.
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Oui, Le Péripate, belle citation.
Et de fait, ce type de gestion des hommes visant à annihiler progressivement toute forme de pensée et d’action originale (par conséquent potentiellement dangereuse car susceptible d’engendrer des vocations ou de faire des émules) existe. Par chance pour nous, Français, Sarkozy n’en est pas là. Par tempérament, par impatience, mais aussi par manque de lucidité dans sa volonté autocratique, il choisira toujours des méthodes plus brutales et par conséquent plus facilement éventées.
Bonne soirée. -
Péripate a raison
Tocqueville relève d’une pensée libérale (au sens du 19°s)
Tout le monde se l’arrache, car sa pensée est si riche, son regard si aigü, surtout sur la société américaine, qu’on peut l’interpréter de bien des manières
Mais il reste fondamentalement un conservateur, un conservateur génial, mais un conservateur
C’est surtout depuis Giscard, qui se réclamait de lui, que commence vraiment la récupération de l’auteur par le pensée néolibérale -
Bonsoir, Zen.
Oui, indiscutablement, Tocqueville était un libéral (au sens effectivement du 19e siècle ou anglo-saxon d’aujourd’hui). Il éprouvait même une grande méfiance pour les idées collectivistes issues de la pensée de Proudhon et de Fourier.
Il n’en a pas moins été un esprit éclairé ouvert à une démocratie véritable. Et son souci de la condition des classes populaires n’a été dicté par aucun intérêt électoral personnel. -
Nicolas 21 juin 2010 20:11Jolie citation péripate, que je suis heureux de voir ici. Et elle est si vraie. Une des solutions pourrait être le réinvestissement des citoyens dans les affaires publiques, ce qui comblerait le fossé entre des citoyens atomisés, réduits à des petits groupes de sociabilité, et une bureaucratie toute puissante.
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Bonsoir, Nicolas.
D’où sans doute l’intérêt de la démocratie participative qui oblige les élus a rendre compte à échéances régulières durant leur mandat. -
Nicolas 21 juin 2010 21:45Bonsoir Fergus,
Je suis pour une durée des mandats limitée et pour une rotation, qui empêcherait les excès actuels et freinerait, à défaut de l’empêcher totalement, la formation d’une classe de politiciens professionnels. Même à Athènes, il y avait des leaders politiques, mais tout le monde pouvait être magistrat au cours de sa vie s’il le souhaitait. La démocratie participative, elle s’exercera de fait si les citoyens s’intéressent de près à l’action d’élus dont ils surveillent de près les actions et discutent les décisions. Les idées de Ségolène Royal sur les jurys de citoyens n’étaient pas bêtes, car elles répondaient à un vrai vide dans la relation entre gouvernants et gouvernés, mais je n’ai pas été convaincu par l’articulation entre les prérogatives des élus et celles des jurys. Par contre, c’est une idée où tout n’était pas à rejeter en bloc, loin de là.Evidemment, cela serait une vraie révolution de la manière dont fonctionne la politique en France.PS :Je ne suis autre que Wald. A un de ces jours, content de voir que vous écrivez toujours. -
@ Nicolas.
J’avais évidemment bien compris que sous Nicolas se cachait Waldgänger, l’avatar étant resté identique. Content de vous retrouver ici.
Tout à fait d’accord pour une limitation drastique de la durée des mandats ainsi d’ailleurs que pour l’interdiction des cumuls. Deux mesures qui vont dans le sens du renouvellement des hommes en poste et qui, par conséquent, contribuent à éliminer une bonne partie des risques de sclérose.
Je crois réellement que la démocratie doit évoluer vers une participation plus grande des citoyens, que ce soit par le biais de jurys populaires ou d’autres systèmes à imaginer. Il est en effet devenu insupportable que des élus puisse agir à leur guise durant leur mandat sans avoir à rendre de comptes à ceux qui ont cru leurs promesses électorales. Des jurys populaires existent dans certaines communautés allemandes et cela semble fonctionner très bien. Une idée à reprendre et à faire évoluer.
Bonne journée. -
Bonjour, Marc.
Il ne s’agit évidemment pas d’organiser des élections tous les trois mois, mais (pour reprendre cette idée dominante de la démocratie participative) de demander aux élus de se présenter chaque année devant un jury citoyen constitué par tirage au sort afin faire un compte-rendu de ce qui a été ou n’a pas été fait. Et, dans ce dernier cas, d’expliquer pour quelles raisons. Une synthèse de cette réunion est ensuite publiée dans la presse afin que les électeurs sachent à quoi s’en tenir sur le respect des promesses ou les difficultés qui sont apparues en cours de mandat. Cela fonctionne déjà très bien dans certaines collectivités europpéennes, notamment en Allemagne. -
D’accord avec Zen pour dire que Tocqueville est beaucoup plus un conservateur qu’un libéral. Mais je vois apparaître une notion qui m’est étrangère « libéral au sens du 19eme » ????? Faites vous allusion au fait que le terme libéral désigne la gauche américaine, ou à autre chose ? J’ai déjà lu ça dans quelques autres posts récemment, j’imagine donc qu’il s’agit d’une nouvelle théorisation. Un texte récent à lire ? Merci, ça m’intéresse.
Concernant les formes démocratiques. Voter pour des hommes et/ou des partis est sans doute un mal nécessaire, mais qui devrait avoir pour contre-pouvoir un vote-censure sur les budgets présentés par les équipes au(x) gouvernement(s).
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Sarkosy est une honte ! quand je pense que ce personnage s’est rendu a Londres pour commémorer les 70 ans de l’appel du 18 Juin.
ce type se dit Gaulliste, c’est vraiment a mourir de rire.
en tout cas, pas de regrets pour moi. si il n’y avait eu que moi en 2007, il y penserais toujours en se rasant le matin.
est ce le cas pour tout les intervenants de cet article ?.. ça fait mal c’est sur ! ...-
Bonsoir, François.
Bof, gaulliste, pourquoi pas ? Il s’est bien, un temps, rallié aux discours de Blum et de Jaurès. A force de ratisser de tous les côtés, il va devenir anarchiste et citer Ravachol s’il pense que cela peut lui être utile. Mais le fonds de sa pensée est plutôt à rechercher du côté des Pieds Nickelés. -
inès 21 juin 2010 18:35François 51
Il était obligé d’y aller.
