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Accueil du site > Actualités > Religions > Religion et plaisir (1)

Religion et plaisir (1)

Dieu est amour, on a du mal à s’en apercevoir !

D’une certaine manière, la crucifixion peut être considérée non comme le sacrifice ultime d’un homme-Dieu pour sauver ses semblables (les sauver de quoi d’ailleurs, on se le demande ?), mais avant tout comme la performance athlétique d’un sportif de haut niveau qui a subi la flagellation, les épines et les clous comme une compétition. Quand le Christ déclare « tout est consommé », cela doit être interprété comme un cri de victoire, comparable à la joie d’un Sergei Bubka après avoir effacé une barre de 6 m 15 à la perche. On ne fera pas mieux avant longtemps ! La dimension sacrificielle ne peut être retenue que comme le cheminement vers l’exploit. Un exploit qui dépasse la souffrance physique et qui peut se résumer à la quête de l’impossible. Cette vision nietzschéenne de l’effort physique, du dépassement de soi est à comparer avec l’éthique de vie des stoïciens, mais des stoïciens qui aimeraient les médailles et les podiums. D’ailleurs, le philosophe allemand Peter Sloterdijk, très à la mode outre-Rhin, ne s’y méprend pas en faisant remarquer que l’ascèse, du grec askesis, veut initialement dire entraînement. Il voit dans l’exercice physique une école du « savoir souffrir » et conseille à chacun « Tu dois changer ta vie ». Comment et pourquoi en changer est plus nettement plus important que le changement en soi. Car bien qu’hostile aux religions et à leur totalitarisme inéluctable, Sloterdijk se fait l’apôtre d’une écologie cosmopolite à l’échelle mondiale qui sent à plein nez le culte classique qu’il récuse. Quand il constate avec amertume que presque tous les virtuoses du piano et du violon sont désormais asiatiques, il regrette qu’aucun européen ne soit plus capable de subir pendant des heures la férule d’un maître qui lui apprend la perfection de la pratique d’un instrument. Ce regret est d’ailleurs étrange, car quand on écoute du Chopin ou du Paganini, peu importe que le soliste soit Coréen, Chinois ou Luxembourgeois. Sloterdijk aurait-il osé cette comparaison hasardeuse, si les meilleurs solistes étaient majoritairement noirs ou arabes ? Mais qu’en est-il des non-culturistes, de ceux qui ne glorifient pas le sport comme un aboutissement ? La dimension sportive du Christ est, pour un chrétien éduqué dans le dogme officiel, de l’ordre de l’hérésie, car elle donne au personnage une composante égoïste, orientée et nombriliste. Cela est à l’opposé du message universel de sacrifice et d’incommensurable don de sa personne, véhiculé par les docteurs de la foi et les exégètes qui veulent expliquer et justifier la Passion. Pourtant, cette vision reste « religieuse » dans le sens où elle peut être considérée comme un accomplissement édifiant, comme une marche à suivre pour atteindre la félicité. Un Christ athlète se nourrit de sa propre exemplarité, il ne peut donc être sous anabolisant ou antidouleur, il doit gagner sainement sans tricherie et subir les épreuves sans artifices et sans produits de synthèse. Sa démarche doit être édifiante et positive et quand Simon de Cyrène l’aide à porter sa croix, ce temps de pause doit être décompté de la performance. Pour arriver à ce résultat, il doit obligatoirement faire l’impasse sur les autres distractions profanes. Les troisièmes mi-temps concernent une catégorie de sportifs non exemplaires. Ceux ou celles qui s’adonnent à des cabrioles post-natatoires ou à des prestations rémunérées d’après match avec des professionnelles mineures ou non entrent dans la même catégorie des champions dilettantes. Quand un excès de produits dopants en arrive à conclure l’épisode sportif par la mort, comme dans les cas Tom Simpson ou Marco Pantani, alors le héros crucifié dans l’effort retrouve une dimension christique et passe du statut de réprouvé à celui de victime sacrifiée sur l’autel du profit et du sport-spectacle. Richard Virenque a été vilipendé, menacé de procès et couvert d’infamie car il n’est pas mort de ses excès. Seul son statut de Français issu des couches populaires lui a évité l’opprobre absolu et le bannissement. Lance Armstrong, car Américain a été plus aisément traité de tricheur et traîné dans la boue par la presse française. Décidément le Christ ne peut être sous EPO lors de la montée du Golgotha au risque de passer pour un tricheur petit bras. Le Christ athlète rejoint d’une certaine façon l’acrobate, le funambule de Nietzsche. Mais du fait de sa dimension universelle, il doit impérativement se débarrasser de sa composante de bateleur de foire, il n’est pas un boxeur de fête foraine mais l’égal si ce n’est le modèle de Mike Tyson ou de Carlos Monzon, en dépit de leur dimension violente hors du ring. Et sa composante humaniste lui donne la grandeur et le désintéressement d’un Max Schmeling, le boxeur du Reich se débattant pour se débarrasser de l’amitié encombrante des dignitaires nazis. Vu sous cet angle, son adversaire noir américain Joe Louis devient le deuxième larron, mais du fait du désir de vaincre du boxeur américain, il serait plutôt Barrabas, le fameux combattant de l’Evangile. Le Christ lutte avant tout pour le plaisir de la performance, et si celle-ci peut servir d’exemple aux gens du commun, et bien tant mieux, mais il ne semble pas que ce soit le but essentiel de la démarche. Certains y verront un comportement masochiste, mais celui-ci est le lot commun de tout sportif de haut niveau. Il faut souffrir pour battre des records, la performance s’obtient dans la douleur. Ceux qui font la fête comme Yannick Noah, ou s’exhibent dans les magazines comme Laure Manaudou ou Marie-Jo Pérec ne font en général qu’une carrière sportive en dent de scie ou éclair, à l’image, certes fort avenante, d’Anna Kournikova. La gloire et l’argent ne font que partiellement oublier les souffrances de l’entraînement et de la compétition. Seul l’athlète pur est capable de subir les affres de l’entraînement et ses contraintes. Hélas le sport moderne est loin de l’idéal des premiers amateurs. Il est devenu un moyen d’enrichissement et a perdu en spontanéité. On a longtemps fustigé les écoles de gymnases roumaines et chinoises, les lanceuses de poids et de marteau soviétiques et d’Allemagne de l’Est et leur moustache, mais elles ont été remplacés par les écoles d’athlétisme à l’américaine qui ne valent guère mieux. L’athlète contemporain peut cependant être un équivalent du Christ quand on le débarrasse de sa coquille mercantile et médiatique. Il n’y a pas que les cyclistes amateurs participant à d’obscurs critériums régionaux et les anonymes vainqueurs du biathlon ou du water-polo pour souffrir dans l’indifférence. Les sportifs célèbres souffrent aussi, mais leur douleur est masquée par l’argent des contrats publicitaires et les photos sur papier glacé des magazines. Le Dieu de la Bible est un dieu malsain, vengeur, égocentrique et castrateur. Il empêche les humains de baiser en rond. On comprend mieux dans ces conditions que les gnostiques l’aient réfuté comme Dieu d’amour. Dans les trois monothéismes, Dieu s’oppose au plaisir de l’homme qui n’est l’affaire que de pécheur et d’hérétique. L’homme libre a par contre envie de crier aux autres hommes s’il est athée et à la face de Dieu s’il est croyant, « vive le péché et l’hérésie car ils sont libérateurs et donnent un sens à la vie ! ». Le chrétien parfait qui éprouve un petit plaisir en mangeant une pomme ou une simple tomate, se privera de pomme ou de tomate par recherche de la pénitence et par la traque permanente du péché, au lieu d’en manger deux. Mais contrairement à ce que professe le courant chrétien d’ascèse et de mortification, la luxure est un luxe qui mène à la liberté. Pour les juifs et les chrétiens le plaisir est une tentation démoniaque qui mène l’homme à son avilissement. Le salut réside en l’abandon de soi à Dieu et l’obéissance à ses Lois. La pénitence est cependant une forme de masochisme en l’attente d’un hypothétique monde meilleur dans un au-delà fort douteux. Pour les chrétiens, le bonheur est illusoire et éphémère, le plaisir mène l’homme à sa perte. S’y adonner, c’est se fourvoyer, se détourner de la seule voie qui en vaille la peine, celle de l’adoration de Dieu et de l’obéissance à ses Lois. Le plaisir, dans ces conditions est condamnable et seuls les impies et les hérétiques peuvent s’y laisser tenter. On peut malgré tout se demander si la voie choisie par Raspoutine a plus de chance d’attirer le regard du Tout Puissant. En effet, si Dieu est omnipotent et omniprésent, il est donc très occupé, il n’a que faire du petit pécheur avec ses fautes minables et étriquées. Seul celui qui commet des abus en tous genres, qu’ils soient de sexe, d’alcool, de table, de vol, de viol ou de rapines peut se faire remarquer de Dieu. Après s’être vautré dans l’infamie, il suffit alors d’exprimer un repentir sincère et spectaculaire à l’égal de la faute. Inutile de dire que cette optique est profondément hérétique pour ne pas dire néo-gnostique aux yeux des gardiens du dogme et de la foi. Le christianisme par contre cultive le mysticisme et l’ascèse. On loue Dieu en se privant et en se mortifiant. L’hagiographie est remplie d’exemples édifiants tirés de la vie des saints. L’austérité du monothéisme des mystiques comme Jean de la Croix, sainte Thérèse d’Avila ou Marie Alacoque est une quête de l’Eden (certains analystes de la pensée chrétienne y ont vu une recherche d’orgasme à travers l’alibi de Dieu ; la mortification, le cilice et les macérations sont pour certains d’excellents moyens masochistes pour exprimer leur foi). Le paradis sur terre n’existe plus depuis les temps bibliques, il s’opposait à celui des Dieux de l’Olympe et des Vikings, au libertinage romain et de la Régence ; il faut donc le chercher ailleurs. La spiritualité doit impérativement s’opposer aux travers et penchants humains et à leurs illusoires chimères. « Le plaisir extrême est proche de la douleur » nous déclare Paul Valéry. Voit-il dans la crucifixion l’ascèse ou l’orgasme ! Que dire de plus pour décrire le mysticisme chrétien ? Mais Valéry parle-t-il de l’extase du martyr ou de celle de jouissance sexuelle extrême ? Peut-être des deux, finalement. Pour le monothéiste, Dieu a créé l’homme à son image, or contradiction évidente, l’homme est jouisseur par nature et Dieu veut canaliser sa jouissance par une série d’interdits, ce qui de prime abord semble paradoxal, à moins que Dieu soit censé considérer l’homme comme un animal imparfait qu’il faut sevrer et brimer en permanence pour son bien. Dieu serait une sorte de dompteur de lions dans un cirque, mais ce faisant, il doit toujours être méfiant et ne jamais baisser sa garde, car le fauve a tendance à se rebiffer. L’histoire d’Eve et de la pomme est à l’origine de la réglementation de la sexualité et de la connaissance par la religion allant jusqu’au puritanisme. En admettant le plaisir comme un accomplissement et non comme un péché, Dieu bien au contraire, ne peut se vivre et se louer que dans l’excès. Sinon, le croyant reste un être tiède et inaccompli, c'est-à-dire un vermisseau aux yeux du Tout-Puissant. Pour les pères de l’Eglise, (mais curieusement pas dans les paroles du Christ rapportées dans les Evangiles), Satan est dans le sexe illicite même quand il ne s’habille pas en Prada. On le retrouve dans la fornication hors mariage pour les trois monothéismes, car la sexualité à des fins non reproductive c’est le mal absolu, au même niveau que le parricide et le blasphème. Mais en y regardant bien, ce mal peut très bien se retrouver dans un verre de gnôle ou une choucroute garnie pour les moralistes chrétiens, musulmans ou juifs, car tout plaisir est suspect. L’alibi de la reproduction et de la fondation d’une famille pour ne pas dire d’une lignée est là pour renforcer une ligne de conduite qui accepte la sexualité comme un mal nécessaire à la reproduction. Le christianisme est l’invention de Paul un misogyne à tendance homosexuelle refoulée qui a réussi à détourner les paroles supposées d’amour de son modèle pour en faire un culte mortifère. Le judaïsme n’est guère plus reluisant concernant les plaisirs de la chère et de la chair, en plus des interdits alimentaires qui privent ses membres de choucroute et de boudin, son approche de la sexualité est aussi faite de prescriptions et de recommandations des plus strictes sur la fidélité, la menstruation et le respect des traditions patriarcales. On ne peut que constater que les parents juifs ayant mangés des raisins verts ce sont leurs enfants spirituels chrétiens et musulmans qui en ont eu les dents gâtées.


