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Accueil du site > Actualités > Société > Que sont nos vaches devenues ?

Que sont nos vaches devenues ?

Comme chaque année, le Salon de l’Agriculture attire des foules de visiteurs. Et c’est très bien au plan didactique pour les jeunes générations de citadins, de plus en plus coupées de la vie rurale. Mais force est de reconnaître que ce rendez-vous des Français avec le monde paysan leur donne une image idyllique d’une profession qui a beaucoup évolué, au point de renier trop souvent ses propres racines pour des motifs purement économiques. Où sont passées les vaches d’antan, celles qui, si nombreuses, paissaient tranquillement dans les pâturages de nos terroirs, de la Flandre au Béarn, de la Bretagne à la Franche-Comté ?

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Vaches aubrac au Mont-Lozère

C’est un fait avéré : les élevages hors sol se multiplient, en France comme dans la plupart des pays occidentaux. La faute à une logique économique qui privilégie toujours plus le rendement industriel à l’élevage traditionnel. Résultat : sous l’impulsion productiviste de la FNSEA, nous sommes, dans notre beau pays, de plus en plus privés du plaisir de voir gambader dans nos campagnes certains animaux de la ferme pourtant si familiers naguère. Trop souvent, les installations concentrationnaires ont pris le pas sur les élevages à l’ancienne : les animaux de la ferme, dont le mode de vie, hérité de traditions ancestrales, était transmis de génération en génération, ont été progressivement remplacés par des bêtes numérotées qui ne sont plus que de triviales « ressources » pour des éleveurs de facto devenus des exploitants, mot ô combien significatif de l’évolution de la filière. 

Disparus les cochons, élevés désormais un peu partout en batterie ou, plus rarement, en stabulation confinée, à l’exception notable de la Corse (automobilistes, attention !) et du Pays basque où l’on peut admirer les superbes porcs pie noir revenus en nombre à la fin des années 80 après avoir frôlé l’extinction. Disparues également les poules qui grattent le sol en caquetant à la recherche, ici de graines de graminées, là de vermisseaux, sous l’œil un tantinet macho d’un coq fier de sa virilité et perché sur ses ergots tel un locataire élyséen imbu de son importance. Hormis quelques terroirs limités (Bresse, Landes ou Pays de Loué), nos gallinacés vivent désormais, malgré quelques récentes améliorations liées à la pression des consommateurs, dans des camps de concentration bien plus terribles que celui des poulettes de l’excellent film Chicken Run.

Il reste les chèvres du Poitou (pourvoyeuses du délicieux chabichou), les brebis des Causses (à qui l’on doit l’incomparable roquefort), et celles des Pyrénées-Atlantiques (qu’elles soient remerciées pour l’ossau-iraty). Sans oublier les moutons de pré salé du Mont-Saint-Michel, mondialement réputés pour la saveur incomparable de leurs gigots. Il reste surtout, mais en effectifs en constante diminution, les reines incontestées de nos campagnes et de nos montagnes de moyenne altitude : nos amies les vaches.

Ah… les vaches ! Certes, elles rotent et pètent énormément et, de ce fait, contribuent – ces inconscientes ! – à la destruction de la couche d’ozone par leurs flatulences. Pire que les pétomanes invétérés de la confrérie du cassoulet de Castelnaudary, ce qui n’est pas peu dire ! Mais on pardonne bien volontiers à nos bovins : Que seraient nos pâturages sans leur présence rassurante et débonnaire ? Des espaces voués à la friche ou abandonnés à la bétonisation. Et qui fumerait nos herbages pour en faire surgir les fragiles mousserons et les délicieux rosés des prés, si goûteux dans nos omelettes au lard ?

Les manouches de l’Aubrac

Et puis, elles sont si jolies, nos vaches, quand elles paissent au milieu des gentianes ou lorsqu’elles ruminent à l’ombre des pommiers. Indifférentes non seulement aux trains qui passent, mais également aux crises politiques et à la diffusion du Covid-19, pour vous dire le détachement des problèmes du monde. Cela dit, il en va des vaches comme de toutes les espèces animales, homme compris : certaines sont superbes quand d’autres sont quelconques, voire carrément moches.

Rien à voir par exemple entre une solide limousine, sûre de son charme et de sa qualité gustative, et une prim’holstein, déprimante de banalité et transformée en laiterie ambulante (avant de terminer sa course dans les raviolis ou les rayons boucherie des hypermarchés discount). Pas trop gâtées non plus, la minuscule jersiaise, haute comme trois bolées de cidre, la corse au caractère moins marqué que les habitants de l’île, ou bien encore la bleue du Nord, en apparence piquée de moisissures, mais précieuse collaboratrice à l’élaboration du délicieux maroilles. La bordelaise, la normande, la montbéliarde, sans être vilaines, n’ont pas grand-chose non plus pour séduire, comparées à la rouge des prés, à la pie noire bretonne, et plus encore à l’abondance, à la bazadaise ou à la tarentaise, trio de choix dont la charpente et la robe sont impeccables. Sans oublier l’altière béarnaise, équipée de redoutables cornes.

Quant à la réputée charolaise et sa concurrente la blonde d’Aquitaine, si elles sont solidement bâties et fort appréciées dans l’assiette, il faut bien avouer qu’elles sont dénuées de toute fantaisie, et même exagérément bodybuildée pour la première nommée. Un physique pourtant insuffisant pour s’opposer avec quelque chance de succès aux athlètes bovines de combat que sont les suissesses d’Hérens, tout de noir vêtues, que l’on peut voir s’affronter au printemps lors de joutes épiques dans les alpages helvétiques du Valais et du Val d’Aoste, mais également de la haute vallée de Chamonix. Une belle robe noire que porte également l’ombrageuse camarguaise, moins connue que son mâle, redoutable taureau de combat, élevé par les fiers manadiers du delta du Rhône pour faire le show dans les arènes d’Arles et de Nîmes.

Restent les stars des estives, les vaches de mon enfance : l’aubrac, aux yeux cernés de noir, telle une manouche égarée sur les plateaux volcaniques, et surtout la salers, si séduisante avec sa robe rouge feu et ses longues cornes en forme de lyre. Une sacrée belle bête que celle-là, tout droit issue des patients travaux de sélection conduits au 19e siècle sur la race locale par son « inventeur », le légendaire Gabriel Pierre Marie-de-Lorette Ernest Philogone Tyssandier d'Escous (ouf !). Grâce en soit rendue à ce bienfaiteur de l’élevage bovin auvergnat dont le buste trône fièrement sur un socle de basalte au cœur du magnifique village médiéval de Salers (Cantal).