Il a pu se rendre compte que De Gaulle fut un homme d’Etat. Il a dû se faire lilliputien.
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Salsabil 21 juin 2010 18:39Il n’a pas eu de gros efforts à faire, alors !...
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De grâce soyons un peu lucide
avec les écrits et prises de parole du Vicomte :Dans le second gouvernement d’Odilon Barrot , il était ministre des Affaires Etrangères et a fait de son ami comte de Gobineau le dir de cab...-
Bonsoir, Brieli, et merci pour ces liens qui permettent de mieux situer Tocqueville. On peut ne pas partager toutes les opinions de cet homme d’essence libérale qui éprouvait une grande méfiance pour les idées socialistes, mais le fait est qu’il s’agissait d’un véritable démocrate.
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Quand vous n’êtes pas crypté, je vous trouve très pertinent brieli67.
Utile rappel en effet.Bien à vous.
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Salsabil 21 juin 2010 20:14@ Brieli,
« De grâce soyons un peu lucide », dites-vous ?
C’est justement ce dont faisait preuve le bonhomme, non ?
Merci de ces liens qui permettent de mieux le connaître et de remettre les choses à leur place Quoi qu’il en soit, il était effectivement, fervent défenseur de la démocratie dans ce qu’elle contient de plus noble
On est très très loin de cela avec notre équipe gouvernementale actuelle (qui vaut, à peu de choses près, celle de France en foot !). Et on ne peut nier une observation pertinente de la société qui l’entourait.
Que l’on aille pas dans le sens de toutes ses visions d’une société, soit. Il n’empêche qu’il fit preuve d’une honnêteté dont toute trace, même minime a disparu aujourd’hui.
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Aïe ! Aïe ! Aïe ! Fergus ... l’auvergnat.
Voyons voir les journées de Juin......à l’oeuvre des Familles des clans.... comme en Grèce encore de nos jours.Les salons des Rémusataux élections présidentielles 1848(Bonaparte eut 5 434 000 voix, Cavaignac 1 448 000 voix et Lamartine 8 000 voix)Tocqueville soutenait le Général Cavaignac.Vous connaissez les Cavaignac ??Lamartine ??? révolutionnaire ? Politique ?Voyons la généalogie Nestlé de cet artiste : les SéguierIl perdurera le paradoxe de Tocqueville, encensé héritier de LaFayette par certains aux USA -
Bonjour, Brieli, et merci une nouvelle fois pour tous ces liens très intéressants, et notamment celui qui est consacré aux peu connues « Journées de juin ».
Les paradoxes mis en évidence par Tocqueville restent toujours d’actualité et rejoignent des réflexions que je me suis moi-même faites en observant ce qui se passait autour de moi, notamment dans le monde du travail. Comme quoi il y a des constantes dans les attitudes humaines ce dont, probablement, nous ne doutions, ni toi ni moi. -
Bonsoir, Démos.
Inutile d’encombrer les hôpitaux psychiatriques, une belle gamelle électorale devrait suffire à s’en débarrasser. A nous de convaincre nos concitoyens qui n’ont pas encore compris comme fonctionnent ces individus et quels sont leurs objectifs.Encore que, je l’avoue, il m’arrive de rêver de Sarkozy en camisole...
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Bonjour, Démos ;
Les partis politiques, en l’état actuel de leur fonctionnement, ne changeront effectivement pas grand chose, ou de manière marginale. C’est pourquoi il importe que les citoyens, au delà du vote qui reste nécessaire, leur imposent de nouveaux modes de fonctionnement plus participatifs et plus contraignants en matière de rendu des comptes d’activité en cours de mandat électif. Il y a là une passionnante matière à engagement. -
de Tocqueville a été l’élève de François Guizot : Guizot, qui tout en encourageant les affaires en créant les conditions de la prospérité mais en pensant avant tout à l’agriculture, au négoce et à la finance, pensait que l’industrialisation était dangereuse dans la mesure où elle a comme corollaire d’entraîner la formation d’un prolétariat qu’il considérait comme socialement instable et politiquement dangereux (! !!)
ceci dit, l’article m’a plu, ça change du foot (quoi que )-
Bonsoir, Reinette.
Vous avez raison, et si j’avais le choix aujourd’hui, je ne voterai ni pour un Tocqueville ni pour un Guizot.
Il n’en demeure pas moins que Tocqueville a écrit des choses remarquables et d’une grande intelligence, notamment dans son très célèbre « De la démocratie en Amérique ». -
voyage, enquête et écriture partagés avec Gustave de Beaumont qui épousa une petite fille du Marquis de La Fayette !!
Tout deux sont envoyés aux États-Unis (en 1831) pour y étudier le système pénitentiaire américain,Que le monde est petit !! -
Au fil du temps, devenu promeneur, regrettant la disparition de certains sites ......
Du Palais Bourbon de nos chers/chers (?) députés, longez le quai jusqu’au 37un « Monument » Art Nouveau « à Aristide Briant _ PAXSur Paris consultez ce guideattardez vous de lire sur le Monumentdont cher Auteur Fergus relevons en ces temps de »guerre« foot aux Antipodes .......La France ne se diminue pas quand libre de toute visée impérialiste et ne servant que des idées de progrès et d’humanité, elle se dresse et dit à la face du monde : « Je vous déclare la paix » .
Aux Poilus d’Orient. Aristide Briand
impérialiste/capitaliste(sic) Ce qui est grave : le corps diplomatique de la France a perdu la main ! Le foot, c’est politique ! La France (et son gouvernement, pardon son/not’ Prezz) aurait du/pu renoncer au Mondial après la manipulation Henry...
Pour pas un rond, ( et en évitant de »donner" ses maigres troupes, dont la valeur était connue) la France aurait tenu son rang voire initié une nouvelle voie.
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Salsabil 21 juin 2010 20:23Sauf que...