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60 réactions à cet article    


  • Georges Yang 29 février 2012 09:58

    Ps

    La mise en page à fait disparaitre, les paragraphes, ce qui rend la lecture plus complexe, veuillez en tenir compte


    • gordon71 gordon71 29 février 2012 10:11

       Bonjour
      j’allais vous le reprocher , merci de la
      précision

      pour le fond je trouve votre texte très riche sur les rapports complexes entre sacré, sacrifice effort, don de soi et plaisir.

      je ne suis pas sûr que la religion (catholique, celle que je connais le mieux) condamne aussi sévèrement et de manière unanime le plaisir et la jouissance :

      « Je voyais donc l’ange qui tenait à la main un long dard en or, dont l’extrémité en fer portait, je crois, un peu de feu. Il me semblait qu’il le plongeait parfois au travers de mon cœur et l’enfonçait jusqu’aux entrailles.
      En le retirant, on aurait dit que ce fer les emportait avec lui et me laissait tout entière embrasée d’un immense amour de Dieu. La douleur était si vive qu’elle me faisait pousser ces gémissements dont j’ai parlé.
       Mais la suavité causée par ce tourment incomparable est si excessive que l’âme ne peut en désirer la fin, ni se contenter de rien en dehors de Dieu. Ce n’est pas une souffrance corporelle. Elle est spirituelle.
      Le corps cependant ne laisse pas d’y participer quelque peu, et même beaucoup. C’est un échange d’amour si suave entre Dieu et l’âme, que je supplie le Seigneur de daigner dans sa bonté en favoriser ceux qui n’ajouteraient pas foi à ma parole. Les jours que durait cette faveur, j’étais comme hors de moi. J’aurais voulu ne rien voir et ne point parler, mais savourer mon tourment, car il était pour moi une gloire au-dessus de toutes les gloires d’ici-bas.

