L’islam vu par un coraniste extrémiste
Il est difficile de trouver de nos jours un livre soulevant autant de tensions, de sentiments d’amour et de d’hostilité que le coran. Rien n’est plus normal puisqu’Allah ne fait rien comme tout le monde.
Qu’est ce qu’un coraniste ?
Le coranisme est une tendance religieuse dans le monde musulman qui préconise un retour au texte du coran et une grande méfiance vis à vis de la « science officielle » des cheikhs. Une sorte de protestantisme islamique.
Le coraniste extrémiste, à l’image de l’auteur de cet article, va beaucoup plus loin. Pour le coraniste extrémiste, la chariaa, la « science islamique » avec ses livres sacrés de hadiths sont des grosses merdes sataniques. Le coraniste extrémiste reproche aux coranistes modérés de se laisser tenter par des petits grignotages dans les livres de Satan.
Dans leur dissension vis à vis à la théologie islamique, les extrémistes coranistes vont très loin. Très très loin. A tel point que les 5 piliers supposés de l’islam tombent en débris dans le respect le plus total du coran et dans la plus franche des rigolades.
Pour un coraniste extrémiste, le coran est un livre doté d’une propriété miraculeuse. Celle de s’auto-expliquer. En réutilisant les mêmes mots dans différents contextes, le coran permet à son lecteur de comprendre le sens du mot tel que voulu par « l’auteur du livre ».
La langue « arabe » est une langue où chaque mot dérive d’une racine qui a un sens clair. Par exemple arabe en arabe signifie éloquence, pureté et clarté et est opposable au mot Aajami qui prend connotation de dialecte.
C’est ainsi qu’à coups de versets, d’arguments linguistiques et d’extraits de dictionnaires, les coranistes extrémistes s’attaquent à tout ce que les « professionnels de la foi » on pu pondre comme idioties dans l’islam.
Les mots. Qu’est ce qu’un mot ?
Un mot n’est qu’une représentation de ce qu’il est supposé désigner. Le mot est la brique élémentaire du mensonge. Même le mot vérité cache généralement un mensonge. Autant dire que la bataille pour la vérité est une bataille sur le sens des mots qui sont supposés la représenter.
Bismillah est le premier mot du coran. Celui que l’on retrouve au début de chaque chapitre.
« Avec les mots de Dieu » est une bonne traduction. Cependant, l’islam de nos jours est compris à travers « les mots de cheikhs » et rares sont les débats sur l’islam qui se basent sur les mots et les verbes du coran.
La racine linguistique du mot islam ne signifie ni soumission, ni paix. Elle signifie « sain », sans tares et sans maladies. Le mot deen, traduit par religion, signifie en réalité dette.
Le mot taqwa, traduit par piété, signifie prévention (auprès de dieu). Le mot Iman traduit par foi s’oppose en réalité à la trahison et signifie « prendre soin de ce qui est confié ». Le mot Zakat, traduit par aumône signifie purification. Le mot Salat traduit par prière signifie lien/connexion avec dieu. Le mot soujoud traduit par prosternation signifie « écoute avec approbation ». Le mot Hajj traduit par pèlerinage signifie débat avec des arguments.
L’islam que l’on découvre en lisant le coran tout en essayant de redécouvrir le sens original des mots n’a rien à voir avec l’islam qu’enseignent les Cheikhs.
Ibliss serait le nom de Satan. Mais la racine signifie celui qui est emprisonné et semble avoir même origine que le mot police.
Ibliss est un « ange » qui a été dégradé au rang de Jinn (êtres de feu invisibles !!!) pour devenir Chaytan (diable).
En réalité Jinn a même racine que Jenna (paradis), jounoun (folie), Janin (enfant en cours de grossesse) et jinan (jardin). Le Jinn est l’esprit humain qui, emprisonné dans une enveloppe biologique, et qui s’agglomérant en cultures humaines pour se retrouver de nouveau emprisonné dans une prison identitaire et culturelle. En général, le Jinn qui crâne constamment avoir le libre arbitre atterrit dans la même pensée que son voisin de palier.
