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Christian Labrune

Christian Labrune

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  • Premier article le 06/02/2012
  • Modérateur depuis le 31/07/2013
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 12:34

    La question déterminante est évidemment celle du coût, et c’est ce que ne voient évidemment pas ceux qu’angoisse l’idée qu’il faut mourir et que c’est là un bien mauvais moment à passer. L’euthanasie devient dans leurs cervelle une sorte de solution magique, du moins aussi longtemps qu’ils sont bien vivants et que la question, pour eux, ne se pose pas, et qu’ils peuvent en rester à l’hypothèse plus rassurante de la mort des autres. Il est de toute façon politiquement inacceptable que des institutions de l’état (l’hôpital par exemple) puissent décider de l’élimination d’un citoyen, même s’il ne risque plus guère de voter un jour.
    Le grand malade est ordinairement dans une situation de faiblesse qui ne lui permet pas de juger et de décider sereinement de ce qui lui convient, quand bien même il aurait pris, des années avant de se retrouver sur un lit d’hôpital, la décision d’en finir le cas échéant. Parmi tous les fanatiques de l’euthanasie actuellement en bonne santé, il y en a un nombre non négligeable qui, au moment de recevoir l’injection léthale, changeraient probablement d’avis et préfèreraient la morphine et les solutions palliatives.
    Enfin, je propose qu’on médite sur cette conséquence absolument logique de toute acceptation de l’euthanasie : si on peut discuter que le malade désespéré veuille réellement mourir, il n’y a aucune espèce de doute à avoir pour celui qu’on trouve suspendu à une corde. Il se l’est mise autour du cou, il a donné le coup de pied décisif dans le tabouret. Il voulait mourir, assurément, et on en a devant soi une preuve indiscutable. La meilleure des chose à faire si on le découvre encore un peu vivant, c’est donc de l’achever. Dans le manuel des secouristes, il faudra prévoir un chapitre intitulé : « Face à une tentative de suicide, comment hâter le processus léthal ». Le travail des pompiers, qui coûte cher à la collectivité, s’en trouvera grandement allégé. Je mets au défi quiconque fait l’éloge de l’euthanasie, de démonter la logique de cette proposition.



  • Christian Labrune Christian Labrune 10 mars 2012 11:34

    Votre premier argument, qui consiste à dire que la plupart des Français sont favorables à l’euthanasie ne vaut rien : lorque la peine de mort a été abolie, la majorité aurait été favorable à son maintien et la guillotine fonctionnerait probablement encore si on avait eu recours à la procédure du référendum. Etes-vous favorable vous-même à la guillotine ?

    L’argument de la « dignité » est particulièrement odieux. Est-ce à dire que ceux qui préfèrent mourir naturellement ont un comportement « indigne », qu’il faut considérer qu’ils se comportent comme d’ignobles cochons et qu’il conviendrait, de leur imposer, éventuellement contre leur gré, une solution qui leur éviterait une déchéance répugnante. Répugnante pour qui ?

    Qui déciderait de la mort du pauvre bougre en fin de parcours ? Lui-même ? Relisez donc la fable de La Fontaine : « La mort et le bûcheron ». Les médecins ? Mais leur rôle n’a jamais été de tuer, sauf dans l’Allemagne nazie. La famille ? C’est pénible, l’agonie d’un proche, mais ça peut l’être moins pour l’agonisant que pour les proches. Aura-t-on désormais le droit d"éliminer autrui pour convenance personnelle ?

    « L’euthanasie... enfin ! ». Il est surprenant que quelqu’un qui parle de dignité ne voie pas ce qu’il y a d’indigne dans ce titre aussi bien que dans les images qui l’accompagnent. Il manque en effet un montage photographique, c’est celui où l’on verrait votre propre tête en agonisant. C’est facile de parler de la mort des autres, ça l’est moins d’envisager la sienne. Cela me rappelle une pièce une pièce de Marcel Aymé : « La tête des autres », où il est question d’un magistrat qui vient de requérir la peine de mort et fête son succès, il est si facile de s’accommoder de la mort « des autres ».