      " Autobiographie, chapitre XXIX,13 - Sainte Thérèse d’Avila


      • Georges Yang 29 février 2012 10:18

        Sans aller dans le sens humoristique de Claire Brétecher, on peut se demander, si Thérèse, n’exprime pas ses orgasmes au travers de la foi !


      • gordon71 gordon71 29 février 2012 10:20

        on peut y aller
        il n’y à pas de doute possible il s’agit bien de celà c’est une évidence


      • Gabriel Gabriel 29 février 2012 10:16

        Bonjour Georges,

        Les représentants des religions monothéismes ont choisi les écrits et les ont adapté dans la  traduction afin qu’ils servent de fondement à leurs pouvoirs. Dieu n’a rien à voir dans tous cela. Combien y a-t-il de version de la bible (Catholique 73 livres, protestante 66 livres sans parler de celle des témoins de Jéhovah …) bien sur, chacun vous dira que seule la sienne est  la bonne. Ne parlons des autres écrits religieux qui doivent connaître le même problème d’authenticité. Quant à l’interprétation qu’il en est fait, cela est du domaine de la suggestion. Certain pour croire en Dieu, une entité ou une force supérieure, ont la l’impérieuse nécessité d’un support ou et de guides spirituels. D’autres, en revanche, n’en n’éprouvent nul besoin car ils savent être en phase avec leurs âmes et écouter le chant de la vie, ses vibrations et se mettre au diapason de la nature. Je ne crois pas que Dieu a émis une liste d’interdit. Je crois plutôt qu’il a donné la conscience et le libre arbitre afin que chacun fasse sa propre expérience de la vie. La morale religieuse est de ce point de vue relativement restrictive et interdit certain plaisir qu’elle juge invertueux toujours d’après ses lois. En tant que Déiste je m’appuis sur une règle : « Agissez avec les autres comme vous aimeriez qu’ils agissent avec vous » et sur un précepte : « Expérimentez par vous-même et retenez ce qui vous convient et est bon pour l’ensemble ». Evidement, je ne prétends nullement avoir raison…


        • tikhomir 29 février 2012 11:58

          Vous avez une bien drôle de vision de la Bible et de ses traductions et le rapport avec les Églises. En ce qui concerne les canons et le nombre de livres retenus (je parle pour le christianisme là), eh bien cela dépend des traditions. Si vous prenez l’Eglise catholique Ethiopienne ou catholique Copte ou catholique romaine (ou d’autres), le nombre de livres retenus n’est pas le même. Le catholicisme ne se résume pas au catholicisme romain...

          De même, suivant les traditions orthodoxes, ce sera aussi différent. (le christianisme ne se résume pas au catholicisme).

          Pour les traductions, on vous répondra que la « meilleure version », c’est la version originale et la meilleure traduction celle que vous ferez vous-même. Après évidemment, il faut avoir une certaine maîtrise des langues anciennes... A côté de ça, il y a évidemment des meilleures traductions que d’autres pour certaines utilisations ou certains choix de traduction qui sont faits qui peuvent sembler parfois étranges ou incomplets.

          Pour un catholique romain, il est bien évidemment recommandé d’avoir une Bible qui contient les livres du canon retenu par l’Église catholique romaine, mais une Bible avec un canon orthodoxe (qui en général contiennent les mêmes plus quelques autres) fait très bien l’affaire, évidemment (je prends cet exemple parce que c’est mon cas).

          "bien sur, chacun vous dira que seule la sienne est  la bonne."

          La preuve que non avec mon petit discours ci-dessus.


        • Gabriel Gabriel 29 février 2012 13:41

          Tikhomir, ma vision de l’institution et de son support auquel vous adhérez n’a rien de drôle, elle est issue de mon vécu, de mon ressenti et de mon expérience tout comme votre réponse est en rapport avec le lien étroit que vous entretenez avec cette institution et ses règles. Ne croyez pas que je critique votre foi qui est, à mes yeux, digne de tout respect. Seulement, pour en revenir sur l’idée de base du texte de Georges, l’église catholique romaine et apostolique aurait une sérieuse tendance à ranger dans la catégorie péché tout ce qui n’adhère pas à sa morale religieuse se coupant par la même de certain plaisir qu’elle juge avec plus ou moins de sévérité.


        • tikhomir 29 février 2012 14:26

          Je comprends que vous ayez pu mal vivre certaines choses (j’en connais bien d’autres) et que vous parliez à partir de votre ressenti et de votre vécu mais à ce moment vous ne pouvez pas dire « l’Eglise ceci » ou « l’Eglise cela » car cela ne représente pas forcément l’ensemble de la réalité (et même pas forcément la réalité doctrinale).

          Pour revenir au sujet de l’article, je l’ai dit, je n’y vois aucun christianisme et l’auteur a la même tendance : les chrétiens ceci, les chrétiens cela, l’Eglise truc ou machin... Désolé, pas de christianisme là dedans ni même d’Église ni même de Bible ni même de Dieu, mais c’est peut-être le ressenti de l’auteur sur le christianisme.

          Ce qui me dérange un peu, c’est le fait de dire ce que sont les chrétiens, le christianisme ou l’Église ou autre à partir de son propre ressenti et non partir de ce qu’ils sont réellement et tel qu’ils vivent.

          Je ne nie pas qu’il y a des chrétiens comme décrits dans l’article, mais cela ne représente ni les chrétiens dans leur ensemble ni l’Eglise et c’est dommage de généraliser. Parfois, cela vient aussi de soi-même, problème de compréhension en général, non pas que ce soit complexe, mais il manque des éléments à bien des gens pour saisir le tout. Mais quoi de plus normal dans une société largement déchristianisée... Ou même venant du catéchisme, quand je vois certains catéchismes un peu anciens (du temps de nos parents/grands parents) et même souvent des modernes pour enfants/adolescents, c’est courant que ce soit truffé d’énormités. Et quand je vois ça, je comprends pourquoi ceux qui ont eu droit à ces catéchismes ne sont pas chrétiens aujourd’hui et qu’ils n’aient pas envie de pousser le sujet plus loin. Néanmoins, c’est dommage car ce sont les mêmes personnes à qui on a raconté de ces trucs bizarres au caté qui ensuite viennent expliquer le christianisme bien souvent. Alors forcément, ça coince et j’en suis le premier désolé et navré.


        • Georges Yang 29 février 2012 16:35

          Les textes apocryphes sont aussi instructifs que ceux choisis par les exégètes, et d’ailleurs qui décide de la valeur d’un texte ou de son rejet ?


        • tikhomir 29 février 2012 18:40

          Évidemment que les textes apocryphes sont instructifs, par contre de là à les mettre sur le même plan que les autres, non. Il ne s’agit pas de se rebeller pour se rebeller en disant « moi je lis et tiens compte des textes apocryphes comme étant aussi qui sont aussi valables ». A la lecture desdits textes, il faut quand même faire la part des choses.

          Pour choisir les textes dits inspirés (en tout cas dans leur totalité), ben c’est simple : on réunit tous les évêques et on discute, tout est étudié dans le détail.