Des vaches à hublot

Dotée d’un caractère bien trempé, la salers est certainement l’une des plus intelligentes et des plus indépendantes représentantes de l’espèce bovine, au point qu’à peine le portail refermé sur le pâturage d’estive où elle va passer l’été avec ses copines et le mâle de service, il n’est pas rare que cette rebelle s’empresse de faire le tour du propriétaire en quête d’une éventuelle faille dans les réparations hivernales de la clôture. Et gare au paysan qui aurait mal fait son boulot : il risque d’aller chercher son troupeau à des kilomètres de là. Ou pire : de retrouver ses bêtes dans un champ de luzerne ou de trèfle (le caviar de l’alimentation bovine) où elles se goinfreront tels des financiers voraces et sans scrupules. Au risque de s’emplir de gaz comme un ballon de baudruche du fait de la fermentation rapide de ces végétaux et de périr par asphyxie en quelques heures des suites d’une météorisation gazeuse. Seule solution dans ce cas, lorsqu’il n’est pas déjà trop tard : percer l’animal à hauteur du rumen avec un trocart, une sorte de poignard vétérinaire évidé ; mais attention : ne surtout pas fumer à proximité !

À propos d’animal percé, un mot sur les « vaches à hublot », ou « vaches à fistule ». Dénoncée au printemps 2019 par un film de l’association L214, cette pratique existe en réalité depuis des décennies : on pratiquait déjà, à des fins d’études, des fistules sur les ovins au… 19e siècle ! Dans les faits, la pose d’une « canule », destinée à permettre un accès direct au contenu du rumen, se fait sans douleur, la vache étant anesthésiée. Si l’on en croit les scientifiques de l’INRA, les vaches « fistulées » ne ressentent aucun stress : si tel était le cas, leur production de lait en serait ipso facto affectée. Difficile pourtant d’approuver ce type de mutilation, fût-ce dans un but de recherche. Surtout lorsque les animaux ciblés sont, comme dans les laboratoires de Sanders filmés par L214, maintenus en captivité dans des conditions indignes ! Le ministère de l’Agriculture et les chercheurs de l’INRA se sont engagés à mettre en place des pratiques alternatives d’ici à 2025. Rendez-vous est pris ! 

Retour sur les vaches de nos éleveurs traditionnels. Ces bêtes, je les ai conduites, gardées, soignées, et même étrillées pour les foires lorsque j’étais gamin. J’ai nettoyé leurs étables en chargeant le fumier sur des tombereaux tirés par une paire de bœufs de race aubrac. J’ai fait leur litière avec de la paille, empli les mangeoires de foin et de tourteau, placé un bloc de sel à leur portée. J’ai participé à la traite – manuelle dans ma jeune enfance –, assis sur une selle de bois, le seau à traire calé entre les jambes, et j’ai donné le biberon aux veaux orphelins de leur mère. J’ai même couché à plusieurs reprises dans l’un de ces lits clos qu’utilisaient naguère les bouviers dans les étables, bercé dans la chaleur animale par les craquements du bois des crèches et le cliquetis métallique des chaînes. Et comment oublier les vêlages ? Tout particulièrement lorsque, la poche des eaux crevée, il fallait – au besoin avec l’aide d’une corde – aider le veau à naître en le tirant par les pattes tout en apaisant la mère d’une caresse.

De bien belles expériences, directement héritées de nos ancêtres paysans, qui contribuent à nous rendre proches de tous ces peuples souvent démunis dont la vie continue, quoi qu’il arrive sur la planète et dans l’espace, de s’articuler autour de cette fidèle amie de l’homme : la vache ! Dommage que trop d’exploitants, tournant le dos aux pratiques de leurs ascendants, aient adopté les modes d’élevage industriel au détriment du bien-être animal. Quiconque aime sincèrement les bovins préfèrera toujours le spectacle d’un troupeau en estive dans un pâturage naturel à celui d’une stabulation confinée où se pressent en trop grand nombre des bêtes écornées et stressées !

Également appelée « tarine », cette belle race de vaches a été mise en valeur en 2016 dans une sympathique comédie de Mohamed Hamidi : La Vache. Ce film raconte l’épopée d’un modeste paysan algérien parti depuis son bled tenter sa chance au Salon de l’Agriculture de Paris avec sa vache Jacqueline (c. bande-annonce).

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Vaches salers à Dienne (Cantal)

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83 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 09:00

    Dès qu’on parle des vaches, moi, ça m’émeuh !


    • Fergus Fergus 28 février 2020 09:15

      Bonjour, Séraphin Lampion

      C’est aussi ce que disent les Australiens lorsqu’on évoque la famille des dromalidés.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 09:32

      @Fergus

      Dromaius novaehollandiae, l"meu, fait partie de la famille des dromiidés,
      Ne pas confondre à avec de dromadaire qui fait partie de la famille des camélidés.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 09:42

      @Fergus

      j’ajoute que ça m’émeuuhh vachement


    • Attila Attila 28 février 2020 10:55

      @Fergus
      «  la famille des dromalidés. »
      Le Drom Halliday, c’est un héritier caché ?

      .


    • Fergus Fergus 28 février 2020 12:50

      @ Attila

      Qui sait ? Je ne suis pas très familier de cette famille-là.


    • mmbbb 29 février 2020 16:59

      @Fergus «   exagérément bodybuildée pour la première nommée  » non ce que l on nomme les « culardes » sont des vaches avec une tare genetique . . La charolaise est une bête a l allure equilbrée notamment avec un fessier musclée .
      Je l ai côtoyée la bête J allais faire les foins chez un agriculteur spécialisé dans l embouche
      Elle de nature placide Ce n est pas le cas de la tarentaise . J apprécie la robe de la vache normande . La blonde d aquitaine c est un truc que je fais au boulot je dis que suis tombée amoureux d une blonde d aquitaine . Peu de personne ne connaisse cette race et a lorsque je tape sur le moteur de recherche l objet de mes desirs mes collegues rient 

      J ajouterais à votre article , outre les elevages de plus en plus concentrationnaires s ajoute les abatttoir usines ou les protocoles ne sont souvent pas respectés . 
      Il n est pas normal que ce pays ne respectent pas les procédures strictes de l abattage . 
      J apprécie la robe de la vache normande 


    • Fergus Fergus 29 février 2020 17:31

      Bonjour, mmbbb

      Je taquine les charolaises, car je les aime bien. Et le fait est qu’elles sont d’un naturel paisible.

