Ségolène compte sur le soleil pour sauver l’Afrique
Invitée ce vendredi matin 25 août, sur France Inter, et interrogée sur la future politique de l’immigration qu’elle pourrait appliquer au pays si elle était élue, la presque candidate bénie chaque matin par les sondages est sortie des "généralités" pour enfin se jeter à l’eau : oui l’Afrique peut-être aidée par la baguette magique du co-développement. Et de donner la plus grande idée de cette pré-campagne : l’Afrique a le soleil. C’est là, la clé de son développement... Idée lumineuse s’il en fut...
Parler de co-développement n’a guère de sens. Un pays se développe seul, en croisant ses matières premières, ses moyens de production et ses intérêts à ceux d’autres pays. Seule la construction européenne donne l’exemple d’un réel co-développement, par la mise en place de fonds structurels utilisés pour combler le retard de certains pays pour leurs infrastructures ou leurs investissements. Une fois ces fonds consommés, le développement local ne prend pas toujours la relève (à l’exemple du Portugal).
L’Europe peut-elle créer des fonds structurels destinés à l’Afrique ? Pourquoi pas ? Le Maroc en a bénéficié lors de deux programmes de mise à niveau financés par la Communauté Européenne : le programme MEDA I et MEDA II. Comment ces fonds ont-ils été utilisés ?
Arrêtons-nous sur quelques exemples précis : en ce qui concerne l’éducation (secteur prioritaire pour le pays), des réunions ont été organisées de Tanger à Lagouira pour impliquer tous les acteurs concernés. Il est à noter que, dans sa quasi-totalité, le système éducatif professionnel marocain est privatisé. Les instituts de formation privés y ont poussé comme des plants de soja et ils constituent (avec le logement dit social) un des investissements les plus fructueux dans le pays. Ces réunions de "mise à niveau" n’ont été la plupart du temps que des foires d’empoigne pour déterminer la répartition des fonds disponibles, sans jamais se préoccuper d’élaborer un projet éducatif.
Lors de la mise en route de MEDA II, j’ai vu arriver à Smara une équipe de 5 jeunes cadres dynamiques, censés venir donner aux entreprises locales, les clés de la "mise à niveau" tant attendue. Or d’entreprise locale, à Smara, il n’y en a pas (si l’on excepte l’armée et les belles de nuit qui travaillent à son épanouissement). Cette équipe de "metteurs à niveau" avait été délégué spécialement de Casa (1400 km). Ils sont restés trois jours, à Smara, aux frais de l’administration (en fait de l’Europe). Bien sûr, ils ont dû faire un beau rapport. On aime ça dans le pays. Coût de l’opération... Inchiffrable, mais quand même pas perdu pour tout le monde. Des tas de petites structures de ce type se montent chaque jour à Casa ou à Rabat, pour gérer ce genre de fonds...Quand ce n’est pas pour s’emparer de la masse d’argent des MRE (Marocains Résidents à l’Etranger) ou de celui des anciens combattants qui, peu à peu, voient leur dossiers de pension régularisés par la France (là aussi, je peux donner des exemples concrets et les tarifs des commissions prises par les "avocats").
Autre exemple, le roi Mohamed VI, a lancé, il y a maintenant un an, un programme de lutte contre la pauvreté appelé INDH Initiative Nationale de Développement Humain. Dans chaque province, les gouverneurs tentent de le traduire dans la réalité en organisant des réunions avec ce qu’il est convenu d’appeler les "forces vives" du pays (essentiellement les responsables communaux, les cadres administratifs et les présidents d’associations). Or, quels sont les problèmes que rencontrent les responsables chargés de faire remonter jusqu’aux décideurs les besoins réels des populations défavorisées ? Là aussi, ils ne récoltent la plupart du temps qu’une liste de revendications pour la répartition des fonds comme s’il s’agissait d’un butin, et ils font toujours la même constatation de l’absence totale de projet.
Sur la côte saharienne, les Espagnols récoltent chaque soir les prises des pêcheurs locaux qui passent leur vie accrochés à un bout de falaise rongée par la brume et battue par les vents les plus violents de l’Ouest africain. Les chantiers navals qui s’ouvrent à Agadir sont tenus par des étrangers (Français ou Italiens) et servent à construire, à bas coût de main d’oeuvre, les yatchs des Emirs du Golfe. La plupart des sociétés du bâtiment sont la propriété d’expatriés français, italiens ou espagnols. A Dakhla, zone désertique située près de la frontière mauritanienne, un Français vient d’implanter une exploitaiton agricole d’environ 3 000 ha de production maraîchère. Il pense doubler les surfaces prochainement. L’essentiel des investissements dans le tourisme au sud du pays (Marrakech - Essaouira - Ouarzazate -Tata - Sidi Ifni - Tantan Plage - Dakhla - etc.) est assuré par des étrangers. Ne parlons pas du tourisme saharien. Pas un Marocain n’est prêt à y mettre un dirham...
Alors, c’est quoi exactement le co-développement ? Attirer des capitaux étrangers pour faire "suer le burnous" de la main d’oeuvre locale et se faire commissionner au passage ? La journée d’un figurant aux studios de Ouarzazate est facturée par les cabinets de "placement" entre 35 et 50€. Parfois plus, si l’affaire est bien négociée. Le figurant, lui, n’en touche généralement que 5 ou 6. Rarement 10...
Et il faudrait maintenant s’en remettre au soleil pour placer l’Afrique sur l’orbite de la modernité ? Près de Tanger, sur le djebel Musa, on vient d’installer pas loin d’une centaine d’éoliennes, massacrant ainsi un des plus beaux paysages de la méditerranée qui a fasciné les hommes depuis la plus haute antiquité (les Grottes d’Hercule ne sont pas loin). Ces éoliennes sont fabriquées dans le nord de l’Europe. Les sociétés exploitantes sont espagnoles. Elles en assurent l’entretien. Et les Marocains regardent tourner les hélices...
Ségolène Royal compte donc mettre le soleil à contribution pour favoriser ce co-développement tant attendu et fixer au bled une population qui n’a qu’une idée en tête, celle de fuir la misère d’une terre trop pauvre, et l’inefficacité de circuits de distributions antédiluviens et mafieux. C’est faire preuve d’une effroyable méconnaissance de la réalité de l’Afrique. Et ce ne sont ni le "commerce équitable" (dont on commence à s’apercevoir qu’il génère de bien belles arnaques), ni le "tourisme équitable" (déjà sur la même voie) qui règleront le problème d’un sous-développement ancestral. En quinze ans, Lyautey a fait passer ce pays du Moyen Age aux premières loges du concert des nations. Aujourd’hui, Mohamed VI a conscience de la nécessité de continuer dans cette voie, à marche forcée si nécessaire. Mais en a-t-il réellement les moyens et la population le suivra-t-elle ? Rien n’est moins sûr... Demandons à madame Soleil ou à la belle Néfertari...
Patrick Adam
110 réactions à cet article
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Un de mes amis me disait avoir voulu, il y a quelques années, aider en Afrique noir. Il se serait heurté à l’impossibilité de contacter les propriétaires des terrains. Apparemment dans un certain nombre de pays d’Afrique noir, il y a eu dépossession de la Terre, au profit de sociétés plus ou moins dissimulées à l’identique de ce qui se passe pour les « navires marchand » battant pavillon étranger. En ce cas, une « certaine » renationalisation d’une portion significative de la surface agricole serait peut-être une solution ?
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On a déjà eu une Madame Soleil. On va pas nous remettre ça !
C’eut été instructif d’avoir des extraits des propos de Ségolène en annexe de votre article, vous qui avez entendu la chronique. Même si, personnellemnt, je me désintéresse des paroles médiatiques de Falbala.
Mais je suis pour le co-développement avec l’Afrique. Sur des bases sérieuses !
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Réaction à cette phrase :
— >« Et ce ne sont ni le »commerce équitable« (dont on commence à s’apercevoir qu’il génère de bien belles arnaques) »Quand on rédige un article, on évite d’asséner des contre vérités sans les démontrer. On essaie d’etayer des propos que je considere comme contre-productif, inutiles et diffamatoires, à moins que vous n’arriviez à PROUVER ce que vous avancez.
Slts
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@ La taverne des poètes
Le problème en ce qui concerne les propos de Ségolène vendredi dernier c’est justement qu’il n’y avait pas d’autres propos sur le sujet. L’émission est peut-être toujours en ligne sur France Inter, tranche horaire du 8/9 h. A une question d’actualité concernant le squat de Cachan et plus généralement le problème de l’immigration, c’est tout ce qu’elle a trouvé à dire : « il faut aider l’Afrique et prendre conscience que ce continent possède une richesse inestimable : le soleil !... »
Je suis effaré à l’idée qu’une telle « tête chercheuse » puisse prendre les rênes de la France et que personne ne s’en inquiète outre mesure parmi les commentateurs qui s’inclinent carpètement devant tout ce qui sort de sa bouche d’oracle les fonds de tiroirs. Je veux bien qu’elle n’ait pas encore un parfait maniement des fiches préparées par ses conseillers, mais quand même... Ca me rappelle le Rocard de 74 proférant à peu près les mêmes sornettes. seule lueur d’espoir, avec Ségo la gauche va enfin pouvoir toucher le fond du fond et s’en délecter pendant quelques mois. Après ça, elle ne pourra que remonter.
Patrick Adam
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@ terry
Je vous cite : « Et ce ne sont ni le »commerce équitable« (dont on commence à s’apercevoir qu’il génère de bien belles arnaques) » Avec votre commentaire : Quand on rédige un article, on évite d’asséner des contre vérités sans les démontrer. Peut-être que quand on se permet un commentaire aussi désobligeant et peu construit que le votre, on possède au moins quelques billes à mettre sur le tapis.
Votre commentaire appelle deux remarques : le but de mon article n’est pas de soulever un débat sur le commerce « présumé équitable ». Comme on dit présumé coupable. Mais si le sujet vous intéresse il y a un ouvrage récent qui traite du sujet : « Les coulisses du commerce équitable : Mensonges et vérités sur un petit business qui monte » par Christian Jacquiau (Broché - 17 Mai 2006). Pourquoi faut-il toujours passer son temps à faire le boulot des autres ? Si le sujet vous intéresse tant que ça vous devriez connaître cet ouvrage dont il a été souvent débattu dans les médias et qui commence à faire son petit bonhomme de chemin.
Quant au toursme « équitable », j’en vois quasi-quotidiennement les « bienfaits ». Plus belle arnaque de la bien-pensance, ça me paraît dur à trouver... Si vous voulez investir là-dedans, je peux vous donner quelques tuyaux.
Bien à vous. Patrick Adam
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Ce devait être l’effet « retour de vacances », le « sea, sex and sun ». Elle n’a pas encore remisé son bikini (gaffe aux cambrioleurs maniaques !)
Ségolène, tête chercheuse mais qui ne trouve pas...
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C’est précisément le livre dont vous parlez qui est une arnaque : il est un empilement de citations tronquées, de mensonges et d’attaques gratuites qui feraient se hérisser le poil de n’importe quel spécialiste du développement local !
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à Demian West
Votre réaction est un indice précieux sur votre état de fraîcheur. Allez, cela ira mieux demian !(faute dislexique ?)
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Caricaturer en l’occurence ne sert à rien. Moi, j’ai compris que l’énergie solaire n’était pas très utilisée et qu’elle pourrait faciliter le développement.
Encore faut-il que les populations concernées le soient effectivement, et que le contrôle des fonds soit renforcé. C’est de toutes façons un meilleur programme que de graisser la patte aux potentats locaux pour bénéficier des marchés et de renvoyer les migrants chez eux à coup de pied dans le cul. Suivez mon regard.
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@ terry
Je reprends encore les termes de votre indignation de circonstance décidément bien indigeste : vous parlez de « propos que je considere comme contre-productif, inutiles et diffamatoires ».
I - Contre-productifs pour qui et pour quoi ? Auriez-vous mis vos billes dans le commerce « présumé équitable » ?
II - Inutiles, soit, mais vous n’êtes obligé ni de les lire, ni de les commenter.
III - Diffamatoires ? Mais allez-y mon bon monsieur, chicanez, chicanez. J’attends vos conclusions pour les remettre à mon homme de loi, comme on dit dans votre jargon équitable...
Bien risiblement à vous. Patrick Adam
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@ Jojo
Tout ça relève des bonnes intentions. Que comptez-vous faire avec le solaire ? Alimenter la pompe d’un puits, éclairer une case ? Croyez-vous sérieusement qu’on pourra donner du boulot à un continent qui s’en va allègrement sur ses 1,5 miliards d’habitants et qui produit moins de 5 % des biens de consommations du globe (hors matières premières).
Bien sûr, il faut, là où c’est possible, recourir à l’énergie solaire, mais ce n’est pas avec ça qu’on fera tourner des usines ni même des ateliers et qu’on permettra à une population de rester au pays. L’énergie solaire ne peut en aucun cas « faciliter » le développement. Elle ne peut que l’accompagner dans des circonstances particulièrement ciblées.
Dans mon texte je donne l’exemple d’un investisseur qui vient de mettre en culture 3 000 ha en plein désert. Ne croyez pas que son projet repose sur l’utilisation de l’énergie solaire ni même que celle-ci peut l’avoir facilité. La faisabilité d’un tel projet est ailleurs, essentiellement dans la volonté d’innover et d’entreprendre.
Bien à vous Patrick Adam
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L’un n’empèche pas l’autre. Des centrales de 300 mégaW existent. Elles peuvent servir à la désalinisation, l’irrigation etc...Encore une fois, ridiculiser ce type d’initiative est contre productif. Les fonds d’aide au développement devraient être alloués à ce type de réalisation. J’entends (par exemple) à la construction d’une centrale et pas autre chose.
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J’ajouterai que le développement de nos sociétés c’est fait grâce à l’accès aux énergies fossiles. L’énergie animale ne suffit plus à « donner du boulot » aujourd’hui. ET les énergies fossiles 1) s’épuisent (c’est valable ICI comme en Afrique) 2) libèrent des gaz à effet de serre, ICI ou en Afrique. Importer l’Afrique ici pour la faire bosser est un non-sens compte tenu des ces 2 faits basiques.
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Vive Lyautey, à mort Ségo !
Est-ce un résumé qui vous convient ? Affligeant de mauvaise foi votre article !
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@ L’auteur... J’ai apprécié l’article.
Exemple allant dans ce sens : Vous avez ommis aussi le chantier gigantesque au bord du fleuve Bouregreg à Rabat (hautement symbolique), destiné à devenir la Venise Marocaine. Principaux investisseurs provenant des Emirats de Chine et d’Europe. Le sentiment de « braderie du pays » au profit d’investisseurs étrangers se fait de plus en plus présent chez la population.
Comme le dit Demian plus haut, je n’arrive pas a trouver un article attestant de la ciation que vous faites de Ségolène. Vous pourriez nous fournir vos références ? Anyway, il suffit de voyager et de s’informer du développement local pour comprendre la finalité non avouée de ce « co-développement ».
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c’est très simple ! y a pas à chercher de midi à quatorze heures !
vous rendez les concessions de bois, de pétrole, d’uranium et des centaines de minerais que vos multinationnales pillent en afrique noire !
vous rendez les concessions de ressources halieutiques que vos gros bateaux munis de filets dérivants exploitent sans aucune considération écologique !
vous arrétez de sponsoriser vos gouverneurs dans les pays africains, de truquer les elections, de provoquer et d’entretenir les guerres,
vous arretez de voler aux africains leurs boulots en les laissant eux même transformer leurs matières premières : chocolat, café or........
et vous dites à cette con de sego et au sarko facho d’arreter de vous prendre pour des poires !
sans l’afrique vous n’etes RIEN ! quedal !
de toute façon, les chinois sont en train d’investir la place ! d’ici peu, on va bien rigoler avec la grandeur de la france qui veut sauver l’afrique avec le soleil !
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100% d’accord avec vous, l’afrique ne serait pas si sous-développee si les pays occidentaux ne la maintenait pas ainsi !D’ou vient la richessede l’occident ? de l’exploitation depuis deux siècles au bas mot des matières premières africaine et sud-américaine ! Par exemple ou se font les quotations du café et du cacao ? Il suffit de voir comment s’affolent les économistes et les chiens de garde méditiques quand deux chefs d’état sud-américains décident de reprendre en main leur pétrole et leur gaz ! Aussi sec , la CIA monte des coups d’état !
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Mais la Chine c’est le soleil levant quand Ségolène se couche sans bikini dans son royal lit où sa lune éclaire à la ronde la France Hollande et ses balles taquines présentées en offrandes flétries.
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Mhh Sauf que la Chine exploite encore mieux les pays d’afrique ainsi sur beaucoup d’appels d’offre gagnés, elle n exploite rien d afrique ( Main d oeuvre importé , matériaux importés).
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,-)
soleil levant comme vous dites ! ce n’est donc pas si faux :p
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vous rendez les concessions de bois, de pétrole, d’uranium et des centaines de minerais que vos multinationnales pillent en afrique noire !