          Typiquement, l’Évangile de Barnabé, texte apocryphe ne pourrait pas être mis dans le canon des écritures (en tout cas chrétiennes).

          http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_de_barnab%C3%A9

          Mais si vous prenez la didachè et bien là, l’Église s’y réfère jusque dans son catéchisme... Pourtant c’est un texte apocryphe...

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Didach%C3%A8

          Donc vous voyez que ce n’est pas aussi simple.

          Non, tous les apocryphes ne sont pas aussi instructifs les uns que les autres ou que les canoniques, mais oui, il y en a qui sont instructifs et qui sont même utilisés. Pas de souci avec ça.


        • Georges Yang 29 février 2012 18:49

          Le livre de Baruch est dans certaines Bibles pas dans d’autres, est-il apocryphe ou non ?

          Il ne faut pas oublier que les premiers conciles et conclaves étaient truqués par des factions qui luttaient pour leur prédominance (ex Nicée) Quel évêque est plus éclairé qu’un autre dans ces conditions ?


        • tikhomir 1er mars 2012 10:20

          C’est drôle, vous ne pouvez pas vous en empêcher d’avoir cette vision, pardonnez-moi le terme, il ne s’applique pas à vous mais à votre propos : simplette. C’est un livre deutérocanonique, il n’est pas dans le canon hébraïque mais dans le Grec et est donc dans le canon catholique et orthodoxe mais pas retenu par la plupart des protestants qui ne gardent que le canon hébraïque.

          Au delà des dispute d’évêques, les Eglises catholiques et orthodoxes ont retenu aussi un certain nombre d’écrits des juifs Grecs en langue Grecque (Septante) et pas seulement le canon hébraïque (contrairement à la majorité des protestants qui ne retiennent que le canon hébraïque). Évidemment, ce sont deux approches et deux choix qui se discutent.

          Votre problème, ce n’est pas de savoir ce qui est apocryphe ou non et nous le savons bien tous les deux et je l’ai dit, se rebeller pour se rebeller ne mène à rien et ne permet pas ni de penser sereinement (on part avec un à priori négatif quand on se rebelle bêtement, donc la pensée est biaisée) ni d’avoir des relations sereines avec les autres.

          Conclusion : apocryphes ou canoniques, il est de toute façon possible de les lire et je ne vois pas l’intérêt de pinailler là dessus éternellement.


        • Georges Yang 29 février 2012 10:19

          PS

          Je cite les mystiques extatiques dans cet article, dont Thérès


          • gordon71 gordon71 29 février 2012 10:26

            j’ai eu la chance d’accompagner mon père dans son passage vers l’au delà, de lui tenir la main et de le serrer dans mes bras sur son lit d’hôpital dans son dernier souffle.

            je peux vous garantir que ma compagne se souvient de la nuit qui a suivi, (sans me vanter), les funérailles ont été pour elle une sacrée fête charnelle, et çà n’a pas loupé, la vie a su trouver les arguments pour reprendre le dessus, 9 mois plus tard mon père avait un descendant, plein de vie et sacrément gourmand.


            • Georges Yang 29 février 2012 12:32

              Chacun a sa propre vision du christianisme, le « vrai », celui des évangiles, expurgé des rajouts post christiques, pour justifier le dogme (cf par exemple le livre de Duquesne), est plus acceptable pour un jouisseur que la vision culpabilisante et mortifère de Paul, véritable imposteur et trahisant la pensée du Christ

              Mais on ne peut non plus faire l’impasse sur le côté performance sportive de la crucifixion 


            • tikhomir 29 février 2012 11:05

              @L’auteur

              Désolé mais quand vous expliquez le christianisme et ce qu’est ceci ou cela pour le chrétien, je ne m’y reconnais pas et je n’y reconnais pas non plus l’enseignement de l’Église ni même rien de la Bible.

              Pour moi en gros, à aucun moment vous n’avez parlé de christianisme et le sujet n’a même pas été abordé. Ce que vous avez appelé « christianisme » ou « chrétiens » désigne tout autre chose à mes yeux, je ne sais pas quoi mais c’est bien éloigné du christianisme.

              Comment expliquez-vous cela ?


              • Georges Yang 29 février 2012 12:39

                Voir mon commentaire précédent Il y a un monde entre la jouissance charnelle de Thérèse d’Avila et les raciocinations de Blaise Pascal, un trouillard qui veut rester à l’abri Donc plusieurs christianismes, quelquefois antagonistes J’avais écrit précédemment sur les gnostiques, qui auraient pu faire de « bons » chrétiens Sans parler de Raspoutine, escroc, mais aussi visionnaire qui reprend des thèses gnostiques


              • gordon71 gordon71 29 février 2012 11:09

                la crucifixion....sacrifice ultime d’un homme-Dieu ..(les sauver de quoi d’ailleurs, on se le demande ?)
                 de la désespérance peut être....

                "S’il m’arrivait un jour, et ce pourrait être aujourd’hui, d’être victime du terrorisme, qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon église, ma famille, se souviennent que ma vie était donnée à dieu et à ce pays.


                Qu’ils acceptent que le Maître unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal, qu’ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande ?

                Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes, laissées dans l’indifférence de l’anonymat.
                Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus.
                Ma mort évidemment , paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf ou d’idéaliste : "Qu’il dise maintenant ce qu’il en pense !"

                Mais ceux là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité.
                Voici que je pourrai, grâce à Dieu, plonger mon regard dans celui du père pour contempler avec lui, ses enfants del’islam tels qu’il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ fruit de sa passion, investis par le don de l’esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.

                cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue toute entière pour cette joie là envers et malgré tout.

                Dans ce merci où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous , ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes soeurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis.

                Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’auras pas su ce que tu faisais. 

                Oui pour toi aussi, je le veux ce merci, et cet à-Dieu envisagé de toi.

                et qu’il nous soit donné de nous retrouver , larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre père à tous deux.

                Amen ! inch’Allah

                testament Alger 1er décembre 1993

                 Chrisitian de Chergé, religieux trappiste, moine à Tibhirine assassiné en 1996.

                 tiré du livre de Michaêl Lonsdale« l’amour sauvera le monde »


                 

                • gordon71 gordon71 29 février 2012 15:28

                  ce texte me fait chialer à chaque fois que je lis

                  je ne sais pas si c’est pour la peine qu’il m’inflige ou pour ce sentiment que je ressens

                  de ne jamais sans doute être capable de pouvoir ressentir l"amour que ce moine vouait à la vie

                  et à l’humanité

                  (jalousie, orgueil.....)


                • eric 29 février 2012 12:28

                  Toujours un peu pareil.... Une relecture partielle de textes de seconde main de polémiques anti cléricales très datées. Comme je dis toujours, cela avait une autre gueule avec Anatole France qui lui, savait de quoi il parlait.
                  Il se trouve qu’il y a eu un nouvel épisode récent. Le « peuple de Dieu », après le « fils de Dieu » livré au sacrifice. Je ne sais pas si l’holocauste est une ascèse ou un exploit sportif, mais je trouve qu’il illustre assez bien la réalité de crucifixion, y compris dans l’incompréhension des intéressés ( « mon Dieu,pourquoi m’as tu abandonné), dans la participation collective du tous contre un, dans l’innocence avérée de la victime. Alors après, sado masochisme, exploit ....
                  En tous cas, leurs morts nous mettent bien en face de nos responsabilités individuelles et collectives.