      Des blondes d’Aquitaine aguichantes, j’en ai connu quelques-unes au pays de ma femme (elle est du bassin d’Arcachon). Il y en a même qui sont très girondes. smiley

      Pour ce qui est des abattoirs, il est inacceptable qu’il puisse encore y avoir des conditions de traitement des animaux indignes. Sur ce plan-là, on ne peut qu’approuver les actions de L214.


    • SwissBoy 3 mars 2020 23:00

      @Fergus

      Bel article et je rêverai de voir plus de vache dans nos champs, bien que je sois privilégié, j’en ai une grande partie de l’année à moins de 100m de chez moi.


      Mais par pitié, je suis un fervent défenseur de la cause animale, mais la simple évocation de L241 me donne envie de devenir un sadique.


      Ne citez pas cette association de fanatique écervelé, qui ne pense à rien que la défense de leur extrémisme animalier, sans remettre en cause...la cause de tout cela, la production industrielle de viandes.


      L214 c’est un mouvement de haine envers toutes personnes ne partageant pas leurs idées, des extrémistes végans, qui n’ont rien trouvé de mieux que d’attaquer des éleveurs et des bouchers qui ne soit en rien la cause de cette maltraitance animale, ils sont des victimes du système comme vous et moi.


      J’en connais des agriculteurs et leurs bêtes c’est toute leur vie, les amalgames de cette association de malfaiteurs, sont une honte pour tous les vrais défenseurs des animaux, ils décrédibilisent toute personne soucieuse du bien être animal… par ce qu’ils ne sont pas végans, donc si j’ai bien compris, avant leurs apparitions, l’humanité entière méprisait les animaux...


    • Fergus Fergus 4 mars 2020 09:30

      Bonjour, SwissBoy

      « la simple évocation de L214 me donne envie de devenir un sadique »

      Je comprends d’autant mieux votre répulsion que nombre d’actes des militants de cette association d’« extrémistes végans »  c’est malheureusement vrai pour les plus radicalisés d’entre eux  sont de fait choquants et inacceptables. Notamment lorsqu’ils prennent à partie des bouchers et des éleveurs ou dégradent leurs biens.

      Les vidéos tournées par L214 pour dénoncer les pratiques scandaleuses qui ont cours dans certains abattoirs et certaines exploitations n’en sont pas moins utiles à la cause animale dans la mesure où elles entraînent une prise de conscience dans l’opinion de pratiques barbares qui perdurent malgré les avancées législatives et réglementaires, notamment induites par des directives européennes.

      Or, sans pression de l’opinion sur les pouvoirs publics, il n’y a pas de mesures coercitives de mise en conformité des installations et des procédures dans les établissements douteux. Et force est de reconnaître que L214  ainsi que d’autres associations du même type chez nos voisins  contribue à faire évoluer la cause animale.

      « une honte pour tous les vrais défenseurs des animaux »

      Il se trouve que j’ai dans ma familles plusieurs cousins éleveurs en Auvergne particulièrement attentifs au bien-être animal. Et je crois pouvoir vous assurer que s’ils condamnent avec vigueur certaines actions de L214 frappées au coin de la bêtise, ils reconnaissent également l’utilité des vidéos qui dénoncent les agissements barbares. Et pour cause : leur intérêt est que la filière soit le plus transparente possible et réussisse donc à éradiquer les brebis galeuses des élevages et des abattoirs !


    • gruni gruni 28 février 2020 09:19

      Bonjour Fergus

      Faut espérer que l’élevage traditionnel ne disparaîtra pas complètement. « La faute à une logique économique qui privilégie toujours plus le rendement industriel... »

      Par contre, le caractère des vaches est parfois vachard, les cueilleurs de mousserons de la St Georges et du rosés des prés, pourront en témoigner. Enfin ceux qui n’ont pas été encornés.



      • Fergus Fergus 28 février 2020 09:46

        Bonjour, gruni

        « Faut espérer que l’élevage traditionnel ne disparaîtra pas complètement »

        Il existe encore pour les races à viande ou les races mixtes, notamment dans le Massif central et autres massifs montagneux. Ailleurs, les nouvelles méthodes d’élevage ont malheureusement trop souvent pris le pas.

        « ceux qui n’ont pas été encornés »

        Je n’ai personnellement jamais connu de personne ayant été blessée par des vaches. Mais cela arrive en effet. C’est pourquoi il est important, si l’on traverse notamment des pâturages d’estive, de ne pas passer directement au contact des bêtes, tout particulièrement des mères qui viennent de mettre bas et qui, de ce fait, peuvent se révéler dangereuses.

        Il est également important  et même plus d’éviter les taureaux qui ont tendance à se comporter en propriétaires des lieux et à se montrer agressifs envers les intrus. Cela dit, un taureau qui souffle et gratte le sol à grands coups de sabot ne va pas forcément charger : il suffit parfois de l’interpeller avec fermeté pour qu’il cesse son manège. Mais mieux vaut ne pas prendre le risque. smiley


      • Gollum Gollum 28 février 2020 10:11

        @gruni

        Faut espérer que l’élevage traditionnel ne disparaîtra pas complètement. « La faute à une logique économique qui privilégie toujours plus le rendement industriel... »

        Non seulement ça ne disparaîtra pas mais on verra un retour en force.

        Pour plusieurs raisons. Le refus de ces élevages de masse par une partie croissante de la population, qui ne veulent pas davantage devenir végétariens, et qui permets un retour à de l’élevage de qualité et de la vente directe sur Internet.

        On trouve des sites de vente en ligne (comme Okadran par exemple, mais il y en a sans doute d’autres) qui proposent des produits de qualité de terroir..

        C’est d’ailleurs valable pour toutes sortes de produits (fromages, charcuterie, etc..)

        Bien sûr c’est plus cher mais on vote aussi avec notre porte-monnaie.

        Il vaut mieux en manger moins souvent mais retrouver le plaisir gustatif que de consentir à bouffer la merde de masse qu’on nous propose trop souvent.


      • pemile pemile 28 février 2020 10:31

        @Gollum « On trouve des sites de vente en ligne (comme Okadran par exemple, mais il y en a sans doute d’autres) »

        Oui, les sites de ventes directes gérés par des regroupements de producteurs, avec retrait des produits à la ferme ou dans des lieux faisant dépôts. Je découvre Okadran et de voir que c’est 17% de commission et de la livraison à domicile, bof smiley


      • troletbuse troletbuse 28 février 2020 10:41

        @grounichou
        C’est sur quand on essaie de traire un taureau.


