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eugene

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.Je vis à la campagne, dans l'argoat, .. Je viens peut être d'un autre temps, bien que je regarde toujours avec plaisir par la fenêtre ce monde qui bouge. L'âge donne un certain confort un détachement, et une ironie, envers le monde des courtisans et des futiles. L'essentiel est ailleurs ! 
 

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  • eugene eugene 23 mars 2016 00:36

    Je compatis bien sûr, mais ne suis sûrement pas prêt à me mettre au garde à vous lacrymal. Q’on m’entende bien, je vomis ces abjections, mais refuse de me laisser entraîner dans le pathos, ce qui est à mon avis est totalement improductif. 

    Plus même, ça fait jouir les bourreaux de voir les européens tétanisés, rendus comme des chiffes molles, passant d’un stade de commémoration à un autre...C’est terrible mais c’est le présent d’ailleurs de l’humanité à l’heure actuelle. En côte d’ivoire un attentat terroriste a eu lieu aussi a fait des victimes. On compte les français, pas les belges. 
    Un belge mort semble plus important qu’un africain mais moins qu’un français. Inutile de dire qu’un américain n’échangera pas tout le lot pour un seul compatriote !
    Alors bien sûr il faut donner ces nouvelles, mais rien n’oblige à bégayer, à les passer en boucle en folie, en bégaiement. La dignité, ce n’est pas forcément s’effondrer, rentrer en hystérie. Répéter répéter répéter les mêmes choses. Passer à autre chose, donner des bonnes nouvelles aussi du monde, on forge des peuples de souffreteux, de neurasthéniques, de phobiques.
    Des actes, de décisions, pas de la flûte, pas de la démagogie, pas de déchéance de nationalité ou d’intelligence. 


  • eugene eugene 23 mars 2016 00:20

    @Pomme de Reinette

    Vous savez j’ai fait mon service militaire en 73, et les instructeurs que j’avais avaient pour la plupart fait l’Algérie. Des crapuleries, et des horreurs, j’en ai entendu tant et tant que j’avais parfois envie de me boucher les oreilles, quand ils débitaient leur passé, leur « corvée de bois » au mess, et des choses que je ne peux pas raconter sans en avoir honte pour eux, et pour l’humanité.  Car j’étais dans une petite garnison, où il y avait une certaine promiscuité entre hommes du rangs et officiers.

     Un commandant, deux ou trois capitaines, trois lieutenants, deux adjudants dans une espèce de désert des tartares ; mis à l’écart en attendant la fin de leur carrière. 

    Le seul avec qui j’avais du respect était un adjudant qui avait fait pratiquement toute sa carrière en forteresse militaire en Algérie, pour avoir refusé d’exécuter des ordres ; c’était le fils d’un général, un brave type, arrêté net dans sa promotion..Il avait fait les enfants de troupe, une autre monstruosité dont il me parlait et qui l’avait vraiment cassé déjà....Rien à branler des journées entières, faisant tourner les jeep et les camions, pour les épreuves d’entretien avant de les stocker par centaines, attenant une guerre improbable, écoutant les événements du chili à la radio....Un jour l’adjudant nous a demandé à quelque uns d’entre nous en qui il avait confiance d’enterrer son chat avec les armes, au fond du camp, sans que ça se sache....Ce qu’on a fait, par respect pour lui et sa folie compréhensible, sans rien dire. C’est des souvenirs dézingués de régiments ; dieu merci je n’avais pas vingt ans en 60

    A santiago on torturait dans les stades....Parfois à la gégène, comme en Algérie. Ca rappelait des souvenirs à certains, sur fond de bouteille de kro, qui se laissaient aller ; une autre arme létale pour certains . Une guerre, ça fait des victimes dans le temps court, et dans le temps long 



  • eugene eugene 23 mars 2016 00:08

    @Pomme de Reinette
    Vous savez j’ai fait mon service militaire en 73, et les instructeurs que j’avais avaient pour la plupart fait l’Algérie. Des crapuleries, et des horreurs, j’en ai entendu tant et tant que j’avais parfois envie de me boucher les oreilles, quand ils débitaient leur passé, leur « corvée de bois » au mess, car j’étais dans une petite garnison, où il y avait une certaine promiscuité entre hommes du rangs et officiers.

     Un commandant, deux ou trois capitaines, trois lieutenants, dans une espèce de désert des tartares ; mis à l’écart en attendant la fin de leur carrière. 
    Le seul avec qui j’avais du respect était un adjudant qui avait fait pratiquement toute sa carrière en forteresse militaire en Algérie, pour avoir refusé d’exécuter « des ordres » ; c’était le fils d’un général, arrêté net dans sa promotion..Il avait fait les enfants de troupe, une autre monstruosité dont il me parlait et qui l’avait vraiment cassé déjà....
    Rien à branler des journées entières, faisant tourner les jeep et les camions, écoutant les événement du chili....Un jour l’adjudant nous a demandé à quelque uns d’entre nous en qui il avait confiance d’enterrer son chat avec les armes....C’est des souvenirs dézingués de régiments ; dieu merci je n’avais pas vingt ans en 60
    A santiago on torturait dans les stades....Parfois à la gégène, comme en algérie. Ca rappelait des souvenirs à certains.....