                  L’organisation collective des »pulsions« est de tout temps et de tous lieux. Elle est sans doute une condition d’un vivre ensemble minimum. A certains égard, elle est plus sévère en ces temps de déchristianisation. On peut tomber sous l’accusasion de pédophilie pour des trucs qui étaient de l’age au mariage raisonnable autrefois. On peut etre accusé de harcèlement pour des comportement qui étaient de l’ordre de la courtoisie entre sexe.

                  Le mélange de la chasteté (avoir une sexualité conforme a son état) et de la tempérance ( ne pas tomber dans les excés) poserait un problème ? Nous le disent en tous cas des gens qui souvent voient bien dés qu’il s’agit d’argent, les dangers d’une »cupidité excessive« . Voir les controverses sur les super salaires. Vouloir »trop« d’argent serait un signe de quasi folie et en tous cas méchanceté. Vouloir une vie sexuelle limitée par les seuls désirs personnels serait un gage d’épanouissement....Ceal sent un peu le moralisme judéochrétien que vous dénoncez. Aprés tous, le christ vie avec des prostitués et des inspecteurs des impôts repentit, pire, avec une samaritaine, si vous savez ce que c’est, mais condamne les marchands.

                  La théologie chrétienne du pêché, n’est pas ce que vous semblez croire. Quand Luther, dit »Péchez frères et péchez hardiment« , c’est parce qu’il sait que c’est la connaissance de la condition de pêcheur qui permet d’accepter le don de la grâce.

                  L’enjeu principal est de savoir quel sens ont met dans la relation à l’autre, sans lequel on tombe effectivement dans l’exploit sportif ( »j’en ai encore allongée trois....« ), ou »l’ascèse de la libération sexuelle« . »Je suis libéré, qu’on se le dise« . Quitte a en rajouter un peu pour convaincre.
                  Celui qui proclamme qu’il n’aime pas les riches a sans doute un rapport compliqué à l’argent. Celui qui dit qu’il n’aime pas les coincés, ou plus exactement les »facteurs« qui les coinceraient a sans doute de la même manière des problèmes personnels à résoudre.

                  Ces problèmes sont assez clairs. Bien sur ils peuvent être sexuels ou financiers, mais ils sont surtout intellectuels ; Il s’agit de s’auto justifier et de s’auto enscenser. Ce sont des complexes d’infériorité.
                  Car en effet, qu’importe si il y a des imbéciles qui se trouvent heureux avec bobonne ? Qui pensent bêtement que oui, bien sur, il se taperait bien sa petite secrétaire comme tous le monde, mais que sur la durée, ce ne serait sans doute bon ni pour elle ni pour la conjointe, ni pour lui même ? Or, vous semblez éprouver le besoin de hiérarchiser ces choix, comme si il y en avait un nécessairement et par nature meilleur que l’autre. Comme si vous aviez besoin d’un blanc seing social ? Comme si il devait y avoir un même modèle de vie pour tous le monde.
                  L’être humain étant ce qu’il est, il y a un certaine arrogance, mais surtout une grande naïveté, et sans doute pas mal d’incertitude, dans cet affichage que les quelques milliers de générations qui nous ont précédé, auraient nécessairement une sexualité moins épanouies que la notre.

                  La Loi, dans la bible,n’est pas un code de la route, mais une route. Un possible dans la gestion de la relation a l’altérité, Dieu ou son conjoint par exemple, assortis de promesses. On ne dit pas aime ton prochain, mais tu aimera, ce qui est un futur et une affirmation. Je ne vois pas très bien en quoi cela peut vous gêner que certains tentent l’expérience de ce chemin dans les relations interpersonnelles, inscrite dans la durée, l’engagement et le respect mutuel. Après tous, cela ne change rien a votre propre vie.

                  Peut être une piste dans les larmoiement de Guillebaux, qui se plaignait amèrement que certains »riches« aient encore des familles ». Comme si il ne savait pas que ce sont moins des « riches » au sens financier" qui ont encore des familles que des pauvres en termes de sens qui en ont désormais moins.

                  En cadeaux http://www.youtube.com/watch?v=cKCRHhmHvjg
                  Le vécu de la génération des gosses de la libération sexuelle. Comme quoi les choses sont moins simples que vous ne les présentez.....


                  • Georges Yang 29 février 2012 12:50

                    L’holocauste est une indéniable abomination, mais hélas certains sionistes en ont fait une performance digne du Guiness Book, c’est dommageable pour les victimes

                    D’autre part, il y a méprise sur le « Mon Dieu, pourquoi m’as tu aboandonné », il ne s’agit pas d’un doute ou d’un reproche, mais de la dernière prière de tout juif. Le Christ était juif et hérétique par rapport au judaisme, mais il prie comme tout juif à la fin de sa vie


                    • tikhomir 29 février 2012 17:03

                      Le « mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » se comprend avec le psaume 22 (21). Qui commence effectivement comme ça et enchaîne sur des plaintes, demande dans une supplication d’être sauvé ensuite puis finalement se conclut par une louange à Dieu en cas de sauvetage.

                      En lisant ce psaume intégralement, il est difficile de ne pas reconnaître son accomplissement en Jésus (c’est ça une prophétie) et ça, même si c’est la prière des juifs, cela ne s’accomplit pas pour chacun. Et ce qui s’accomplit aujourd’hui, c’est la louange proclamée en cas de victoire décrite par le psaume car Jésus, le Christ est ressuscité : bingo, victoire.

                      Quant au « Christ hérétique », il faut déjà préciser pour quel courant du judaïsme car aujourd’hui comme à l’époque, ce n’était pas un bloc monolithique. Il n’a pas été condamné pour hérésie (le concept n’existait pas vraiment déjà et cela concerne des enseignements faux), il a été condamné surtout pour blasphème parce que ce qu’il faisait et ce qu’il disait le mettait à la place de Dieu et faisait de lui-même une nouvelle Torah. Ce qui peut très bien ne pas être faux, même dans la foi juive, c’est - pour faire très (trop) court - que les juifs s’attendaient (et s’attendent encore pour nombre d’entre eux) à autre chose comme « roi de gloire » qu’un Jésus débaroulant comme ça, pas la tronche d’un roi au premier abord quoi.

                      Bon, ce n’est pas le bon endroit pour faire de l’exégèse ou un cours complet à ce sujet, mais c’était pour souligner que ce que vous dites, si ce n’est pas faux (ou pas vraiment en tout cas) est plus qu’incomplet et ne rend pas justice à l’évènement ni aux textes.

                      Conclusion : Le « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » n’est pas simplement une prière de tout juif dans la bouche de Jésus.


                    • Gollum Gollum 29 février 2012 14:01

                      Bon, texte dense, souvent confus, avec des choses sur lesquelles je suis d’accord et d’autres non, ce qui fait que je n’ai pas voté.


                      Assez d’accord avec le côté sportif du chrétien, et un certain goût de la victoire, d’ailleurs affirmé par les textes fondateurs. Rappelons les anachorètes perchés en haut de leurs colonnes, pendant plusieurs années d’affilée..

