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Candide2

Ingénieur de formation (INPG de Grenoble), j’ai décidé d’apprendre la médecine à 28 ans. Je suis maintenant cardiologue et je travaille comme consultant depuis plus de 20 ans. C’est un observatoire privilégié de la nature humaine et je m’interresse de plus en plus à l’homme en tant que cellule d’un autre organisme biologique plus complexe, la société humaine. J’ai vécu la mutation progressive de la médecine qui est passée du flou artistique (on exerçait « son art médical ») à la médecine moderne par les preuves qui adopte résolument les méthodes scientifiques et participe au cerveau global. La gestion de la socité occidentale reste encore basée sur des mythes fontateurs et des présuppositions phylosophiques totalement décalés par rapport à ce que nous savons de l’Homme. Je reste persuadé qu’on ne pourra pas trouver de traitement à ses maux avant d’en faire le diagnosticOuo. Je souhaite communiquer une partie de ce que j’ai appris pour aider à accéder à une certaine lucidité, quand bien même elle serait dérangeante.

Tableau de bord

  • Premier article le 09/10/2006
  • Modérateur depuis le 02/11/2006
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Derniers commentaires



  • Candide2 4 décembre 2006 17:50

    @ Emile Mourey

    "D’où viennent nos valeurs morales ? C’est la question que je me pose et que je vous pose."

    Il m’est difficile de répondre à vos questions dans le cadre étroit que je m’étais fixé pour vulgariser la notion de complexification du vivant. La notion de compétition des éléments de culture est abordée actuellement par beaucoup de scientifique dans le cadre de la mémétique qui est un courant de pensée prolongeant les idées de Richard Dawkins qui a inventé le terme de « meme », par analogie aux gènes.

    L’origine de nos valeurs morales est un autre sujet passionnant qu’il est tout aussi difficile de traiter brièvement. Je ne voudrais cependant pas éluder totalement votre question car vous attendez évidemment de moi une réponse scientiste et non pas philosophique. Pour être simple, disons que nos valeurs morales viennent de l’amour qu’il est nécessaire que nous nous portions à nous-mêmes. Dès lors que nous avons accédé à la conscience supérieure, tout converge pour que ce « moi » ait un régime de faveur et les émotions sont là pour que les actions soient orientées vers l’amélioration de notre bien être (milieu intérieur). Ce moi conscient s’est prolongé dans le phénomène social par une sorte de miroir, analogue à nos propres cartes internes, générant un sentiment qu’on appelle l’empathie, qui permet d’étendre notre égocentrisme à ce qui nous ressemble. On conçoit que ce caractère ait été déterminant pour la cohésion sociale, mais n’allait pas sans sa contrepartie de détruire les ennemis. Vous avez ici tous les fondements biologiques de l’amour du prochain qui ne va pas sans la haine des autres et toutes les variantes de la xénophobie, racisme et sentiments assimilés. Des constructions intellectuelles plus élaborées ont fixé des conventions sociales mieux adaptées par la suite, par l’entremise de lois ou de religions notamment.



  • Candide2 4 décembre 2006 17:39

    @ Tristan Valmour "je ne vois pas en quoi la société humaine est un organisme vivant. Je n’ai lu aucune démonstration."

    Il n’y a pas à le démontrer : il suffit d’observer que les sociétés humaines répondent à la définition des organismes vivants dont nous avons suivi les mécanismes de complexification depuis les cellules procaryotes et qui émanent successivement d’organismes plus simples, « socialisés » dès qu’un mécanisme de liaison peut émerger afin d’en assurer la cohésion et l’individualisation au point que ce nouvel ensemble (organisme) accède à des propriétés nouvelles émergentes et donc à un mode de vie original. Les sociétés humaines répondent à la définition d’organismes vivants au même titre que les autres sociétés animales. J’insiste beaucoup sur le fait qu’elles soient d’une nature profondément différente de par la nature « culturelle et donc immatérielle » du facteur de cohésion, mais cela ne leur retire en rien les autres caractéristiques, notamment celle de suivre des lois propres qui ne soient pas déductibles des propriétés de ses composantes.