Mais mon bon monsieur, c’est déjà le cas. Je ne sais pas dans quel monde vous vivez, mais dans celui que je connais, près de 80% des mines, puits de pétrole et exploitations forestières d’afrique appartiennent aux Etats des pays où ils se trouvent. Les compagnies étrangères qui parfois les utilisent n’en sont pas propriétaires, et reversent une grosse partie de leurs profits en échange du droit de les utiliser, avec la bénédiction des gouvernements locaux.
Le vrai problème, puisque vous êtes comme moi épris de justice et du respect des droits des citoyens d’Afrique, c’est que ces ressources ont été appropriés par les gouvernements de ces pays, au lieu d’appartenir aux habitants eux-mêmes qui en sont souvent les vrais propriétaires. Le même problème se pose pour les terres agricoles, qui « appartiennent » aux hommes de l’Etat au lieu d’appartenir chacune à son légitime premier exploitant (ou ses héritiers).
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Bien vu 14.52.6...ce serait la 1ere chose à faire...tout simplement inverser ses méchanismes qu’on leur a imposé...et qui sert à les spolier depuis 100 ans Le commerce équitable..le tourisme équitable..le soleil...bahh laissez moi rire !! faut vraiment avoir le QI d’un artichaud pour croire à ce genre de solutions !!..c’est des idées d’humasistes du dimanche qu’on rien compris au probleme
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75 à 80% des productions des pays développés sont des services. Les exportations (ou importations) de l’Afrique représentent 5% de celles de l’UE. L’Afrique disparaitrait qu’on s’en rendrait à peine compte. C’est triste, mais il faut être réaliste. Ce qui était vrai du temps des colonies ne l’est plus aujourd’hui.
C’est pour celà qu’il convient d’y établir un développement durable.
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Pas de soucis !
faut arreter de siphoner le petrole des côtes africaines !
on va bien voir si il est insignifiant ! Rien qu’au Gabon elf fait 6 milliards d’euros de benef par an !
Ne parlons pas du pétrole angolais ou nigérian !
Les 5% que vous annoncez me font bien rire ! Donc CHICHE ! virez vos multinationnales de la place !
Et pas de developpement durable hein ! y en a marre de se faire rouler dans la farine ! DEHORS Get OUT ! laissez nous avec nos petits 5% dont vous n’avez absolument pas besoin !
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Vous me semblez Africain. Une solution : prenez-les vous même et arrêtez de pleurnicher. Restez au pays. Faites la révolution au lieu de fuir.
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ah ! ça commence à sentir l’attaque personnelle !
C’est bon signe ! vous allez moins la ramener sur le topic !
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Aucune attaque. Voyez les choses en face. L’Afrique n’a pas fait sa révolution. C’est tout.
Par exemple, c’est pas tout d’avoir du pétrole. Encore faut-il pouvoir le traiter... Sinon on le vend au cours du marché, ce qui ne rapportera guère plus qu’aujourd’hui. Parce qu’ELF ou SHELL ne payent pas le pétrole au Gabon ? Ils le volent ?
A titre de devoir de vacances : pourquoi l’Iran veut-il des centrales nucléaires ?
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« Parce qu’ELF ou SHELL ne payent pas le pétrole au Gabon ? Ils le volent ? »
si ils payaient, d’ou sortez vous les 5% ?
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Comprend pas. Les exportations Africaines comprennent pour une bonne part du pétrole. Donc l’Afrique le VEND, même si celà ne représente pas grand chose au niveau mondial. Le VEND, on ne le lui vole pas. Comme la CI vend du cacao, elle ne le donne pas. Que l’argent n’aille pas là où il faut, les Africains en sont responsables en partie : ils n’ont qu’à virer leurs dirigeants incapables et/ou escrocs.
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Non seulement Vous ne comprenez pas comme vous dites mais en plus vous ne savez rien ! alors un conseil, fermez là ! car les 5% que vous avez annoncés ne concernent pas l’argent qui rentre en Afrique mais la part d’échanges commerciaux dans le monde !
vous voilà donc ferré !
Je laisse tomber car je n’ai pas pour mission de vous informer sur ce que vous ne voulez pas savoir !
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Vous me paraissez assez mal élevé.
Ce sont les statistiques de l’OMC. L’Afrique a exporté 140 milliards de dollars en 2002 (l’UE 2450). EXPORTE. DOLLARS, pas sucre d’orge...
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Vos grands parents ont donc mal fait leur boulot
Vous OSEZ me sortir les stats de l’OMC ?
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Vous êtes un troll.
Bye.
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Le triste et troublant spectacle de la Rochelle m ?a rappelé pourquoi je n ?arrive pas à être socialiste, pourquoi je me suis réfugiée au centre, et pourquoi j’admire Simone Veil, Bayrou et Kouchner. Je crois que le Parti Socialiste sans que
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Mais que veut dire l’auteur de l’article ?
Qu’il n’y a pas de soleil en Afrique ? Ou qu’il ne faut pas chercher dans cette direction-là ? Que le co-developpement est une idée pourrie et rétrograde ? Qu’il vaut mieux des békés pour missionner l’afrique et lui apporter la lumière ? Qu’il vaut mieux rester les bras croisés ?
Tout cela est confus et un peu tendancieux.
Même si cela n’est pas la panacée bien évidemment et ne saurait tout régler d’un coup de baguette magique du jnour au lendemain, même si des excès sont incontournables, il ne faut pas non plus inverser les ralités et faire d’exceptions des généralités : le co-developpement a fait ses preuves dans de nombreuses régions du globe, y compris en Europe, n’en déplaise à patrick Adam...
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Bonsoir,
José W, le co-développement, le développement durable... n’est qu’une solution à court moyen terme, ça ne peut certainement pas être une fin en soi, mais bien plutôt une dynamique pour permettre aux Africains de sortir du marasme : en soi, ça ne peut pas être présenté comme une fin à mon sens. Le problème, c’est que les Etats pour beaucoup sont minés par la corruption-importante c’est un fait- mais aussi les systèmes de co-optation très répandu, et les conflits au niveau des richesses premières, ainsi que le manque de réelle concurrence dans un marché (une seule entreprise sera autorisée à commercialiser un secteur ou une activité). Les Africains qui arrivent à faire des études sup’ se retrouvent le bec dans l’eau justement à cause de la gangrène au sein même de la politique de ces Etats qui visent justement à préferer le cousin, le frère, l’oncle... à d’autres qui sont compétents et ont les moyens de faire bouger les choses. Il est vrai aussi qu’il faut amener la population à ne plus penser assistanat et aide au développement, mais bien plutôt modifier les mentalités. Des actions existent bien, mais elles sont « traditionnelles » : les gens s’organisent pour essayer de mettre en place une économie visant à redistribuer l’argent au sein d’une même communauté par ex. dans les villages, mais il s’agit surtout de système D à ce que j’ai pu constater et l’Etat n’est pas du tout impliqué loin de là. Le problème des Africains, c’est qu’ils ont une vision mythifiée de l’Occident-de la France pour les Etats francophones surtout- et souvent très loin de la réalité. Il y a certainement des changements à apporter au niveau éducationnel, mais aussi dans les mentalités visant à croire que tous les Blancs sont « riches ». Je connais un géomètre Sénégalais qui a fait Bac+7 : il est arrivé premier de sa promotion et devait bénéficier d’une bourse pour étudier en France mais l’équivalent du recteur en France qui devait la lui a refusé car il ne faisait pas partie de sa famille. La aussi est l’injustice. Le problème, c’est que l’Occident devrait peut être cessé d’accorder des aides qui ne font qu’entretenir une situation pernicieuse dans ces pays là : non pas en tant de crise ou de drames nationaux, mais plutôt lorsqu’il s’agit d’une politique qui semble assez « néocoloniale ». Les Etats concernés changeront certainement leur politique s’ils savent qu’ils ne pourront plus détourner aucune aide que la plupart du temps les autorités se répartissent : ça j’en ai été témoin lors des conflits meurtriers entre le Sénégal/Mauritanie. Mais bon, aider l’Afrique ça pourrait vouloir dire la traiter « à égal » en ayant une politique ferme vis à vis des dirigeants et exiger des comptes lorsqu’ils vont de travers. Il n’y a pas de raison que la corruption soit poursuivie en Occident et pas dans les Etats Africains... !!!++++
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@ Hakim
Merci pour l’impartialité de votre commentaire.
D’accord avec vous pour l’aménagement du Bouregreg qui, en premier lieu, profitera à certains édiles de Rabat et environs qui sont propriétaires des terrains concernés (il y a un scandale sous-jacent soulevé par certains médias sur lequel je préfère ne pas m’étendre) et bien sûr aux sociétés étrangères (pricipalement émiraties) qui assurent le financement de ce chantier dit « pharaonique ». D’ailleurs, le même principe se retrouve dans la nouvelle marina d’Agadir, et la plupart des investissements faits dans la région de Marrakech ou de Ouarzazate qui plombent l’économie locale en faisant exploser les loyers et en chassant les habitants de zones ou des quartiers qu’ils ont toujours occupés. J’aurais pu parler aussi des nomades qui gardent avec le fusil le djebel Ouargziz (région d’Assa - Tantan) pour éviter que le gouvernement n’y taille une réserve de chasse pour les Emirs du Golfe qui viennent y chasser l’outarde (soit-disant aphrodisiaque). Le même problème se retrouvant dans une vallée du Moyen Atlas pour une autre réserve de chasse. J’aurais pu parler également du projet d’El Jadida pour restaurer la vieille ville portugaise, il est évident qu’il ne peut être mené que par des étrangers et qu’avant tout c’est à eux qu’il est destiné. Mais aussi du projet de l’Unesco de classer la vallée des Aït Bougemez « patrimoine de l’humanité ».
Pour ce qui est des références de la citation que je fais de Ségolène Royal, moi aussi je n’ai trouvé aucun commentaire s’y référant. C’est d’ailleurs mon plus grand sujet d’étonnement. Comment peut-on proférer une telle énormité (stupidité ?) sans que personne dans les médias ne la relève ? Nos sources d’information seraient-elles si saturées de soporifiques que tous nos commentateurs patentés ont mis un point d’honneur de ne rien en dire ? Aussi je ne peux que vous dire ce que j’ai communiqué à un intervenant précédent : à savoir que j’ai entendu ces propos prononcés aux environs de 8h 20, vendredi matin sur France Inter. J’ai envoyé mon article en fin de matinée, ce même jour, à Agoravox. C’est dire que j’en avais été frappé. Je ne sais pas si l’émission est toujours en ligne sur cette radio. Je n’ai pas les moyens de le confirmer. Soyez quand même assuré que la retranscripiton que j’en ai faite correspondait le plus fidèlement possible à la teneur de la « pensée » lumineuse de la quasi-candidate de tous ceux qui croient se relooker eux-mêmes en badant devant un sourire qu’ils croyaient enjôleur et qui, au fil des jours, commence à devenir de plus en plus crispé... notamment quand on lui suggère timidement d’assurer un ou deux débats avec ses proches concurrents.
Pour ce qui est du co-développement, j’apprécie que nos appréciations réciproques se rejoignent. Vaste escroquerie à laquelle participent le commerce et le tourisme « présumés équitables ».
Cordialement. Patrick Adam
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@ gerardlionel
Excellent résumé de ma pensée. En 15 ans Lyautey a construit une quinzaine de villes, aménagé des ports, tracé des centaines de kilomètres de routes et des milkiers de pistes pu atteindre des régions qui n’avaient jamais vu passer une roue. Il acréé des voies de chemin de fer, mis en valeur les gisements de phosphates et mis en culture la majeure partie d’un pays qui était en friche. Certains historiens se sont permis de dire que dans toute l’histoire de l’humanité seul Alexandre avait fait mieux...
Gardez donc votre vision bien étriquée de l’histoire, et surtout bien mal référencée.
Si j’en avais la possibilité, je vous passerai la couverture de l’excellent hebdomadaire marocain Le Journal Hebdomadaire qui, le 06 mai dernier, proclamait : LYAUTEY -LE MAROCAIN.
Alors Lyautey ou Ségo, je choisis sans hésiter.
Patrick Adam
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Je confirme que Ségolène a bien dit cette énormité à France-Inter. Je l’ai entendue et je me souviens encore de la stupeur qui m’a frappé en entendant une telle connerie de la part d’une candidate à l’élection présidentielle.
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SALUT MARSU
Etais tu malade , en vacances ,occupé , écoeuré par la mauvaise foi des agoravoxiens , sauf moi évidemment .
En tout cas bon retour et bien venue à la maison .
Cordialement .
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@ Déviant Ouste
Je voterai Sarkozy quand tu auras un talent de peintre.
@ Cambronne
Salut O grand général d’Empire merdique et néanmoins républicain quand même. Je n’étais pas en vacances, mais en vacance d’Agoravox. Marre de la tronche bleue de Déviant Ouste et des flots de connerie, d’insultes, de haine, d’inculture et désormais de smileys. Mieux à faire. Pour cette désertion en pleine guerre, je mérite d’être fusillé. Je me tire donc vite fait et retourne à mes travaux scribouilleux extra-agoravoxiens avant que tu n’appuies sur la gâchette. Bien amicalement vieille ganache.
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@P.Adam
Ne dis-t’on pas« l’enfer est pavé de bonnes intentions », la colonisation est pour moi une erreur ; c’est un sentiment philosophique, et cela ne concerne ni les personnes, ni les détails de quelque processus colonisateur de l’histoire, ni les motifs avoués(mission civilisatrice) ou non (le profit) ; toutes les colonies de l’histoire se sont accompagnées de massacres plus ou moins étendus( et connus) et de résistances plus ou moins réussies !
Cela ne m’intéresse pas de discuter du positif ou du négatif de la colonisation, ni des « mérites de Lyautey » ! Ce qui m’intéresse ce sont les idées pour le développement en Afrique, sachant que la France « ne peut acceuillir toute la misère... » que peut-on imaginer , quels sont les atouts des africains et leurs défauts.... ? Bien sûr S.Royale fait feu de tout bois, mais elle a au moins le mérite de rapeller que développer l’emploi en Afrique réduira la pression migratoire et N.Sarkozy aura moins d’illégaux à mettre dans des avions ?Non ? Peut-être !
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MARSU
Avec un peu de retard , j’accuse réception . Tu n’as pas tort et il y a des moments ou je me tate pour savoir si je reste ou si je m’en vais . On a l’impresion que chacun radote dans sa bulle et que de toute façon ce qu’on peut dire , même sur des sujets que l’on connait , ne sert à rien .
De toute façon tout le monde garde un bon souvenir de toi .
Scipion me manque aussi . Extrémiste , affreux parfois mais ce qu’il disait était construit et documenté . Adolphos son petit frêre mal élévé et mal instruit a disparu aussi .
Où va t’on ?
Salut et fraternité .
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Cela ne m’intéresse pas de discuter du positif ou du négatif de la colonisation, ni des « mérites de Lyautey » ! Ce qui m’intéresse ce sont les idées pour le développement en Afrique, sachant que la France « ne peut acceuillir toute la misère... » que peut-on imaginer , quels sont les atouts des africains et leurs défauts.... ?
Voilà le bon cap, essayons d’y tenir. J’ai eu la chance de discuter du sujet avec le Dr Yves Montenay, auteur du « Mythe du fossé Nord Sud », et ses recommendations m’ont semblé pleines de bon sens et étayées par les faits historiques.
Le premier impératif serait l’éducation de niveau primaire : il faut aider le développement des écoles et inciter à la scolarisation.
Le second impératif c’est de faire respecter les droits, et notamment de propriété, pour que l’économie locale puisse démarrer : cela implique de combattre la corruption à tous les niveaux.
Et enfin un troisième impératif serait de supprimer les aides à l’exportation agricoles de l’Union Européenne, qui ne servent qu’à étouffer les paysans du tiers-monde avec nos propres impôts.Perso j’ai des propositions d’action un peu « folles » pour forcer les pays africains à faire respecter le Droit chez eux, mais tant que je n’ai pas fini de les mettre en point je les garde pour moi.
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@ Tous... pour vous faire une idée... Voici le lien vers l’interview :
http://www.segoleneroyal2007.net/article-3627269.html
Provenant du site de soutien de celle-ci.
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Pour ceux qui veulent lire l’interview, il faut installer realplayer...
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SALUT PATRICK
Ségolène a raison sur le fond et la dessus elle rejoint Philippe de Villiers qui a lancé un plan de coopération avec ( Je crois ) le Bénin . La seule façon de réguler l’immigration et d’éviter l’horreur des boats people new style est d’aider l’Afrique à se développer . Je crois que la dessus nous ne pouvons qu’être d’accord .
Malheureusement cela resssemble beaucoup à la quadrature du cercle . Entre l’impéritie locale , les petits profiteurs et ne nous bouchons pas les yeux le soucis d’exploiter au meilleur coût la main d’oeuvre locale , il est difficcile de définir précisemment une politique .
La définir c ’est possible , l’appliquer c’est plus difficile et pour l’instant ça n’a jamais marché .