                      Faut déjà oser.. Le christianisme est d’ailleurs champion du monde en ce qui concerne son goût pour la mortification.. Mais pas seulement, en Asie aussi, les renonçants hindouistes sont pas mal aussi dans le genre. Du côté bouddhiste, l’école du Petit véhicule est assez austère et les longues prosternations des moines tibétains sont connues.


                      L’auteur cite encore les gnostiques, et au risque de me répéter, il y a gnostiques et gnostiques..

                      Quant aux mystiques chrétiennes et leur recherche d’orgasme, cela n’est pas faux, sauf qu’il ne s’agit pas d’orgasme au sens commun, mais d’un orgasme puissance mille.. L’ascète renonce à l’orgasme ordinaire pour accéder à une jouissance bien plus haute. Mais il s’agit toujours de jouissance.


                      D’accord aussi sur la piètre image de la sexualité dans un certain monde chrétien (il y a des chrétiens gnostiques pour lesquels la sexualité est valorisée), en effet formatée par l’apôtre Paul (« mariez-vous pour ne pas brûler »...) qui ne voyait que du négatif dans le sexe, ainsi que Saint Augustin qui n’est guère mieux. La religion officielle ne connaissant que la reproduction et méconnaissant profondément la dimension du plaisir qui est pourtant le meilleur moyen de communier avec un autre être.


                      Pas d’accord du tout par contre avec l’auteur qui fait de la luxure un luxe qui mène à la liberté. Dans 99 % des cas, cette attitude mènera à un esclavage. Seule une infime minorité saura en tirer des fruits éventuels qui d’ailleurs aboutiront à l’abandon de la dite luxure.


                      En fait, tout acte doit être guidé par l’amour de l’autre. Mettre donc le plaisir en avant est le meilleur moyen de se planter, car ainsi l’autre est instrumentalisé. Mettre l’autre en priorité, et le plaisir sera éventuellement donné en surcroît et il sera d’autant plus intense que le non-attachement au plaisir aura été cultivé avant. C’est cela l’ascèse tantrique. Priorité au Cœur. A partir de là, place à la liberté. Aime et fais ce que tu veux, disait Rabelais.


                      • Georges Yang 29 février 2012 16:32

                        L’éducation religieuse de base infantilise le croyant (quel que soit la religion -judaisme -islam - christianisme) C’est une fois que le croyant dépasse le « cathéchisme » qu’il a reçu, qu’il peut se créer sa propre foi, au risque certes de l’hérésie

                        Mais le dogme est le plus grand danger de la foi

                        Alors on peut fort bien s’apprprier un Christ baiseur, un prophète qui se fout du halal, un Moise qui mange du boudin et a une amulette dans sa poche

                        La religion devrait êttre individuelle, avec pour chacun ses propres choix, anomalies et préférences

                        Mais les clergés deviendraient inutiles et ... Dieu ne serait pas autant détesté et incompris


                      • tikhomir 29 février 2012 17:46

                        Là c’est le relativisme le plus total et cela n’a pas de sens, pas de Dieu là dedans, juste une création humaine appelée « Dieu ». Peu de choses à voir avec la « spiritualité », il s’agirait simplement de vivre dans le monde des rêves et de se recroqueviller sur soi-même avec des « je fais ce que je veux, peu importe la réalité, je créé ma propre réalité » (ça c’est infantilisant). Bref, ce que vous dites, c’est juste l’amour de l’Homme pour lui-même, la divinisation de l’Homme sans Dieu et finalement c’est le péché originel... bof.


                      • Gollum Gollum 29 février 2012 17:48

                        Assez d’accord que les religions officielles de base, faites pour le plus grand nombre sont infantilisantes (C’est encore plus vrai de nos jours, suffit d’entendre les cantiques profondément débiles chantés à la messe pour n’avoir qu’une envie : fuir à toute jambe). Seulement voilà, peu de gens veulent ou souhaitent grandir. Cela est même reconnu plus ou moins officiellement quand on parle d’absorber le lait de la Parole. Afin d’être capable plus tard de boire le vin. Mais peu ont envie d’être en mesure d’absorber ce vin. Jung disait que la grande majorité des gens se servaient de la religion pour fuir Dieu, surtout leur Dieu intérieur. Ce qui explique que le christianisme tourne en rond avec une efficacité proche de zéro, et un grand ressentiment chez beaucoup, pas totalement injustifié.

                        Mais là où je ne suis pas d’accord, c’est que beaucoup sous prétexte de ces insuffisances quittent définitivement l’univers religieux (au sens étymologique) et régressent dans un individualisme et égocentrisme stérile et typiquement moderne.


                      • tikhomir 29 février 2012 18:25

                        Sur ce coup, je suis assez d’accord avec Gollum, c’est clair qu’il y a et qu’il y a eu beaucoup de niaiseries, mais je préciserais que cette pauvreté est surtout chez nous même si ça commence à revenir doucement. Mais le christianisme se porte très bien dans beaucoup de régions du monde et heureusement.


                      • jullien 29 février 2012 14:25

                        @l’Auteur
                        La dimension sportive du Christ est, pour un chrétien éduqué dans le dogme officiel, de l’ordre de l’hérésie, car elle donne au personnage une composante égoïste, orientée et nombriliste. Cela est à l’opposé du message universel de sacrifice et d’incommensurable don de sa personne, véhiculé par les docteurs de la foi et les exégètes qui veulent expliquer et justifier la Passion.
                        Permettez-moi de répondre en citant Saint Paul 1ère Corinthiens IX 24-28 :
                        Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix. Alors, vous courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, et je le réduis en esclavage, pour ne pas être moi-même disqualifié après avoir annoncé aux autres la Bonne Nouvelle.
                        Cela étant dit, vous n’avez pas tort de pointer du doigt l’ignorance de ces chrétiens « élevés dans le dogme officiel » (selon vous ; ignorants de la Sainte Vérité et ne connaissant du « dogme » non pas les véritables enseignements du Christ mais des niaiseries mièvres et sans intérêt selon moi)


                        • robin 29 février 2012 16:07

                          C’est curieux cette tendance croissante de l’époque à vouloir bouffer et salir le fait religieux .

                          Peut être pour s’accepter de plus en plus vil, vide et sans spiritualité ?


                          • Georges Yang 29 février 2012 16:24

                            La jouissance est aussi une forme élevée de spiritualité


                          • Gollum Gollum 29 février 2012 18:00

                            La jouissance est aussi une forme élevée de spiritualité


                            Non ! ne généralisez pas svp ! La jouissance du violeur n’est surement pas une forme élevée de spiritualité. Et même, les jouissances de bien des couples non plus...

                            Par contre, la jouissance peut-être un merveilleux outil de connaissance de soi, de l’autre, du divin, et à ce titre, ne doit pas être rejetée. Encore faut-il avoir affaire à quelqu’un de qualité pour que cela soit possible.

                          • Georges Yang 29 février 2012 18:18

                            Tout dépend de qui l’on met au centre de son système, l’homme, Dieu, la Nation, la société, la nature ou le scarabée pique-prune


                          • robin 1er mars 2012 09:03

                            Par Georges Yang (xxx.xxx.xxx.154) 29 février 16:24

                            La jouissance est aussi une forme élevée de spiritualité

                             ---------------------------------------------
                            Il m’arrive dans mes WC quand je sors un étron difficile d’éprouver une vraie jouissance quand j’y arrive, je ne savais pas que j’exprimais ainsi une forme élevée de spiritualité.

