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easy

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59 ans
Eurasien
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  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 16 février 2013 01:00

    Je vous remercie Ffi



  • easy easy 15 février 2013 22:35

    Le mythe de la caverne

    Vous voulez bien, puisqu’il vous fascine, en papoter un peu ?

    Posons sa formule wiki

    **** Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ils n’ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu’à eux. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos. « C’est à nous qu’ils sont pareils ! »

    Que l’un d’entre eux soit libéré de ses chaînes et accompagné de force vers la sortie, il sera d’abord cruellement ébloui par une lumière qu’il n’a pas l’habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S’il persiste, il s’accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n’est qu’en se faisant violence qu’il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : « ne le tueront-ils pas ? » ****


    Je suis fasciné par la fascination que ce mythe provoque.
    Je le trouve inintéressant et même malsain 

    C’est une manipulation.
    C’est, avec le traitement du doute, un des biais les plus classiques (nonobstant l’incidence Platon car tout le monde ne connaît pas ses oeuvres) pour convaincre un auditoire de son intérêt à nous croire avant la preuve, hors preuve.

    Si l’on est convaincu de quelque chose, parce qu’on l’a vu (autrement sous un autre angle que les autres) il est facile d’en apporter la preuve. Pour ma part, je n’ai jamais eu de difficulté en ce sens. Parce qu’on peut prouver ce qu’on a vu d’étrange et qui mérite d’être connu, il n’est pas nécessaire de conditionner son auditoire avec des astuces.

    Le traitement du doute :

    Je suis allé sur Mars, j’y ai vu une rose bleue et je reviens sur Terre
    Je dis « J’ai vu une rose bleue » 
    Les gens ne me croient pas. 
    Aucune importance.
    En effet qu’est ce que ça peut bien changer à leur vie ?
    Affaire classée. Tout le monde s’en fiche, moi compris.

    Mais de retour sur Mars je dis aux gens « Figurez-vous que j’ai découvert, là-bas, qu’il est possible d’éplucher une pomme avec l’index plutôt qu’avec le pouce » 
    « Ah ? Tu déconnes ! »
    « Bin regardez ! Je le fais devant vous » 
    et j’épluche avec l’index devant eux (Les Viets font comme ça) 

    J’ai prouvé. 

    Les gens réfléchiront, se demanderont pourquoi ils n’y avaient pas pensé, changeront ou pas leurs habitudes mais je les aurai secoués par une preuve. 
    L’affaire aura été honnête. Ils auront douté un instant, puis auront vu la preuve.
    Ces gens, la prochaine fois, recommenceront sans gêne à douter et ils attendront aussi la preuve. Si elle arrive, ils croiront, sinon, ils douteront.
    Je n’aurais jamais altéré leur droit, leur légitimité à douter.
    C’est honnête.
     



    Un soir, je descends du Sinaï avec l’intention de raconter aux gens avoir parlé à Dieu.
    Comme je me doute qu’il vont douter mais que je tiens à ce qu’il me croient parce que je vais vivre de leur croyance en ma parole quoi que je leur raconte, je vais préparer le terrain. 

    Je leur raconte d’abord une situation (délirante) où des gens vivent dans une caverne etc.
    Et que ces gens qui ne savent pas la vérité ne croient pas celui qui la leur rapporte.

    J’en mets une seconde couche en ajoutant 
    « Je sais que vous allez douter de ce que je vais vous raconter avoir vu. Mais votre doute va vous faire rater quelque chose d’important : la Vérité, la Solution Whahhhh ! » 

    J’ai traité du doute

    Puis je raconte ma conversation avec Dieu
    Puis chacun retourne sous sa tente
    Et pense à quoi ?
    Au doute ? 
    Non
    Au doute du doute.
    Mes auditeurs ne pensent pas à douter de mon histoire, ils doutent de leur doute, ils doutent d’eux-mêmes. Ils se rongent, ils sapent leurs défenses.
    Ils s’examinent eux au lieu de m’examiner moi.
    Je les ai manipulés
    Ils sont dans ma poche.



