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Candide2

Ingénieur de formation (INPG de Grenoble), j’ai décidé d’apprendre la médecine à 28 ans. Je suis maintenant cardiologue et je travaille comme consultant depuis plus de 20 ans. C’est un observatoire privilégié de la nature humaine et je m’interresse de plus en plus à l’homme en tant que cellule d’un autre organisme biologique plus complexe, la société humaine. J’ai vécu la mutation progressive de la médecine qui est passée du flou artistique (on exerçait « son art médical ») à la médecine moderne par les preuves qui adopte résolument les méthodes scientifiques et participe au cerveau global. La gestion de la socité occidentale reste encore basée sur des mythes fontateurs et des présuppositions phylosophiques totalement décalés par rapport à ce que nous savons de l’Homme. Je reste persuadé qu’on ne pourra pas trouver de traitement à ses maux avant d’en faire le diagnosticOuo. Je souhaite communiquer une partie de ce que j’ai appris pour aider à accéder à une certaine lucidité, quand bien même elle serait dérangeante.

Tableau de bord

  • Premier article le 09/10/2006
  • Modérateur depuis le 02/11/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Candide2 20 novembre 2006 19:39

    @ Marsupilami

    La conscience dont je parlerai dans la prochaine partie apparaît probablement entre reptiles et oiseaux d’une part et reptiles et mammifères d’autre part.

    Vous voulez peut-être parler de la conscience de niveau supérieur, beaucoup plus récente (la conscience d’avoir conscience), qui est présente chez les primates supérieurs et que je n’aborderai qu’avec la société humaine.

    Mais je n’ai pas de lumière particulière sur l’influence qu’a pu avoir la station debout sur l’apparition de la conscience ni sur les effets de la pesanteur sur le squelette.



  • Candide2 13 novembre 2006 21:18

    Beaucoup de savants pensent en effet que la vie a bien du se reproduire quelque part dans l’Univers, mais on ne peut pas l’affirmer.

    Comme je le disais plus haut, on ne peut pas estimer la probabilité d’un événement qui ne s’est produit qu’une seule fois. Mais la fourchette proposée par les mathématiciens sur la durée des temps géologiques comprendrait de 200 à 30 zéros après la virgule. (Je ne sais pas écrire dix puissance moins deux cent sur agoravox)

    Si on estime qu’il y a cent milliards de galaxies de cent milliards d’étoiles et qu’un étoile sur dix milliards est capable d’avoir une planète compatible avec la vie, il faudrait multiplier cette probabilité par mille milliards, soit enlever 12 zéro après la virgule. Si il y en a déja de 30 à 200, vous voyez qu’il en resterait encore beaucoup et que l’existence d’un autre foyer de vie n’est pas si probable que ça ! Si elle s’est produite, ce n’est certainement pas sous la même forme que sur la terre

    PS :Je tire ces évaluations probabilistes du livre « Science et philosophie », écrit par Alain Stahl, qui est un mathématicien sorti major de Polytechnique et qui a réfléchit à ce problème.



  • Candide2 13 novembre 2006 21:15

    Je ne suis pas certain d’avoir bien compris toutes vos questions mais je vais essayer de répondre :

    Première : Je ne crois pas qu’on puisse calculer la probabilité d’un phénomène qu’on n’a observé qu’une seule fois ! On peut seulement estimer qu’elle est extrêmement faible et que sa survenue résulte d’une infinité d’événements possibles, tous infiniment improbable, comme je l’illustre par l’aiguille mouillée sous la pluie.

    Deuxième : Il est vrai que la matière terrestre est surtout composée de vide : Un atome d’hydrogène agrandi au diamètre de la place de la concorde aurait son proton gros comme une noix au centre et son électron comme une tête d’épingle tournerait en périphérie. En comprimant tout ça à toucher, la terre serait grosse comme un grain de riz, avec une densité que je vous laisse imaginer. Mais je ne vois pas en quoi cela vous pose un problème pour ce qui est du comportement chimique de la matière, qui est bien fonction des forces électromagnétiques en effet.