                            Tout ça pour démontrer à quel point votre argument est à côté de la plaque.


                          • Georges Yang 1er mars 2012 09:36

                            Le votre d’argument est à côté du trou

                            Ce n’est pas l’âge d’airin, mais l’âge du bronze


                          • easy easy 29 février 2012 18:40

                            Je n’aborderai pas le débat plaisir/religion (au sens premier)



                            Alors que les sportifs auraient pu se faire valoir sur la théâtralisation de la souffrance en manière de « Je marathone donc j’en meurs », car la théâtralisation de la souffrance (volontaire et infligée) a été très à la mode pendant 2000 ans, ils s’en abstiennent.

                            Il se pourrait que cette abstinence à la grimace de douleur provienne du fait que la performance sportive s’établit de manière scientifique, probante, indiscutable, objective et qu’elle n’a donc pas besoin d’être surjouée. Ce qui est particulièrement vrai pour les courses, les sauts, les lancers.

                            Là où c’est un peu plus subjectif (gymnastique, patinage artistique) les sportifs auraient pu verser dans la grimace de souffrance mais comme il a toujours été établi que la danse par exemple doit se pratiquer avec le sourire, ces sportifs du subjectif versent au contraire dans le sourire signifiant produisant un effet de non-effort apparent.

                            Au bilan, dans le sport, boxe comprise, il y aurait bien plus une surenchère au « Même pas mal » qu’une surenchère au « J’en bave » . Exception alors pour le « Han ! » bruyant de certains joueurs de tennis.

                            J’estime que cette tendance anti doloriste du sport déteint sur nos autres activités.
                             
                            Ce ne sont pas les publicistes qui me diront le contraire, eux qui passent la sainte journée à nous prétendre que se raser ou s’épiler c’est un plaisir, que porter un tampon c’est le nirvana, que faire la vaisselle c’est le pied, que passer l’aspirateur c’est la félicité, que conduire une voiture est un délice...

                            Dès le début du cinéma, on s’est aperçu que ce procédé permettait de livrer, pour la première fois de l’Histoire, des reproductions de nous arborant des sourires éclatants.
                            Les photographes ont immédiatement réagi et rectifié le tir avec le désormais « Attention le petit oiseau va sortir » afin de récolter, eux aussi, des sourires et rien que des sourires.

                            Même Alekseï Stakhanov se devait de sourire, de dénier la souffrance.
                            Le travail d’ouvrier ? Une sinécure, voyons !

                            Même sur les champs de bataille, les films de propagande exigeaient le port du sourire.

                            Le sourire hollywoodien, qui donne à supposer du plaisir et en tous cas une absence de souffrance, s’est alors imposé à tous les étages de notre culture occidentale. Sauf dans les défilés de mode où l’on croit que l’arrogance ou l’indifférence hautaine est plus porteuse puisqu’elle s’adresse à des gens qui se veulent au-dessus du lot commun.


                            Cependant, tous nos rois, tous nos empereurs, tous nos présidents, ont affiché une douleur à la tâche. Malgré Theodore Roosevelt, malgré Eisenhower qui passait le plus clair de son temps sur les greens, malgtré JF Kennedy, il nous faudra attendre après Mitterrand pour voir notre Chef arborer le sourire ultra brite qui signifie bien plus plaisir que souffrance.

                            Nonobstant ce qu’en disent ou en veulent les religions (au sens premier), nous sommes bel et bien dans une religion (au sens second) laïque donc, du plaisir.

                             
                              smiley





                            • Georges Yang 29 février 2012 19:03

                              Easy

                              Analyse intérêssante, mais les Dieux du stade atteignent le divin quand ils meurrent, ils ne sourient pas dans ce cas

                              Du courreur de Maraton, le premier à Marco Pantani, on trouve la sublimation dans la douleur, bien sûr, ils ne sont pas le Christ, mais il en en le sens du pathos dans l’effort


                            • Kookaburra Kookaburra 29 février 2012 18:48

                              Je comprends l’article comme une prédication d’un matérialiste athée, exprimée dans un style plein de force persuasive, basé sur la caricature. Le matérialisme est une position philosophique aussi importante que courante, et pour exprimer une idée la caricature est une excellente moyen, que j’apprécie particulièrement. Mais ici elle devient grotesque. Réduire la Passion à un exploit sportive peut bien faire rire les athées militants, mais la comparaison est absurde. On peur dire autant pour les deux condamnés aux côtés du Christ. On peut dire autant pour une grande partie des condamnés à mort à cette époque, puisque la crucifixion était un moyen très courant d’exécution. La crucifixion de Jésus n’avait rien de particulier : c’était une crucifixion comme une autre. Agnostique, je ne comprends pas le nécessité religieuse de cette sacrifice, et je n’ai jamais apprécié la croix comme symbole du christianisme, mais, excusez moi, George, je n’apprécie non plus votre moquerie.


                              • Georges Yang 29 février 2012 18:58

                                Vous vous méprenez, je ne me moque pas, je trouve une indéniable composante « sportive » au sens performance exceptionnelle dans la crucifixion

                                 

                                Les larrons souffrent et râlent dans les deux sens du terme, mais n’ont pas l’esprit compétiteur du Christ

                                Barrabas, vu son engagement physique contre l’occupant romain aurait aussi fait un bel athlète, s’il avait été « choisi »


                              • Kookaburra Kookaburra 29 février 2012 19:24

                                Merci pour le tuyau. Effectivement, ses thèmes m’intéressent.


                              • gordon71 gordon71 29 février 2012 19:49

                                quel con je fais 


                                je n’avais pas vu que le texte, assez habile visait effectivement à tourner les symbôles les plus sacrés et les préceptes chrétiens (crucifixion, exigence sexuelle et sacrifice de soi) en dérision

                                bon soit celà fait de moi un naïf, et un benet, joli coup Mr Yang, j’espère que vous riez bien

                              • Georges Yang 29 février 2012 20:19

                                Gordon

                                Je ne me moque pas, je suis de culture catholique, pas de foi, mais j’aime l’hérésie car la foi n’est compréhensible et admissible qu’à traverrs l’hérésie

                                Relisez mes interventions sur cez fil, je respecte les croyants mais certains prennent les textes à la lettre

                                Pour moi le Christ est un athlète admirable, une sorte de Bubka des clous du fouet et des épines

                                Et à la fin il dit j’ai soif puis tout est consommé, je pars sous peux dans un bar glauque de Kampala

                                Pour moi, si Dieu existe, il est dans Mozart, le Caravage, les bordels, la choucroute et la slivovic, sans oublier le museau de porc


                              • Georges Yang 29 février 2012 20:37

                                Sabine

                                Si Dieu existe, il ne peut que m’encourager à boire, bouffer et baiser


                              • gordon71 gordon71 29 février 2012 21:04

                                non non tord c’est bien cela comme ....tordu


                              • robin 1er mars 2012 09:05

                                Par Georges Yang (xxx.xxx.xxx.153) 29 février 20:37

                                Sabine

                                Si Dieu existe, il ne peut que m’encourager à boire, bouffer et baiser
                                 ----------------------------------------------
                                N’importe comment et avec n’importe qui ?