    Il n’est absolument pas sain de poser en préalable aux gens qu’ils sont aveugles parce qu’ils sont dans une grotte etc. Alors que tous les jours depuis 30 ans ils vivent très bien avec leurs sens


    Le doute est la plus saine des attitudes.
    On ne peut pas se prétentre objectif, rationaliste ou pragmatique et commencer par dire aux gens « Vous ne vous en rendez pas compte mais vous êtes dans une caverne et vous avez une perception de la réalité complètement fausse ».

    Tout individu de 30 ans a voyagé et a eu le temps de découvrir qu’il existe différents points de vue et sait que regarder une poule par en-dessous n’offre pas le même spectacle que par au-dessus 
    Il suffit de souligner que si dans notre pays de chèvres on n’a jamais vu de kangourous, ils existent éventuellement ailleurs, mais il n’est pas capital et même dangereux de changer notre vision chévriste
    Vous êtes du pays des chèvres, vous vivez d’elles alors conservez votre regard de chévrier. Avoir un regard de cavalier quand on chevauche une moto, c’est mortel.


    Qu’est l’hypnose ?
    Ça consiste à faire oublier à quelqu’un la casserole qu’il a mise sur le feu. Et qui va donc cramer pendant qu’on agitera un pendule sous son nez.
    L’hypnose c’est prendre quelqu’un (de volontaire) de lui dire « Mettez-vous debout ici, non un peu plus près, là, voilà, c’est bien » 
    A ce stade là, le cobaye s’étant laisser guider pour des choses archi basiques, il est déjà à 30% sous hypnose.
    Il reste à poursuivre en guidant toujours des gestes élémentaires tel « Respirez » « regardez le pendule »
    Alors que de toutes manières le cobaye aurait respiré et regardé ce pendule agité sous son nez



    Platon (et tous les penseurs célèbres) manipule, hypnotise, fascine, altère notre bon réflexe du doute, et cela pour quoi ?
    Que dalle !
    Rien de rien. 
    Il n’a livré aucune preuve, il n’a rien enseigné
    Il a seulement manipulé

    Ceux qui ont écouté ces rhéteurs ont seulement appris à être séduits par quelqu’un qui parle bien

    Ça me dégoute

    (Les zélateurs de l’abrahamisme qui galéraient pour être crus, se sont très logiquement jetés en soiffards sur les oeuvres de Platon et de ses disciples pour apprendre leur technique)


    Quand on est honnête, on doit prouver sans jamais dénigrer le fait de douter non de l’habitue, non de père et mère, non de sa rue et de sa maison, mais de celui qui raconte quelque chose d’étrange alors qu’il ne devrait que prouver.

    On ne doit déménager les gens de leur regard habituel que sur preuve.
    On ne doit jamais inciter les gens à douter de leurs pénates et de leur lares.

    Ceux qui ont condamné Socrate étaient de bon sens



  • easy easy 15 février 2013 16:57


    ****J’ai déjà dit plusieurs fois ailleurs comment je veux voir l’un et l’autre, en reconnaissant qu’il s’agit bien d’une invention de ma part.****

    Je ne sais de quelle invention vous parlez mais mettons que vous parliez d’une invention de dieu

    J’estime raisonnable voire nécessaire d’inventer un ou des dieux mais pas de les faire parler.



    Concernant les hésitations d’Abraham, il s’agit d’une mise en scène élémentaire que les rédacteurs de la Torah ont pensé à installer

    Quand on prétend avoir entendu dieu, on sait qu’on va provoquer des suspicions (et l’Eglise en a brûlé plein des types prétendant avoir entendu dieu mais d’avoir trop mal raconté leur trip) 
    Quand on est un minimum malin, on prévoit le doute. On traite le doute.
    Raconter des histoires de mer qui s’ouvre et de type qui marche sur l’eau ou ressuscite sans jamais traiter le doute, c’est aller direct au pilon.

    La moindre des intelligences scénaristiques oblige à traiter le doute, y compris du Paraclet. A la limite, il y aurait à traiter le doute de dieu lui-même. 

    Exemple constant :
    De nos jours, il y a des gens cherchant à nous faire croire aux Martiens, à Reopen, à la mémoire de l’eau...Si ces gens foncent plein pot et directement dans leurs assertions, ils se vautrent. Ils doivent toujours rappeler au minimum Copernic, Galilée, Colomb...Et ils ne manquent jamais de le faire. Dugué applique toujours cette bonne règle pour nous faire avaler sa fumée.