      • Gollum Gollum 28 février 2020 10:50

        @pemile

        Oui leur politique des frais de port n’est pas vraiment enthousiasmante. J’ai quasi abandonné le site d’ailleurs...

        Mais cela peut être intéressant pour ceux qui n’ont pas d’AMAP très proche de chez eux..

        Je ne l’ai cité que parce que je l’avais en tête et à titre d’exemple. Au lecteur de se renseigner..


      • Attila Attila 28 février 2020 10:56

        @gruni
        «  Enfin ceux qui n’ont pas été encornés. »
        La vache qui va m’encorner n’est pas encore née !

        .


      • Attila Attila 28 février 2020 11:00

        @Fergus
        Franchement, votre article, c’est pour faire le bouse, non ?

        .


      • gruni gruni 28 février 2020 11:29

        @Gollum

        « Non seulement ça ne disparaîtra pas mais on verra un retour en force. »

        J’espère seulement que vous ayez raison. Seulement, le risque qui existe déjà, est celui d’une alimentation à deux vitesses. Une de qualité pour ceux qui ont les moyens et puis de l’industriel pour les autres. Nous verrons...


      • Fergus Fergus 28 février 2020 11:58

        Bonjour, Attila

        Même pas !  smiley

        En revanche, j’aurais pu l’illustrer par le magnifique « Ranz des vaches », ici chanté, en tenue d’armilli, par Bernard Romanens (soutenu par un choeur impressionnant) en 1977. Superbe !!!


      • Attila Attila 28 février 2020 12:15

        @Fergus
        Superbe, en effet.
        Ou aussi :
        « Alors les filles, ça jazze ? »

        .


      • Fergus Fergus 28 février 2020 12:52

        @ Attila

        Il faut reconnaître qu’elles ont l’air vachement attentives. Des vraies fans !


      • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 28 février 2020 17:13

        @Attila

        Dommage que les parisiens gâchent tout :

         

        Un parisien part en vacances à la campagne.

        Un jour, il voit un troupeau de vaches, mais il est surpris qu’elles n’aient pas de cornes. Complètement fasciné par cette anomalie, il finit par aller voir le fermier d’à côté et lui demande :

        - Dites mon brave, pourquoi ces vaches n’ont-elles pas de cornes ?

        Le fermier le regarde longuement, puis après une grande réflexion il lui répond :

        - Ben en fait, y’a trois raisons qui font que les vaches è z’ont pas d’cornes.

        - Ah bon !

        - Oui ! La première, c’est qu’è naissent sans cornes… mais là, c’est pô l’cas.

        La deuxième, c’est qu’è s’battent et qu’è s’les cassent… mais là, c’est pô l’cas.

        Enfin, des fois, y’en à qui choppent une maladie, l’véto y dit que c’est la décalcification, et les cornes, è tombent… mais là, c’est pô l’cas.

        - Mais alors, pourquoi donc ces vaches n’ont pas de cornes, mon brave ?

        - Ben en fait, si ces vaches è z’ont pô d’corne, c’est surtout pac’que c’est des chevaux……


        Un homme travaillant pour une association de protection des animaux a pu permettre la libération de plusieurs bœufs enchaînés dans une ferme en Autriche depuis toujours… Regardez la réaction du premier bœuf libéré, indescriptible !

        https://youtu.be/vFO6LESkHDk


      • foufouille foufouille 28 février 2020 17:51

        @Daniel PIGNARD

        vidéo débile et c’est un veau certainement castré.


      • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 28 février 2020 18:12

        @foufouille
        Vidéo débile ? Et pourquoi donc ?


      • xenozoid Xenozoid 28 février 2020 18:13

        @foufouille

        il a des boulles(bull)


      • John Orion 28 février 2020 18:15

        Salut Daniel !

        Pour la vidéo ... C’est une réaction typiquement normale ... Toutes les vaches, comme chèvres ou moutons font ça des qu’ils sortent au printemps ... Dans le temps et même encore de nos jours les bovins et autres espèces passaient souvent l’hiver à l’étable et dés le printemps quand ils retrouvaient ou retrouvent la prairie et la liberté sous le soleil ils font des cabrioles, ils courent, sautent et lèvent leur train arrière une façon d’exprimer leur joie ... Foufouille a raison c’est un jeune taurillon, castré je ne sais pas en tout cas c’est une jeune mâle ...   


      • bebert bebert 28 février 2020 18:19

        @Gollum
        Il existe (encore) aussi des petits artisans qui livrent gratuitement à partir d’un certain montant http://www.terroirdalsace.fr/index.html
        Oh la vache !


      • bebert bebert 28 février 2020 18:22

        @bebert
        Mince c’est cochon !


      • foufouille foufouille 28 février 2020 18:49

        @Daniel PIGNARD

        tu essayes juste de choper la bestiole qui ne t’a jamais vu .........


      • machin 28 février 2020 19:31

        @Gollum

        des frais de port...

        Moi, j’achète franco de porc....


      • Gollum Gollum 29 février 2020 09:50

        @bebert

        Oui je connais quelques artisans. Dont un chez lequel je commande de temps en temps un jambon sec d’une race de porcs rare élevés en plein air et sans nitrites... smiley 

        Avec des frais de porc (!) raisonnables.. smiley


      • Gollum Gollum 28 février 2020 09:35

        Mode Mélusine on :

        amusante synchronicité. Cet article vient de paraitre alors que la Lune vient de rentrer en Taureau.. Si, si... smiley

        Mode Mélu off..


        • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 09:41

          @Gollum

          d’habitude, c’est le contraire !


        • Fergus Fergus 28 février 2020 09:48

          Bonjour, Gollum

          Merci pour cette information zodiacale qui, je l’avoue, m’avait complètement échappé. smiley


        • Gollum Gollum 28 février 2020 09:49

          @Séraphin Lampion

          Rhooo... smiley Je vous sens quelque peu grivois, donc gris veau ?


        • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 09:57

          @Gollum

          les chiennes en marche préfèrent le cani veau


        • Gollum Gollum 28 février 2020 10:00

          @Fergus

          Elle n’aurait pas échappé à qui vous savez, j’ai donc préféré lui griller son scoop afin de vous éviter du spam en rafale... smiley


        • gaijin gaijin 28 février 2020 10:16

          ou sont passées les vaches qui paissaient ?

          comme dirais burenstainas elles sont trépassées , vous l’entendez comme vous voulez ....

          elles sont parties vers les vert pâturages d’un quelconque paradis hindouiste pour échapper au humains fous  :

          https://cdn-media.rtl.fr/cache/ZxN1ZjZ6clviw0-Gn4qrMw/880v587-0/online/image/2019/0620/7797889459_un-homme-plongeant-sa-main-dans-l-estomac-d-une-vache-appelee-vache-a-hublot.PNG

          pas si folles ........


          • Fergus Fergus 28 février 2020 11:17

            Bonjour, gaijin

            « elles sont parties vers les vert pâturages d’un quelconque paradis hindouiste »

            Ce qui ne leur a été d’aucun réconfort de leur vivant, ces braves bêtes n’étant pas, comme trop d’humains, conditionnés par les discours religieux.

            J’ai mentionné les « vaches à hublot » et indiqué dans l’article que cette pratique devait en principe disparaître d’ici à 2025.


          • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 28 février 2020 10:19

             Qu’elles disparaissent , après tout le lait c’est une sacrée vacherie !

             j’en boirai peut-être le jour où elles mangeront du raisin .


            • gaijin gaijin 28 février 2020 10:39

              @Armand Griffard de la Sourdière
              le lait c’est pour les veaux


            • troletbuse troletbuse 28 février 2020 10:43

              @gaijin
              Les veaux de la Lremie !


            • Attila Attila 28 février 2020 11:01

              @Armand Griffard de la Sourdière
              «  j’en boirai peut-être le jour où elles mangeront du raisin . »
              Ce serait un pis-à-lait.

              .


            • Fergus Fergus 28 février 2020 11:23

              Bonjour, Armand Griffard de la Sourdière

              « j’en boirai peut-être le jour où elles mangeront du raisin »

              Les vaches, je ne sais pas, mais les chèvres, oui. Cf. cet extrait de mon article de 2016 intitulé Du Salon de l’Agriculture à La ferme enchantée dans lequel j’évoquais une exploitation étonnante à bien des égards... (À chanter, pour ceux que cela tente, sur l’air de l’inoubliable Chanson sans calcium des Frères Jacques).

               C’est une ferme enchantée / Dans un coin isolé / Au milieu des tourbières. / On dit qu’elle est exploitée / Par un curieux fermier / Époux d’une sorcière.

              Leurs vaches donnent un lait bizarre, / On dirait du Ricard, / C’est extraordinaire ! / Même les petites brebis / Produisent du chablis / Quand c’est pas du sancerre !

              Les canards sont très sympas / Car ils pondent du foie gras / Truffé tous les dimanches. / Dans l’étang on voit nager / De beaux saumons fumés / Prédécoupés en tranches.

              Et puis il y a des dindons / Tous farcis de marrons / En prévision des fêtes, / Sans oublier les gorets / Qui marchent au beaujolais / Que produisent les biquettes.

              Le fermier m’a invité / Dans sa ferme enchantée, / C’est vraiment formidable / De se griser le palais / En dégustant du lait, / Ça paraît incroyable !

              Mais quel est ce bruit strident / Qui me perce le tympan ? / C’est mon réveil qui sonne. / Adieu mon beau Paradis, / Faut qu’ je sorte du lit, / Beau rêve, je t’abandonne.



            • JC_Lavau JC_Lavau 28 février 2020 10:28

              « Les vaches ont quatre pieds qui s’étendent jusqu’à terre. »

              Observateur !


              • Francis, agnotologue JL 28 février 2020 11:18

                @JC_Lavau
                 
                 ’’Les vaches ont quatre pieds qui s’étendent jusqu’à terre ’’
                 
                 Les copenhaguiens ont encore frappé !


              • Fergus Fergus 28 février 2020 11:59

                Bonjour, JC_Lavau et JL

                J’avoue ne pas comprendre...


              • JC_Lavau JC_Lavau 28 février 2020 12:54

                @Fergus. J’ai tout compris !

                J’ai compris pourquoi les grandes fusées ont le museau si pointu : c’est pour passer dans les trous de la couche d’ozone.

                J’ai compris pourquoi la mer est si grande : c’est qu’il en faut, de l’eau pour les bateaux !

                J’ai compris pourquoi mon père et ma mère se sont mariés le même jour : c’est par économie.

                J’ai compris pourquoi le médecin de Loudéac a renoncé à prescrire des suppositoires aux égorgeurs de cochons de l’abattoir : c’est parce que les voies du saigneur sont impénétrables.

                J’ai compris pourquoi il faut un fusil à deux coups pour chasser le naturel : il faut réserver le second coup pour le moment où il revient au galop.

                J’ai compris pourquoi le rasoir islamique a trois lames : une pour tirer le poil, la seconde pour tirer le poil à nouveau, la troisième pour trancher la gorge si le poil ne pousse pas.

                J’ai compris pourquoi les Smiths sont si nombreux aux Etats-Unis. L’an dernier, en traversant le Minnesota, j’ai vu une très grande usine, annoncée par un panneau : Smith Manufacturing Company. Mais je ne sais pas à quelle cadence ils produisent les Smiths.

                J’ai compris pourquoi les vaches ont quatre pieds qui s’étendent jusqu’à terre : c’est pour nous donner l’exemple. Elles ont les pieds qui touchent Terre. Pourquoi pas nous ?

                J’ai compris pourquoi Roselyne Bachelot a ouvert la chasse à la passacaille : pour passer son Bach d’abord.

                J’ai compris pourquoi je suis si drôle : parce que l’humour est la politesse du désespoir.

                J’ai compris pourquoi on oublie avec une telle frénésie ceux qui s’épuisent sur les routes de l’exode, ceux qui se terrent dans les grottes pour échapper aux tirs et aux bombardements, ceux qui meurent de maladie dans la forêt pour échapper au massacre, ceux qui sautent sur les mines : c’est parce que ces minables retardataires n’ont même pas une moderne télécommande pour zaper. Pour zaper, ils n’ont que deux moyens archaïques : ou la dissociation psychotique, ou mourir.

                Jacques Lavau. Première publication sur ReseauContact, 2000.


              • Fergus Fergus 28 février 2020 12:57

                @ JC_Lavau

                Merci. Me voilà éclairé.