    Il se trouvera toujours des gens que titillera la sombre tentation d’éliminer son semblable. A la mort d’un bourreau de la République, le ministère concerné avait reçu un nombre considérable de lettres de motivation dont la lecture fait froid dans le dos. Mais jamais un médecin digne de ce nom n’acceptera de décider de l’heure à laquelle doit mourir son patient. Il faudra recruter un personnel spécialisé, des « tueurs ». Nul doute que la bonne conscience finirait par trouver un euphémisme, mais l’employé resterait quand même un tueur, pour quiconque préfère regarder la réalité en face.

    Bref, votre article devrait plutôt s’intituler « Viva la muerte ! », ce serait plus explicite : sur des questions de cette sorte, l’exaltation du « enfin ! » est particulièrement indécente.



  • Christian Labrune Christian Labrune 9 mars 2012 12:05

    La destruction de l’Education nationale a été organisée par des gouvernements socialistes, au moyen de « réformes » qui valaient surtout par leurs effets pervers prévisibles et très cyniquement calculés. Réformes inspirées par les penseurs de l’OCDE, soucieux de généréliser le libéralisme, de casser partout les services publics. Par exemple, on a organisé dans l’institution, au moyen des IUFM, la dictature des pseudo-sciences de l’éducation. Les effets en chaîne destructifs ont été immédiats. 
    Dans un système d’instruction cohérent où les élèves ont un niveau convenable qui leur permet de profiter des enseignements, on n’a pas besoin de « pédagogie », et l’art d’enseigner s’apprend sur le tas sans grande difficulté. En revanche, quand les enseignants sont dépassés, confrontés à des élèves qui ne savent plus eux-mêmes où donner de la tête parce qu’ils n’ont pas le niveau requis, on peut bien inventer toutes les « méthodes » d’enseignement qu’on voudra, l’échec est assuré : aucun professeur n’est à même de faire des miracles, de faire entendre Racine ou Descartes à des jeunes qui, au niveau du bac, sont très souvent incapables d’aligner trois phrases cohérentes munies d’un sens.
    L’objectif actuel du candidat Hollande est de faire oublier aux enseignants (cela fait tout de même un grand nombre d’électeurs !) que son parti est à l’origine de la situation tout à fait calamiteuse à laquelle ils se trouvent désormais condamnés. Pour qui a été témoin du processus de destruction de l’école, prendre au sérieux ces propositions, ce serait vraiment le comble de la stupidité.



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mars 2012 18:23

    Il faudrait effectivement qu’on puisse plus facilement reprendre des études. Cela permettrait d’éjecter sans trop d’états d’âme des élèves qui vivent leur scolarité comme une contrainte imposée et s’ingénient à détruire le système. Quand ils auraient fait l’expérience du réel, et goûté au charme des emplois précaires et très subalternes, ils retourneraient à l’école, mais cette fois volontairement et avec l’intention d’y apprendre quelque chose.
    Depuis pas mal d’années, qu’on travaille ou pas à l’école, cela ne changera pas grand chose dans l’immédiat : on peut être nul et passer dans la classe supérieure, et même, à la fin, avoir un bac, comme tout le monde : le bac est devenu un droit pour quiconque est resté enfermé un certain temps dans le système scolaire. En ce sens, on peut dire, particulièrement dans les établissements les plus défavorisés, que l’émulation s’est inversée. Dans le vocabulaire très particulier des banlieues, un « bouffon », ce n’est pas un comique, c’est un élève qui essaie de s’accrocher et qui obtient des résultats convenables. On le méprise : c’est un imbécile qui n’a pas compris qu’on ne lui en demandait pas tant et qu’il aurait son bac de toute façon, fût-il incapable de comprendre un texte ou capable de croire, comme certains que j’ai vus, que Théophile Gautier était un contemporain de Jeanne d’Arc.



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mars 2012 15:42

    @bakerstreet
    « A mon avis l’école devrait s’ouvrir vers l’extérieur, et réciproquement »
    Ca, c’est précisément l’argument qu’on a utilisé pour détruire l’école, cher Monsieur. Et si on ne l’avait pas ouverte, l’école, au point d’en faire le haut-parleur des modes et de l’idéologie dominante, si on n’avait pas transformé les élèves en perroquets de la sottise extérieure, on aurait encore des jeunes capables de réfléchir par eux-mêmes, de faire preuve d’esprit critique ; en un mot, de PENSER librement.

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