    Aucune sorte de gourou ou chef de guerre n’omet de traiter du doute
    « Je sais que tu doutes. C’est normal petit...mais tu finiras par croire » 

    D’autre part, de même que jamais nous n’aurions dû admettre qu’un dieu parle, jamais nous n’aurions dû admettre sa provocation
    « Si tu crois en moi alors tue ton fils » 

    Nous aurions rejeté ce premier ordre de tuer, jamais nous n’aurions accepté de tuer quiconque au nom ou sur ordre d’autrui et des millions de vies auraient été épargnées.

    Cette provocation que des amants se lancent « Si tu m’aimes, prouve-le en te jetant du toit de la voiture, tête en bas » devrait être criminalisée.

    C’est là que se niche, à mon sens, sous une allure conceptuelle, la clef de la superstition

    La superstition n’est pas dans « Ne pas passer sous une échelle », elle n’est pas dans « Dieu existe », elle est dans l’acceptation de la provocation en « Si tu m’aimes, prouve-le » 
    Elle est dans le besoin délirant de se croire aimé absolument, au moins par une personne, sinon par tous, pour vivre. Elle est dans le fait qu’on doit et qu’on peut prouver son amour en se tuant (ce qu’aucun autre peuple ne fait)

    Jamais un natif d’Amérique ou un Africain noir n’est allé au bûcher en n’ayant pour dernière et unique obsession de clamer son amour.
    Pas de suicide passionnel, pas de suicide. 
    Suicide dépressif ou échappatoire c’est possible
    Suicide déclamatoire, protestataire, probatoire c’est impossible

    L’abrahamiste est si disposé à mourir par passion qu’il trouve très logique de massacrer par passion.

    Un dieu qui éprouve un besoin vital d’être aimé a des besoins exclusivement intellectuels et n’a rien à cirer de la nature. Sa problématique exclusivement intellectuelle et transcendante, en rien matérielle, n’est alors pas comparable à celle de l’homme et ne doit pas être imposée à l’homme.
    L’homme vit d’abord de lait, d’eau, de bisons, de fruits.

    Un dieu aussi anti matérialiste ne peut avoir aucune intelligence et compétence pour créer ou façonner la matière

    Les hommes doivent être jugés par des hommes, pas par des crevettes ou des Martiens


    A part le dieu-homme (celui qui émane du groupe des hommes) aucun autre dieu n’a besoin des hommes et encore moins de leur amour.
    Le seul besoin qu’ont les dieux de la montagne, de la neige, de la source, c’est que le dieu-homme, c’est que les hommes leur laissent la possibilité de vivre en ne les prélevant que modérément. 

    La seule problématique de l’homme est sa relation vitale avec la nature. Mais la vie en cité a tellement médiatisé ses besoins naturels en multipliant les intermédiaires que le citadin ne s’est plus rendu compte à quel point il s’éloignait de ses besoins fondamentaux.
    Non seulement il ne pense plus à la terre qui nourrit la tomate, mais il ne pense même plus tomate, il pense ketchup et ne pense même plus vraiment ketchup, il pense d’abord fric. Dès qu’il a le fric, il est rassuré, il aura à bouffer. La pluie, la graine, le sol, il s’en fout. Il se voit vivre en mangeant du fric transformé en pizza à la dernière minute


    Les philosophes, qui ont tellement aidé les religieux en leur fournissant les méthodes rhétoriques permettant de s’enfoncer toujours plus profondément dans les fumées, ont systématiquement oublié de dire qu’ils avaient besoin de carottes et de couscous. Quant à leur caca, quant aux égouts, ils ne savent pas en dire un seul mot.