              • troletbuse troletbuse 28 février 2020 13:53

                @Fergus
                Il me semblait bien que vous n’avez pas trop d’humour smiley


              • troletbuse troletbuse 28 février 2020 10:49

                Fergus

                Vous auriez du illustrer votre article où l’on que vous savez tout faire par une chanson comme :

                https://www.youtube.com/watch?v=1V4E6SVvFBg



                • Fergus Fergus 28 février 2020 11:29

                  Bonjour, trolebuse

                  Merci pour le lien (merci également à Gaijin).

                  J’évoque également les bovins, mais pas seulement, dans le texte que je viens de poster ci-dessus à Armand Griffard de la Sourdière. smiley 


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 28 février 2020 12:33

                  @gaijin

                  Marcel et son Orchestre...les vaches...Youtube


                • John Orion 28 février 2020 11:03

                  Salut Fergus !

                  Bien cet article ... Moi rien que de voir des vaches ça m’apaise ... Surtout quand elles ruminent et qu’elles te regardent ... smiley ...

                  Sinon il y a d’autres races en France notamment une bien particulière qui serrait la plus proche descendante de l’aurochs et qui est maintenant protégée ... Il s’agit de la Behigorri (Betizu) ... Et elle possède aussi sa légende ... Peut-être aussi un rapport avec le magnifique village de Saint-Étienne-de-Baïgorry ou comme la plupart du temps au Pays Basque le rouge prédomine sur les maisons ...

                  Le petit regret, pour exemple le lien vers la limousine montre une vache sans corne ... C’est dommage que ceux qui créent de telles pages Wikipédia pour représenter une race choisissent ce style de photo ... Par contre il est vrai que chez les vaches laitières il est de plus en plus difficile d’en trouver avec les cornes ... Mais il arrive aussi que les bovins naissent sans corne dans ma campagne ont dit qu’il ou qu’elle est « motte » (c’est peut-être pas le bon orthographe) ...

                  Sinon bien ta photo des salers en fin d’article ... smiley ...

                  pour finir je rajouterais que La vache est un film à voir ! smiley ... 

                  Voilà !


                  • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 11:19

                    @Orion

                    En effet, Nietzsche lui-même ne demandait qu’une chose à ses lecteurs : être pourvu d’un seul talent, celui des vaches qui ruminent.


                  • Fergus Fergus 28 février 2020 11:50

                    Bonjour, Orion

                    Merci pour ce commentaire.

                    Sans en être familier, je connaissais, pour l’avoir vue au Pays basque, cette race « betizu » ou « behigorri ». Lorsqu’elle n’est pas croisée, je la trouve proche de sa voisine la béarnaise : les deux ont à peu près la même morphologie, et leurs cornes sont le plus souvent identiques ; seule la robe diffère quelque peu. Difficile de ne pas voir une parenté. Il est vrai que toutes les deux sont des descendantes du bos taurus d’Aquitaine plus ou moins sauvage, issu lui-même de l’auroch comme tu l’as souligné.

                    D’accord avec toi pour le lien sur la limousine qui n’est pas judicieux. J’aurais dû, comme je l’avais projeté initialement, mettre des liens sur un site dédié des races bovines françaises.

                    Pour ce qui est de l’ablation presque systématique des cornes, notamment pour les vaches laitières, c’est évidemment lié au fait qu’elles passent la plus grande partie de leur vie dans des stabulations confinées, propices à des frictions pouvant déboucher sur des blessures. Je n’en déteste pas moins cette pratique. A noter que l’INRA continue de faire des recherches génétiques pour généraliser l’émergence de races de vaches naturellement dépourvues de cornes.


                  • velosolex velosolex 28 février 2020 13:57

                    @Orion
                    Il y avait énormément de races différentes, il y a encore 50 ans. Elles ont disparu. Ne sont restés que les Holstein, les normandes en temps que laitières. Certaines races, comme les salers, dit on sont très malines. On dit que celles qui ne sont pas destinés à la viande, mais à donner leur lait pour le fromage, mettent bas seul dans le pré et cache parfois leur veau, pour qu’il ai l’exclusivité. En tout cas il faut l’associer à la traite si on veut que la vache, après l’avoir fait boire, accepte de ne plus se retenir. 
                    J’ai ouie dire qu’au moyen âge, les vaches étaient bien plus petites, et faisaient au mieux un mètre au garrot. Cela laisse rêveur sur la sélection, et le travail qu’il a fallu faire pour obtenir les rendements actuels, totalement insensés. Les temps anciens s’ils étaient plus durs pour l’homme, étaient incomparablement au notre, un paradis pour les animaux ; Nul chasseur armé d’un fusil pour descendre les oiseaux. Quant aux vaches, on leur donnait un nom, elles appartenaient à la maison, et donnaient une intelligence et de l’émotion au quotidien de l’homme. C’était avant qu’on invente la vache hublot ; Plus ça va moins je comprend le monde, à l’époque du coranovirus


                  • Fergus Fergus 28 février 2020 14:09

                    @ velosolex

                    Exact : sans le veau à son côté, la mère ne donne pas le lait.

                    « Les temps anciens s’ils étaient plus durs pour l’homme, étaient incomparablement au notre, un paradis pour les animaux »

                    Pas toujours, hélas ! Dans mon enfance, j’ai vu ici et là des étables répugnantes et connu des paysans qui maltraitaient leur bétail sans raison évidente à coup de bâton, d’aiguillon ou de selle à traire. Mais fort heureusement, ces gens étaient minoritaires.

                    « Nul chasseur armé d’un fusil pour descendre les oiseaux »

                    Là encore, il ne faut pas idéaliser : j’ai vu des chasseurs frustrés de revenir bredouilles tirer des milans et même des écureuils par dépit.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 28 février 2020 15:54

                    Les vaches norvégiennes sont petites et agiles. Elles donnent peu de lait, mais de qualité incomparable.
                    J’en profite pour répercuter un conseil d’un auteur norvégien (Ragnar Frislid) : Unngå kuer om du har hund med ! Avec un chien, évitez les vaches ! Le chien est assez agile pour s’en tirer, mais vous ? Vous risqueriez fort de ne jamais revenir raconter votre mésaventure. Un troupeau qui poursuit un loup ou assimilé n’est pas du tout d’humeur à se laisser grattouiller derrière l’oreille.


                  • Fergus Fergus 28 février 2020 16:21

                    @ JC_Lavau

                    Il est effectivement très dangereux de traverser un pâturage avec un chien : rodéo assuré ! Seuls les chiens de la ferme, connus du bétail, sont à peu près tolérés.