A la tête de l’Etat français aujourd’hui, il y a un type (et tous ses conseillers, médecins, valets, ministres accessoirement...) qui n’a aucun sens des valeurs essentielles à la dignité.
Notre pays s’était jusqu’à présent toujours démarqué de par ses positions humanistes et démocrates (même sous Chirac, aussi ripoux fut-il !).
Désormais, nous sommes la lie de l’Occident. Après le Royaume-Uni de Blair, la France de Sarko... Ouaip
Un homme (aïe !), un peuple...qui n’ont que peu de choses en commun. Comment ce type a-t-il accédé à ce poste ? C’est juste incompréhensible, et pire, c’est carrément flippant de penser qu’il risque de s’y recoller pour 5 ans supplémentaires !
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@ Gül
les 18 affairesces abysses politiques en eaux usées sur champs pourcins sont d’un commun en France même en démocratie républicaine :depuis le radeau de la Méduse avec le zébre de Grévy et son gendre,les affaires politico_financières plus nombreuses ou mieux informés ?Sarko... bête d’arène blessé (?) jouera son va-tout. Il a bien laissé entendre que sa Toison dorée, un deuxième mandat.... BOF.... -
Salsabil 21 juin 2010 22:01@ Brieli,
D’accord pour dire que les scandales politico-affairistes ne sont pas l’exclusivité de Sarko. Ceci dit entre votre premier lien et les deux suivants, on multiplie déjà le chiffre par 3 au moins pour un seul bonhomme !...
Bien sûr les affaires d’Etat sont récurrentes et cela partout dans le monde. N’empêche que là on a un spé, non ?
Pas forcément d’accord avec vous sur ce que vous nommez le neo-poujadisme. Cela étant sans précisions particulières de votre part sur le sujet. Je pense, moi, que la mondialisation, on en a soupé et désormais on en crève. Voir les « petits » artisans, commerces, et autres revenir dans nos villes et villages, ne me paraît pas être une catastrophe, au moins l’argent recommencerait à circuler entre gens de « bonne compagnie » !
Quant à l’avenir de Sarko, dépendrait-il de Carla ?? Il ira là où sera son intérêt (financier) en premier, c’est une certitude. L’attrait du pouvoir ayant malgré tout certainement un impact sur la psyché des accédants. Alors ???....
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C’est bien le retour aux clans !
Deux faits importants qu’on oublie :Le blog de campagne de Michel Onfray sur le nouvel obs, oeuvre de centaines de contributeurs a disparu dès le lendemain de l’investiture « populaire » ...Le Canard Enchaîné a fait de la rétention d’informations les 15 j( voire plus) avant l’échéance et celà aurait changé la donne.Pourquoi ? L’emprise des média est énorme et le 2012 se passera sur internet. On nous la joue à la Colin_maillard. Personne n’avoue sa connaissance de l’outil ni montre son talent.Dailleurs, plus les ficelles sont grosses...La seule voie pour redorer le blason passe par :pour les élus nationaux la proportionnelle la plus complète possible. Le parti vert allemand avec ses 1o % a changé la donne SPD, les 10% libéraux (FDP) nécessaire à la coalition gouvernementale d’Angela Merkel ruinent la CDU/CSU voir les positions en Grèce.Un petit parti peut jouer dans la cour des grandsChanger la constitution : le chef du gouvernement doit être élu par ses pairs, loin des merdias. Aux politiques d’assumer les lobbyings maffieux ou non... mais qui ne peuvent entrer au Palais Bourbon, Luxembourg, Elysée, MatignonC’est quoi ce Modem et autres mouvements de concensus picorant à gauche et à droite... en haut en bas ! Une Jupette Corinne L ; avec ses éclaircies véronèses aux fonds Amaco_CadizGouverner c’est trouver le consensus jour après jour !Marre de ces stratégies de mettre la charrue avant les boeufs...et d’étouffer sciemment les revendications du peuple. -
Salsabil 21 juin 2010 23:19@ Briéli,
Je ne sais si je dois lire une forme d’ironie dans votre : « c’est bien le retour au clan » En tous cas, si l’idée d’un clan parfaitement fermé ne me convient guère, je me dois de reconnaître qu’au moins, on sait où l’on pose les pieds.
On est là, loin des guignols qui font un concours de danse sur scène pour se voir descerner le titre de « miss politique » de l’année.Je crois comprendre que nous nous rejoignons sur ce point, dans le sens où la prégnance des médias et leur partialité, voire leur connivence directe avec les intéressés, fausse totalement l’information.
Le choix d’un élu, qu’il soit local ou national, se doit d’être fait dans un contexte parfaitement impartial afin de laisser chacun décider en fonction d’un programme prévu et étudié, et non pas d’une notoriété de pacotille bling-bling...
Au-delà du choix démocratique des électeurs, au-delà de la proportionnelle à laquelle j’adhère également, il faudrait que soit instaurée une ligne de conduite avec une forme de compte à rendre.
Respect du programme engagé, non cumul de mandat, implication quotidienne au rôle dévolu, possibilité (je ne sais sous quelle forme ?) de remettre en question la pertinence du candidat élu à sa fonction s’il s’avère inapte aux tâches qu’il est censé remplir.
Nous sommes les employeurs de nos élus, ils nous doivent intégrité et respect de leurs engagements. Sinon, ils doivent pouvoir être virés.
C’est pas comme ça que ça se passe dans le privé, hmmm ?Et enfin, oui, bien d’accord, dans la même lignée, sur une séparation absolue de l’influence de tout lobbyisme quel qu’il soit.
Mais bon, je me dis qu’on rêve, là...
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D’accord avec vous, Gül et Brieli, sur la proportionnelle qui constitue l’une des pierres angulaires d’une démocratie digne de ce nom. Toutes les composantes de la pensée politique d’une nation doivent pouvoir être représentée dans ce que dervait être la Maison du Peuple : l’Assemblée nationale.
Cela dit, j’entends les arguments de ceux qui dénoncent non seulement les risques de chute à répétition des gouvernements, mais aussi la perte du lien avec la population. C’est pourquoi il me semble légitime d’envisager une répartition pour moitié des députés entre proportionnelle et scrutin de circonscription. Et tant mieux si cela doit quand même conduire à des gouvernements de coalition, peut-être pourrions-nous apprendre ainsi à vivre ensemble.
