"Les ressources naturelles bases de toute production sont en voie d’épuisement. Les échéances estimées sont indiquées dans mon précédent billet "
Vous avez à la fois raison et tort quand vous dites cela. Ce qui m’énerve particulièrement, c’est que cet argument soit de plus en plus repris actuellement par des gens qui ne voit pas beaucoup plus loin que leur nez et qui insistent à ne pas tirer les leçons de l’histoire.
Oui les ressources vont bientôt rentrer en voie d’épuisement. Mais il existe une technique qui s’apelle la nucléosynthèse et qui permet, en théorie, de disposer de ressources infinies. Pour mettre en place cette technique il suffit de réacteurs à fusion thermonucléaire (type Z-machine -polémique à ce sujet- ou ITER -je ne suis pas que ce type de machine puisse permettre la nucléosynthèse). Je vous rassure, vue le travail effectué par les lobbys depuis 40 ans, je ne pense pas que l’on arrive à la viabilité de ce genre de technologie à temps pour empêcher ce que vous décrivez.
Dans tous les cas la partie est terminée (c’est quand même une question de décennies) pour les classes dirigeantes contrairement à ce qu’affirmait Warren Buffet. En effet, en remportant définitivement la lutte des classes elles ont scillé la branche sur laquelle elles étaient assises. En faisant disparaitre la classe moyenne productive elles ont anéanti d’elles-mêmes le capital vIrtuel qu’elles avaient soustrait des producteurs (dans la bonne vieille logique type Marx).
En regard des arguments ci-dessous mes deux propositions pour l’avenir seraient plutôt les suivantes :
- soit la nucléosynthèse massive apparait à temps et dans ce cas nous sommes sauvés mais le capitalisme sous sa forme actuelle est détruit puisque l’énergie et les biens de consommation n’auront plus aucune valeur.
- soit on n’y arrive pas et alors on rentrera, décroissance maitrisée ou pas, dans une période d’involution mondiale. Dans ce cas, le capitalisme ne sera pas forcément détruit mais les élites que l’on connait seront évacuées par la chasse d’eau dans les troubles colossaux qui s’en suivront.
Si j’étais anglais et pauvre, je serai vraiment soulager que les conservateurs reviennent au pouvoir. Enfin quelques années pendant lesquelles on me laisserai tranquille.
Car franchement, la vieille à talonnette étant la grande inspiratrice du parti travailliste, je préfère franchement un terne John Major qu’un Tony Blair ou un Gordon Brown dont les seuls buts sont d’appauvrir les anglais années après années.
Car franchement avant la fin 2008, la GB était devenu un pays infernal sauf pour les quelques pourcents de la population qui vivait de la finance.
Et franchement je préférerai cent fois être un pauvre vivant dans un petit village du Péloponnèse que faire parti du lumpun prolétariat de l’East London ou de Manchester.
Car comme on dit, à être pauvre, autant l’être au soleil...
" Ce sont leurs excès et l’absence de moyens de contrôle suffisamment élaborés et performants qui sont à l’origine de cette crise."
Faux, la finance n’est que l’écume des vagues. C’est une crise de surproduction classique (ou de la demande ou d’insolvabilité globale) qui aurait du commencer dès la fin des années 80, si elle n’avait pas été cachée pendant 20 ans par la dette exponentielle.
C’est bien pour ça que je parle de 100 à 150 ans et pas avant. Pour moi une instauration de ce principe avant cette échéance serait beaucoup trop risqué pour l’humanité.
Pour dire vrai, je pense que le meilleur système pour 2009 et les décennies qui suivent est le social-capitalisme avec pour objectif numéro un la constitution ou la reconstitution d’une classe moyenne la plus grande et la plus grassouillette possible.
Mais il faut attendre que les esprits de nos gouvernants changent. En effet, pour l’instant leur intêrets est encore d’appliquer les recettes neo-libérales pour être remercier, tel des caniches, par des petits popostes à 10 millions d’euros par an.
Si la situation empire, ils pourraient revoir leur jugement.
Mais ce n’était pas la peine de prendre autant de temps pour démontrer que le neo-libéralisme est un système absurde. En effet comme le libéralisme plus mou où le social-capitalisme, il finit toujours en crise de surproduction à la Marx (et que les minarchistes ne viennent pas me dire que la crise que l’on conait n’est pas une crise de surproduction qui a commencé dès Reagan mais qui a était cachée pendant 20 ans par le crédit), seul le timing change.
En effet, quelque soit le système que l’on adopte, on bute sur le problème de la propriété privée qui se transforme petit à petit en avantage cumulatif et donc en restriction de la liberté des autres. Le second problème, c’est celui de la plus-value ou de la non redistribution aux salariés. Cette plus-value finit par se transformer en actif immatériel et paradoxalement quand la crise de surproduction éclate ceux qui croyaient avoir définitivement gagné la lutte des classes (cf Warren Buffet) voient leurs actifs immatériels être détruits soit dans la déflation soit dans l’inflation qui suit (attention il ne s’agit ici que du "riche normal" car le haut du panier, étant initié, peut jongler d’un actif à l’autre même pendant la destruction de monnae).
En réalité, il n’y a pas de solution si ce n’est le communisme.
P.S. : je précise que :
- je suis "petit-bourgeois"
- je ne voterai pas à l’extrème gauche aux prochaines élections
- je pense que le communisme est la solution mais à très long terme (100 ou 150 ans) car il y a encore trop de malades mentaux en général et de psychopathes en particulier sur cette planète.