                  • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 16:22

                    @JC_Lavau

                    « Exact : sans le veau à son côté, la mère ne donne pas le lait.  »

                    Les femmes non plus, sauf qu’on appelle leur veau un « bébé ».
                    En fait, tous les mammifères sont fabriqués et programmés comme ça, c’est pratique et ça s’arrête avec la ménopause, une sorte d’obsolescence programmée.


                  • Clark Kent Séraphin Lampion 28 février 2020 16:28

                    @Séraphin Lampion

                    et comme pour les nourrices morvandelle, ces jeunes mères qui « montaient à Paris » pour donner leur lait aux enfants de familles riches pendant que la grand-mère nourrissait leur petit au pays avec de la bouillie, on pique à la vache et son lait et son petit que l’on engraisse avec du tourteau et des anabolisants pour fournir une viande insipide. Ce n’est pas la présence du veau à côté de la mère qui provoque la montée de lait, c’est le cycle hormonal et le déclenchement d’un processus particulier quand l’ovule fécondé devient œuf, puis fœtus.


                  • John Orion 28 février 2020 18:51

                    Salut Velosolex !

                    Pour infos je connais tout ça ... Je suis petit fils et fils de paysan et j’ai aussi été paysan dans mon jeune age, je ne le suis plus mais je vis toujours à la ferme et ai encore des animaux pour le plaisir ... J’ai un BTAG et BTAD prime ...

                    Séraphin salut !

                    « Ce n’est pas la présence du veau à côté de la mère qui provoque la montée de lait »

                    Des fois on dit des vaches qu’elles retiennent leur lait en fait ça vient d’une hormone que tu connais bien elle s’appelle l’adrénaline ... Il arrive que l’homme intervienne en pratiquant une injection d’ocytocine, l’ocytocine est l’opposée de l’adrénaline ...  

                  • velosolex velosolex 28 février 2020 13:46

                    Bel hommage à nos sœurs les vaches. Les vaches m’ont toujours fasciné. Je les salue toujours quand je passe devant une prairie avec mon vélo. Elles ne perdent rien de mon pédalage. Parfois les génisses suivent en courant jusqu’au bout du champ. En les voyant, c’est mon enfance qui revient. J’accompagnais mon père dans ses tournées de vente en campagne normande. Je revois les étables pleines de leur douce chaleur, les veaux vous léchant les mains, les paysans trayant encore à la main, installés dans ce quotidien immuable qui n’allait pas tarder à voler en éclat. Et puis le soir, nous allions une laitière à la main, chercher le lait à la ferme d’à coté. Une faible ampoule était installée dans la grange. La paysanne remplissait les laitières d’inox avec un entonnoir. C’était un peu biblique. Depuis quelque temps, j’ai repris ce manège, allant chercher mon lait dans une ferme bio. Le chien, un collet noir et blanc, me reconnait de loin, vient me faire la fête. Je remplis religieusement quelques bouteilles en verre. Je les dispose dans mon sac à dos. Le collet m’accompagne. J’évite les flaques, pas toujours la boue. Les odeurs m’enivrent. Je suis heureux. 


                    • Fergus Fergus 28 février 2020 14:01

                      Bonjour, velosolex

                      Merci pour ces souvenirs qui rejoignent les miens en tous points.

                      « Parfois les génisses suivent en courant jusqu’au bout du champ »

                      Elles sont en effet très curieuses de tout ce qui se passe dans leur environnement. Le plus amusant est que, lorsqu’on leur fait peur  volontairement ou pas  elles s’éloignent en bondissant, mais ne peuvent s’empêcher de revenir quelques instants plus tard.

                      Ces animaux sont très attachants.


                    • velosolex velosolex 28 février 2020 14:39

                      @Fergus
                      Les normandes sont exportées sur tous les terrains, et même dans les alpes.
                      Quant elles arrivent, elle sont très malhabiles, dans les prairies inclinées, à monter et à descendre, et doivent être prises en charge par une doyenne, qui leur donne les bases de la marche en montagne et en sabots, à défaut de piolet ( authentique)

                      Pour remercier, la vache néophyte lit le soir un peu de Flaubert, ou de Maupassant. Des auteurs du pays normand.
                      Puis tout le monde chante « J’irai revoir ma Normandie » autour d’un feu de camp, en s’accompagnant des cloches et des cors. 
                      L’hiver, elles se racontent des histoires terribles, alors qu’il fait froid à fendre les pierres : L’histoire triste d’un taureau à qui on avait promis une tournée, et qui finit en viande de boucherie, à Tolède. 
                      Celles plus excitantes et fantastiques de ces bœufs dont on avait accroché des lanternes aux cornes, et qui naufrageaient les trois mats passant au large.

                      Seule la vache « Milka » dans sa robe violette, fait du genre, et se distingue en écoutant pas, faisant sa dame. 


                    • Fergus Fergus 28 février 2020 15:20

                      @ velosolex

                       smiley 

                      « Quant elles arrivent, elle sont très malhabiles »

                      Sans rire, il survient parfois des déboires aux bêtes peu adaptées. Lorsque les premières Frisonnes  ancêtres des Prim’Holstein sont arrivées en Auvergne pour augmenter les rendements de lait, il n’était pas rare que certaines se blessent sur des sols rocheux auxquels elles n’étaient pas accoutumées (rien à voir avec les bocages normands ou les prairies hollandaises), ce qui leur occasionnait des infections de l’espace de chair entre les doigts.


                    • caza 28 février 2020 15:59

                      Salers et Aubracs pour fabriquer les plus vieux fromages dont parlait déjà Pline L’Ancien : Le Salers et le Laguiole .Uniquement avec des vaches en alpage Comme le Beaufort d’été également

                      Comme on a ici la fine fleur des connaisseurs de vaches il y en a peut être un (Fergus ?) qui connait l’ancienne utilisation des génisses comme animal de trait .

                      Il y a quelques années j’ai trouvé dans une ancienne étable en Ardèche nord un fer ( pas à cheval ) de petite taille avec une séparation à l’avant.

                      Mon voisin d’un âge canonique m’avait dit que l’on ferrait les génisses pour labourer avant la production de lait

                      Sur l’ancien monde paysan avant le plan Marshal ,le remembrement, Le Crédit Agricole ,Bruxelles revoir «  »Adieu Paysans«  » documentaire dispo sur le net .