Bonne nuit. -
un peu de pub...... UTOPIA
minoritaires certes, à force de marteler....devant chaque chaque télé, dans chaque chambre..... il y avait un Domenech !La politique à l’américaine c’est identique. On discourt, on pronostique.. sans s’impliquer. et on se retrouve avec un Chichi président à 1o% de votes.... D’ailleurs conscient du fait, il ne la ramenait pas souvent.Il faut revitaliser ressourcer la vie politique. L’exemple doit venir de haut !Des idées et des militants ! -
Un homme (aïe !), un peuple...qui n’ont que peu de choses en commun. Comment ce type a-t-il accédé à ce poste ? C’est juste incompréhensible,
il a été élu :: on avait prévenu pourtant...Mais cette fois, c’est différent : il y en a un, là, qui dit des choses « vraies », mieux encore que Jean-Marie, et en plus il fait plus jeune. Que les métros tagués, c’est la faute à des jeunes « racailles », que ce qu’« il faudrait c’est »plus de prisons« , que si le pays ne va pas, c’est pas de sa faute mais »celle des autres« , surtout d’ailleurs les »Noirs et les Maghrébins« . Et en plus, il a raison, tenez, il n’y a pas un mois on a vu a la télévision des jeunes saccager une gare, c’est quand même un monde, ça ! Une gare, vous vous rendez compte ?! Et c’était des jeunes, je les ai vus, des »banlieusards« on a dit à la télé ! Qu’avec lui, donc, le lendemain même de son élection les rues vont voir leurs tags disparaître, les vitres poncées et les jeunes parler normalement et arrêter même d’écouter de la musique avec leur bidule blanc, là, dans les oreilles. Que demain, il n’y aura plus de chômage, tout le monde travaillera et sera payé... selon son travail, à savoir un salaire pour vivre à partir de 70 heures par semaine. Bref, la belle vie de nouveau : celle des années 60, des Peugeot 404 fabriquées par des Algériens venus en masse habiter dans des bidonvilles : »A l’époque ils ne les brûlaient pas les voitures, monsieur, ils les fabriquaient" ! Les fameuses Trente Glorieuses, le twist, les yéyés, Claude François... une belle époque, où les jeunes allaient à l’école pour passer leur bac et trouvaient du travail tout de suite, c’est pas comme ces jeunes de maintenant qui ne fichent plus rien, là... -
Merci, Marc et Morice, pour ces nouvelles et intéressantes contributions
Je ne crois pas, Marc, que Morice se fasse l’avocat de Sarkozy. Son article d’avril 2007 que je viens de découvrir (je n’étais pas à cette époque sur AgoraVox) montre clairement la défiance que lui inspirait Sarkozy. Qui plus est, il est difficile de prétendre que Sarkozy ne s’est pas présenté en « messie » (j’ai d’ailleurs repris ce terme dans le bandeau de mon propre article). Il devait bien au contraire être le sauveur de tous : jeunes, vieux, actifs, chômeurs, on allait voir ce que l’on allait voir grâce à une rupture totale avec tous les errements du passé. Surtout, il allait définitivement toute forme d’insécurité dans le pays en appliquant plus que jamais le principe de « tolérance zéro » mis en avant lorsqu’il était à Beauvau. Et une majorité de gens ont cru en belles paroles alors que Sarkozy, dans ses oeuvres antérieures, n’avait cessé de creuser les comptes, s’était montré incapable d’enrayer la montée de la délinquance et, pire, de la criminalité. Sarkozy s’était vu en un nouveau De Gaulle, il n’a été qu’un Matamore inefficace, voire nuisible au pays, et le plus souvent pitoyable dans ses comportements mégalomanes et vulgaires.
Bonne journée à tous les deux. -
Bonsoir, Alchimie.
Sarkozy n’a certes pas été le seul à creuser la dette, mais il a toujours été celui qui, en son temps, l’a creusé le plus, que ce soit comme ministre du Budget, ministre des Finances et Président de la République. Sarkozy est sans conteste le champion de la Ve République dans ce domaine. -
c’est vrai ! faut reconnaitre que sarko a tant fait pour nous !!!!!......ohohoh et vous nous demandez d’ etre lucide , mr Alchimie ....oh oh !!!délire !!..
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@ Alchimie.
Je n’ai de haine envers quiconque, je combats une politique injuste avec mes modestes moyens.
Non, il ne m’a pas échappé que nous traversons une crise. Mais la Cour des Comptes elle-même affirme que cette crise n’intervient que pour 70 % dans les dérives de l’Etat.
Qui plus est, reprenez les comptes et vous constaterez que, dès son arrivée à l’Elysée, Sarkozy avait, comme il l’a toujours fait, pris sa pelle pour creuser un peu plus profond les déficits budgétaires et la dette du pays, et cela alors que la crise n’était pas encore en vue ! -
Salsabil 21 juin 2010 21:39@ alchimie,
Par pitié ! Vous détournez la discussion ! Qui vous a dit que les Merkel, Brown ou autres on été meilleurs ? Personne
Il se trouve que nous parlons de la France et pas des autres pays, c’est un premier point.
Ensuite, il est limpide que la situation actuelle ne s’est pas faite en un jour. C’estd epuis les années 80 que petit à petits les fondamentaux s’écroulent. pour diverses raisons et en fonctions des différents gouvernements et de la politique qu’ils ont pratiquée.
Ce qui est dénoncé ici, me semble-t-il, est plus cette propension à continuer à foncer dans le mur plutôt que travailler avec la population française.
Comment pourriez-vous défendre ce gouvernement qui laisse toutes les options possibles aux plus nantis pendant qu’il resserre l’étau autour de la gorge de ceux qui n’en peuvent déjà plus ?
Il faut être, soit parfaitement stupide, soit un inconditionnel de ce système inique. L’un n’étant pas plus glorieux que l’autre.
Vive les réformes ! Qui auraient dû être prises depuis longtemps dites-vous ? Mais en ce cas, qu’attend donc l’« élite » pour montrer l’exemple et se passer de tous ces avantages qui lui sont invariablement octroyés ?
