Il est vraisemblable que la plupart des
français ait d’autres chats à fouetter , en cette période de
crise économique et ne s’intéresse que marginalement au conflit
israëlo- palestinien.
L’éloignement géographique en est
une des causes ainsi que la durée interminable de cette guerre de
basse intensité qui désamorce l’intérêt et dont on finirait par
croire qu’elle n’aura pas de fin.
Pourtant, au delà de ces aspects
conjoncturels, j’observe, en France, que les grands média jouent
aussi un rôle important dans la démobilisation des masses en
éludant un peu trop systématiquement, au nom d’une allégeance
objective de moins en moins discrète à l’une des parties, les
vraies questions que soulève ce conflit : le respect de la
propriété ; le primat du droit sur la force, le respect des
règles et des contrats internationaux.
Voyez- vous, Pollos hermanos, il
s’agit là de questions universelles qui, j’en suis persuadé,
intéressent tous les citoyens du monde.
A l’opposé de ce qui se dit trop
souvent de la complexité de ce conflit, je pense , au contraire
qu’ il est très facile de faire œuvre pédagogique et de démontrer
par A+B à quel point la politique de l’état d’Israël va à
l’encontre des valeurs de nos sociétés modernes et s’enfonce,
chaque jour un peu plus, dans le fanatisme et la négation de
l’autre.
C’est d’ailleurs ce que fait très
bien cet article dont l’objectivité et le ton mesuré, ne méritent
que des éloges, vous en conviendrez.
Je me réjouis qu’internet puisse
suppléer ainsi, aux déficiences des média mainstream et apporter
de l’information là ou elle manque cruellement.
« ...les jeunes sont, me semble t il plus égoïstes que leurs ainés... » Cette phrase- que je vais m’empresser de conserver dans un bocal de formol- montre, me semble t il, les limites de votre cadre conceptuel et explique les raisons pour lesquelles vous vous sentez agressé par l’article.
Autrement dit, vous affirmez que vous, votre génération, étiez et êtes meilleurs que la génération qui vous suit, constituée de personnes égoïstes, jalouses et ingrates.
Personnellement, je suis loin de partager cet avis et je pense au contraire que les jeunes d’aujourd’hui ont quantité de bonnes raisons pour remettre en cause le pacte générationnel auquel vous faites allusion.
Bientôt vieux moi même, avec des enfants jeunes adultes qui galèrent pour trouver leur place dans notre société, je fais le même constat que l’auteur de l’article.
Pour l’avoir vécu, je sais que jusque vers la fin des années 70, la société accueillait les jeunes d’alors. Elle leur offrait du travail correctement rémunéré, des perspectives d’évolution, une relative sécurité... Bref, de quoi se projeter dans l’avenir avec confiance. (...et « les ceuce » qui font mine de s’outrager qu’ on ose s’en prendre à leur génération devraient avoir l’honnêteté de reconnaître ce fait : la vie leur a été douce...)
Or, chacun peut se rendre compte que ça n’est plus le cas aujourd’hui. Au nom de la rente( donc, des fonds de pension) les jeunes désireux de s’insérer sont exploités, sous rémunérés, précarisés. Obligés de subir toutes sortes de brimades au nom de la rareté du travail. (Si ça te plait pas de bosser le dimanche, tu peux prendre la porte ; y en a 10 qui attendent ta place !...Ah bon ?) Ils ont toutes les raisons de trouver cela injuste et de refuser de jouer une partie avec des dés aussi pipés.
Le pompon, c’est lorsque j’entends des vieux dénigrer « les jeunes fainéants qui préfèrent toucher les allocs que d’aller chercher du boulot »... Sauf que le boulot d’aujourd’hui, c’est faire à 2 le travail que les « anciens » faisaient à 4 . Et en plus pour un salaire qui ne permet plus de vivre décemment.
Alors là,en général, je me dis : mauvaise foi, mémoire sélective,égocentrisme, racisme anti-jeune : je tiens un vieux con...
Et heureusement qu’à ces moments là, je n’ai pas une grosse pierre dans la main...
Et donc, comme l’auteur,( et parce qu’il vaut toujours mieux savoir qui sont ses ennemis avant de se lancer dans une bataille), je pense que se révolter contre les vieux qui monopolisent les leviers de commande de la société et contre le système absurde auquel ils s’accrochent et qu’ils contribuent de toutes leurs forces à pérenniser, est sans doute la meilleure chose à faire si les jeunes veulent se « faire une place au soleil ».
Cela dit, il est évident que tous les vieux ne sont pas des vieux cons ...