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jean-jacques rousseau

Citoyen francais

Tableau de bord

  • Premier article le 19/04/2007
  • Modérateur depuis le 05/10/2010
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Derniers commentaires



  • jean-jacques rousseau 13 septembre 2012 14:23

    Recherche de bouc émissaire ? Ce procès d’intention ne me semble pas justifié.
    Mon but est de participer à une réflexion citoyenne et exprimer mon point de vue à partir des éléments d’information dont je dispose.
    Doit-on imputer la situation économique et budgétaire actuelle de la France sur le compte d’une vague culpabilité collective ? Noyer l’exigence d’analyse et d’enquête sérieuse sur la chaîne des causes et responsabilités ? Cette solution me parait simpliste et bien trop confortable pour être valable, pour ne pas dire à la limite de la malhonnêteté intellectuelle.
    Au contraire mon analyse prétend se joindre à l’effort nécessaire pour démeller les fils d’un probleme que l’on présente trop souvent à demi-mot et de façon tronquée, trop souvent dans le format journalistique du News business, du politiquement correct de type Reuters.
    D’ailleurs je n’ai pas la prétention de détenir une vérité fondamentale mais de présenter des pistes et des hypothèses que nous pouvons discuter et approfondir.
    A vrai dire je n’ai pas été chercher bien loin mes arguments, ils sont tous basés sur des informations, des faits de notoriété publique.
    Par exemple pointer l’influence Allemande dans la fixation des critères de convergence n’est pas inutile puisqu’elle a toujours pesée pour maintenir un haut niveau de parité de notre monnaie :
    "[...] le Franc balayé avec les premières feuilles : il faut dévaluer (dans la govlangue on dit « réajuster »), non sans avoir âprement négocié, négocié et plaidé, comme de juste, comme chaque fois, avec l’Allemagne - l’Allemagne au mark toujours trop fort, à l’inflation trop faible, à l’industrie trop fiable [...]«  « Pourquoi le déficit à 3 % du PIB est une invention 100 % française ? »
    C’est pourquoi elle a insisté pour faire entrer ses voisins ; la France, l’Italie, etc. dans une union monétaire avec elle qui lui permettrait de sous-évaluer sa devise et booster ses exportations sans avoir a payer le prix du renchérissement de sa devise et de ses coûts de productions qui annuleraient ses gains commerciaux. C’est une évidence.
     »Les devises les plus recherchées sont celles des pays qui ont su orienter leur appareil productif vers l’exportation, en particulier l’Allemagne de l’Ouest et le Japon, ce qui confère à ces pays une santé économique florissante grâce à une balance commerciale excédentaire. Logiquement, la hausse de leurs devises leur font perdre de la compétitivité économique et leurs exportations sont rendues plus difficiles, menaçant des pans entiers de leurs économies, dont dépendent 20 à 30 % de leurs salariés. Cette pression les oblige à réaliser encore plus d’efforts de productivité et à faire monter en gamme leurs produits vers encore plus de qualité, pour séduire les acheteurs les plus fortunés et les plus exigeants. Mais cette politique a des limites. Par exemple, pour l’Allemagne de l’Ouest, les principaux pays clients risquent de devenir inaccessibles car leurs monnaies montent moins vite par rapport au dollar, et donc baissent relativement par rapport au Deutsche Mark. [...] Le message aux spéculateurs est désormais clair : ceux qui voudraient faire monter le Deutsche Mark devront aussi faire monter les autres monnaies qui lui sont rattachées dans le cadre du Serpent monétaire européen.« Serpent monétaire européen
    Pourquoi croyez vous donc que l’establishment allemand est monté sur ses grands chevaux en janvier 2007 lorsque Fillon et d’autres ont commencé à aborder le question de l’Euro fort ?
     »Angela Merkel : Franchement, ce débat mené en France m’inquiète assez. L’existence de l’euro est liée à une décision commune que nous avons prise : avoir une Banque centrale indépendante. Il faut faire attention à ce que nos difficultés - l’adaptation à la mondialisation, les réformes à faire, les problèmes sociaux à résoudre - ne soient pas mises de manière injuste sur le dos de l’euro. C’est une monnaie très dure, car elle laisse apparaître de manière très tranchée là où un pays est compétitif et là où il peut avoir des problèmes. C’est pour cela qu’il pourrait être tentant de faire des changements provisoires pour évacuer temporairement des difficultés. L’abandon du franc et du mark a été un pas considérable. Si nous voulons conserver la confiance dans l’euro, nous devons le laisser en dehors du débat politique, laisser à la Banque centrale son indépendance : c’est la position allemande très ferme.« 
    Angela Merckel dans Le Monde Euro : Merkel »inquiète" des critiques françaises 15 janvier 2007
    Il faut quelque fois lire ces éléments disparates et les mettre en relation pour pouvoir dessiner un tableau complet. Ce que l’on s’aperçoit alors c’est que l’Allemagne a toujours bien su faire prévaloir ses intérêts, alors que la France a trop souvent eu des dirigeants démissionnaires, trop peu attachés à défendre les intérêts économiques du modèle français. C’est un constat.