Donc, selon vous, il faudrait accepter d’être systématiquement le dindon de la farce, payer jusqu’à en être exsangue, et regarder la cour danser ? Parce qu’il fait quoi, Sarko, à part danser et envoyer ses sbires morfler pour sa pomme en décidant de mesures qui ne font que rendre plus pauvre la masse de plus en plus importante de la population française ? Hein, il fait quoi ?
Non mais ho ! On a pas bientôt fini de prendre les gens pour des cons ?
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Salsabil 21 juin 2010 22:09@ Alchimie,
Je trouve simplement que vous faites preuve de manque d’objectivité autant que celui que vous reprochez à l’auteur.
Evidemment que les âffres économiques n’ont pas commencé avec Sarkozy.
Mais, honnêtement, trouvez-vous normal qu’un type qui arrive au pouvoir fasse comme première mesure l’installation d’un bouclier fiscal, qu’il refusera, malgré la gabégie actuelle, de remmettre un seul instant en question ?
En ce sens, oui, il me parait bien plus abject que ses prédecesseurs, bien plus éloigné du peuple dont il devrait être le représentant, bien moins solidaire, planqué qu’il est dans son joli palais.
C’est bon, le théatre, ça suffit ! Nous ici bas, on est en train de crever la gueule ouverte !
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@ Alchimie.
Votre champion Sarkozy, et vous serez d’accord sur ce point, a basé sa campagne sur la rupture. Quelle rupture ? Certainement pas économique car il a continué, en l’aggravant, la fuite en avant initiée il y a déjà bien longtemps en matière de budget et de dette publique.
Comment peut-on défendre un homme qui pratique une telle politique alors qu’il a été clairement démontré durant la cmapagne électorale, et notamment par Bayrou, à quel point poursuivre dans cette voie était suicidaire et pénalisant pour les générations futures ?
En l’occurence, Sarkozy a fait preuve soit d’incompétence, soit de cynisme (à vous de choisir) pour continuer à servir de manière zélée les intérêts des classes dominantes de ce pays. A cet égard, la loi TEPA avec notamment le bouclier fiscal et la réforme des droits de mutation au profit des classes aisées (avant cela 82 % de la population était déjà exonérée), de même que la baisse de la TVA pour les restaurateurs (3 milliards perdus chaque année !) sont emblématiques de cette politique de caste mise en place au détriment des classes populaires et moyennes. Et ne parlons même pas de la multiplication des niches fiscales dont Sarkozy, depuis qu’il touche aux finances de ce pays, a été le plus gros promoteur !
Je suis d’accord avec vous sur un point : la dénonciation de tous ces exilés fiscaux, sourds au dénuement de leurs concitoyens en difficulté et qui préfèrent se goberger plutôt que d’être solidaires. Ceux-là sont des salauds sans honneur. Problème : la plupart sont des amis du pouvoir en place. Mieux : Sarkozy les décore et envisage même de leur faire des obsèques nationales (Johnny). A l’évidence, Sarkozy n’a que mépris pour les humbles, pour les faibles, pour ceux qui n’appartiennent pas au camp de ces « winners » à l’américaine.
Désolé, mais je ne respecte pas Sarkozy car je ne respecte que les gens respectables. Et sur beaucoup trop de points, votre champion ne l’est pas ! -
Salsabil 21 juin 2010 23:45@ Alchimie,
Je ne sais si je serais objective, mais je vais m’y efforcer
Ce qui me paraît abject de la part d’un président (en particulier nouvellement élu), c’est qu’il expose de manière on ne peut moins ostentatoire, l’écart existant entre sa petite personne et le peuple qui vient de l’élire. Le principe même déjà me choque. Quand en plus il prend parmi ses toutes premières décisions celle de mettre à l’abri les nantis qui lui font courbette, ça me fait bondir.
Vous donnez plus bas dans votre post une liste de quelques privilégiés qui s’empressent de fuir le système fiscal français et vous en offusquez. Point sur lequel je vous rejoins absolument.
Dans cette liste non exhaustive, n’y aurait-il pas, par le plus grand des hasard, des proches parmi les proches de notre merveilleux président et son entourage ?
Ensuite, le fait que la dette soit un héritage du passé, je ne le conteste en rien. Vous avez tout à fait raison sur ce point et effectivement les divers gouvernements qui se sont succédés depuis Mitterrand, et même auparavant avec Giscard, ne sont pas étrangers à l’accumulation de la dette.
Est-ce pour autant une raison de réformer à tour de bras de la manière la plus inéquitable qui soit ?
Trouvez-vous normal que les revenus de l’Etat soient si mal répartis ? Trouvez-vous normal que nous continuions à nous endetter par le biais d’argent virtuel (ne nous leurrons pas, c’est le cas !), pour maintenir ce bouclier fiscal alors que de plus en plus de gens, y compris les classes moyennes, peinent pour vivre à peine décemment ?
Trouvez-vous pour conclure que Nicolas Sarkozy et ses « conseillers » aient fait le choix le plus juste, en respect de la fonction pour laquelle il a été mandaté au regard du peuple qui lui a fait (je ne me l’explique toujours pas, mais c’est une autre question...) la grâce de l’élire ? -
Salsabil 21 juin 2010 23:50@ Fergus et @ Alchimie,
Je suis prise d’un quasi fou-rire tant ta réponse, Fergus, rejoint la mienne...
Et pourtant, Alchimie, je vous assure qu’il n’y a aucune connivence autre que fortuite entre nous. Comme quoi !
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« On nous prend pour des cons »
Non nous sommes cons. Cons car on a des élus et pas des mandataires. Cons car nous déléguons notre pouvoir en permanence sans contreparties. Cons car on cherche toujours des sortes de sauveurs pour faire des choses à notre place.
Les partis c’est toujours la division. Plus de partis, revenons à la tradition sociale française des Etats généraux et à une monnaie distributive et non à un capitalisme de dettes.
voir sites chez catharsis productions ou La grande relève -
Bonjour, Alain.