La vie n’est pas simple pour un Jinn. Il est constamment tiraillé entre plusieurs « souffles ». Il y a d’abord le souffle (nafs/respiration) de son enveloppe biologique qui a son lot de contraintes et besoins. Il y a aussi le rouh (souffle divin) qui l’appelle vers une certaine spiritualité et qui ne cesse de lui répéter que son Rahm (matrice) a une autre origine que le ventre biologique dont est issue son nafs biologique. Enfin, il a le souffle appelé chayt qui s’oppose au rouh à coups de mensonges et autres pensées philosophiques douteuses.
Le chaytan n’est pas le diable mais simplement l’état de l’esprit qui est porté par le souffle du chayt. Satan n’existe pas. Ni lui ni les démons. Le chaytan est une entité symbolique constituée par l’agrégation de la composante rejetant Dieu qui existe en chacun de nous.
Dans sa forme la plus « désobéissante », le chaytan aspire à la divinité et pond des lois en lieu et place de Dieu. Il devient Taghut et construit temples, églises, synagogues et mosquées.
Dans sa forme la plus « naïve », le chaytan devient athée et rejette son dual Taghut et ses bêtises en croyant rejeter Dieu. Le chaytan religieux fait ainsi des mensonges un Dieu tandis que le chaytan athée fait de Dieu un mensonge.
Jehennem, traduit par l’enfer, signifie linguistiquement un fond sans fin ou lointain. C’est la fusion de la racine Jinn et de Ham qui signifie dissolution. Une sorte de trou noir qui aspire pour l’éternité les Jinn auxquels seront refusés l’entrée à la Jenna. Le mot Nar, traduit par feu, a même racine que lumière (nour). C’est la substance dont sont fabriquée les Jinns par opposition à la matière biologique. C’est la « matière » de la conscience qu’il est difficile de réduire à un tas de neurones et d’échanges biochimiques.
A la fin de l’univers, matière et lumière seront repliés pour l’éternité, comme les pages d’un livre dixit le coran. Adhab el Nar, traduit par châtiment du feu, signifie séparation de la lumière divine. Ceci dit, le jour du jugement dernier, ceux qui ont rejeté l’existence d’un grand créateur seront convoqués pour constater ce qu’ils vont rater et ce qu’ils ont renié.
Rien n’est plus juste que d’être privé de ce à quoi on n’a pas voulu croire. Il semble toutefois que les esprits les plus « criminels » auront droit à une douleur en prime.
Le pourquoi de tout est un mystère coranique que le coran a refusé de clarifier autrement qu’en disant : « vous n’en serez pas plus de cette histoire de dispute dans les cieux ». Nous serions en quelque sorte dans un deuxième épisode sans savoir ce qui s’est passé dans le premier. Toujours est –il que le coran traite les humains d’imbéciles qui auraient accepté de porter une dette envers Dieu en échange du libre arbitre. Ils auraient promis de restituer la dette confiée (amana) sans l’altérer. L’échec dans cette session de rattrapage qu’est la vie humaine est plus qu’évident pour ceux qui ont suivi le chaytan religieux ou le chaytan athée.
La Jenna/paradis est le royaume ou seul Dieu règne. C’est le jardin des esprits destinée à croitre. Il n’est pas envisageable d’y trouver des Jinns qui contestent la légitimité du seigneur où qui falsifient l’enseignement du grand enseignant. Le mot Rabb, traduit par Dieu, signifie Enseignant tout comme Allah semble signifier « celui vers qui on ne peut ne pas aller ».
La vie est présentée dans le coran comme un mirage, un artefact servant à sélectionner les Jinns compatibles avec la Jenna. Du darwinisme en quelque sorte appliqué à des imaginaires dotés de la liberté de désobéir. Ceux qui n’entreront pas dans la Jenna le feront par l’expression de leur propre libre arbitre.
Les différentes appellations utilisées par le coran pour désigner l’humain sont linguistiquement intéressantes. Bachar signifie le couvert de peau. (fils d’) Adam désigne le sanguin. Mar’ou signifie celui qui se voit. Insan designe à la fois celui qui oublie (nas’y) et celui qui recherche la compagnie de ses semblables (anassa).