    Ce dieu qui parle nous a conduits d’un matérialisme naturel vers un matérialisme médiatique (non directement naturel) et à des ambitions intellectualistes. Il nous a éloignés de la nature.
    Notre corps se retrouve hors sol 



    Jésus

    Nous aurions gagné à ce qu’il fût d’essence seulement humaine ; à ce qu’il ne fît aucune référence à quelque grimoire ; à ce qu’il ne prétendît à aucun miracle. Qu’il ait réellement existé ou pas, il est possible de le retravailler pour en faire un archéo Gandhi ou Mandela



  • easy easy 15 février 2013 12:34

    Salut Paco

    J’ai vraiment vécu, dans mon enfance, avec des sauvages, des montagnards des hauts plateaux du Vietnam, des gens nus, et j’ai vécu leur manière de concevoir les choses.
    Leur rapport aux Entités (regroupées par classes : arbres, rivières, bestioles...) est très nettement en « STP, permets-nous de prélever un bout de toi » 

    Un jour, mes oncles (citadins, textiles, d’une autre ethnie) qui aimaient beaucoup rendre visite à ces montagnards pour y vivre une robinsonnerie, avaient cru choutette de balancer une dizaine de pains de plastic dans leur lac de deux hectares. Plein de poissons brillants, ventre à l’air. Les Moïs n’avaient plus qu’à ramasser. Mes oncles étaient fiers.

    Les Moïs ont ramassés ces poissons. Mais ils ont ensuite reproché ce geste à mes oncles. Et leur reproche était fondé sur un argument légèrement différent de celui que nous tiendrions, Français d’aujourd’hui.
    Leur argument tenait plutôt en « Nous avons l’habitude de négocier nos prélèvements d’une certaine manière, pour une certaine quantité, en contrepartie de certaines offrandes. Et jusque là, ça l’a fait. Vous avez prélevé d’une manière insolite, jamais essayée jusque là, qui nous semble violente et nous tremblons des conséquences »

    Ces Moïs, constatant ensuite un problème d’épuisement de la ressource poisson, vont aboutir au même tabou que nous « Il ne faut plus pêcher à la bombe » 
    Mais leurs considérations, leurs pensées, auront cheminé autrement que nous et leur manière de formuler la conclusion sera également différente de la nôtre.

    Leur conclusion sera d’ailleurs moins définitive que la nôtre au sens où ils croient que toutes les relations avec les Entités sont constamment négociables, que chaque jour l’Entité peut changer d’avis. Ils sont alors, en tout instant, toutes antennes tendues et scrutent de la nature ses moindres réponses à leur attitude.



  • easy easy 15 février 2013 11:49

    J’apprécie votre réflexion et vous en remercie ffi

    Si les Juifs originels dénomment dieu le fait que ce qui les entoure existe (ce que j’ignorais et que je trouve valide, c’est une dénomination qui valait d’être faite et qui en vaut une autre, par exemple Existence) reste à admettre que cette Existence de toutes choses (perceptible aux sens, incontestable aux sens) ait la bizarre habitude de parler à de très rares personnes humaines pour leur donner des ordres.
    Comme il est possible de douter de la réalité, de l’existence de cette Voix, de cette Parole, on peut douter de ces choses que ces Juifs premiers inclueraient dans l’enveloppe des existants, donc de leur pragmatisme. 

    A ce stade de ma compréhension de ce qu’ils auraient bricolé ces Juifs premiers, j’en viens à croire qu’ils ont placé le fait de l’existence dans la définition de l’essence.
    C’est parce que dans leur définition de dieu est incluse son existence (ainsi que Descartes l’aura fait) qu’ils parviennent à ne pas douter quand un type raconte avoir entendu dieu lui parler.

    L’existence d’une chose, dans les conversations, dans les échanges, part tout de même du fait que chacun a constaté avec ses sens l’existence de cette chose (la place de la Concorde, Roissy, la tour Eiffel). 
    Si trois personnes bavardent sur les fantômes alors qu’une seule en aura senti l’existence il faudrait qu’il y ait doute de la part des deux autres.
    Ce n’est pas parce que mille personnes disent avoir perçu des fantômes que je dois forcément les croire. Je dois rester sceptique jusqu’à ce qu’à mon tour je perçoive ces fantômes.

    Il est un fait que dans la vie, je crois en bien des existences dont je n’ai pas perçu la réalité. Je crois en l’existence de l’Antarctique alors que je ne l’ai jamais vu.
    Mais bon, je pense avoir raison de croire les autres sur parole + photo + vidéos. 

    J’apprécierais que vous infirmiez mes propos sur ces Juifs premiers en me démontrant qu’ils étaient vraiment pragmatiques ou nettement plus pragmatiques que les Grecs


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