Que nous soyons tous des cons, peu ou prou, c’est une évidence, sinon cela fait belle lurette que nous aurions botté les fesses aux caciques politiques, tous partis confondus, qui nous enfument pour mieux asseoir leur carrière et leurs privilèges.
Revenir pour autant à un système basé sur les Etats Généraux n’aurait pourtant guère de sens, de mon point de vue. Parce que ces Etats Généraux, réunis de loin en loin pour traiter un problème grave, ne diposaient d’aucun pouvoir législatif. Et en admettant que l’on veuille élargir leurs prérogatives et leur donner un poids législatif, cela reviendrait à recréer une Assemblée nationale. De plus, comment éviter, pour la désignation des « députés » envoyés à ces Etats Généraux, la renaissance des partis que l’on aurait précisément cherché à faire disparaître ? -
Salsabil 22 juin 2010 19:29@ Alchimie,
Bonsoir,
Lorsqu’un chef d’état se comporte comme il a pu et peut encore le faire, il n’y a rien de contestable dans le fait d’affirmer que dès son élection il a méprisé ceux qui venaient de l’élire, en passant un temps fou au Fouquet’s, alors qu’il était attendu ailleurs, par exemple. Pas plus lorsque l’on constate les résultats catastrophiques sur le pouvoir d’achat des français, des diverses réformes que le gouvernement, sous son égide, a entreprises. Tout part à vaut-l’eau.
Etait-il vraiment obligé d’accorder le joli paquet fiscal à ses amis et s’y accrocher comme une bernique à son rocher pendant que le peuple crève la gu**** ouverte ?Elle a bon dos la « crise » !!! Où est le procès d’intention ?
La réforme des retraites semble un binzz tellement inextricable que j’avoue ne pas bien voir la solution non plus. Mais bon, bosser jusqu’à 67 ans, aïe !, ça va faire mal ! Il faudrait réformer les hôpitaux et le système des pompes funèbres, non ?
Sur les copains du Président qui échappent au fisc il y a : Jhonny, Laroque et ??? Ben y en a dans tous les familles politiques (encore petit coup de mauvaise foi ?).
Ben non... C’est vous qui avez amené le sujet sur la table. Mais c’est tout à fait vrai que cette espèce se reproduit bizarrement en dehors de toute logique politique...
Exact sur la corruption des divers élus au fil du temps. Ce n’est pas plus acceptable, mais le fait que Sarko et sa clique s’en cache moins, ne l’exonère pas pour autant.
En ce qui concerne l’abject : Je n’ai à aucun moment défendu d’autres personnalités politiques concernant leurs accointances pour le moins douteuses.... La vulgarité de Sarkozy, son mépris affiché pour le peuple qui l’a élu, son clinquant, son éloignement des réalités quotidiennes de tout un chacun, sa mégalomanie, j’en passe... font de lui, à mes yeux, quelqu’un d’abject, au minimum par rapport à la fonction qu’il représente.
Je ne vois pas ce qui vous permet de décréter de manière aussi péremptoire que nous n’avons pas les mêmes valeurs humaines, Alchimie ? Nous n’avons pas abordé le sujet dont vous parlez, que je sache ! Comment pourriez-vous savoir ce que j’en pense ?Il ne s’agit pas uniquement de chercher des coupables, comme vous dites ! D’ailleurs, on les a trouvé, (gniark ! )
Le principe même de la démocratie doit être de pouvoir refuser des politiques avec lesquelles on n’est pas en accord. Sinon, on accepte tout les yeux fermés et on dit : Bêêêê
Et ça n’empêche pas de bouger ou d’avancer, bien au contraire !Quant à ma question, je vous la refais rien que pour vous, petit chanceux :
Sarko a été élu au plus haut poste de la République : Pensez-vous qu’il ait fait les choix les plus justes quant à sa gouvernance vis à vis du peuple français ?
Enfin, l’argent virtuel :
Je veux bien être « gogo » concernant l’économie, j’y entrave que pouic... Ceci dit, quand on prête de l’argent à un pays qui n’a, a priori, pas les moyens de le rembourser, alors qu’on est soi-même endetté jusqu’au cou... On joue avec quoi ? Des billets de Monopoly ?
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le heros des enfants : « le géant vert » .......pour les autres : « le nain qui nous fout dans la merde »....
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La Toque et...... Guizot, ??? ça sort d’où ?
le calviniste méconnu et décrié. il n’était pas que chef de Gouvernement de la Restauration. Lisez du Guizot ça change de Michelet !« [...] Je ne veux pas que mon pays recommence ce qu’il a fait. J’accepte 1791 et 1792 ; les années suivantes même, je les accepte dans l’histoire, mais je ne les veux pas dans l’avenir...( Très-bien ! très bien !) et je me fais un devoir, un devoir de conscience, d’avertir mon pays toutes les fois que je le vois pencher de ce côté. Messieurs, on ne tombe jamais que du côté où l’on penche. (Sensation.) Je ne veux pas que mon pays penche de ce côté, et toutes les fois que je le vois pencher, je me hâte de l’avertir. (Agitation.) »[...], Chambre des députés, séance du 5 mai 1837, réponse à Odilon Barrottiens tiens du connu .. ce Barrot !-
les salariés de la fonction publique hospitaliere avec des salaires inchangés depuis 1985 et sarko qui arrive et ne trouve rien de mieux a faire que de s’ augmenter son salaire.....et j ’en passe ....pas de mots suffisamment forts pour qualifier cela ....pas vu quiconque qui ne soit pas choqué par les actions et les actes manqués de cet acteur hors pair et irrésponsable ...
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arrêtez avec ce discours éculé sur la Secsoc et son trou.....