En effet, être sur la voie de Dieu exige d’être capable de se « désolidariser » de son identité culturelle telle que véhiculée par « son voisinage » et ses parents. C’est quasiment impossible pour un humain normal.
S’élever au dessus sa propre humanité, libérer son esprit de l’enveloppe humaine pour retrouver une voie transcendante et intemporelle ! Que c’est difficile pour un humain !
L’histoire de l’humanité commence par une triple expulsion. La première est durant le premier épisode dont on ne saura rien. La deuxième est celle d’Ibliss, l’adam des Jinns, qui a refusé d’entendre ce que Dieu a enseigné à l’Adam Humain. La troisième, d’un paradis purement terrestre, est celle d’Adam qui écouté son « conjoint » (eve n’existe pas dans le coran) pour manger de l’arbre maudit du mensonge et de l’affabulation.
L’islam n’est pas une religion apportée par Muhammad. Le coran raconte l’histoire d’une seule et unique voie vers Dieu Le message a toujours été le même depuis Noé et Abraham en passant par Moise et les autres messagers. Dieu ne s’est jamais converti d’une religion à une autre et n’a jamais changé d’avis. L’histoire de l’islam ne débute pas avec Muhammad mais prend fin avec lui. Il est le sceau des informés par Dieu (expression traduite par dernier des prophètes). Le coran est la version scellé dans le verbe (et non dans le sens) de la parole divine.
Les « religieux » guidés par les « professionnels de la foi » ont toujours été les premiers à trahir et à falsifier le message. Le coran est le livre le plus « anticlérical » qui puisse exister. Les cléricaux promeuvent l’idolâtrie d’un des messagers de Dieu par esprit de partisannerie. Les histoires de ces messagers ont été réécrites. Elles sont toutes fausses et doivent l’être pour prouver aux Jinns suivant les chaytans religieux qu’ils n’ont pas choisi la bonne voie. Moise n’a jamais mis les pieds en Egype, le messie n’a jamais les pieds en Palestine et Muhammad n’a jamais mis les pieds à la Mecque et à Médine. Ceux qui ont échangé Dieu contre l’un de ses messagers seront dénoncés par leurs propres messagers qu’ils ont quasi déifiés.
Le coran oppose avant tout la raison à la bêtise et la vérité au mensonge. La raison consiste à accepter que ce qui existe est l’œuvre d’une intelligence supérieure et impose de rechercher le sens de cette création. Le coran n’est pas le livre fondateur de l’islam. Il est simplement un guide pour ceux qui sont capables d’y reconnaître la parole de Dieu. Mais on peut être musulman sans le coran. Le deiste sincère est musulman, beaucoup plus que ceux qui se disent musulmans et qui ne cessent d’échanger l’enseignement de la création divine par les enseignements de leurs prêtres et des ragots invérifiables qu’ils enseignent. La plupart des savants et scientifiques qui ont découvert quelque chose sont croyants, non déplaise à la prêtrise athée qui hantes les laboratoires et les chaires de philosophie sur la science.
Le coran dit que le coran a pour destinée de dominer la religion monothéiste. Le coran avance caché entre les vagues Gogs et Magogs qui s’écrasent les unes contre les autres. En Arabe, Gog (Juj) signifie fausses perles. Cela correspond aux chapelets d’idioties enfilées par les « religieux ». Les Magogs, à traduire par anti Gogs, représentent ceux qui luttent contre les idioties par les idioties opposées dans des débats stériles sans fin. Les uns suivent le chaytan religieux et les autres le chaytan athée.
Etre Muslim (sain d’esprit) c’est en partie prendre conscience de cette océanographie de la bêtise à l’échelle mondiale. Des vagues immenses qui s’écrasent les unes contre les autres, souvent par des moyens militaires, politiques ou commerciaux.