Un exemple : Les puits en Afrique sub sahélienne . Des puits avec pompes à moteurs alimentés par des capteurs solaires avaient été forés au Tchad dans les années soixante dix quatre vingt . Une fois les récepteurs solaires cassés et les moteurs en panne il a falu revenir à l’extraction de l’eau à la main ou à l’aide du bouricot ou du chameau . Le nombre de moteur en panne en Afrique ! y compris des moteurs alimentés par le soleil , parcequ’on n’a pas prévu la maintenance et la formation de mécaniciens ...
Pour l’instant ce que j’ai vu fonctionner ce sont des micro réalisations . Un village ou un quartier français parraine un village Africain pour réaliser quelque chose de concret . Dans mon village nous travaillons sur la construction d’un orphelinat en Centre afrique . Pour l’instant nous acheminons médicaments et livres et nous vendons ici des objets artisanaux fabriqués par les Villageois africains . Nous contrôlons les flux trés précisemment .
C’est une goute d’eau mais pour l’instant je ne vois pas ce qu’on peut faire de mieux .
D’aprés Philippe de Villiers son opération avec le Bénin fonctionne bien . Je n’en sais pas plus . Je sais qu’il a mauvaise presse sauf en Vendée et ce qu’il a reussi avec le puy du fou indique un savoir faire certain .
Je n’ai aucun optimisme à court ou moyen terme pour l’Afrique qu’elle soit nord ou sub saharienne .
Vive la république quand même .
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@ Marsu
Merci. C’est qu’avec tous ces « douteux » ont finirait par douter de soi-même...
Patrick Adam
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Salut cambronne.
Non Ségo n’a pas raison et toi tu nous refais le coup de l’Afrique à papa. Tu crois que les Africains n’ont besoin que de pompes et de forage ? C’est fini tout ça. Tu peux forer, pomper, électrifier, assainir tout ce que tu veux, les trois-quarts des jeunes Africains n’auront qu’une envie : celle d’aller vivre ailleurs.
Le développement de l’Afrique se fait au sein des familles. Tu dois pourtant le savoir. Une famille a en moyenne de 6 à 8 gosses. La plupart partent dans les villes pour travailler de petits boulots et seulement un ou deux restent en brousse ou au bled pour s’occuper des vieux. Quel co-développement peut-tu envisager pour rémédier à cela ? Le problème n’est pas en brousse ou au bled, il est dans les villes. Lagos.. combien d’habitants...
Les Maliens pratiquent le co-développement depuis maintenant plus de vingt ans. Est-ce que ça a tari l’immigration venant de ce pays ? Non bien sûr. Au contraire, les circuits d’immigration sont devenus plus performants...
Le problème de l’Afrique est avant tout un problème démographique. Déjà Réné Dumont parlait ainsi dans les années 60 et la situation n’a fait qu’empirer. Tant qu’un homme politique de chez nous ou d’ailleurs n’aura pas les c... de le dire, on laissera ce continent s’enfoncer dans la misère la plus noire (sans jeu de mots).
Pour ce qui est De Villiers, il a fait la pub pour ses opérations au Bénin. Je veux bien le croire, mais tu sais j’en ai vu pas mal de ces associations qui viennent dans le sud du Maroc en prétendant sauver tout le monde. Pour quel résultat... Elise Lucet n’arrive toujours pas à faire protéger les vieux papiers des bibliothèques des sables de Mauritanie parce que chaque famille veut conserver son bien chez elle. Et ce que j’ai signalé plus haut concernant la vallée des Aït Bouguemez est plus significatif encore. Le projet de classement par l’Unesco étant finalisé, les caciques du coin n’ont pas voulu signer la convention qui allait les contraindre à enterrer les lignes électriques (subventions à l’appui) et leur interdire toute construction en ciment..
Ségo, c’est du pipo. Et c’est sinistre. Bien à toi. Patrick Adam
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PAAAAATRICK
Tu m’as mal lu ou trop vite .
Je dis que Ségolène a raison sur le principe , point barre
J’aurais du commencer mon commentaire en disant c’est l’afrique Paaaaaatron .
Comme je le dis je n’y crois pas . Le seul truc qui marche ce sont les micro réalisations mais ça ne sauvera pas l’Afrique .
Il faut parler de la famille qui est à la fois secours et frein.
Dés qu’un individu réussit et travaille il doit se taper toute la famille sinon il est rejeté et ça ne se fait pas .
Il y a le tribalisme .
En un mot d’accord avec toi et relis ma prose tu veras que nous sommes sur la même longueur d’ondes .
Salut et fraternité .
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dommage que les nôtres n’ont pas encore compris qu’il faut foutre les gens comme vous dehors à coups de pied au( bip bip ) !
mais il semble que vous êtes quelqu’un de masqué !
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Mais que veut dire José West en attaquant cet article ?
Que tous les pays africains sont hyper développés, que plus personne ne cherche à émigrer en Europe ? et qu’il n’y a donc plus lieu débattre et de chercher les raisons pour lesquelles tous ces pays avancent à reculons, stagnent, périclitent ou régressent ? Si ces pays étaient développés, cela se saurait et Patrick Adam nous en parlerait.
Patrick Adam nous livre un témoignage très intéressant où il nous fait part de son scepticisme des diverses tentatives faites au Maroc et ailleurs pour faire décoller les économies et donner un avenir à ses populations.
On est en droit de se poser des questions alors que les autorités politiques et administratives de ces pays sont unanimement reconnues comme incompétentes et que nous en payons le prix cher via l’émigration qui est la seule variable économique à connaître un fort développement.
José West admet que tout cela ne peut se régler d’un coup de baguette magique, certes, mais pourquoi en sont ils là ?
Un autre intervenant nous dit qu’il faut arrêter de piller de piller l’Afrique pour expliquer la désolation. Savons nous que l’économie Française privée est détenue à plus de 60% par des fonds ou sociétés étrangères (Nestlé, CocaCola, Cadburry, IBM, Dell, Sony...) qui tirent de la France des milliards de dividendes (rendement sur capitaux exigé au moins de 12%) en sus des milliards envoyés par les émigrés dans leurs pays. Parle t on là de pillage, parle t on de dilapidation ? Pourquoi des capitaux s’investissent en Europe et en majorité en France et non pas en Afrique ?
Moi, comme Patrick Adam, je dirai que les économies des pays Africains ne vont pas bien et que c’est aux Africains de s’en prendre à aux mêmes.
Tiens pour illustrer tout ça : le président Idriss Déby du Tchad a donné un ultimatum à 2 sociétés étrangères (Chevron et le Malaisien Petronas) pour quitter le pays.
Ces 2 pays travaillaient au Tchad dans le cadre d’un accord tri partite (Tchad, Banque Mondiale et sociétés étrangères) qui se voulait exemplaire dans la répartition des dividendes du pétrole. Le Tchad rompt l’accord qui le liait à la Banque Mondiale et sur les engagements qu’il a lui-même signés. Certes le Tchad a ses raisons (presence de rebelles) mais qui peut faire confiance au Tchad ?
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Salut à tous,
@ Patrick Adam,
J’ai trouvé ces quelques liens qui parlent du co-développement et de l’énergie solaire dont Ségolène Royal parle :
Non à l’immigration choisie, oui au co-développement La député des Deux-Sèvres a également dénoncé comme « insupportable » la politique d’immigration choisie de Nicolas Sarkozy. « Voyez ce qu’organise le ministre de l’intérieur, l’immigration choisie, mais qu’est ce que cela veut dire ? On irait piller la matière grise de ces pays après avoir pillé pendant des années et des années leurs matières premières en tant que pays colonisé ? Mais c’est insupportable », a-t-elle lancé. « Nous avons dans notre propre intérêt à favoriser le co-développement », a-t-elle ajouté.
Ou
L’Utopie de Ségolène « Pour nous, à gauche, c’est cela l’utopie réalisable de notre siècle : que les pays pauvres, notamment l’afrique, sortent de la misère grâce au co-développement... »
Ou
« qu’il faut réussir le développement des pays pauvres. La plupart de ces pays ont l’énergie solaire, il faut leur apprendre à l’utiliser ».
Ou
Quelle politique migratoire peut-on mettre en œuvre quand on est le plus mauvais élève d’Europe pour l’aide au développement ? Quelle aide peut être efficace quand il n’y a pas assez de transparence et trop de corruption avec certains régimes ? Le co-développement doit se faire avec les populations concernées, en s’appuyant sur les femmes qui font 90 % du travail de la terre et qui n’ont droit qu’à 5 % du soutien bancaire, pour faire reculer la déforestation, pour faire de l’énergie solaire, pour rendre accessible l’eau potable.
Mais de toute façon, Ségolène Royale a bien parlé de co-développement en utilisant le solaire. Je confirme.
Bien à vous
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j’ai oublié de me signaler :
Frédéric K.H., c’est fait
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Exact FrédéricKH
Mais Ségolène surfe (mala)droitement sur les terres de De Villiers. Et Patrick a parfaitement raison de souligner que l’un des problèmes essentiels de l’Afrique est démographique et qu’il ne pourra pas être résolu localement sans un changement rapide des mentalités très, très arriérées. Vu le raid impeccable et implacable que font les très pragmatiques Chinois sur les matières premières de l’Afrique, c’est pas donné. Je respecte au plus haut point tes engagements pacifistes et non-cyniques... mais je ne les partage pas du tout. J’espère que j’ai tort, mais vu que je n’espère en rien...
Bon, j’interviens juste parce que j’ai une panne d’inspiration. Je retourne au travail. Bien à toi et bon courage.
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@ Marsupilami (IP:xxx.x94.175.24) le 28 août 2006 à 17H31,
Salut à toi grand Marsupi l’ami
Les liens que j’ai donnés n’exprime en rien « mes opinions personnelles », c’était pour confirmer, comme tu l’as fait un peu plus haut dans ce fil, que la Royale Ségolène a bien parlé de ce co-dévéloppement par le biais de l’énergie solaire, elle continue d’en parler d’ailleurs. C’était juste pour donner un coup de main à Patrick.
Bien à toi
Frédéric K.H.
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@ IP:xxx.x3.102.41
Merci beaucoup pour ces précisions que je vais conserver dans mes tablettes.
Ségolène Royal ne fait que reprendre des thèmes à la mode. Elle hume l’air du temps et elle compte nous le vendre dans de petites bouteilles comme de l’eau de Lourdes. le pire c’est que l’affaire marche du feu de Dieu. Je me demande si elle n’est pas en train de mettre au point avec ses comparses un ustensile sophistiqué destiné à enfoncer les portes ouvertes (semblable à la machine à jouer au bilboquet inventée par le grand Gaston Lagaffe - le vrai pas le débile de la télé) et si elle ne compte pas nous le refiler incessamment.
Bien à vous. Patrick Adam
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@ Bulgroz
Salut. Oui l’Afrique va mal. Très mal même. Pour moi, outre le problème démographique, il me semble que tout le système éducatif est à revoir sur le continent. L’Afrique produit des dizaines de milliers d’avocats, et de gratte-papiers en tous genres, la plupart rêvant de truster les instances internationales. Mais elle produit bien peu d’ingénieurs, de techniciens ni même d’ouvriers spécialisés.
Pour ce qui est du pillage organisé par les Occidentaux, il est loin d’expliquer à lui seul la lente dérive de développement que ce continent connaît depuis les indépendances. La SONATRACH exploite le pétrole algérien depuis la fin des années 60. Comment se fait-il qu’elle ait abandonné (même au temps de Boumedienne) des pans entiers de ce secteur aux Américains, à l’exemple d’Arzeu, et qu’elle lance aujourd’hui encore des appels d’offre internationaux pour chercher des partenaires capables d’exploiter avec elle de nouveaux gisements ? Quarante ans d’exploitation en solo et pas encore de réelle indépendance... Patrick Adam
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Pour info cela a déjà été tenté avec le cacao en Cote d Ivoire si mes souvenirs sont exacts..le résultat fut la chute de l économie locale.. car le gouvernement de l époque compté sur une pénurie de cacao et donc une montée de la valeur de celui-ci .. c’était sans compté sur l’Amérique du Sud ..qui lui pris des parts de marché et certains se sont retrouvés avec des stock de cacao pourrissant ... donc se prendre en main oui ..mais intelligemment. Souvenez vous ,autre exemple bien triste, qu en Mauritanie, l’un des politiques était partis avec la bourse des étudiants expatriés ! Sinon dire que l Afrique doit utiliser le solaire pour comme politique pour l immigration... autant parler de la vache folle pour le budget 2007.C’est hors contexte et ca colle bien à Madame Royale.
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Oui. Déconcertant le concert des Sociofollies de La Rochelle !
Jospin lapidé, Ségolène déifiée pour le plus grand bonheur de l’UMP qui la balaiera d’une pichenette.
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@ Cambronne
Bonne rectification. L’Afrique a un sérieux problème lié à ses traditions et je pense que le discours de nos hommes politiques qui tente ce fait sous silence est des plus dangereux.
Quand une société va mal, c’est que quelque part il y a un problème au niveau éducatif. On l’a vu chez nous aux époques les pus douloureuses de notre histoire. Pour ce qui est de l’Afrique, c’est la valeur humaine qui n’y est pas enseignée comme elle le devrait, c’est à dire au niveau individuel et non à celui de la famille, des ancêtres et du clan. Il faut que chaque enfant, dès le plus jeune âge, se sente porteur d’un projet. Ce qui est loin d’être le cas. Les enfants y forment une masse indistincte, où chaque individu est interchangeable selon l’intérêt du groupe.
Le problème avec l’Afrique, c’est que ça dure depuis un bout de temps, excepté la qualité d’éducation que les Africains ont reçue au temps de la colonisation (peu nombreux à en profiter) mais permettant en quelques décennies l’émergence d’une classe dirigeante qui aurait pu s’épanouir après les indépendances si elle n’avait pas été immédiatement mise au pas par les chefferies habituelles à ce continent. Dommage. Mais il faut arrêter de toujours faire porter la faute sur les seuls dirigeants politiques qui, bien souvent, ne sont que des ectoplasmes au service de chefs locaux traditionnels.
Bien à toi et que l’appel au clairon soit plus clair la prochaine fois, sinon je vais encore passer à côté du sens exact de ton message. Patrick Adam
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@ gerardlionel
Oui la colonisation a été une erreur au plan phlosophique, mais nous ne pouvons avoir cette impression qu’avec le recul de l’histoire, car il ne faut pas oublier que durant des décennies se sont les progressistes qui s’en sont fait les champions alors que les forces dites « conservatrices » freinaient des quatre fers, disant que libérer les peuples allait nous coûter trop cher pour pas grand chose. Il y a eu des massacres, c’est vrai. Mais l’époque était aux massacres généralisés, la vie humaine n’ayant pas la valeur que nous lui connaissons. Je pense personnellement que le pire reproche que l’on puisse faire à certains colonisateurs a été de considérer les pays conquis comme des réservoirs de chair à canons pour préparer la ou les guerres que nous savions devoir mener contre nos voisins allemands qui, de leur côté, avaient le même point de vue, ainsi que les autres puissances européennes.
Juger aujourd’hui de la mission civilisatrice me paraît bien délicat. A l’exemple du Maroc, le bilan économique et sociologique est loin d’être négligeable.
Je pense, comme je l’ai dit plus haut à Cambronne, que le premier problème auquel est confronté l’Afrique est un problème de démographie qui ne peut être inversée qu’avec un effort sans précédent au plan éducatif. L’Afrique doit apprendre à maîtriser sa démographie et à donner un projet de vie à ses enfants (et non un projet de mort dans les pateras qui tentent de gagner les Canaries). Développer l’Afrique est indispensable à bien des égards. Pour les Africains et pour nous-même, mais l’exemple algérien devrait nous montrer chaque jour les erreurs à ne pas commettre : ce pays connaît un excédent en devises presque inconcevable, pourtant il n’arrive toujours pas à décoller, les investissement en infrastrutures (autoroutes, ports, voies de chemin de fer) ne sont pas réalisés, le secteur du logement est sinistré, l’éducation dévalorisée, la culture peine à s’y exprimer avec le minimum de liberté que souhaitent les créateurs et la jeunesse de ce pays. Je suis toujours effaré de constater qu’aujourd’hui encore il faut sans doute plus d’une semaine pour aller de Tanger au Caire en voiture, alors que s’il y avait une autoroute, deux jours suffiraient amplement. Qui a empêché les Maghrébins de construire cette autoroute ?
L’Afrique a besoin de grands projets d’infrastructure, doublés de petits projets d’arrière pays. L’un ne peut aller sans l’autre. Mais peut-on évaluer les besoins réels de spopulations s’ils changent chaque dix ans en raison de la pousssée démographique, et qui est prêt à financer de tels investissements avec tous les contrôles qu’il conviendrait d’assurer sur place. Devons-nous aller vers une nouvelle forme de protectorat quand il s’agira de gérer des fonds extra-africains ? La logique et l’efficacité le voudrait. Mais la politique des pays concernés acceptera-t-elle cette tutelle ? C’est pourtant la seule voie possible. Toutes les autres ont échoué.
Bien à vous Patrick Adam
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patrick adam, sale colonialiste, la prochaine fois que je croiserais ton chemin au Maroc, c’est une gifle mémorable qui sera au rendez-vous !!!