    Pour ce qui est des thèses ultra-libérales c’est la même chose. A titre de réflexion, je vous pose une seule question : croyez vous que si nous nous étions opposé en 1990 à la levée du contrôle des changes ou sur l’ouverture des barrières douanières sans réciprocité commerciale : toutes deux injonctions du modèle ultra-libéral nous aurions aujourd’hui 50 Mds d’euro d’évasion fiscale et notre abyssal déficit commercial ?



  • jean-jacques rousseau 11 septembre 2012 20:27

    Je n’ai pas le temps d’étudier correctement François Jullien malheureusement. La délinéation entre pensée grecque et pensée chinoise n’était pas mon point d’entrée dans ce débat. Je ne faisais qu’une remarque à Gollum qui considère : "La Vérité n’a donc rien à voir avec le rationalisme et la logique d’Aristote. Qui n’accède qu’à des vérités partielles qui sont du domaine de la science, mutilatrice du réel.« Et qui oppose sévèrement Lao-Tseu à Aristote.
    Je conteste ce point de vue trop tranché à mon gré (notablement sur l’idée que la Vérité n’aurait rien a faire avec la logique analytique, synthétique et démonstrative qu’annonce en précurseur Aristote et les philosophe grecs... ce que je considère sans l’avoir dit comme une position formelle extrémiste voir obscurantiste) et je fais incidemment allusion à une convergence d’Aristote avec le Taoïsme sur la question de la Voie. Pour Aristote la voie de la vertu est un »juste milieu" notions que l’on retrouve dans le Tao sous des formes plus imagées et exotiques. Ainsi celle d’un chemin étroit qu’il s’agit de suivre (par libre choix et libre volonté - ce qui renvoie à la notion de l’homme raisonnable et vertueux d’Aristote) entre la montagne et le marais, le Ying et le Yang.