L’athéisme est une religion bizarre. Elle renie Dieu mais l’accuse de tout. Ils prêchent pour l’humanisme en disant que c’est les hommes qui inventent les religions et les âneries associées. Intellectuellement, leur pensée part dans tout les sens sans même savoir pourquoi ils sont là et quelle est leur destinée. C’est l’idolâtrie du neurone débile poussé à l’extrême.
Inutile de trop s’attarder sur ce que vous croyez savoir sur le coran en l’en ayant pas lu. Iqtaa aydi el saariq wa saariqa, traduit par couper les mains au voleur et à la voleuse, signifie prélevez de leur biens à hauteur de ce qu’ils ont volé. Zina, crime puni par les coups de fouets, ne signifie pas adultère mais diffamation et sa racine désigne clairement maquillage. Riba, traduit pas prêt usuraire, signifie commerce avec le religieux et la bonne parole. Ankihou ma taba lakom mina el nissa, traduit par mariez vous avec autant de femmes que vous voulez jusqu’à quatre, signifie aider les femmes dans le besoin à se marier.
C’est toujours la même histoire. Des mots sempiternellement détournés de leur sens original servant du support à des débats délirants et sans fin entre les Gogs et Magogs.
Le coraniste extrémiste sait toutefois une chose. Il ne peut en aucun cas se prévaloir d’avoir compris le coran. Le coran est très clair à ce sujet. Même Muhammad ne l’avait pas compris et cela est indiscutable entre autres d’après le verset 3-7.
Le coraniste extrémiste sait qu’il peut avoir tord. Il raconte ce qu’il a à raconter mais finit toujours par renvoyer son auditeur à la parole divine. Il sait que ce qu’il a compris d’un livre à plusieurs facettes, bourré de double sens, peut être totalement différent de ce qu’un autre coranistes extrémiste peut avoir compris. Le coranistes extrémiste ne s’adresse jamais aux petits prétentieux bourrés de vérités basées sur des mensonges.
Seul Allah peut expliquer le coran. Il explique ce qu’il veut à qui il veut durant les petites séances de connexion individuelles et les retraites spirituelles qu’il appelle saoum.
Lire le coran comme un âne ne suffit pas. La voie de la raison et de la sagesse n’est ouverte qu’à ceux qui sont humbles et disposés à renier n’importe qu’elle certitude apprise des hommes. Ceux qui savent qu’ils vivent dans un monde de Gogs et de Magog, qui ne se réclament d’aucun groupement humain mais uniquement de leur créateur.
Ce n’est qu’en se présentant ici bas au portes du paradis, en se proclamant comme sujet de Dieu uniquement prêt à porter fidèlement son message (sens de malaika traduit par ange), que les téléchargements d’Allah pendant les connexions spirituelles pourront commencer.
L’illumination et le nirvana comme dirait les musulmans bouddhistes.
Franchement, cher lecteur, tenter de sauver ton âme c’est trop de boulot pour moi. S’il faut détailler chaque concept, on n’est pas prêt de finir. Le plus simple serait de vous laisser tranquillement vous diriger vers la grosse poubelle des âmes.
Je n'ai franchement pas la force de t'expliquer que la grosse pierre cubique dans le sahara vers qui se prosternent des millions de musulmans n'a rien à voir avec le coran et qu'elle représente un symbôle idôlatro-paien de grosse vierge portant un niquab avec un enfant en forme de pierre noire que les pélerins viennent embrasser dans un socle en forme de vulve.
Non, franchement pas le courage. Je vais encore me faire traiter de sale religieux par les athées et de sale mécréant par les religieux. C'est ça un monde Gogs et de Magogs. Et dire, si j'en crois le coran, que c'est à cause de mon libre arbitre que j'ai choisi d'être parmi vous. C'est dingue ce que j'ai pu être idiot.
Ceci dit, pour ceux qui sont prêt à accepter l'idée que le diable en eux leur a joué un sacré tour et qui sont prêts à commencer un long processus de nettoyage de leur poubelle à idées bizarres qu’ils ont agrées une à une par libre arbitre, je recommande ce lien : http://nawaat.org/portail/author/dukhani/.
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