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Aïcha, j’ai peur que tu te rendes malade à répondre à Patrick tout le temps.
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Tu as raison, autant de cynisme, d’arrogance et d’idéologie passéiste et colonialiste, c’est franchement à vomir. Ce singe savant de Smara, nourri par les Marocains, passe son temps à nous étudier comme des animaux bizarres, nous classe comme si on relevait du royaume des mouches, glorifie l’ère des tyrans colonialistes pillards des ressources des Africains et responsables de leurs malheurs passés et présents... mais sans jamais vouloir écouter les principaux concernés, sans jamais se remettre en question, sans jamais se mêler de ses oignons pourris jusqu’à la putréfaction !
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Aïcha, cela va être difficile de supprimer Adam, cela ne se fait pas, alors tu ne voudrais pas penser à autre chose ? Qu’est-ce que tu faisais avant qu’Agoravox n’existe ?
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Je n’existais pas pardi !!!!! Que vaut la vie d’une Africaine sans Agora, sans la civilisation occidentale, sans les lumières simiesques de vos singes savants ?
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Hum Aïcha, j’ai vécu quelques temps en Afrique (congo) et n’ai pas eu envie d’ouvrir une seule fois un livre tellement la vie y était extraordinaire alors l’ordinateur... Qu’est-ce que tu fais en ce moment au Maroc ? Est-ce que tu es toute nue dans ta famille ?
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On oublie un peut trop facilement que la première motivation de la colonisation, à l’époque ... c’était de mettre fin à l’esclavage qui y était pratiqué en masse par le Moyen-Orient (les observateurs de l’époque avançaient le chiffre de 400 000 hommes, femmes et enfants asservis chaque année).
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Mais la colonisation n’était-elle pas déjà la tutelle ??? La tutelle ça n’a pas marché... et de toute façon ce n’est pas d’actualité.
Quelle solution Patrick (je peu vous appeler Patrick maintenant) ??
Pourquoi chercher absoluement des solutions ??? qui vous le demande ? De quelle mission vous sentez-vous investis ???...
Et si on leur fichait la paix aux Africuains tout simplement ? C’est peut-être ça dont ils ont besoin !...... Établir avec eux des politiques plus seines comme nous avons avec d’autres pays europeen serait déjà un bon point et pas si mal... et peut-être le co-developpement que vous décriez...
Vous vivez au Maroc... je ne le savais pas quand je vous ai répondus sur l’autre fil... Je ne comprends pas du tout qu’avec vos point de vus vous viviez au Maroc ... Expliquez moi pourquoi ? et aussi ce que vous faisiez a Jijel en 1979... Parceque la j’ai besoin de comprendre... je suis pénible...mais quand vous parlez de tutelle je bondis !
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PAAAATRICK
Content de voir que tu m’as compris . J’aime l’Afrique et me sens concerné par ce qui lui arrive . Elle est malpartie et mal arrivée . J’ai la chance de connaitre l’ancien ministre de l’éducation de centre afrique qui a écrit des livres d’une clairvoyance remarquable . Les Africains sont clairvoyants , ce sont nos intellectuels qui leur racontent des histoires et qui les mènent dans la mauvaise direction . Je serai absent quelques jours et vous allez me manquer .
MARSU Vieile bête sévérement queutée je te salue et attend ton retour .
Cordialement a tous .
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Il est dommage de constater que les hommes passent, les années aussi, mais que le discours reste le même. Je ne vois ici aucune révolution dans le discours de Segolène.
Lire à cet effets les analyses de différents auteurs sur le sujet (http://www.afrology.com).
Nous parlons de PRODUCTION, de DEVELOPPEMENT DES CAPACITES PRODUCTIVES... Il ne s’agit pas d’acheter le matériel photovoltaïque en Europe pour la production de l’électricité. L’Afrique veut développer ses technologies propres et non plus simplement consommer. Ce qu’elle propose encore une fois, c’est d’acheter le matériel, la technologie et les ingénieurs français pour tenter de développer l’Afrique....
Arrêtons de tourner en rond, svp.
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@ Ehuzu
Que signifie concrètement pour vous, je vous cite : « L’Afrique veut développer ses technologies propres et non plus simplement consommer. Ce qu’elle propose encore une fois, c’est d’acheter le matériel, la technologie et les ingénieurs français pour tenter de développer l’Afrique.... » sur le terrain ça signifie quoi ?
L’énergie pourquoi faire ? Alimenter une pompe, possible. Eclairer une case, possible. Faire tourner un frigo, impossible - trop cher) un congélateur (pas question - hors de prix). Alimenter un atelier, on n’y arrive pas chez nous. Une usine...
Alors c’est quoi cette énergie que vous voulez produite et elle servra à quoi ? Quels seront les produits que vous allez produire à un coût attractif pour atteindre des consommateurs potentiels... Patrick Adam
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@ Cambronne
Tu vas nous manquer. Reviens-nous en forme et je ne désespère pas non plus d’avoir de temps en temps le plaisir de contempler le museau frétillant du Marsu.
Patrick Adam
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@ IP:xxx.x22.23.65
Tu es bien optimiste. Me supprimer ? Pourquoi pas ? N’est-ce pas une tradition pour certains quand ils n’ont rien à dire... la machette après les effets de manchette. Moi, comme le concombre masqué, j’attends dans son cactus blockaus en ensemençant les nuages qui passent dans le ciel avec du coulis de framboise pour pouvoir remplir quelques cornets de glace les rares jours de pluies...
Patrick Adam
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par Bulgroz (IP :xxx.x16.17.28) le 28 août 2006 à 16H51 : le président Idriss Déby du Tchad a donné un ultimatum à 2 sociétés étrangères (Chevron et le Malaisien Petronas) pour quitter le pays. Ces 2 pays travaillaient au Tchad dans le cadre d’un accord tri partite (Tchad, Banque Mondiale et sociétés étrangères) qui se voulait exemplaire dans la répartition des dividendes du pétrole. Le Tchad rompt l’accord qui le liait à la Banque Mondiale et sur les engagements qu’il a lui-même signés. Certes le Tchad a ses raisons (presence de rebelles) mais qui peut faire confiance au Tchad ?
Bullgroz c’est l’heure de la pâtée amicale :
La banque mondiale avait puni ce pays pour avoir modifié unilatéralement « sa » loi modèle suite à l’adoption par le parlement Tchadien d’une révision de cette loi cadre sur la répartition des revenus pétroliers . Cette loi-modèle imposée par les bailleurs de fonds en échange du financement d’un oléoduc permettant l’exportation du brut exigeait une transparence sur la destination de ces fonds, ce qui est louable, mais qui ne permettait pas au Tchad frontalier avec le Soudan instable d’assurer ses dépenses de sécurité, domaine prioritaire partout ailleurs.
D’autre part la banque mondiale s’arrogeait le droit de prélever 10% de la manne pétrolière et de les affecter à un fond de réserves. C’est cette partie que demandait le gouvernement tchadien pour éviter de faire des coupes sombres dans les budgets santé, éducation, etc.. justifiées par de graves difficultés économiques. Déductions faites des remboursement de crédits, l’intégralité des revenus pétroliers restants revenaient donc au Tchad. Comment la banque mondiale pouvait prétendre bloquer les fonds d’un pays souverain dans la vente de ses ressources naturelles ? Empêcher un pays producteur de pétrole d’assurer sa sécurité est un comble. Peut-on parler dans ce cas d’indépendance ? Surtout lorsque l’on sait que les compagnies pétrolières exploitantes ne sont pas avares pour financer les changements de régime selon leurs intérêts et au gré de nouvelles alliances. L’opposition Tchadienne avait, il fallait le deviner, soutenue l’initiative de la banque mondiale accompagnée d’ONG et d’autres intéressés.
Qui peut faire confiance aux compagnies pétrolières et à son allié la banque mondiale ? N’est-ce pas les mêmes prédateurs ? Ségolène roule peut-être à contre-sens ?
Tu y retourne tout seul A LA .....
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2,5 millions de chomeurs en france 5 millions d’immigres....
Cela fait 30 ans que la gauche comme la droite cautionne un tel deficit du marche du travail. Entrainant une politique de bas salaire.
Si on veut faire du co-developpeemnt il faire partir de la france les colons musulmans de europe.
Car la realite est que on est plus en face d’une immigration des pays africain mais d’une colonisation qui nous sera fatale car l’islam est aux antipodes des valeurs et de la culture de l’europe.
I faut faire du co-develloppement avec l’afrique en integrant le depart des colons sont une menace pour l’europe.
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@ l’auteur,
Très bon article.
L’Afrique est le seul continent ou des agriculteurs meurent de faim. On leur demandé abandonner les cultures vivrières en leur faisant miroiter les bénéfices à espérer de la culture du coton ou du cacao. La chûte des cours qui a suivi (orchestrée d’avance par les courtiers et les intermédiaires) les a plongés dans la misère.
Les pays d’Afrique sont endettés. Les institutions internationales (banque mondiale, etc.) leur permettent tour juste de garder la tête hors de l’eau. Les subventions versées par les différents pays (dont la France) finissent dans la poche des gourvernants ou des militaires locaux, tout le monde le sait.
Quant aux pays d’Afrique gâtés par la nature (car pourvus en pétrole), la situation n’est pas meilleure, par exemple l’Algérie, qui est un pays riche (eh oui !) dont la population est pauvre. La redistribution vers le peuple n’est pas une notion en vigueur dans ces pays. La paix sociale s’y conquiert par les armes, pas par les prestations sociales.
La finance internationale a tout intérêt à maintenir cet état de fait. Le monde entier pille allègrement les ressources naturelles de l’Afrique.
Leur donner de l’électricité gratuite, pour quoi faire ? Cette proposition est indécente et montre bien le décalage existant entre les prétendues élites qui nous gouvernent et les problèmes quotidiens d’un continent qui cherche avant tout à ne pas mourir.
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Toute façon le probleme des africains c’est qu’ils passent leurs temps a essayer de regler leurs problemes par procuration mais pas a les traiter directement.
- J’ai un probleme -> j’immigre
- Je vis dans une dictature -> j’immigre
- Je suis malade -> j’immigre
- j’ai faim -> j’immigreL’immigration c’est la facilite egoiste... si les africains c’etait battue pour faire tomber leur dictatures y’en aurait pas autant en afrique...
Si les français avait immigres au lieu d’affronter les problemes :
- il y aurait un roi en france car on aurait pas fait la revolution
- on serait allemenand car de gaulle et les resistants n’aurait rien fait avec l’aide des allies....
- la france serait un etat annexe par les arabes parcequ’on les aurait pas arrete au 7em siecle a poitiersLes africains et le monde musulman passe leur temps a pleurer... ils sont rejeter la colonisation ils ont eu quoi la place ? boutefliqua et son regimes despotique en algerie... Le monde musulman est un bloc de dictature retrograde dont des musulmans incultent soutiennent. Alors que ces memes dictature controle les richesses du pays petrole, matiere premiere etc etc...La famille royale d’arabie saoudite qui fait sa fortune avce les pays occidentaux finance en sous mains la peste verte...y’en plus que ras le bol de vous entendre jouer les pleureuses...
Aujourd’hui les pays du nord sont en guerre contre la peste verte (l’islam). L’europe a en plus a l’handicap d’heberger des musulmans qui sont des soldats en puissance quand on connait l’aspect de islamo-identitaire de cette force colonisatrice....L’islamn en europe agit sur la societe, sur la politque et l’economique par l’evaporation financiere que font les immigres en envoyant des fonds dans leurs pays (autant de richesse non depense pour l’economie européene).... et vu le chomage en europe... la logique serait de faire partir ses colons pour reequilibre notre marche du travail. C’est a dire retablir l’offre entre le nombre de chomeur et de travail disponible.. et meme une penurie serait benefique pour les salaires et inciterait a une politique de salaire eleve...
c’est la seule chose dans le traitement du chomage qui a pas etait faite par les politiques....la gauche et la droite ont servis le patronnat les syndcialistes issu de la fontion publique (et donc duchomage) on continuer a nourrir leur utopie tiers mondiste (les syndicaliste etant issu majoriatirement de gauche et d’extreme gauche)
Que les africains se prennent en main et que les immigres africain dont la presence en europe n’est plus justifie car nuisible sur le marche du travail et qui genere le chomage et la politique de bas salaire du patronnat arrete de nous donner des leçons de morale... vous voulez ameliore la situation de vos pays retournez y pour vous battre la bas au lieu de nous coloniser ici en europe...
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RELIEFS AFRICAINS
L’écart phénoménal entre les prévisions et prophéties émises par les Européens avant les indépendances africaines et l’actuelle réalité morbide qui règne sur le continent “aux larmes” est insupportable.
Des thèses entières (en fait pour quelle finalité ?) ne suffiraient pas à décrire l’enthousiasme qu’a suscité l’espoir d’un total développement de tout un continent perçu comme un fabuleux Eldorado à faire valoir.
Dans son ouvrage « Guerre de brousse dans l’Est africain (1914 - 1918) », le général VON LETTOW-VORBECK écrivait : « Je voudrais ajouter ici une impression que je n’acquis que plus tard durant la guerre. Il nous est arrivé de traverser des pays fertiles (Tanganyika ou Tanzanie) abandonnés par les indigènes, mais qui un an auparavant étaient encore habités. Les gens avaient simplement cherché « plus loin » « pale mbele » ... ou là devant ... des champs nouveaux à cultiver dans d’autres contrées riches et vides d’habitants. »
Sans aucune fixation à long terme et depuis les indépendances, ce genre de mode de vie crée des cloaques, des marigots putrides, des appauvrissements des sols. Et de conclure « Si l’on voulait réellement utiliser les terrains cultivables dans l’Est africain allemand, on pourrait nourrir dans ce pays qui ne contient que 8 millions d’habitants une population aussi nombreuse que celle de l’Allemagne ». (1914 !!). Mais pour ce faire, il faut accepter la rationalité du blanc. Difficile !! Très difficile.
Une nouvelle Inde
Un officier anglais prisonnier des Allemands en Tanzanie affirmait qu’il était possible de faire de l’Est africain une nouvelle Inde abondante, lui qui, ancien officier anglais, avait déjà essuyé pas mal de coups durs du côté du Pendjab
Dans son dernier numéro (mars 2006) « CARITAS » titre une fois de plus « L’Afrique a faim ». Voilà des décennies que ce mauvais couplet se répète sans fin, sans cesse. On en a marre : à juste titre. Quant aux vraies causes du mal, l’Occident se refuse bien à les énoncer. Car les voici les réelles plaies.
Les vrais virus
D’abord les états nations copiés à l’européenne avec à leur tête de réels rois nègres incompétents, mendiants, cultivant l’anthropophagie, le luxe et le racket.
Cela va de Bokassa à Idi Amin Dada en passant par Mobutu, Mengistu et Mugabe (et comme comique, le gros Bemba amateur de pygmées !!)
Comment les leaders du monde libre peuvent-ils serrer la main à de tels personnages ?
Il faut les remettre à leur place et évidemment leur faire un brin d’éducation.
(...)
Autre virus : les frontières artificielles imposées totalement arbitrairement. Ce problème ne se résoudra pas politiquement. Les migrations des peuples vont faire craquer les corsets inutiles à des peuples qui ont toujours migré et la crainte qu’ont les rois nègres de voir se discuter ce qu’ils croient être leur royaume est omniprésente : tout cela étant fictif ne peut évidemment tenir la route.
Enfin le virus marxiste : partout où les Cubains et les Allemands de l’Est ont déposé leur maigre baluchon, ils y ont foutu le merdier (et leurs lardons métis). Utilisés par Moscou, ils auront créé gabegie, sinistre et misère. Viva la revolución !!
Et le Climat ?
« Le climat ? »
Qu’en faites-vous clament bien fort des tiers-mondistes !! « Ce n’est pas la faute des Africains !! Analysez le climat !! » Bien, allons-y car s’il faut retracer l’histoire de l’Afrique avec le prisme des crypto-gaucho-marxistes on est très loin de la réalité : cela oscille entre science et incantation.
Il est possible de distinguer sur cet énorme continent africain fait de drames, cinq grandes zonez caractérisées par cinq régimes de pluies (SVP nous ne sommes pas là pour un cours de geo, toutefois les repères sont nécessaires et non inintéressants).
De 0 à 100 mm d’eau par an, il s’agit de milieux désertiques sur lesquels le peuplement est rendu impossible ou résiduel. Entre 100 et 300 mm d’eau/an le milieu est celui de la steppe subdésertique avec transhumance et activités pastorales.
De 300 à 600 mm d’eau/an et bien que certains pâturages soient bien réels, les pluies sont encore trop faibles afin de permettre une pousse de végétation.
De 600 à 1.500 mm, la grande zone agricole peut se sentir à l’aise : les aventures pluviométriques y sont rares.
Au dessus de 1.500 mm, c’est la grande forêt équatoriale, barrière végétale compliquée à pénétrer où l’agriculture est très hypothétique.