  • jean-jacques rousseau 11 septembre 2012 19:10

    On peut cependant trouver une raison à cette négation du spirituel ou du métaphysique chez Laplace et observer qu’elle est largement pédagogique :
    " Conseils de Laplace sur l’enseignement : "Il ne faut donc pas dans l’enseignement insister sur ce qui peut manquer encore à la rigueur des preuves que l’on en donne, et l’on doit abandonner cette discussion aux métaphysiciens géomètres, du moins jusqu’à ce qu’elle ait été suffisamment éclaircie pour ne laisser aucun nuage dans l’esprit des commençants. Les sciences même les plus exactes renferment quelques principes généraux que l’on saisit par une sorte d’instinct qui ne permet pas d’en douter, et auquel il est bon de se livrer d’abord. Après les avoir suivis dans toutes leurs conséquences, et s’être fortifié l’esprit par un long exercice dans l’art de raisonner, on peut, sans danger, revenir sur ces principes, qui se présentent alors dans un plus grand jour ; et l’on risque moins de s’égarer, en cherchant à les démontrer avec rigueur. Si l’on insiste trop en commençant, sur l’exactitude de leurs démonstrations, il est à craindre que de vaines subtilites ne produisent de fausses idées, qu’il est très difficile ensuite de rectifier... Cependant, s’il est utile d’écarter les subtilités d’une fausse métaphysique, il importe également d’accoutumer l’esprit à n’accorder une entière confiance qu’aux choses parfaitement prouvées."
    Pierre Simon Laplace 1749 - 1827
    Or d’une méthode d’abstraction didactique on est passé à une doctrine matérialiste fermée avec des élèves qui devenus professeurs n’ont pas compris qu’ils devaient dépasser ce cadre scolaire simplificateur de l’enseignement sans tomber sur l’écueil d’un dogmatisme étroit ni sur celui d’une métaphysique échevelée. C’est cela qui reste regrettable.



  • jean-jacques rousseau 11 septembre 2012 18:52

    Je vous suis mieux. Personnellement je n’ai jamais compris pourquoi les « rationalistes » s’obstinaient à nier l’existence d’un monde spirituel. D’autant que tous nos maîtres à penser (sauf Démocrite et quelques autres) s’accorde sur ce point...
    Pour moi le matérialisme dur ou ce « rationalisme pur » sera toujours un nihilisme, une sorte de négation du réel bien peu raisonnable. Ce courant disons « voltairien » qui avec Laplace se figure pouvoir effacer le « divin » ou le « spirituel » de leurs système, laisse en définitive bien peu de place au doute méthodique (ou en abuse) et au phénomène « d’émergence ». Ils font penser à des astrophysiciens qui mettraient de coté dans leur observations et équations le bruit de fond de l’univers et en feraient abstraction dans la construction de leur modèle...
    On peut aussi s’entendre sur ce constat.



  • jean-jacques rousseau 11 septembre 2012 13:50

    Oui j’apprécie beaucoup la pensée Taoiste (devrait-on dire de Lao-Tse ?) 
    Je ne sais pas si vous vous avez été clair (je suis disposé à le penser) mais il me semble que vous sous-estimez la pensée d’Aristote (que je ne cherche pas a défendre - il se défend très bien lui-même - puisque je préfère de loin son maître Socrate).
    Aristote dans l’Ethique à Nicomaque "définit la vertu comme disposition acquise volontairement, consistant, par rapport à nous, dans la mesure, définie par la raison conformément à la conduite d’un homme réfléchi.« Donc, pour faire simple, il définit la vertu comme science »morale« de la mesure et du »juste milieu« .
    Ainsi pour lui le courage est une vertu entre son excès la témérité et son défaut la lacheté. Pour lui Ulysse est plus vertueux qu’Achille puisqu’il n’expose pas sa vie, ni celle de ses compagnons d’arme inutilement, mais pour parvenir au but de la conquête de Troie, invente un subterfuge, une stratégie intermédiaire entre une attaque à outrance (crédo des généraux français de 1914) et de découragement et le défaitisme.
    Donc si on applique cette approche éthique au jugement : Aristote ne pourait être qualifié de »Rationaliste« au sens extrême, mais d’une voie intermédiaire entre l’excès et le défaut de logique. Il me semble que si vous cherchez un »rationaliste extrême" il faudrait plutôt désigner un Kant par exemple dans l’excès de rationalité (et pendre Nietzsche pour désigner le défaut de rationalité et le coté nihiliste et mythomane) que vous en prendre à Aristote...
    Aristote dans son Ethique se rapproche beaucoup de Lao-Tseu sous certains aspects. Ils auraient encore d’avantage de points communs dans leur parcours si on voulait les mettre en valeur ; ils sont érudits et ont approché la sphère politique tous les deux ce qui démontre leur réalisme par exemple.

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