                                C’ets bien ce que je pensais nous n’avons pas le même Dieu, le vôtre a des cornes....lol !


                              • Gollum Gollum 1er mars 2012 14:01

                                Pour moi, si Dieu existe, il est dans Mozart, le Caravage, les bordels, la choucroute et la slivovic, sans oublier le museau de porc



                                Je vais en scandaliser certains, mais Ramakrishna disait exactement la même chose que vous, sauf que je pense que lui de par sa vie intérieure en avait parfaitement le droit, alors que j’ai tendance à penser que chez vous il s’agit juste d’une posture. Tellement il est vrai que le diable est le singe de Dieu, ou comme le proclame l’hermétisme : ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. 

                              • gordon71 gordon71 29 février 2012 20:58

                                tout çà pour çà !



                                je suis surement un bigot un peu étriqué, pourtant moi aussi j’aime bien la bonne chère, 

                                et ma foi ne me gêne en rien la dedans

                                et la franche rigolade ne me gêne pas non plus 


                                bonsoir




                                • robin 1er mars 2012 09:08

                                  C’est ce que l’auteur semble n’avoir pas compris, l’enseignement chrétien n’interdit jamais de se faire plaisir (Jésus ne refsuait pas une petite fête de temps à autre du reste), si on le fait dans un cadre moral satisfaisant.


                                • Georges Yang 29 février 2012 21:11

                                  Gordon je suis comme Simon le stylite de Bunuel, après pas mal de médidation sur ma colonne, je descends en disant ça suffit, lui il va voir les putes, pourquoi pas

                                   


                                  • robin 1er mars 2012 09:06

                                    POurquoi pas ?

                                    Ne serait-ce que pour éviter une chaude pisse par exemple.....lol !


                                  • Abou Antoun Abou Antoun 1er mars 2012 00:51

                                    Bonjour Georges,
                                    Votre article fait penser au Traité d’athéologie de Michel Onfray. Particulièrement pour le traitement de l’hédonisme par les religions monothéistes et l’apport (si on peut dire) de Paul de Tarse au christianisme.
                                    Vous ne le citez pas. L’avez-vous lu ?


                                    • Georges Yang 1er mars 2012 08:02

                                      Merci de parler d’Onfray, que j’ai bien sûr lu, mais qui à mon goût ne va pas assez loin, j’en reparlerai


                                    • Abou Antoun Abou Antoun 1er mars 2012 01:04

                                      Tout cela évoque aussi pour moi la tirade finale d’Al Pacino (John Milton Le Diable) dans L’associé du Diable plus profonde qu’il n’y parait .


                                      Pour qui tu le portes ton sac de briques ? Dis-moi Kevin. Dieu ? C’est ça ? Dieu ? Tu sais quoi ? J’vais te dévoiler une petite info exclusive au sujet de Dieu : Dieu aime regarder. C’est un farceur. Réfléchis : il accorde à l’homme les instincts, il vous fait ce cadeau extraordinaire et ensuite, qu’est-ce qu’il s’empresse de faire ? Et ça j’peux te l’jurer pour son propre divertissement, sa propre distraction cosmique, personnelle, il établit des règles en oppositions. C’est d’un mauvais goût épouvantable... Regarde, mais surtout ne touche pas. Touche, mais surtout ne goûte pas ! Goûte, n’avale surtout pas ! Ahahah ! Et pendant que vous êtes tous là à sautiller d’un pied sur l’autre, lui qu’est-ce qu’il fait ? Il se fend la pêche à s’en cogner son vieux cul de cinglé au plafond. C’est un refoulé ! C’est un sadique ! C’est un proprio qu’habite même pas l’immeuble ! Vénérer un truc pareil ? Jamais !

                                      Et juste après sa tirade, il s’autoproclame humaniste.

                                      J’ai passé mon existence ici moi, je suis resté collé à l’homme depuis qu’on l’a mis là. J’ai nourri chacune des sensations que l’homme a eu la bonne inspiration d’avoir, j’ai cherché à lui donner ce qu’il voulait, je ne l’ai jamais jugé. Pourquoi ? Parce que je n’ai jamais rejeté l’homme, en dépit de toutes ses imperfections, parce que MOI J’AIME L’HOMME ! J’suis un humaniste. Peut-être même le dernier humaniste. Qui oserait dire le contraire, Kevin, quand j’affirme le 20ème siècle a entièrement été mien ? Tout le siècle Kevin ! Tout le siècle ! Mien. Je suis en pleine ascension. Mon temps est venu. Notre temps.

                                      Texte emprunté à Dark-Potter13

                                      • Georges Yang 1er mars 2012 08:04

                                        Chez les Grecs, il y avait Tantale, le Dieu monothéiste a repris le concept


                                      • robin 1er mars 2012 09:11

                                        Paul de Tarse disait : « Tout est possible, mais tout n’est pas profitable »....c’est pas plus compliqué.

                                        Tout l’explication est dans les conséquences de ses actes qu’en temps qu’homme on ne maîtrise que très peu. La vraie liberté n’existe pas, tout l’art du diable est pourtant de le faire croire.


                                      • robin 1er mars 2012 09:17

                                        Penser que cette pensée diabolique n’est pas verolée est du même ordre que rester un adolescent stupide et boutonneux à croire que les parents c’est juste fait pour pourrir la vie des enfants.

                                        La question est donc la suivante : Les ordres qu’un parent distille à son adolescent sont ils pour lui pourir la vie ? ou est-ce plus profitable de suivre le bon copain qui va niquer les putes et fumer des joints et aura une chance non négligeable de finir sa vie sur un trottoir ?


                                      • Abou Antoun Abou Antoun 2 mars 2012 00:16

                                        La question est donc la suivante : Les ordres qu’un parent distille à son adolescent sont ils pour lui pourir la vie ? ou est-ce plus profitable de suivre le bon copain qui va niquer les putes et fumer des joints et aura une chance non négligeable de finir sa vie sur un trottoir ?
                                        Pour grandir il faut aussi transgresser les interdits. Les ’enfants-sages’ restent toujours des enfants.


                                      • Abou Antoun Abou Antoun 2 mars 2012 00:18

                                        Tout l’explication est dans les conséquences de ses actes qu’en temps qu’homme on ne maîtrise que très peu.
                                        Même et surtout pour ses actes que l’on croit bons. Ne dit-on pas aussi que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?


                                      • Abou Antoun Abou Antoun 1er mars 2012 01:09

                                        On peut imaginer comme Brassens que le Christ en aie marre de la performance sportive :

                                        Et l’un des dernier dieux, l’un des derniers suprêmes,
                                        Ne doit plus se sentir tellement bien lui-même
                                        Un beau jour on va voir le Christ
                                        Descendre du calvaire en disant dans sa lippe
                                        "Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types.

                                        Le Grand Pan


                                        • gordon71 gordon71 1er mars 2012 09:42

                                          je parlais du texte du moine de Thibirine bien sûr que j’aimerais voir disparaître merci


                                          • Georges Yang 1er mars 2012 09:52

                                            Gordon

                                            Demandez vous même, je ne supprime rien par principe, même les insultes, je ne suis pas Morice

                                            Mais ne prenez pas mal ma prose, j’ai rarement été aussi sérieux, je vis dans un autre monde que vous, c’est tout

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