Ce pseudo déterminisme climatique a connu bien des évolutions : conséquences des grandes découvertes, ces cinq sous-continents africains bénéficieront d’apports extérieurs telles que les plantes nouvelles importées par les Portugais.
Le Manioc, la patate douce, le maïs, le haricot, bref tout ce qui constitue aujourd’hui la base de la nourriture africaine constituèrent une des conditions fondamentales à l’essor démographique africain.
Mais les modes d’exploitations agricoles totalement rudimentaires rendent impossible le réel développement, ainsi les feux de forêts, les creuseurs ...
Au Rwanda, une équipe de la FAO durant les années 80 devait se pencher sur la question de la lutte contre la désertification (terrible au Rwanda et au Burundi) : l’arrogance de l’équipe de Juvénal fit avorter le projet largement financé par l’ONU : le responsable Gino SACUMAN plia bagage n’ayant jamais compris qu’il fallait laisser au départ 50% du montant en matabiche à la clique de l’AKAZU (la petite hutte du pouvoir).
Les famines Africaines : politiques, programmées et organisées
Liquider un ennemi ce n’est pas forcément le tuer : il suffit de l’empêcher de vivre.
Le cas d’école le plus incroyable nous a été fourni par l’Ethiopie. Ce n’était pas Byzance sous le Négus, mais le pays était apte à nourrir sa population avant l’arrivée du nouveau Caligula, Mengistu le soviétique.
Par opportunisme politique, Mengistu voulait la mort des mouvements de l’Ogaden et de l’Erythrée : ce furent 18 mois de silence et 18 mois de famine. Affamer les peuples constitue le moyen de gouverner pour les rois nègres indemnisés par les capitales occidentales.
Nous n’avons pas la place pour aborder la question des doryphores du président Mugabe du Zimbabwe. Pour ceux qui s’en souviennent, le doryphores (du grec « porteurs de lance », il suffit de voir leur carapace) ce fut un désastre après la guerre de 40 pour les champs de patate (..)
Il en fut de même au Zimbabwe : tous les blancs producteurs furent chassés par les hommes doryphores du président Mugabe.
Aujourd’hui le pays est affamé, abonné au PAM. « Encore la faute au climat » diront les tiers-mondistes ?
MPENDACHEKO
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vous avez le droit d’usurper la photo de quelqu’un comme ça ?
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@ IP:xxx.x91.208.18
Très bonne analyse à laquelle vous apportez une masse d’exemples sonnants et trébuchants. Par contre, vous zappez sur le problème de la surpopulation qui reste la plaie principale de l’Afrique.
Au Sahara, je vis dans une ville qui est passée en 8 ans de 25 000 à 65 000 habitants et qui ne peut donner de travail qu’à une infime partie d’entre eux, encore faut-il ajouter que ces emplois sont pour la plupart improductifs... Je vois une agglomération sans réél passé, sans autre justification que le stockage de population se développer sans perspective d’avenir, et engloutir d’énormes investissements (adduction en eau, électricité, assainissement, éducation) qui creusent un gouffre financier qui ne sera jamais comblé, quand bien même cette place trouverait quelques débouchés extérieurs. Ce qui est loin d’être le cas.
Pour ce qui est des frontières africaines, si elles ne sont pas justes, elles ne le sont pas plus que certaines froniètes européennes, Pays Basque coupé en deux, idem pour la Catalogne, le Tessin. Voir les problèmes que connaît la Belgique et d’autres pays qui ont été plus ou moins charcutés au cours des siècles.
Si les problèmes de l’Afrique sont amplifiés par ce découpage colonial, il n’est est pas moins vrai qu’il est impossible aujourd’hui d’y changer quoique ce soit à moins de mettre l’ensemble du continent à feu et à sang. La liste des contentieux territoriaux est trop longue à établir, et la solution la plus sage est celle qui a été adoptée au moment des indépendances et qui consiste à maintenir contre vents et marées « l’héritage » de la colonisation sur ce point. Tout autre remède serait bien pire que le mal.
Pour ce qui est des classes politiques, il me semble là aussi bien injuste de focaliser notre attention sur des hommes politiques prisonniers de leur famille, de leur clan, et qui n’ont que peu de liberté d’action.
Il est toujours douloureux de constater que l’administration locale de ces pays n’est pas faite pour répondre aux besoins circonstanciés de la population prise dans son ensemble, mais à des demandes de chefs de clans qui tentent toujours d’obtenir plus que leurs voisins.
Combien de fois ai-je discuté avec des responsables administratifs honnêtes et soucieux de répondre efficacement à la mission qui leur avait été confiée et qui me disent qu’ils se heurtent toujours au même problème : l’absence totale de conscience collective.
Alors parler de frontière (coloniale ou autre) et même de nation n’a aucun sens, sauf, à l’exemple de la Côte d’Ivoire, pendant la Coupe du Monde de foot... Avouez que c’est un peu juste pour rendre un pays gourvernable.
Bien à vous. Patrick Adam
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On a un produit gratuit pour aider l’Afrique et en particulier les pays arabophones. Allez jeter un oeil a notre site
http://www.savoir-sans-frontieres.com
Il y a un seul album traduit en arabe, par un lettré Aixois. Mais c’est lui qui bat les records de téléchargements. On espère des traducteurs plus efficaces. 52 albums traduits en 6 mois d’existence de l’association, en 22 langues.
Nous comptons produire des albums plus abordables, niveau 12 ans, donc pour « remises à niveau ». Et des livres plus techniques. S’il y a des traducteurs pour l’arabe, je me mets à gratter. Des bouquins, des cours, n’importe quoi.
Notre tarif : un don pour l’association. L’intégralité de l’argent allant pour payer de nouveaux traducteurs. Les albums : 150 euros. Mais j’ai des livres à 1000 euros. J’hésite à lancer leur traduction, vu que notre « trésor de guerre » issu, fin 2005 des dons de mes lecteurs : 9000 euros ) commence à s’épuiser. Voir nos comptes, accessibles en ligne sur le site.
Mais mes traducteurs sont sur les starting blocks.
L’honnêteté est de nos jour un luxe l’esthète. Ca nous amuse de l’être ( on est deux, trois en comptant Sam qui vérifie les fichiers techniquement. Tous bénévoles ). A savoir sans Frontières, qu’on pourrait qualifier d’association humanitaire-culturelle on ne peut pas détourner un seul euro, ni au départ ni à l’arrivée. Comment se faire du gras sur un produit gratuit ?
Le but, en fait, est d’envahir la Chine. Il y a déjà 4 albums traduits et les Chinois se grattent la tête :
- Comment font-ils pour se faire de l’argent avec un produit gratuit. Où est l’astuce ?
Justement, il n’y en a pas. C’est ça l’astuce et c’est la raison du démarrage en flèche de notre activité. Je parle des traductions.
A propos, avec la technique web on peut créer des albums « parlants » pour analphabètes, qui apprendraient ainsi à lire. En cliquant sur les bulles on entend u MP3. On peut aussi faire des albums multiplingues pour apprendre les langues.
A quand un contact avec le ministère de l’éducation nationale marocain ? Nous, on ne fera pas de voyages et de rapports, mais du concret.
A quand la mise à disposition au Maroc des « ordinateurs à manivelle » conçus par le MIT.
Distribuer de la nourriture : difficile. Distribuer des médicaments : idem.
Distribuer du savoir : le plus facile. Avec les techniques modernes, même plus besoin de papier et d’encre. C’est du soft.
Qui créera au Maroc et dans les pays d’Afrique des sites écho de Savoir sans Frontières ?
Jetez un oeil : on a même une BD d’économie traduite en Rwandais.
Ce message sera le seul. Tout est dit. Il y a l’e-mail pour contacter l’association sur le site. On cherche des traducteurs pour l’arabe, réellement efficaces. Visiblement il y a une sacrée demande. Mais on n’a qu’un album traduit.
Si les Maricains veulent imprimer les bouquins, les distribuer, pas de problème. Contre un don à SSF, pour d’autres traductions.
CE QUI N’EST PAS DONNE EST PERDU
Jean-Pierre Petit, qui aime plus l’action que les palabres.
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« Bien risiblement à vous »
Vous baser sur un bouquin que vous n’avez pas lu, c’est très fort. « Pourquoi faut-il toujours passer son temps à faire le boulot des autres ? »------->On ne vous a rien demandé, juste d’etayer vos propos sur des FAITS,des PREUVES, des EXEMPLES ce qu’apparemment vous ne savez pas faire.
A la lecture des autres commentaires, je n’ai pas même envie de m’échiner à vous expliquer car avec votre inteligence supérieure, vous ferez ça très bien tout seul.
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@ Terry
J’ai eu l’occasion d’entendre cet auteur plusieurs fois à la rédio et j’adhère totalement à son analyse et à son point de vue. Il donne pas mal d’exemples notamment concernant plusieurs marques de café « présumé équitable » et que je sache aucune d’entre elles ne lui a fait de procès à ce jour.
Quant à ce que je vois du tourisme « présumé équitable » au Maroc, notamment dans les oasis du sud, ça me fait doucement ri-go-ler. Cette « idée nouvelle » est un concept de marketing bien policé qui correspond à la nouvelle philosophie occidentale de la mauvaise conscience du blanc ex-colonisateur quand il se déplace dans un pays du tiers-monde avec (entre autres) un appareil photo qui, les trois quarts du temps, coûte la moitié d’une année de salaire de l’ouvrier du coin, quand ce n’est pas plus.
Donc, bien risiblement à vous. Si vous avez des informations sérieuses sur le sujet, je suis preneur. Patrick Adam
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Et pourquoi pas ne pas s’associer aux africains pour rechercher des pistes afinb de tirer parti de ce soleil là où ils l’ont en abondance ?
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on est d’accord, il y a de plus en plus une récuperation marketing par des grands groupes style carrefour ou kraft food (par sa marque jacques vabre par exemple) et c’est ce que dénonce en parti Mr Jacquiau dans son dernier ouvrage mais par pitié ne mettez pas tout dans le même sac car à vous lire, on pourrait croire que le commerce équitable ( qui vise à un ré-équilibre des echanges commerciaux entre acheteur et producteur (pour simplifier) en plus des criteres environnementaux, sociaux et relatifs aux droits de l’homme) est une arnaque généralisée.
Concernant le tourisme solidaire, il y aura aussi une recuperation par des grands voyagistes, c’est sur. Il existe le cevied, je vous laisse juger sur site car je n’ai la pretetntion de connaitre cette pratique. http://www.cevied.org/
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@ Alain Lafon
Soyez concret. Qu’est-ce que vous voulez faire de ce soleil le mettre en conserve ? Ou bien, comme ces rigolos ont fait il y a quelques années avec des icebergs : le découper en morcau et nous le servir en petit dés sous forme d’apéricube ?
Avec le soleil, vous ne pouvez pas faire tourner un frigo pour un prix convenable (en plus de l’investissemetn prohibitif). En Afrique il vaut mieux investir dans un frigo à gaz ou un frigo branché sur groupe électrogène...
Patrick Adam
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@ gerardlionel
Vous dites avec raison « développer l’emploi en Afrique réduira la pression migratoire et N.Sarkozy aura moins d’illégaux à mettre dans des avions ».
Mais tout le monde pense comme vous. On dit ça depuis trente ans et on ne voit toujours rien venir sur le terrain. Au contraire la situation s’agrave de jour en jour. On peut donc être en droit d’attendre d’un homme ou d’une femme politique, surtout candidat à la magistrature suprême, d’avoir quelques idées originales et constructives sur la question.
Or Ségolène Royal, outre le fait qu’elle surfe sans la moindre pudeur sur la vague, comme vous le faites remarquer, nous prend et prend aussi les Africains pour des imbéciles. Offrir le soleil à l’Afrique pour s’en sortir est une des pires imbécilités que j’ai entendues proférer par une acteur politique. Même Coluche n’aurait pas osé.
Patrick Adam
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@ IP:xxx.x91.208.18
D’accord avec votre analyse. Je me souviens d’un ouvrage des glorieuses années 70 qui proclamait je crois : « L’Afrique ne vient pas à nous les mains nues ! ». exact : c’est les pieds nus qu’elle vient à nous...
Patrick Adam
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Je vais être clair d’entrée, Patrick Adam, vous êtes l’archétype du néocolonisateur, avec ses relents de racisme qui s’ignore et qui se croit humaniste parcequ’il vit au Maroc. Votre discours empeste et est puant. C’est dit.
Votre discours qui plus est bien erronné. Laissez filer une énergie comme le soleil dont l’Afrique dispose plus que les autres, c’est illogique. Personne ne vous a parlé de construire des centrales solaires à la puissance du nucléaire. ¨Pour le moment nous ne savons pas faire. Pour le moment.. Comme vous dites aussi pour le moment un frigo au solaire c’est trop chèr ; là déjà vous commencez à vous trompez. On ne vous parle pas de frigo américain tuti quanti, il y a des coins d’Afrique où disposer de quelques places de fraicheur pour y placer des médicaments ou vaccins au fin fond de la brouse suffit largement. Votre vision de l’éolienne est très occidentale... Ca abime le paysage.. comparé aux avantages fournis un bout de paysage, c’est pas bien grave. Cette vision très francofrançaise de l’éolienne va falloir se la ravaler un jour ou un autre et le plus tôt sera le mieux soit dit en passant, car on aura pas le choix, à moins de se priver de beaucoup de choses, surtout qu’avec nos facades maritimes et nos vents constant d’ouest quasiment on est pas les plus mal placés.. Mais si on l’est parceque dans les esprits rétrogrades le paysage c’est sacré, comme si on respirait avec les yeux.. quand les yeux ne pleurent pas déjà de polution comme en Asie dans certains coins. Dévellopé ici l’éolien et le solaire, c’est aussi ça le codéveloppement. Si il y avait autant d’investissement dans le solaire et l’éolien que dans les iPods...les pays du nord de l’Europe sont le plus en avance sur le solaire, ça en serait drole si ça n’engageait pas l’avenir des générations. Au sud on se prélasse avec un verre d’anisade..
Non soyons sérieux, lorsque ici en France, en Europe et aux USA, les énergies renouvelables donc solaires, vents et autres décoleront, les prix dégringoleront comme tous les produits de consommation courant du scope au LCD, les prix sont divisés par 5 en quelques années, et les techniques s’améliorent. En ce qui concernent les USA, je vous invite à vous renseignez sur la prise de position du gouverneur républicain du « Sunny State » de Californie, mais qui lui n’est pas lié au pétrole.. Allant à contre courant de tous ses potes politiques, il va entreprendre un virage drastique.. (ce sont des paroles encore, mais ils seront obligés si ils veulent continuer de respirer...)
De plus le solaire et le vent sont des énergies qui se controlent facilement. Pas besoin de grosses instalations comme le nucléaire d’une maitrise de la technoligie super pointue et du retraitement, ce qui ne fait que faciliter le transfert de compétences, et il est tout à fait imaginable que les éoliennes et les panneaux solaires soient fabriqués sur place.. Pour l’instant la production est près des bureaux d’étude, mais le jour où l’heure de la délocalisation sonnera, le transfert n’en sera que plus aisé, l’accès des populations qui en ont besoin également, cela fournira meêm un peu de travail.. Je vous dis pas qu’il y aura du travail pour tout le continent mais c’est un début.
La deuxième partie de mon propos est que vous prenez comm exemple le Maroc, qui n’est pas le pays le moins nécéssiteux d’Afrique loin de là, même si la pauvreté et les nésséciteux sont nombreux. Mais dans nombre d’autres pays les gens crèvent defaim, n’ont pas de soin, pas de moyens de communication... Avec le solaire ou le vent, vous avez l’eau souvent, avec un des deux la fée électricité et le froid, pour stocker un minimum de médecines, et pour les moyens de communication, rechargez un téléphone n’est déjà plus un problème pour un cout minime, et plutot que de se taper deux jours de marche pour aller au dispensaire quand on est malade.. le bonheur c’est simple comme un coup de fil... l’electrique pour les relais de communication, le froid, la lumière (parceque la bougie c’est pas bien renouvelable), l acommunication téléphonique, les ordinateurs aussi s’alimentebt facile, qui dit ordinateur et communication, dit éducation, avec une imprimante vous imprimez des livres scolaires, vous faites boullir l’eau en un rien de temps etc... bref plein de petites choses pour tout le monde qui facilitent, sauvent, et vont dans le bon sens d’une élévation du niveau de vie.. si il n’y a pas de guerre, de marchands d’armes occidentaux qui vendent au plus offrant le moyen de détruire son voisin en un rien de temps.. Mais les armes rapportent plus que le solaire... elle est loin la guerre du feu. On avait tellemnt l’habitude de se battre pour le feu, que le jour où on a su le conserver, l’homme s’est tellement emmerder, qu’il a continué à se battre, ce con là...