85 % du buget hopital ce sont des salaires dont quasi tous produisent de l’impot sur les revenus.Le budget SECSOC toutes les 3 branches dont les retraites sont NATIONALES....On entend aucun ténor national nous parler d’ Europe Sociale :aller froisser de la tôle en Grèce ou en Lettonie ! ou aux USA .... vous m’en donnerez des nouvelles.Quant au salaire de nos députés et gouvernants ?En patates-francs:MOIS .. en Allemagne le député à Berlin c’est 22 à Bxl/Strasbourg 34 ...AVEC INTERDICTION FORMELLE de quitter Berlin ou BXL et ne pas participer aux activités( un député visitant ses électeurs se voit infliger une amende)le chancelier Kohl c’était 110 _ 12o patates par mois.... et celà à vie !Schroeder aurait renoncé.... Personne ne sait !Le politique des indemnités d’accord. Ce n’est pas une profession !Il faut comparer ce qui est comparable. -
Nicolas 21 juin 2010 22:40Bribri, j’entendrais bien des arguments contraires au discours ambiant, mais vois-tu, ça manque un tout petit peu de clarté. C’est gentil de m’envoyer des liens sur les trépanés pour m’aider, j’en suis reconnaissant, mais en réalité un peur d’intelligibilité dans le discours serait préférable.
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„Lebendiges ! Was nützt der tote Kram ?“ Büchnernotre Waldi Waldgänger bien Biedermeyer voir Adalbert Stifter pour la ronde des bois.Lance toi dans le Vormärz et dans le printemps des peuples 1848 la révolution romantique.Et puis ras le bol de ta suffisance va retourne au Bararats.Chais pas si les dernières sorties dudit Didier Donatien de la Furtive sont vraiment à ton goût.Celles sur le Bruno le Militaire, éduqué par Clausewitz avec un C ....aux ordres des hommes politiques.... pervers, hypocrites, affairistes... sans foi, ni loiMac Créùùùùùùù respects !! -
aLLONS ALLONS ... Ségo est sortie des chapeaux de spin_doctors. C’est du passé...
Elle n’a pas pu être en phase avec toutes les gauches.....plus énarque/fonctionnaire que politicienne.Dès juillet, Tout_Paris savait que le couple pacsé, challenger vertueux du « Coucou, b’jour’ battait de l’aile... Il y avait largement le temps de trouver un ou une autre candidate de Gauche.C’est cet été ou on voyait Serge July de Libé discuter son bout de gras sur un trottoir résidentiel de banlieue avec........... Sarko. Les deux affublés d’un même costard et bottines.Tant qu’il n’y aura pas de » presse" de Gauche, d’opposition ouverte aux militants ( penseurs, intellos ou non) _ POINT DE SALUTC’est indéniablement un grand manquement à l’ére du florentin F. Mit’rand. -
Pour avoir vecu de tres pres 3 coups d’etat (populaire, non militaire), j’ai pu constaster que, tres rapidement, le ’bon’ des revoltés, qui se retrouve au pouvoir, vire rapidement à l’escroc, comme que celui qu’il a destitué, meme si il reussit a faire illusion quelques temps.
D’un autre coté, il me semble que le français est dans une phase fataliste : « Pas bouger ou cela pourrait etre pire. ». Malheureusement, c’est le fait de ne pas bouger qui va permettre a nos ’gouvernants’ de faire pire.
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Bonjour, Antoine.
Un double constat pas très optimiste, mais hélas ! plutôt réaliste.
Cela dit, il est des révolutions utiles et qui permettent, parfois sans dommage, de sortir d’une situation intolérable, comme au Portugal par exemple.
Mais là aussi les illusions de démocratie idéale durent peu. -
antoine
nous sommes peut être 20% à avoir compris ce système véreux de cette sociétéle pb fondamental des société c’est ( la responsabilité publique est une fable)juguler les ambition des merdeux de cette planète c’est pas le pbc’est dans la nature des médiocresSeule solution c’est faire des états généraux et établir des lois immuables pour éviter les implantations des futures véreuxorganiques et de fonctionnement tout est là et gérer un payes comme une sociétécoople système aujourd’hui c’est un jeu de dupeen effet le vote c’est pour voter des lois non des voleurs irresponsable sur leur parole etleur figure le système tel qu’il est c’est un parti un clan de copainà qui le vote donne tout les droits même le droit de faire leur droitgrosse erreur de civilisation fondamentale et une foliedonc après c’est la course aux injustices et aux abusc’est inamissible de pas voir que ce système et une duperie grandiosec’est pourtant simple de comprendre -
Bonjour Fergus (et les autres participants à ce débat de bonne tenue),
Tout a été dit ? J’aimerais revenir sur le slogan de Sarko, la « rupture », incarnant à lui seul tout le « mal français ». Comme si une société humaine, organique, faite de mémoire et de transmission, pouvait se régler en rompant avec son passé, même immédiat, à faire table rase, pourquoi pas. De nos jours cela nous vaut cette menace implicite de changer de République - pourquoi pas, puisque chaque république, hormis la quatrième, issue des décombres de la guerre, a été obtenue par la destruction, souvent violente, du régime précédent.
La rupture sarkozéenne est certes dans le style - toute la gravitas gaullienne est troquée contre les tics de langage, les grossièretés, les approximations et les rodomontades d’un arriviste bling-bling. Mais alors que reste-t-il de la légitimité à incarner la Nation ? Rien, hormis l’exhibition ad nauseam du score présidentiel, comme un mandat du ciel plébiscitaire.
Le ver est déjà dans le fruit, il ne l’a jamais quitté depuis deux siècles - la République en France n’a jamais su s’entourer des garanties de pérennité que les Pères fondateurs aux Etats-Unis se sont données - ministres responsables devant le Parlement, équilibre des pouvoirs, modifications de fond (donc constitutionnelles) qui passent par un processus lent et pondéré afin qu’elles correspondent in fine à une tendance de fond de la société, et non à une précaire majorité parlementaire.
Chez nous, c’est le coup d’Etat permanent, avec en référence incantatoire les désordres sanglants, tant de la première Révolution que de la Commune, et la menace de recourir à la guerre civile en cas de désaccord (voyez, des deux côtés, les réactions tant à l’égard de l’affaire saucisson-pinard, que de la fsillade de Villiers-le-Bel).Personne en France n’osera se dire franchement conservateur - conservateur dans le sens que l’entendaient les philosophes politiques du XVIIIe siècle, à savoir la reconnaissance que nos institutions sont le résultat d’un long cheminement historique, qu’elles ont donc leur logique et leur raison d’être, qu’elles peuvent être modifiées, amendées, perfectionnées, mais qu’il est non seulement illusoire mais potentiellement explosif et néfaste de prétendre, à la faveur d’une victoire électorale, tout mettre bas et reconstruire en fonction du « projet » d’un parti politique ou d’un autre.