    Troisième : Vous parlez de matière morte, ce que je ne fais pas : morte ou vivante, la matière suit les mêmes lois et sous forme d’atomes et de molécules elle est soumise aux forces électromagnétiques et à la gravité. Les arrangements qui s’ensuivent se font au hasard, et sans programme. Mais parmi l’infinité d’arrangements possibles de ce chaos si un seul se trouve être auto réplicateur, il se pérennise et s’auto complexifie sans fin. C’est une auto organisation. Il est impossible d’obtenir un événement aussi rare au laboratoire, sauf à remplacer le hasard par des techniques sophistiquées pour reproduire artificiellement les mêmes occurrences.



  • Candide2 13 novembre 2006 15:21
    Sur les lois de la physique :

    En posant le décor de l’émergence du vivant dans une partie très limité de l’Univers, j’ai été amené la semaine dernière à rappeler quelques notions qui sont actuellement considérées comme acquises en physique et en cosmologie. Je n’imaginais pas que le débat puisse porter sur ces points de détails qui n’entrent pas vraiment dans le cadre de mon sujet et pour lesquels il existe quantité de sites de haute tenue scientifique à la disposition de tous.
    La nature des commentaires montre tout de même que ce qui est considéré comme acquis par la communauté scientifique ne l’est pas pour tout le monde et que les théories des sectes ou mouvements religieux divers relookées par « l’intelligent design », ont encore de beaux jours devant eux.
    Je ne chercherai surtout pas à convaincre des croyants, mais j’en profite pour montrer à ceux qui n’ont pas de dogmes sans pour autant être des scientifiques, combien il est difficile de comprendre le monde sans le support de la science : Nos sens qui sont à l’origine de notre intuition résultent d’un conditionnement par notre milieu extérieur immédiat et ne sont fiables que dans les ordres de grandeur qui nous sont familiers. Nous ne sommes pas faits pour appréhender l’infiniment grand, l’infiniment petit et plus généralement les grands nombres. Dans ces domaines, notre « conviction intuitive » ne nous est d’aucun secours et seul le langage mathématique est adapté.
    En dehors des mystiques précités, la plupart des gens considèrent que les lois de la relativité restreinte qu’a décrit Poincaré et qu’Einstein a si bien médiatisées, ne posent plus de problèmes de compréhension, mais ce n’est pas exact : On connaît surtout de cette théorie la formule E=MC2 dont la preuve expérimentale est la bombe atomique.
    En réalité cette théorie est intuitivement incompréhensible : Elle implique que la lumière se déplace dans le vide avec une vitesse fixe, ce qui implique une nature corpusculaire de la lumière. (une vibration nécessite une matière vibrante pour se propager c’est pourquoi le son ne se propage pas dans le vide). Cela implique aussi que la vitesse de la lumière ne s’additionne pas avec la vitesse de sa source (elle va à la même vitesse si elle est émise par une fusée très rapide, contrairement au voyageur qui court dans le compartiment d’un train). Cela implique encore que ce sont les distances qui se contractent alors que le temps se dilate, et abouti à des conclusions aussi intuitivement absurdes que le voyageur de Langevin qui revient sur terre beaucoup plus jeune que son frère jumeau après un voyage dans l’espace à une vitesse proche de la lumière.(Voir Wikipédia pour plus de détails). Pourtant des expériences avec des particules dans des accélérateurs l’ont prouvé ! (Les particules radioactives ont des horloges internes permettant de mesurer leur temps propre !)
    Ces difficultés sont celles que je voulais souligner dans un article récent (« misère de la philosophie »), qui n’incitait pas à renoncer à réfléchir et à philosopher, bien au contraire, mais qui voulait souligner l’impossibilité de le faire sans tenir compte des acquis de la science actuelle, que notre intuition ne peut en aucun cas remplacer. Kant l’avait déjà pressenti dans sa « critique de la raison pure », et certains lecteurs philosophes n’ont pas manqué de le faire remarquer, avec plus de compétence que je n’aurais pu le faire.