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@ jer
Vous êtes bien agressif pour un écolo estampillé « durable ». Vous accumulez les contre-vérités quand elles vous arrangent. Voulez-vous que je vous envoie la facture d’un frigo solaire ou d’un congélateu ? Serez-vous alors assez « écolo durable » pour me la payer. Quant à mon « supposé » racisme je vous laisse juge. Votre opinion m’indiffère. Je n’engage pas la question sur un tel sujet avec des idéologues de salon qui n’ont que ce mot à la bouche dès qu’on leur demande de réfléchir à ce qui fait que sur terre tous les hommes ne vivent pas dans la même culutre. J’imagine que vous vous battez pour la « diversité biologique » commencez donc à regarder la diversité culturelle qui est autour de vous. Ca ne m’étonne pas que vous vous battiez pour l’éolien. Vous vivez dans l’air du temps. Vous êtes comme les produits avec lesquels vous comptez vous enrichir sur la misère du monde : un gadget.
Patrick Adam
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Je vois que finalement vous avez peu d’arguments sur le fond, ce qui est logique, somme toute. Allez donc faire un tour sur les sites américains principalement mais aussi allemands de vente en ligne de produits solaires (en France ça balbutie, l’écologie en est à la vente d’aquarium de salon, pour bobos parisiens), vous serez sans doute surpris de ce qu’on y trouve, et des prix. même pour le froid, dont je le répète il n’a pas besoin d’avoir la taille pour y ranger deux packs de kro, mais déjà plutot quelques boites de médicaments essentiels.
Je vois pas pourquoi un adepte du dévellopement durable pourait pas être un peu agressif, vous l’êtes aussi directement envers votre cible Royal.
Enfin donc, ne pas utiliser ces énergies ici et la bas serait une bien, grave erreur tant pour nous que pour les générations futures, donc se mettre en travers de ce passage obligatoire est un véritable non sens, signe d’une mauvaise politique partisane bien française bien loin d’un pragmatisme obligatoire.
Et le problème n’est absolument démographique, l’Afrique dispose de toutes les ressources nécessaires pour nourir convenablement 1,5 milliards d’habitants, il n’y a aucun doute la dessus. Reste à savoir comment sont elles gérées, pour qui, et qui en profitent vraiment. Le problème est bien plus dans les mentalités françaises quasi uniquement encore une fois qui voit un grand danger à régulariser quelques dizaines d’étrangers, là ou l’Espagne, L’Italie, La GB, et les USA, le font par centaines de milliers et par millions aux USA. Là est le fond du problème, savoir accepter son voisin et ses idées, et ça vaut pour la politique d’immigration aussi, on ferait bien de regarder à deux fois ce que les autres font, plutot que de renvoyer des lycéens dans des pays où ils n’ont aucune attache sous la garantie morale de karsfeld qui veut juste lui une place de ministre dans le futur gvt sarko. Belle morale, belle façon de faire de la politque, après on va se demander pourquoi y en a qui ne nous aime pas, et tout loisir sera donner de dire, ce qui ne nous aime pas vous pouvez partir comme le dit déjà Sarko. Quand on donne le fouet pour se faire battre... ou quand on donne toutes les raisons de ne pas l’être, faut quand même pas trop se plaindre que effectivment on l’est pas vraiment.
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@ Jer
Vous êtes un doctrinaire et je n’aime pas discuter avec de tels individus. Aussi je me contenterai d’une seule remarque : vous dites : « l’Afrique dispose de toutes les ressources nécessaires pour nourir convenablement 1,5 milliards d’habitants, il n’y a aucun doute la dessus. » quand donc comprendrez-vous qu’un Africain n’a pas seulement besoin de se nourrir mais qu’il cherche lui aussi à consommer, à circuler en voiture, à écouter de la musique, à aller dans des restaurants respectant un minimum d’hygiène, à éduquer ses enfants sans graisser la patte des professeurs, à traverser son pays sans être rançonné par des gendarmes, ou des milices... et j’en passe.
C’est vous qui avez une vision condescendante de ce continent. Au lieu de fréquenter les sites américains ou allemands, allez donc voir ce que font la plupart des Allemants que j’ai rencontré en Afrique. Ils s’y rendent parce qu’ils peuvent profiter de leur richesse en l’étalant sans aucune pudeur, notamment pour tout ce qui touche l’alcool et le sexe. quant à les voir entrer dans un musée... Ce n’est pas dans leur tradition.
Mais dites-moi quand même, c’est combien un frigo solaire en afrique ? Et un congel ? Vous me direz sans doute, les Africains n’ont pas besoin de congélateur... Est-ce qu’il n’y aurait pas un peu de racisme qui se cacherait là...
Alors jugez mes propos racistes autant que vous le voudrez. je m’en fous. Je vous parle d’une réalité que je vis quoitidennement sur le terrain. L’intelligence voudrait que vous en teniez compte dans vos appréciations, non pour adopter aveuglément mon point de vue, mais parce que mes propos sont aux antipodes du discours stupide, lénifiant et monocorde que les médias déversent quotidiennement. Nier que l’Afrique est devant un gigantesque séisme démocraphique est tout simplement criminel. Je vous abandonne donc avec votre bonne conscience bien aseptisée. Que ça ne vous empêche pas de dormir. Je suis sûr que vous avez le sommeil très lourd.
Pour ce qui est de la politique d’immigration, là aussi vous êtes totalement à côté de la plaque si vous comparez ce que fait l’Espagne ou l’Italie à ce sujet. Ces deux pays, jusqu’il y a une vingtaine d’années pour l’Italie et une dizaine pour l’Espagne, ont été dans une situation bien loin d’être comparable à celle de la France. L’Espagne accueille désormais 3 à 4 millions d’immigrés, c’est 3 à 4 fois moins que la France qui en a déjà accueilli 12 ou 15 millions. Et cette remarque vaut aussi pour l’Italie. Si vous voulez discourir sur de tels sujets, arrêtez donc d’aligner stupidement des chiffres que vous êtes incapable de situer dans leur contexte. Vos propos laisseraient supposer que vous avez envie de monter un réseau d’immigration clandestine. Là aussi, si ça vous intéresse, je peux vous communiquer les tarifs locaux et vous parlez des caciques du coin qui se rendent chaque matin à la banque avec des liasses de billets usagés qui vous feraient peut-être envie.
Bon assoupissement sur vos châteaux de sable. Patrick Adam
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Je vais vous laisser aussi, car moi le sujet qui m’intéresse n’est pas le tourisme sexuel allemand, où votre histoire personnelle dont apparement que vous avez du mal à faire fructifier tant vos apriori sont énormes.
Et puis comme votre post, ne contient rien sur le solaire, je crois que nous avons fait le tour du sujet, les énergies renouvelables avec, vous avez démontré votre intérêt pour votre préférence à combattre et à avoir des apriori sur les personnes ce qui est le principal ! le solaire vous vous en foutez, mais Ségolène et le solaire c’est un bon sujet pour vous.. enfin surtout ségolène...
Et puis c’est vrai quand on crève la dalle (ou pas d’ailleurs, moi j’en ai pas ca m’empèche pas de fabriquer mon petit gras tranquille), un congélo n’est pas indispensable. C’est seulement utile. Je vous laisse réviser ces quelques mots dans un bon dictionnaire.
Quand au mot doctrinaire, je vous ai seulement expliqué le futur et le présent de l’utilité des énergies renouvelables ici et ailleurs, pas un mot dans les posts précédents de politique ou de Ségo. Alors doctrinaire ?? de l’environement peut -etre. Mais si moi j’en suis un que dire de vous et de vos interprétations hasardeuses, cosmiquoraéliennes..
Bien à vous, bonne journée dans les dunes. (c’est pas bien d’être curieux, Monsieur.. faut pas faire ça !! )
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@ jer
Vous n’avez relevé aucune des indications du terrain que je vous ai signalées. J’imagine que votre savoir est au-dessus de ces basses contingences. Vous êtes bien un doctrinaire de salon, qui cherche à assurer son petit confort idéologique par de petites incursions sur Internet sur des sites de manipulateurs de capitaux plus ou moins « durables ». Vous participiez au gonflement de ce qui ne va pas tarder à être identifié comme la « bulle du développement durable ». Je vous laisse donc jouer avec cette baudruche, avant qu’elle vous explose au visage ou qu’elle se dégonfle dans une fastueuse flatulence.
A propos, le tuyau pour un frigo solaire pas cher, vous n’avez toujours pas trouvé ?
Et pourquoi penser que tous les Africains « crèvent de faim » comme vous le dites. Vous ne croyez pas qu’un pêcheur des rives du Sénégal s’en tirerait un peu mieux s’il pouvait conserver ses prises dans un congélateur et s’il n’était pas à la merci des ramasseurs qui, eux, en ville, possèdent cet équipement et en profitent pour s’engraisser sur son dos.
C’est donc vous qui savez mieux que ce pêcheur ce qui est bon pour lui... Vous me faites tristement penser à pas mal d’écolos de boutique bio qui viennent traîner au Sahara en louant un superbe 4x4 climatisé et qui s’offrent une randonnée de quelques kilomètres à dos de dromadaire pour ramener une bonne photo.
Patrick Adam
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Les indications de terrain.. heu celles ou vous dites que les africains ont eux aussi droit à leur boulime de consommation ?? C’est juste mais avant d’en arriver là, les besoins d’éducation, de simple nourriture, de médecine simple, de moyens de communication primaire sont essentielles, après suelement je pense qu’ils auront le loisir de s’acheter des iPods à gogo ou des navigateurs GPS, symbole de la consommation du jour.
Pour les congélateurs au Sénégal, vous voulez les faire tourner comment ? avec du nucléaire, des centrales fuels, des centrales hydrauliques (pourquoi pas, c’est du renouvelable ca risque de pas bien vous plaire) des centrales charbon ? dites nous donc. Un pays ne se dévelloppe pas suivant ce qui se fait à l’extérieur mais suivant ses possibilités. Si il n’y a pas de possibilité de conserver ces produits dans des hangars réfrigérés, il faut envisager le problème différemment, trouver une autre voie à la commercialisation, peut être s’apercevoir que ce commerce n’est pas celui à entrevoir dans l’immédiat. Mais dites nous alors, vous faites comment pour fournir un congélateur à ces pécheurs ??Pour qui pechent ils ? pour eux ou pour un marché extérieur ? si c’est pour l’extérieur, je ne vois pas la contradiction avec le fait que des moyens viennent de l’extérieur. expliquez moi, car vos analyses de terrain, posent des questions, disent c’est pas bien ce qui est fait, mais ne donnent JAMAIS la voie à suivre. C’est de la même nature que « tous pourris ».. on critique, mais jamais de solution viable ...
Que pour vous le solaire, l’éolien soient une grosse supercherie, cela vous regarde, sans doute près du Sahara, les problèmes de pollution ne vous concernent pas encore, la désertification vous connaissez et le réchauffement climatique, vous n’êtes pas à quelques degrés prêts. Mais dans beaucoup de coins du monde, cela devient urgent, capitale, indispensable. Alors on fait comment ?? dites nous donc ! Du nucléaire pour tout le monde ?? on attend al fin du monde en se disant que celle-ci n’arrivera pas par la bonne main d’un Dieu rédemptoire ?? suis impatient de connaitre VOS solutions à court terme.
www.solazone.com.au/fridges.htm
www.walestrade.com/welshcompanies/export/press/dulas.htm
www.minus40.co.za/solar_refrigerators.htm
store.altenergystore.com/Energy-Efficient-Products/Refrigerators-Freezer/Energy-Efficient-Electric/c638/
etc etc etc... vous avez lz choix non ?
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@ Jer
Voyez qu’en grattant un peu et non en cherchant à appliquer une doctrine on finit des fois par poser de vraies questions. Votre premier paragraphe rejoint d’ilée que le premier problème que connaît l’afrique aujourd’hui est un problème humain. Le problème de nourriture n’est pas le plus important. L’Afrique souffre de famine là où des conflits empêchent le développement de l’agriculture et dans des régions où des populations pauvres ont été refoulées au fil des siècles et où elles représentent maintenant des communautés que la terre ne peut nourrir. Bien sûr, il faut nourrir ces populations et l’aide humanitaire s’y emploie, mais il faut stopper ce développement démoographie qui est un puits sans fin. Dans les villes, c’est pire encore. Je vis au Sahara, dans un coin particulièrement reculé et je vais peut-être vous surprendre en vous disant que ce dont je souffre le plus est de la surpopulation... voyez comme nous sommes loin de l’image qu’on s’en fait habituellement. Et croyez que si quelqu’un m’avait dit ça il y a quelques années, je l’aurais pris pour le plus grand des huluberbu.
Je m’explique : Smara, en 98 25 000 h - aujourd’hui 65 000 h bientôt 100 000 h et puis, das quelques années. Chaque matin, il entre dans la ville une trentaine ou une cinquantaine de camions portant de la marchandise. Tous repartent à vide. Pensez-vous qu’une économie viable se bâtisse de la sorte. Le sgens ici veulent consommer : pas encore des Ipod, mais des téléphone celulaire,s des machines à laver (et oui en plein Sahara et sans eau...) des frigo, des congel, et tout ce qu’ils voient à la télé. Une enquête a été faite auprès des femmes qui vivent dans les villages berbères du haut Atlas central sur leurs besoins : savez-vous ce qu’elles ont répondu : un hammam pour se laver, l’eau à la maison pour ne plus avoir à envoyer les fillettes chaque matin avec les ânes et un frigo. Eh oui, voyez le mythedu frigo il existe aussi en Afrique. Et je suis formale, un frigo avec le solaire ou l’éolien ce n’est pas possible.
Pour ce qui est du congélateur que je vous citais en exemple, en tant qu’outil de travail c’est lon d’être un gadget, d’autant qu’avec une bonne chaîne dufroid, il pourrait sauver la vie à bien des gens qui continuent de s’empoisonner avec les porduits alimentaires qu’ils achètent dans les souks. De tous temps, la pêche a été une entreprise générant des surplus destinés à l’extérieur. Un pêcheur ne consomme pas la totalité de ses prises. D’une distribution locale, le monde est passé à une distribution nationale, voir internationale et ce avec des normes précises qui nécessitent un appareillage adéquat. autrefois en Afrique on faisait du poisson fumé et au Sahara de la viande fumée. Coyez-vous qu’on puisse envisager de développer un continent à partir de ces pratiques.
Je n’ai aucun à-priori contre le solaire ou l’éolien. Je dis que la manière dont ils sont mis en oeuvre aujourd’hui (exemple que j’ai cité du parc éolien de Tanger), le coût exhorbitant de leur installation et de leur entretien, les nuisances qu’ils occasionnent et le peu de rendement qu’ils génèrent ne peuvent en aucun cas régler les problèmes de développement de l’Afrique. Même s’ils peuvent au cas par cas, servir d’énergie d’appoint, (exactement comme chez nous). Au Sahara on parle désormais de construire une centrale atomique dans la région de Tantan, juste pour pouvoir faire tourner les usines de désalement des eaux qui devront être créées prochainement tout au long de la côte marocaine pour pourvoir aux besoins des populations. Personne n’ose sortir du boisseau les études récentes qui démontrent que de plus en plus de pays africains devront s’équiper prochainement de gigantesques usines de désalement s’ils ne veulent pas voir leur population mourir de soif.
Pour ce qui est de la voie à suivre, je ne m’appelle pas « docteur miracle », mais ce que je vois « sur le terrain » me parle de logique : arrêter de manière drastique la démographie exponentielle que connaît le continent, faire la chasse à toute dépense somptuaire ou faite pour satisfaire un chef local, et je ne parle pas seulement de détournements de fonds mais de programmes (parfois cofinancés par des organismes internationaux) totalement inadaptés. Je vous donne un autre exemple : en plein désert, c’est à dire 100 km de Smara, dans les cailloux il y a une oasis nommé Haouza où vivent trois familles de nomades. Je connais un instituteur qui suivant les années a de 3 à 5 élèves. Il vit avec un collègue dans une petite école plantée au milieu des cailloux, près d’un hôpital flambant neuf dans lequel il n’y a aucun médecin, ni aucune infirmière. Côutde l’opération 200 000 €. Autre exemple, avez-vosu mangé de la viande de chameau ? Non ? C’est pourtant excellent. Comment se fait-il qu’aucun circuit de distribution n’en commercialise avec des garanties de production, des labels de qualité. Pouvez-vous confier un tel projet à la population local ? Non. Il ne pourrait être mis en place que par des gens venus d’ailleurs formés à des méthodes de production et de gestion que le continent ne connaît pas et que j’aurais parfois tendance à dire, ne veut pas adopter. Car voyez-vous, en Afrique on ne voit pas à long terme. Ce qu’on aujourd’hui est plus important que ce qu’on peut gagner demain même si c’est le double. L’exemple de la Rhodésie est suffisamment parlant.
Je pense donc que toute somme donnée pour du co-développement doit engendrer une co-conduite, mais avec des expatriés qui ne gagneront pas nécessairement les sommes astronomiques qu’ils gagnet aujourd’hui. avec le salire d’un intervenant de la FAO ou de la Banque mondiale, on pourrait faire vivre un village africain pendant au moins cinq ans. Ceux qui prétendent aider l’afrique doivent accepter de ne pas s’enrichir sur son dos.