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Brieli,
Les historiens les plus impartiaux reconnaissent qu’il y a eu véritablement bataille à Wounded Knee, qui a éclaté après que les soldats eurent tenté de désarmer les guerriers Sioux qui ne tenaient pas à remettre leurs Winchesters. Contrairement à ce que certains affirment, la trentaine de soldats tués (et bien plus encore de blessés) n’ont pas été fauchés par « friendly fire ».
Et de nombreux Indiens blessés ont été soignés par les soldats (ce n’est pas ce que l’on fait, généralement, quand on cherche à exterminer).
Même dans ces circonstances, le général Miles a oeuvré pendant des années pour obtenir des compensations pour les survivants, et s’en est pris à l’incompétence du colonel Forsythe.
Voyez Robert Utley, The Last Days of the Sioux Nation, Yale U.P., 1963. -
Bonjour, Armand, et merci pour ce long et très intéressant commentaire.
Franchement, je ne sais pas quel serait le meilleur système pour notre pays. Je crois néanmoins, en désaccord avec l’opinion dominante, que le moins mauvais consisterait à abandonner l’élection du président au suffrage universel pour en revenir à une démocratie parlementaire plus proche du système britannique, ave un Premier ministre issu de la majorité parlementaire.
Autrement dit un système où le pouvoir politique est clairement identifié et ne peut, comme en France, être tantôt à l’Elysée, tantôt à Matignon, selon le degré d’implication voulu par le président en fonction du climat social ou des échéances électorales. Cela dit, rien n’empêcherait de conserver un président élu au suffrage universel, mais un président du type IVe République.
Autre chose : je fusionnerais le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat et je renforcerais les pouvoirs de la Cour des comptes. -
Fergus,
Je vous suis totalement sur ce point.
Le suffrage universel n’était qu’un procédé permettant au président, au travers de ce critère de légitimité absolue, de s’arroger des pouvoirs démesurés.
Effectivement, quand on est l’élu d’une Chambre - a fortiori un souverain constitutionnel - on ne peut pas prétendre à autre chose qu’un rôle de fédérateur, d’arbitre, ou simplement de symbole de la Nation.
Or le grand problème de la Vème république c’est la concentration des pouvoirs éhontée entre les mains d’un seul homme, dont la seule légitimité vient d’une majorité généralement faible, exprimée lors d’élections intervenant tous les 5 ans.
Ceci dit, le sarkozysme appliqué dans les faits consiste à investir tout chef, ou manager, du même mandat céleste que le grand-chef-à-eux-tous, et à lui conférer des pouvoirs exorbitants. Voyez à l’Université, où les présidents d’U. ont reçu un pouvoir quasi-dictatorial (même en matière de recrutement, autrefois régi par un concours) alors qu’ils ne sont élus que par un CA resserré. -
Oui, Armand, vous avez raison.
En fait, le système mis en place par Sarkozy n’a pas grand chose à voir avec la démocratie, mais infiniment plus avec le « caïdat », lui-même étant une sorte de « caïd » en chef, à la tête d’un réseau de barons locaux à sa botte.
Telle est du moins la France telle qu’il voudrait la dessiner pour mieux la contrôler et asseoir ses ambitions. Par chance, des rouages grincent ici et là, y compris dans sa propre majorité.
Souhaitons qu’un coup de balai en 2012 nous débarrasse de ce personnage dangereux pour l’avenir de notre Nation. -
Fergus,
Le seul problème c’est que pas un seul parti politique ne prône la limitation des pouvoirs présidentiels, la responsabilité des ministres devant le Parlement. Car chacun espère placer son homme - ou sa femme - « fort » à la tête de l’Etat.
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C’est vrai, Armand, et personne dans le personnel politique ne veut scier la branche sur laquelle il est assis.
Cela peut se comprendre sur le plan humain, mais c’est pour le moins contradictoire avec le discours qui nous est régulièrement sorti par nos homes et femmes politiques sur le thème « Je me mets au service de la nation ».
Au service de soi serait infiniment plus juste et honnête !
Bonne soirée. -
paul mohad dhib 22 juin 2010 18:00Endormis sur un volcan disait Tocqueville !!!
je ne sais pas, mais endormi tout court oui....j’irais jusqu’à dire depuis des siècles, endormis et aveugles par choix souvent, par peur de tout aussi....
et dire que la moitie du chemin dans la bonne direction est déjà faite....quoi,comment ?
toute production est déjà le fait d’un collectif, ôtez le collectif et regardez autour de vous que restera t’il ? de la campagne ,rayonnante certes car non polluée, et oui l’humain aurait disparu depuis des millénaires sans le collectif...même ca on ne le voit pas, alors pensez le reste...
salutations.....-
Salsabil 22 juin 2010 19:59@ Armand et Fergus,
Je vais tout à fait dans ton sens, Armand, sur ta définition du « conservateur » et de ce que cela implique.
J’aurais tendance à penser que s’il faut garder ce que l’expérience des siècles nous a apporté, nous devons affiner ce système.
Devant la fuite inexorable du minimum d’« honneur », je crois qu’il faudrait très sérieusement mettre en place des mesures : mandat unique et refus absolu de tout cumul, referendum plus fréquent, obligation de rendre des comptes de la part des parlementaires et absentéisme interdit. Ce ne sont que quelques pistes, l’idée étant un relais plus efficace et permanent entre la population et le pouvoir central de manière à l’empêcher de prendre des décisions unilatérales en ce qui concerne le quotidien du peuple (je ne parle pas, évidemment de décisions plus larges, du type diplomatiques, relations étrangères, etc., qui nécessitent un savoir-faire incontestable).Il faut assainir, clarifier, rendre « propres » nos institutions.
J’en profite pour adresser un grand bonjour à Paul dans son Eire lointaine !
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paul mohad dhib 22 juin 2010 22:40Salut Gul, je te renvoie le grand bonjours.......
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