                      Consternation assurée


                      • Fergus Fergus 28 février 2020 16:17

                        Bonjour, caza

                        Personnellement, je n’ai jamais connu de génisses comme animaux de trait. Des vaches, oui, mais surtout des boeufs (aubrac et salers). Cela dit, j’ai effectivement participé au ferrage de vaches. Dans ma famille, les boeufs ont été remplacés par un tracteur au tournant des années 60 : d’abord Massey-Ferguson, puis Renault D35 suivi de N70.

                        Le remembrement a été une calamité pour les écosystèmes. Qui plus est, il a supprimé de nombreux chemins ruraux.


                      • martinez 28 février 2020 17:56

                        On peut regretter ou déplorer l’enfermement des vaches dans de grandes étables avec robots de traite, on voudrait tous les voir ruminer en plein air comme dans la publicité pour une marque normande de produits laitiers  mais bon, quand on discute un peu avec des éleveurs, que disent-ils ? Que les vaches sont bien mieux à l’abri que dans des champs boueux en plein vent (et ça souffle en ce moment sur la Bretagne !), et que le travail est moins pénible pour eux : ils n’ont pas à se lever à 5 heures du mat’ pour traire 100 vaches J’ai connu autrefois des petits élevages sans doute fort rustiques et sympathiques en apparence mais où les vaches n’étaient pas forcément bien traitées, où la qualité du lait (propreté) laissait à désirer. 


                        • Fergus Fergus 28 février 2020 18:59

                          Bonjour, martinez

                          Il est parfaitement possible de maintenir les vaches laitières dans les pâturages lorsque la station de traite est attenante. Les vaches viennent d’elles-mêmes se faire traire le moment venu.

                          En zone de montagne  et donc de climat rigoureux —, les vaches sont rentrées dans une stabulation durant l’automne pour ressortir au printemps : elles sont à l’abri des intempéries, le plus souvent de novembre à avril.

                          « J’ai connu autrefois des petits élevages sans doute fort rustiques et sympathiques en apparence mais où les vaches n’étaient pas forcément bien traitées, où la qualité du lait (propreté) laissait à désirer »

                          C’est exact. Les laiteries ont dû, relativement à ces exploitations, imposer des normes rigoureuses pour éviter de recevoir du lait partiellement souillé.


                        • Aimable 28 février 2020 20:47

                          @Fergus
                          A l’époque peu de gens lavaient les pis avant de traire , alors la technique pour ne pas souiller le lait , consistait de faire couler du lait dans les mains et de laver les pis avec .


                        • Fergus Fergus 28 février 2020 21:03

                          Bonsoir, Aimable

                          Plus précisément les trayons. Le fait est qu’ils étaient rarement lavés. Le fait est également que les personnes chargées de la traite ne se lavaient pas forcément bien les mains avant. Et de toute façon, le seul fait de porter la selle — rangée en journée dans un coin de l’étable — d’une vache à l’autre était tout sauf hygiénique. Cela dit, dès les années 50, j’ai vu des fermes — y compris dans ma propre famille — où les paysans nettoyaient sommairement les trayons avec un chiffon mouillé d’eau ou effectivement avec du lait.

                          A noter que, de nos jours encore, le nettoyage des trayons en salle de traite reste parfois très sommaire.


                        • Emohtaryp Emohtaryp 28 février 2020 21:57

                          Que sont nos vaches devenues ?

                          Que ne sont-elles point « en marche » vers la fosse à fumier ?


                          • caza 29 février 2020 09:24

                            Merci Fergus

                            Ce ferrage de génisses avait lieu sur le plateau Ardéchois région Lamastre St Félicien Satillieu .Peut être ailleurs. ? Les paysans n’avaient pas les moyens d’avoir un animal de trait dédié et utilisaient donc les futures laitières .

                            Sous prétexte de productivité,de sécurité et de rentabilité alimentaire entre autre (L’enfer n’est il pas pavé de bonnes intentions ) Bruxelles a fait liquider toutes les petites exploitations en favorisant les grosses exploitations (Merci la FNSEA)

                            pour arriver au désastre qui est sous nos yeux avec l’industrialisation de la production agricole ,la pollution des sols et la mort du monde paysan

                            Petite histoire vraie que je ne croirais peut être pas si elle m’était racontée ;

                            << Je récoltais des pommes de terre quand arrive le jeune ami d’une nièce en vacance à la maison . Vous faites quoi me dit-il ?puis c’est quoi ce que vous ramassez  ?

                            C’est des patates lui dis je ,pensant qu’il me chambrait ,pour faire des frites couillon

                            Ah ! c’est avec ça qu’on fait les frittes dit il ?

                            J’ai eu confirmation en demandant à ma nièce ultérieurement qu’il ne blaguait pas

                            Adésias Je vais m’écouter Jean Ferrat que la montagne est belle


                            • Fergus Fergus 29 février 2020 09:49

                              Bonjour, caza

                              Je sais qu’effectivement, il est arrivé ici et là que des génisses soient ferrées. J’ai d’ailleurs vu des fers dans des brocantes rurales ici ou là. C’était le fait de paysans pauvres qui n’avaient pas les moyens d’entretenir une paire de boeufs et utilsiaient comme animaux de trait des génisses et même des vaches allaitantes.

                              « Bruxelles a fait liquider toutes les petites exploitations en favorisant les grosses exploitations (Merci la FNSEA) »


                              Merci à vous de mentionner cela. Régulièrement, je rappelle que l’agriculture productiviste imposé par la PAC est directement inspirée du modèle mis en place en France par la FNSEA dans les années 50. Et cela inclut les modes de subventions européennes, attribuées sur des critères de productivité favorisant l’approche industrielle en lieu et place de subventions à l’emploi agricole comme l’a toujours défendu la Confédération paysanne.


                              Tout cela a évidemment accéléré la disparition des petites fermes et des paysans traditionnels. Et je ne parle pas du cynisme des dirigeants de la FNSEA, infiniment plus proches de l’industrie agro-alimentaire que des petits exploitants naïfs qui leur ont fait confiance, le plus bel exemple ayant été Xavier Beulin, tout à la fois gros céréalier, industriel et administrateur du Crédit agricole ! 


                              Pour ce qui est de votre anecdote, elle ne m’étonne pas. smiley


                            • popov 2 mars 2020 11:26

                              @Fergus

                              Bravo pour le titre.

                              Quoi de mieux que la complainte de Rutebeuf pour parler de vaches.


                              • Fergus Fergus 2 mars 2020 11:31

                                Bonjour, popov

                                Je n’ai parodié qu’un vers de ce poète de talent. Il est vrai que son nom m’a inspiré. smiley


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