  • Candide2 28 novembre 2006 19:47

    @ Hume

    Les homoncules sont les cartes neurale les plus évidentes, parce qu’elles dessinent vraiment un personnage anatomique. Elles intéressent la motricité et la sensibilité. En fait, on s’est aperçu que la fabrication de cartes d’état était une des spécialités du cortex qui a le maximum de connexions réentrantes . J’ai dis dans mon article qu’il n’y avait pas de centre spécialisé de la conscience, pas d’homoncule. Et je crois que Gem pensait que je parlais d’une sorte de démon de Maxwell purement fictif.

    Ceci dit, même sans dessin d’homoncule, les cartes neurales sont des éléments indispensables au fonctionnement du cerveau et elles interviennent bien entendu dans le phénomène conscient : En l’occurrence, la « prise de conscience » se fait dans le néo cortex et ce serait l’ensemble Thalamocortical qui effectuerait la « transformation phénoménale » grâce à l’abondance de ses fibres réciproques qui rend perceptible l’état intérieur ainsi traité. Comme les autres cartes, les homoncules sont également sollicités puisqu’ils informent de l’état moteur et sensoriel de l’organisme états qui seront traités par la « transformation phénoménale. »



  • Candide2 28 novembre 2006 18:21

    Jean-Pierre Changeux que vous citez fait en effet partie des meilleurs spécialistes français en la matière et il a la position qu’adopte pratiquement tous les savants de sa discipline actuellement. Encore que le livre que vous citez date déjà (1998) compte tenu des progrès foudroyant de l’imagerie médicale actuelle (Presque aussi rapides que ceux de l’informatique : Loi de MOORE)

    Je ne vois pas l’échange des deux auteurs comme vous : Derrière le dialogue courtois de deux personnes de grande culture et de haute compétence chacune dans sa discipline, il s’agit surtout d’un combat d’arrière garde de la philosophie, presque pathétique, dans un domaine qui était le sien et où elle n’aura bientôt plus rien à faire. Paul Ricoeur (85 ans je crois à la sortie de son livre), ne cesse de citer des auteurs célèbres, très respectables certes, allant d’Aristote à Bourdieu en passant par Descartes et ...lui-même, mais dont on se demande ce qu’il peuvent nous apporter sur les neuro sciences.

    Les philosophes ou autres adeptes des « sciences humaines » peuvent bien poser toutes les questions qu’ils veulent, mais ils ne peuvent suggérer de réponses que dans la mesure où la science ne les a pas déjà fournies, car celles-là sont vérifiables. (Falsifiables).

    Croire à une révélation, avoir la conviction que la connaissance est inaccessible n’a jamais vraiment fait avancé le débat. Pauser comme principe qu’on doit s’arrêter quelque part est stérile mais surtout totalement faux ! C’est ne pas comprendre que si le vivant a fait le chemin, l’intelligence qui en est l’expression la plus raffinée, peut le faire aussi, éventuellement en sens inverse. La vie a déjà parcouru 3,5 milliards d’années, l’intelligence commence à peine et elle va beaucoup plus vite !



  • Candide2 28 novembre 2006 18:09

    L’homoncule n’est pas un mythe ni une conception préhistorique : C’est une donnée de neuroanatomie et de neurophysiologie : L’organisme a des cartes neurales qui sont représentées sur le cortex et dont la forme dessine un petit homme monstrueux (homoncule) dont les dimensions respectives sont proportionnelles à la richesse de l’innervation :

    Coté sensitif (Somatotopie sensitive sur le cortex pariétal) il a des grosses lèvres, une grosse langue et des grosses mains.

    Coté moteur (somatotopie fonctionnelle, sur la frontale ascendante). (Homonculus de Pendfield) la taille des organes est proportionnelle à l’activité motrice (grosses mains). Il est vascularisé par les artères sylviennes dont la pathologie est très fréquentes : C’est la fameuse hémiplégie des accidents vasculaires cérébraux qui touchent le côté droit si la lésion touche l’artère sylvienne gauche et réciproquement.

    La phrase que j’ai donné pour expliquer ce qu’on appelle la conscience, ( ce que nous perdons etc) est emprunté à un prix Nobel de médecine et je n’ai pas trouvé mieux. J’aimerais que vous m’expliquiez en quoi cela vous paraît une « perle » et ainsi je pourrais peut-être trouver une image différente.

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