Mais avant toutes choses, je pense indispensable de stopper la démographie de façon sérieuse et non par des discours factices prononcés devant les instances internationales et jamais suivis d’effet. Il faut ensuite mettre le paquet sur l’éducation (l’un ne va pas sans l’autre), et là aussi je parle d’éducation contôlée avec des programmes éducatifs élaborés pour développer la créativité et non l’assistanat et le traditionnalisme. Et il faut ensuite assurer une mobilité aux populations, car c’est bien souvent le sentiment d’étouffer dans un confinement environnemental qui pousse les jeunes à quitter leur pays. Il faut ensuite mettre le paquet pour assainir les villes et y faire régner un début d’ordre et de justice, et non pas les abandonner à des mafias locales qui font « suer le burnous » de façon bien plus pernicieuse que ne l’ont fait les colons. En Afrique, la pitié d’existe pas. C’est toujours la loi du plus fort qui prévaut. Voyez comme nous sommes loins du discours angélique qu’on nous sert depuis des années. Pourtant tous les gens qui travaillent dans ce continent parlent ainsi. Pas ceux qui discourent dans les instances internationales et qui ne sont bons qu’à monter de somptueux dossiers avec des tas de graphismes. Je parle de ceux qui mettent les mains dans la glaise ou dans le cambouis (et dont je fais partie - au moins pour quelques temps).
Pour ce qui est du réchauffement climatique, je ne voudrais pas entamer ce débat bien complexe. Mais le dernier réchauffement qu’a connu le Sahara date de l’an 1000 environ. Il a occasionné d’importants déplacements de populations et ce n’est pas l’industrie des hommes qui en a été responsable. Cette année, il a beaucoup plu au Sahara. Les vieux disent qu’ils n’avaient jamais vu ça. J’ai vu des étendues de plus de 100 km que j’avais toujours connues caillouteuses devenir de vrais terrains de golf. Je ne nie pas que la poullution industrielle nuise à l’équilibre climatique, mais ceux qui polluent le plus aujourd’hui (Chine, Russie, USA, Brésil, Inde) vont continuer de le faire tranquillement tandis que l’Europe va engloutir des sommes faramineuses pour atteindre des objectfs sans aucune garantie pour le climat de la planète.
Quant à mon propos sur Mme Royal, il était destiné à mettre en relief le peu d’envergure d’une candidate à la présidence suprême qui veut jouer dans la cour des grands et qui n’a aucune bille dans son beau sac tout neuf qui lui sert de joujou.
Bien à vous - Patrick Adam
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bien, certes, réformer les villes, les plans d’urbanisme, l’éducation qu’on y trouve etc... mais d’où viennet les gens qui viennent dans votre ville, dans les autres, attirés par un espoir de monde meilleur, comme ils le seront plus tard par une ville européenne ? vavant d’être dans une ville africaine, beaucoup viennent des fins fonds de ce continent, de village, ou l’on ne trouve rien, aucun confort, aucun soin... Fixr ces gens dans leur habitat traditionnel, leur village, dévellopé ces villages est certainement beaucoup plus facile dans lec ourt terme que de faire une politique d’urbanisme et d’éducation que nous n’arrivons pas à faire chez « nous » correctement.. Gérer une ville c’est tout un programme. Vous parlez démographie, oui certainement, mais vosu savez sans doute que les comportements urbains dans ce domaine ne sont pas les mêmes que ceux ruraux. Par manque d’espace, de ressource, par des moyens educatifs et de suivis médicaux un peu plus opérationnels, il y a déjà moins d’enfants que dans les villages, ou il faut des bras pour travailler le lopin de terre, pour aller chercher de l’eau, pour faire le messager avec l’extérieur. Simplifier un peu cette vie rurale, y apporter communication et éducation informative électronique, un brin de confort, pour fixer et faire connaitre à dans ces régions perdues des moyens de subvenir par elle même, pour finalement fixer la population et réduire la démographie. Démographie contrariée dans de nombreux pays par la maladie, le SIDA notamment, qui limite l’espérance de vie dans certains coin à à peine 40 ans... Comment en vouloir à ces gens (vous ne leur voulez pas ..) d’essayer de vivre un peu plus ? aux parents de voir leurs enfants rester à leur côté dans l’espace rural qui comme chez nous perd sa population au profit des centres urbains qui ne résolvent rien, et qui ne sont qu’une étape vers un paradis européen imaginaire. L’humanitaire, tant celui de l’urgence que de la gestion quotidienne, a acquis quoiqu’il en soit une expérience au fil des ans. C’est une« science » jeune que de s’occuper des gens suivant leur préoccupation en pensant à leur avenir plutot que de voir le court terme ou le profit. Donc maintenant, on sait comment a peu près dévelloppé un village, le faire vivre dans une autarcie moderne. Mais les lumières de la ville brilleront toujours au loin, et les bruits de bottes résonneront toujours. Pour la première, cela passe par une éducation sur place, montrer que la ville africaine, tout comme la ville européenne n’est pas l’eldorado envisagé. Pour les bottes, une partie du problème provient des vendeurs de canons, et de l’autres une faiblesse de nos pays qui n’arrivent ni à faire passer le message que nos armées modernes ne sont plus là pour réduire les foules à l’esclavage, ni à s’imposer davant des guerriers en chameau, face à nos armadas tout impresionnant qu’il soit.
Faire vivre un village, fixer les populations, inverser l’exode rural, c’est apporter dans ces régions l"nergie suffisante, que les centrales à grande échelle ne peuvent apporter, pour cause de densité trop faible. Les moyens de production doivent et ne peuvent être que locaux. C’est la voie immediate qui est à prendre plutot que d’imaginer de grands plans urabains impossibles ou de réformer des systèmes d’éducation de l’extérieur, dont on sait la sensibilité compréhensible des populations à recevoir de l’extérieur ce qu’ils doivent savoir. (cela est aussi valable pour le rural, mais cela passe mieux par l’apport immédiat d’un nouveau petit confort de vie, alors que la visiblité de quelques politique dans les centres urbains est beaucoup moins visibles à court terme et donc nettement plus faillible.) ....
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@Jer
Vous m’avez mal compris. Je ne prône pas une urbanisation effrénée de l’Afrique mais, qu’on le veuille ou non, cette urbanisation est en train de se réaliser et rien, je dis bien rien, ne l’arrêtera. C’est là que se concentre la misère de ce continent. Il n’est pas bon de se fermer les yeux et de croire que par un coup de baguette magique nous pouvons inverser la tendance.
Dans un précédent article consacré à la conférence de Rabat sur l’immigration, j’avais évoqué ce sujet. Je vous en communique un long passage :
"Croire que l’émigration africaine est essentiellement motivée par des nécessités économiques est une erreur grossière, et revient à ne prendre en compte que la masse émergée de l’iceberg, c’est-à-dire les pauvres hères qui, après des mois, voire des années de dérives, s’entassent à Tanger, Sebta et Melilla, ou qui tentent leur chance sur la côte africaine pour atteindre les Canaries (sans oublier ce qui se passe du côté de Tunis, Bizerte ou Tripoli). Et c’est taire une réalité plus douloureuse encore pour les pays de départ : à savoir qu’une part de plus en plus importante de leurs classes moyennes - ou supposées telles - est désormais candidate à l’exil. Bien sûr, ceux qui, au péril de leur vie, s’embarquent sur des pateras du côté de Nouadhibou ou de Dakhla n’ont pas grand-chose de personnel à perdre, et ils portent généralement l’espoir d’améliorer le sort de toute une famille ou d’un clan. Il en va de même pour les jeunes garçons qui hantent les abords des ports de Tanger ou de Nador avec l’espoir de se cacher entre deux containers et pour ceux qui, acrobatiquement, cherchent à se glisser sous les bâches des poids lourds ralentis par les encombrements sur l’autoroute traversant Casablanca. Mais considérer que l’immigration n’est le fait que ces desperados, c’est oublier la masse de plus en plus importante des cadres, médecins, professeurs, comptables, infirmiers, qui cherchent à échapper à une impression d’asphyxie personnelle et n’ont de perspective de vie que celle d’un ailleurs, quel qu’il soit.
"Nombre de candidats à l’émigration fuient désormais des systèmes culturels archaïques qui ne leur donnent que peu de chances de s’épanouir. Dans trop de pays africains, hommes et femmes restent confinés à leur simple rôle de reproducteurs et d’outils de production. Elevés depuis l’enfance dans l’optique d’une procréation sacralisée par des lois et des textes « divins » (le mariage étant le but principal de la vie), ils réalisent de plus en plus cruellement que ce code de conduite leur vole une bonne partie de leur jeunesse, l’essentiel de leur parcours d’adultes, et qu’il les accompagne inexorablement à des résignations de plus en plus amères, quand le reste du monde profite, de façon plus ou moins agréable, d’une vie ouverte sur le monde et sa complexité. La société se coupant insidieusement en deux, avec, d’un côté, ceux qui ne songent qu’à fuir (et ne peuvent en parler ouvertement, de peur de passer pour des traîtres) et, d’un autre, ceux qui, n’ayant à leur disposition qu’une revendication identitaire souvent mal étayée, se réfugient dans des valeurs morales d’un autre temps et, de ce fait, encouragent l’envie de fuir chez ceux qui auraient à subir les effets les plus néfastes de cette morale inquisitoriale...
"Ce déphasage culturel est à comparer à celui que l’Europe occidentale a connu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Car, contrairement aux importants déplacements de population qui avaient suivi la mise en route de la société industrielle au XIXème siècle, l’exode rural qui a bouleversé la France dans les années 1950 et au-delà n’est pas à impliquer au dépérissement de la condition paysanne que la terre n’aurait plus été en mesure de nourrir. La société de cet après-guerre brusquement américanisé s’inventait de nouveaux modes de vie auxquels la plupart des couches de la société voulaient pouvoir goûter : la mobilité pour oublier l‘immobilisme de l’occupation, la parole pour oublier la peur de se confier à un voisin, la musique pour oublier le silence, les couleurs pour oublier la grisaille, le piquant pour oublier la fadeur, les achats utiles ou inutiles pour oublier les restrictions... Combien d’hommes ont alors troqué l’assurance et la relative souplesse du travail de la campagne et s’en sont allé trimer en ville, derrière un patron plus ou moins accommodant, pour conquérir un début d’indépendance et échapper à un destin familial aussi étriqué que programmé ?
« L’Afrique est désespérément bloquée sous le poids de traditions qui étouffent toute possibilité de changement consistant et, devant ces blocages de plus en plus criants, elle n’a souvent à sa disposition que le discours de ceux qui cherchent à rajouter encore plus de traditions à la lourdeur du passé. Pesanteur de la famille, du clan, des chefferies. Enchaînement au tribalisme et aux castes sociales. Foi dans les temps anciens. Pouvoir des « vieux sages ». Administrations favorisant le népotisme. »
Vous dites : « Fixer ces gens dans leur habitat traditionnel, leur village, développer ces villages est certainement beaucoup plus facile dans le court terme que de faire une politique d’urbanisme et d’éducation que nous n’arrivons pas à faire chez »nous« correctement.. »
Mais toute l’histoire de la coopération avec l’Afrique montre que c’est impossible. Faut-il alors continuer dans cette voie par idéologie ? Un jeune Africain a droit lui aussi à la modernité, c’est à dire à s’extraire d’un carcan familial et tribal qui l’empêche de vivre sa vie prpre, et non la vie de la tribu, c’est à dire des autres. La vie en brousse ou bled, c’est fini, sauf pour les touristes qui veulent voir des danses folkloriques. L’histoire des civilisations anciennes nous apprend que dès qu’une société « réussit » et se développe, elle se retrouve systématiquement à devoir envahir ses voisins, et toujours pour répondre à une poussée démographique. Je ne connais pas l’Afrique Noire mais je vis dans une région qui n’est pas sans références communes avec la Mauritanie, le Mali, ou le Niger. J’ai visité pas mal de campements nomades ou de villages fantômes où le gouvernement aimerait bien fixer une population « rurale », ne serait-ce que pour occuper l’espace. C’est une fiasco total. Vous êtes-vous parfois imaginé la vie d’un berger ou d’une bergère qui passe sa vie dans le désert avec une quinzaine de chêvres ou dans la savanne et qui pense que, pendant ce temps, un frère, un ami, un cousin, sont dans une ville où ils profitent de tous les mirages qu’elle distribue avec tous les apparences de la gratuité, le bruit, les couleurs, les rencontres, la musique, le cinéma, la télé. Et j’insiste comme vous sur la notion de « mirage », mais à moins d’arracher ses rêves à un enfant (les intégristes religieux et nationalistes s’en chargent très bien), comment peut-on le fixer à une terre qui ne lui apprend plus la vie de tous les hommes, mais qui lui enseigne chaque jour l’injustice criante de sa condition.
Alors oui, la vie en ville est dure, injuste, et souvent cruelle, mais c’est la vie. Ce n’est pas la morte lente au bled ou en brousse, dans des régions du globe où la seule occupation possible est de regarder le temps passer...
Vous dites en parlant des parents « voir leurs enfants rester à leur côté dans l’espace rural ». Mais c’est loin d’être leur souhait, car c’est loin d’être la conception d’une famille africaine. Vous raisonnez en européen habitué à une famille nucléaire. En Afrique, la famille, ce n’est pas ça. C’est un destin collectif où se mêle des générations successives (avec turn over du pouvoir en fonction de l’âge et de la lignée et non des qualités humaines) et des êtres (je ne dis pas des individus) qui participent à ce destin en éléments interchangeables et souvent corvéables à merci. C’est pour cela que je pense que le problème africain est avant tout un problème humain et donc d’éducation, car tant que cette vision effectivement archaïque du monde ne changera pas, elle génèrera toujours le même type de société. Qu’est l’histoire de l’Afrique sinon un jeu continuel de tribus, ou de peuples qui se sont refoulés les uns les autres de territoires soumis à des conditions climatiques difficiles ? a l’exemple des Dogons, les seules « civilisations » africaines qui demeurent ce qu’elles ont toujours été, sont celles qui ont été refoulées le plus loin possible des zones de passage et d’échange.
Vous dites avec raison : « la ville africaine, tout comme la ville européenne n’est pas l’eldorado envisagé. » Mais les hommes sur terre ont besoin d’un eldorado, quel qu’il soit. L’homme est né en quittant les arbres pour la savanne, puis l’agriculture l’a libéré (plus ou moins) des contraintes climatiques et l’invention de la cité lui a offert des possibilités de spécialisations toujours plus étendues. La vie en brousse ou au bled est monocorde. Bien sûr, quand on la découvre juste pour quelques temps, on peut la trouver séduisante, mais à long terme... Voyez donc chez nous au Larzac... Combien de familles s’y sont réinstallées depuis 30 ans, à peine une une poignée. Pourtant le mythe semblait mirifique... Et vous pensez que c’est avec ça qu’on peut sauver des familles africaines qui ont de 8 à 10 enfants ?
Pour moi, seule une vision réaliste du terrain permet de travailler à des solutions réalistes. Je puis vous assurer, car j’en ai vu des dizaines, que la plupart des rapports élaborés par les administrations locales et destinés aux grands organismes internationaux ne sont que du copier-coller bricolé à la hâte pour obtenir, par des canaux bien huilés, un financement destiné avant tout à satisfaire des statistiques et à couvrir ceux des petits malins qui savent se servir d’un ordinateur pour dessiner les plus beaux graphismes en couleur.
Bien à vous. Patrick Adam
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Néanmoins, malgré ces vérités, ne pas essayer, serait il normal ? Aurions nous le droit aujourd’hui avec l’expérience du dévelloppement acquise de laisser faire, sans faire sous prétexte, que l’éxode rural est une tendance lourde mondiale du Brésil à l’Afrique du Sud en passant par la Corse et la Corrèze ? Ne pas mettre tous oeufs dans le même panier est un geste de sagesse. Ne pas accorder toutes les aides aux villes alors que comme vous le dites cela s’y apparente à du saupoudrage encore plus la bas qu’ici sans doute n’est il pas un geste naturel ? oublier les populations de la brousse sous prétxte qu’elles pourraient en partir ne me parait pas aller dans le bon sens. Et ne pouvons nous pas aussi parier sur le sursaut d’ici, demain la bas ou chez vous, de ces citadins qui retournent à la campagne comme un futur envisageable et souhaitable, après une prise de conscience salutaire. C’est de notre devoir de préparer l’avenir, tout en gérant les problèmes présents. Le court, le moyen et le long terme. Et puis on parle quand même beaucoup de ceux qui peuvent bouger, qui en ont la liberté, mais tous les camps de réfugiés que comptent l’Afrique, ces dizaines de millions de personnes ont droit aussi à leur dévelloppement, même si cela va à l’encontre de la politique humanitaire, du but affiché en tout cas qui est le retour souhaitable de ces populations dans leur environnement. Mais ce retour est bien souvent une utopie. Fixer ces camps c’est entériner les politiques de déplacement qui les ont provoqués, oui c’est pas bien, faudrait mieux essayer de faire en sorte que tout le monde rentre chez soi. Mais n’est ce pas une bonne excuse pour ne rien faire, pour laisser ces gens dans le précaire et le provisoire puisqu’au final on espère même si l’on y croit pas que le retour sera possible un jour.. un jour... Il n’y a certainement pas une seule voie, une seule politique souhaitable, envisageable et faisable. Encore une fois nous savons aujourd’hui plus de choses qu’hier et sans doute beaucoup moins que demain tant sur l’aide que sur les moyens techniques purs de cette aide. Accompagner, et proposer, sans obliger dans les moyens et la forme. Nous sommes trop souvent arrivés en pays conquis avec nos gros sabots et nos eurosdollar débordant en faisant ce qu’on pensait être bien sans se soucier du plus long terme ou des souhaits réels. Donner à manger et enseigner au sens large, des gestes courant salvateurs aux universités spécialisées, sont les priorités je pense que nous sommes d’accord. Mais chacun y a droit, chacun doit en bénéficier, et on ne doit pas laisser sur le côté des gens sous le prétexte qu’ils ont le profil pour ne pas suivre le chemin proposé. Et étant donné la surface, la densité de ce continent le dévelloppement de ces énergies peut s’y faire dans des conditions qui nous sont impossibles ici.. Imaginez un peu la mentalité allemande par rapport à ces énergies avec à leur porte un désert ou des zones immenses avec la possibilté d’y installer des panneaux solaires à perte d’horizon ?? le feraient ils ? je le pense. La baisse des couts et l’optimisation de ces techniques rend tout cela possible. Tout le monde en fabrique, l’Europe, les USA, l’Australie, La Chine et en Afrique seule l’Afrique du sud... C’est un peu un paradoxe... Ne nous privons de ce que la nature nous offre. L’afrique a toujours vécu plus que d’autres continents avec son environnement. Aujourd’hui ces techniques arrivent. Loin d’être un mirage, et loin d’être une solution définitive et absolue elles ne sont pas à négliger, ce serait manquer d’ambition et de vision d’avenir.