  • Candide2 13 novembre 2006 13:12

    Sur l’entropie :

    Parmi les questions les plus pertinentes qu’a soulevé mon premier article, le problème de la diminution d’entropie qu’implique la complexification du vivant revient souvent : Pour rester simple dans le cadre de cet essai de vulgarisation qui doit rester accessible aux non scientifiques, nous dirons que l’entropie, c’est le désordre.
    L’énoncé moderne du deuxième principe de la thermodynamique peut s’énoncer ainsi :
    « Dans un système isolé, l’entropie ne peut que croître », ce qui est une constatation quotidienne : « Si vous ne rangez jamais votre bureau, la pagaille va s’y installer ! ». Cela ne veut pas dire que votre bureau ne sera jamais en ordre, mais pour qu’il le soit, il faudra une intervention extérieure, éventuellement la vôtre, pour le ranger.

    Le premier principe de la thermodynamique affirme qu’il y a équivalence entre l’énergie thermique (la chaleur) et l’énergie mécanique (le travail). (Une calorie = 4,18 joules) Le deuxième principe restreint cette équivalence en précisant que « qualitativement », ce n’est pas la même chose et il s’énonce également de la façon suivante :
    « Il n’est pas possible de produire du travail avec une seule source de chaleur ». Il en faut donc au moins deux, et il y a une perte d’énergie pour passer de la chaleur au travail avec un rendement maximal que précise la théorie.
    Le lien entre les deux énoncés est simple : La chaleur, c’est de l’énergie en désordre. Le travail, c’est de l’énergie ordonnée et pour passer de l’un à l’autre, il faut sacrifier de l’énergie !
    Les organismes vivants ne contreviennent pas au deuxième principe : Ce ne sont pas des systèmes isolés, ils ont obligatoirement un apport d’énergie avec l’extérieur pour permettre leur métabolisme. Ils évacuent leur entropie vers le milieu extérieur, mais globalement, l’entropie augmente.

    L’analogie entre la complexification et la diminution d’entropie paraît évidente, mais n’est encore qu’une corrélation intuitive : Il n’existe pas de définition rigoureuse de la complexité en biologie. Certains s’y attellent en essayant de définir la quantité d’information nécessaire pour caractériser un état complexe, ce qui est...complexe ! Nous ne nous aventurerons pas ici à vouloir la quantifier et nous en garderons une conception naïve, bien suffisante.

    Certains me reprochent de ne donner aucune explication sur le pourquoi de cette complexification du vivant. En effet, le scientifique ne cherche pas « pourquoi » mais il essaye de comprendre « comment ». Pour lui, il n’y a pas de but, pas d’objectif, l’Horloger est aveugle selon l’expression de Dawkins. Tout se produit donc au hasard, mais absolument « tout » peut se produire. Vu comme ça, l’ordre n’est qu’un cas particulier du désordre. C’est rare, mais ça peut arriver « aussi » ! Or nous avons vu que le vivant ne concerne que la chimie du carbone soit un seul parmi la centaine d’atomes possibles qui forme la matière dont 95% ne participe pas à la chimie et ne représente que 5% de l’Univers, soit le peu que nous pouvons explorer ! Et au sein de cette chimie du carbone, un seul type de configuration s’est trouvée pourvue d’une propriété de duplication efficace parmi une infinité possible. Il s’agit donc bien d’un événement tout à fait exceptionnel, mais nous ne voyons que lui car nous en sommes issus !
    Les sciences de la complexité sont récentes car elle n’ont pu se développer qu’avec le concours des ordinateurs dans les années 60. Les simulations montrent qu’avec des règles simples répétées indéfiniment on peut obtenir du très complexe, que du chaos peut émerger une organisation et que l’ordre peut être issu du bruit.

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