  • eugene eugene 22 mars 2016 23:19

    @Pomme de Reinette

    Pour moi ça fait sens, cette femme montre ce qui est important pour elle. Elle ne parle pas de sa vie, elle parle d’argent ! Du reste on pourrait reprendre à l’infini les témoignages, qui veulent voir ce qui les arrange, ne pas voir ce qui leur déplaît ou ce qui est ramené à une simple nécessite : Ainsi ce réfugié qui se révolte quand il voit Defferre le maire de Marseille détourner le bateau sur lequel il se trouve sur Toulon...Bien compréhensible quand une ville est saturée, et du reste, Toulon, c’est à 60 kilomètres...Une telle plainte récurrente, met la graduation à son seuil exacte de gravité, et de la légitimité des autres, sur fond d’effets de théâtre surjoué, un trait c’est vrai culturel, et sociétal, relevant le milieu protégé...Je vois mal un prolo français de l’époque se plaignant ainsi. On serrait les dents, on n’exigeait rien, on ne se plaignait pas. La culture victimaire est récente. 
    Les autorités françaises en tout cas ont tenté de gérer le problème au mieux, impossible de supporter plus de quelques dizaines de milliers de réfugiés dans une ville. 
    Il y a une aigreur et un ressenti chez beaucoup, même si certains font oeuvre critique, ainsi cette femme qui ne s’attend pas à être accueilli à bras ouverts alors que des milliers de conscrits se sont fait tué pour tenter de sauvegarder un système condamné, et dont ils portent de façon collective une responsabilité évidente, dans le juste-boutisme., tel L’OAS, cette pieuvre...
    Les pieds noirs n’ont pas le monopole de la misère. La France il faut le rappeler quinze ans avant à vu la fin d’une guerre qui l’a ruinée, qui a détruit des dizaines de villes, mis les gens sur les routes de la débacle, bouleversé et fait disparaître des familles entières ; alors le drame du déracinement de ces frais implantés, dans un pays qui n’était pas le leur, et qui a poussé l’OAS à des solutions putschistes, ça ne les fait pas pleurer...Ils ont un système de comparaison. 
    Les pieds noirs ont pu tout de même partir, et être accueilli, bénéficié d’allocations et d’un statut dans un pays généreux, certains Français, en 40 n’ont pas eu cette chance ; d’autres étrangers n’ont plus...L’exil d’un million de personnes c’est colossal !..on le voit de nos jours, certains se font plus que prier, un euphémisme. 
     L’histoire est parfois bien plus cruelle que ce retour en métropole, un pays où certains n’avaient jamais mis les pieds, français par logique administrative. Mais au final je vois bien mal le respect pour cet accueil qui s’est fait dans des conditions d’urgence. 
    Au moins un peu d’humilité et de relativisme dans les propos n’auraient pas été de trop : Je pense à cette femme qui voudrait aller cracher sur la tombe de De Gaulle, n’imaginant pas une seconde que sa communauté était coupable d’excés ayant amené ou aggravé le phénomène d’exclusion, rejettant tout les torts sur un bouc émissaire qui avait tenté de les défendre, en vain...Qu’aurait il fallu faire de plus, alors qu’il a fait bien plus,et trop ce qui était souhaitable ? Maintenir un million d’hommes armées là bas pour leur permettre de vivre leur vie au soleil ?...Le pathos c’est bien, mais un peu de réalisme et de remise en question à la simple vue des faits et de l’équilibre des forces. 


  • eugene eugene 22 mars 2016 19:48

    @Pomme de Reinette
    J’ai trouvé ce reportage très intéressant, dans le « off », et d’une pensée particulière, sur fond de gros ressenti ; Mais enfin la France accueille bon an mal an 1 million de réfugiés. Certaines paroles, dans ce qu’elle révèle d’inconscient, font sens. « On aurait mis un lingot sur la table que je ne serais pas retourné la bas »...C’est ce qu’on appelle un peu un lapsus. ON peut lire ainsi pas mal de choses avec un certain recul, et en ne prenant pas les choses au premier degré, mais pour leur vérité victimaire en déplacement. 

    Pour le témoignage d’élèves devant faire leur preuve, il faut relativiser. Bien des déracinés venant de la campagne profonde comme moi, et comme l’était mon père avant moi étaient ostracisés, en arrivant en ville. Mais on ne faisait pas dans le pathos à l’époque, et au fond c’était peut être aussi bien, ce statut victimaire m’irrite.....Il y a toute un sociologie que le pied noir ne pige pas, ne voyant que son ressenti. Mais les Bretons arrivant à Paris n’étaient pas traité souvent à meilleure enseigne, traité de plouc, moqués de leur accent. Je peux ainsi très bien les comprendre, ayant eu une expérience similaire. Le gens qui ne changent jamais d’adresse ni de pays ne connaissent pas ces choses, elle sont universelles. Et il faut bien admettre qu’un million de réfugiés débarquant dans un pays, ça ne passe pas comme une lettre à la poste, et qu’en l’occurrence, de l’aveux de beaucoup d’ailleurs, ça ne se passa pas si mal. Le pays offrait à l’époque le plein emploi. Qu’en serait il aujourd’hui ?
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