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et pour parler un peu plus technique, pourquoi le solaire, plus que le vent, non pas parceque bien sur l’Afrique est arosé de soleil, mais bien parceque les techniques associées sont récentes, que les recherches en tout sens pour capter cette lumière et la transformer offrent un avenir de dévellopement bien supérieur à l’éolien dont le principe une grosse dynamo est maitisée depuis des décennies et n’offrent que peu de possibilté d’amélioration. Le solaire, les particules, les microparticules, les matières pour les recevoir, pour les transfomer.. La lumière est source de vie bien plus que le vent. La photosynthèse offre des prespectives innouies en terme de production alimenataire. Tout ceci est de la science fiction à ce jour, mais tous ces mécanismes nous étaient inconnus, la cellule, les mytochondries, ces usines biologiques à l’intérieur même des cellules où se transforment l’énergie..En France, Grenoble est la ville où sont centralisées toutes les recherches de sur les nano structures... Aujourd’hui nous comprenons un peu, demain nous maitriserons. Tous les pays industrialisés sont dans la course, ce n’est pas hasard, tant les possibiilités de compréhension et d’exploitation du minuscule nous sont aujourd’hui possibles. Les techniques des panneaux solaires, leurs structures, leurs composants, associées à celles de réduction de la consommation d’énergie de l’ensemble des appareils électriques ouvrent des portes. Point sur la paradis mais sur un avenir meilleur quand même normalement.
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C’est toujours mieux que de pousser les murs en France pour loger l’Afrique ...
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@ Courouve
« Repousser les murs » n’apportera jamais de solution viable, pas plus chez nous que dans la brousse. Regarder la réalité en face est la seule solution apte à permettre à canaliser au mieux un courant d’immigration qui ne fait que se développer. Le besoin de partir fait désormais partie de la culture africaine. Que faut-il leur greffer sur la peau pour les en dissuader ? Certains pays africains ont besoin d’un véritable plan Marshall qui leur assure un minimum de décollage et ce n’est pas un soupoudrage toujours plus chiche (car les besoins sont exponentiels) qui répondra à leurs besoins. Idem pour nos quartiers dits « difficiles ». La politique du soupoudrage est un fiasco. Plutôt que de vouloir panser 400 quartiers, il vaudrait mieux en prendre une quinzaine et mettre le paquet sur eux (c’est à dire tout raser - ou à peu près - et reconstruire en faisant participer la population), avant de passer à d’autres quartiers, une fois que les premières expériences auront été analysées.
Patrick Adam
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Le droit international n’est applicable que quand l’Occident le décide.
Dans cette vidéo, Maître Jacques Vergès (que la presse bien-pensante en France traite d’antisémite, car il dit des vérités qu’eux, les « médiateurs censeurs », ils essaient de cacher), rappel aux amnésiques, les crimes contre l’humanité masquées par l’occident et son colonialisme / impérialisme.
Xerxès
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Tourisme au Congo
La préface du « guide du voyageur au Congo belge, au Ruanda et en Urundi » paru pour la première fois en 1949 et réédité en 1958 (quelques 800 pages superbement agencées) est édifiante.
L’objet de la publication était clairement précisé : « les ressources touristiques du Congo ont fait l’objet d’une vaste littérature et de nombreux reportages. Les régions orientales du Congo ont reçu d’auteurs étrangers les appellations de « pays des merveilles » (des milles collines et des milles copines), « la Mecque des touristes », « la Naples du centre africain », « la route de la beauté » et même « le paradis des automobilistes » (sic). Parle-t-on vraiment du même monde, de la même planète ?
Et d’ajouter (toujours dans cette préface) « le Kivu deviendra un jour le centre de récréation de l’Afrique ». C’est fou comme les prédictions peuvent s’avérer fausses. Aujourd’hui, le Kivu constitue avec l’Ituri le plus vaste enfer humain, le plus barbare des champs de bataille, de rackets, de misère et de pillages.
A propos de récréation le Kivu-Maniema a hérité en quarante ans de tout ce qui comme rébellions, massacres mulelistes, mai-mai et compagnie ont perpétués les bains de sang des esclavagistes arabes. Et ces récréations on y a droit aujourd’hui et certainement pour bien des années encore. Grenier alimentaire de l’Afrique centrale, riche de ses minerais, le Kivu est devenu le cloaque d’une population épurée, décimée à la Kalachnikov, à la malaria, au sida, à la maladie du sommeil, au choléra.
Depuis 96, les guerres permanentes menées contre Mobutu tantôt avec l’appui des Ougandais, tantôt des Rwandais ont permis de développer le tourisme réservé aux guerriers qui certes n’ont besoin ni de visas ni de passeports. C’est la joyeuse récréation aux explosifs et le reste bien connu mais non répertorié dans un quelconque guide du routard.
Le guide du voyageur au Congo belge précité est une véritable merveille. A l’occasion on le trouve encore en brocante. Tout y est décrit à propos d’un Congo ouvert, accueillant, vibrant de beautés, plein de futurs possibles.
Pas un seul lieu, village ou ruisseau n’y est absent : en termes de routes, de ponts, de kilométrages, de plaines d’aviation réparties à travers tout le pays, de points d’approvisionnement en essence, de centaines de dispensaires, de missions, d’écoles, d’hôtels et de gîtes de brousse, tout est complet.
Sympathique à souhait, ce Congo vivait par lui-même et sans l’appui d’ONG ronflantes dévoreuses de subsides.
Bref les phraseurs actuels ne parasitaient pas le paysage. Le voyageur constate combien ce pays a été construit pour un peuple et avec un peuple sans omettre bien sûr qu’il y a eu des dérapages, des révoltes déjà bien avant 1940.
Et bien sûr que le milieu blanc n’était pas toujours marrant. Mais aujourd’hui au Congo, il y a plus de prisons, de cachots et de mouroirs à tortures que d’hôtels et de gîtes de brousse.
Les passages des rivières en bacs ou en pirogue y sont minutieusement décrits tant pour la largeur que pour la durée de la traversée. Kindu rive gauche - rive droite : 10 minutes.
Grâce au film « Congo river » l’on perçoit très bien ce qu’est devenu le transport fluvial au Congo : un cauchemar.
Yvon Lammens dans son excellent documentaire « L’or de Kamituga » a bien décrit la situation des creuseurs, des groupes armés dans le Kivu, de l’abandon des populations.
Le guide de 1958 décrit le centre de Kamituga de la manière suivante : « Siège de la direction des mines du Sud de la Minières lacs. Hôpital. Station de radiotélégraphie. Ecole primaire pour enfants européens et enfants congolais. Centrale Hydroélectrique à la Zalya. Usine pilote, guest house. Club avec mess et sports divers. Un kilomètre au-delà du centre minier, poste d’occupation de la colonie avec maison de passage et centre commercial. Mission catholique des Pères Blancs de Mungombe. »
Lorsque Serge Lammens (frérot du précité) était directeur de secteur sur place dans les années 80, Kamituga avait encore une cantine pour les travailleurs et surtout une structure sociale.
Essayez aujourd’hui de trouver un descriptif touristique au Congo sur Kitutu, Punia, Kongolo ! Essayez ! Le tourisme guerrier présent n’engendre que la dislocation sociale.
Lorsque des amis français et canadiens sur place dans les grands Lacs vous disent « Ah, c’était ainsi !! A l’époque belge !! », on est très loin des lavages de cerveau présentés encore récemment par ARTE à propos de Léopold II.
Ne pas savoir, ne pas connaître, c’est aussi une forme d’enfer caractéristique et propre à l’obscurantisme qui caractérise les travaux sur l’histoire coloniale belge, du moins dans le grand public.
Mpendacheko
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@ Mme Pelmato
Bien sûr vous pouvez m’appeler Patrick. J’en suis très heureux. Les solutions, il m’est arrivé parfois d’évoquer des pistes, car des solutions générales je n’en connais évidemment pas.
Quand je parle de mise sous tutelle, je pense à des commissions mixtes pour l’administration des fonds d’investissement. L’Europe a agi comme ça avec les entrants du Sud et maintenant de l’Est. On ne peut s’engager dans des financements en distribuant l’argent à l’aveuglette. En parlant des fonds que l’Europe a attribués au Maroc pour assurer une soi-disant mise à niveau qui n’a jamais vu le jour par les programmes MEDA I et MEDA II, j’ai donné dans un autre texte des exemples concrets des agences que j’ai rencontrées sur le terrain pour gérer cette manne. Un détournement généralisé. Au moment de la mise en place de MEDA II, j’ai un ami marocain qui a été personnellement contacté pour surperviser au nom de l’U. E. la gestion du programme. L’Europe lui proposait un salaire de 12 000 €. Il a refusé quand il s’est rendu compte qu’il devait servir de couvertutre à un ponte de Rabat qui s’était déjà fait construire trois villas avec l’argent du précédent programme. Voyez donc pourquoi je me permets de parler de réalité du terrain. Le terrain j’en connais un rayon. Et pourtant vous ne pouvez pas savoir commme j’aime ce pays, comme je sens ses possibilités de développement, sa richesse, sa diversité culturelle, ses qualités humaines, mais aussi ses manques, ses frustrations, son besoin de liberté, d’entreprendre mais surtout sa résignation, quand les individus sont définitivement usés par le poids des traditions et par la masse des malversations dont ils ont été les spectateurs baillonnés.
Je parle de tutelle, et je sais bien que ce mot est à lui seul une provocation. C’est précisément dans ce sens que je l’utilise, comme une provocation. Au Maroc, Lyautey a fait en quinze ans plus que les Marocains en 50 ans d’indépendance. Et pourtant l’oeuvre de Lyautey n’est pas sans reproche, surtout en ce qui concerne le poids des traditions qu’il a perpétuées. 50 ans d’indépendance qui ont été grêvées par plusieurs conflits avec ses voisins (Algérie - Problème du Sahara - difficultés de politique extérieure avec la France et avec l’Espagne) mais aussi par des luttes intestines, des coups d’Etat, des assassinats, des trahisons sans fin et un pillage génralisé des ressources financières.
Et pour l’Algérie, doit-on aussi dresser un tableau ? J’étais à Jijel au printemps 1979 car j’essayais de faire dédouaner un véhicule à au port de cette ville. J’y ai vu des entrepreneur italiens pleurer dans un bureau car ça faisait deux mois qu’ils tentaient de dédouaner un camion à plateau qu’ils avaient importé pour leur travail... Sur la route qui va de Constantine à Jijel, il y avait des engins militaires partout. Hassan II avait fait livrer des armes au Kabyles en représailles de la politique algérienne concernant le Sahara. Je vivais à l’époque dans le sud est du pays, à Tébessa, (ville dont je garde un souvenir émerveillé) non loin d’un gros bourg (Bir el Ater) qui était dirigé par deux maires, car les deux tribus qui s’y étaient installée tuaient systématiquement le maire de la tribu adverse si le gouvernement s’obstinait à ne les doter que d’un édile... J’étais à Tébessa quand Boumedienne est mort en décembre 78. J’étais le seul étrangers. Tous les coopérants étaient en France ou en vacances au Sahara. Je suis sorti le matin prendre un café comme à l’accoutumée. Je me souviens de la peur et du silence qui s’étaient abattus sur la ville. Jusqu’au moment où les militaires ont fait sortir les femmes dans les rues pour lancer leurs youyous.
Depuis, bien sûr, je pense que le pays a bien changé. Mais ce que je vis au Maroc me rappelle encore trop souvent cette Algérie des années 70 et je me dis qu’avec la guerre civile, ça n’a pas dû s’arranger tant que ça, même si aujourd’hui on fait semblant d’astiquer les cuivres pour attirer les capitaux étrangers. Mais pourquoi attirer ces capitaux dans un pays qui ne sait pas quoi faire de ses disponibilités en devises, si ce n’est parce qu’à travers ces capitaux le pays a conscience qu’il manque encore cruellement d’un encadrement technique efficace. Mais jusqu’à quand ?
Je ne veux pas m’étendre sur ce que je vis au Maroc. J’y fais vaguement allusion dans mon petit topo de présentation et je préfère en rester là. Je n’aime pas remplir un CV. J’aime même une sainte horreur de ça et je me suis toujours débrouillé pour ne pas avoir à en remplir. Quand je parle avec mes amis, il m’arrive souvent de dire que le Maroc c’est un mélange quotidien d’émerveillement et de blessures et qu’il faut apprendre à vivre dans cette perpétuelle secousse comme si on était plongé dans un champ magnétique qui s’inverse deux ou trois fois par jour. C’est fatiguant, rageant, explosif, mais c’est passionnant et terriblement humain.
Alors, « leur fiche la paix » domme vous le suggérez ? Bientôt nous allons être obligés de le faire comme les Occidentaux l’ont fait en Iran, bientôt en Irak, en Egypte, en Palestine. Qu’auront-ils à y gagner ? A la révolution iranienne, j’étais avec ceux qui ont applaudi la chute du Shah, croyant comme tous les bien-pensants de l’époque que le nouveau régime tiendrait trois ou quatre ans et qu’il serait remplacé par des forces progressistes. Aujourd’hui j’ai honte de ma naïveté, de ma bêtise, et je ne veux pas refaire la même erreur car l’histoire est en train de redistribuer les cartes d’une même partie mais avec des enjeux de plus en plus gros pour nous-mêmes. Nous n’en sommes plus à refaire le monde de loin comme nous le faisons alors. C’est à nos portes, devant notre palier, que l’avenir de Mahgreb se joue.
Vous m’obligez à border différents sujets qui me tiennent à coeur ou qui restent enfouis dans un coin de ma mémoire. Ce n’est pas sans intérêt pour moi. Je vous en remercie. Bien à vous. Patrick Adam
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Bj,
Je ne partage pas le « Aprés quinze ans ,Lyautey a passé ce pays (le Maroc) du moyen age aux premières loges des nations.... »
Connaissez-vous le % de scolarisation des marocains ?
Le % de participation du capital détenu par les marocains dans les Entreprises ?
Il faut de mon point de vu relativiser, je vous demande à titre d’exemple seulement, de consulter un annuaire téléphonique du Maroc des années vingt-trente et meme les années cinquante (aprés cinquante années de présence) pour recenser le % des Marocains par rapport au reste des habitants et vous me donnerez des nouvelles.
Amitiés Abdou
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@ abdou
Désolé mais votre raisonnement ne tient pas la route. La France a mis les pieds au Maroc en 1912. En 1914, la guerre éclatait en Europe et Lyautey rentrait en France pour être minstre des armées pendant quelques mois. L’effort de colonisation n’a pu être repris qu’à partir de 1919. Alors, consulter un annuaire téléphonique des années 20 (en pleine guerre du Rif) n’a pas beaucoup de sens. J’ai quand même consulté certains papiers de cette époque. Dois-je vous parler d’un caïd rifain qui possédait un des premiers permis de conduire de tout le Maroc et qui a eu même l’occasion de piloter des avions... La « pacification » ne s’est terminée qu’en 1934. Cinq ans après la seconde guerre mondiale éclatait. Voyez, l’histoire du Maroc ne ressemble pas du tout à celle que vous voudriez nous présenter.
De plus, je vous signale qu’en ce moment le gouvernement marocain est confronté à un sacré problème : désierux d’installer à Rabat un musée de la « culture marocaine », il se voit contraint de le faire dans l’ancienne résident de Lyautey... Tout un symbole.
Patrick Adam
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slt les fille
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