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Jesse Darvas

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  • Jesse Darvas Jesse Darvas 14 novembre 2010 10:57

    Bonjour Charles

    merci de votre réponse. Si mes contributions arrivent parfois « en retard » par rapport à la publication de l’article, ce n’est pas parce que j’aurais « peur du débat » (voir par exemple ici, ici oud’autres contributions sur Agoravox) mais parce que j’ai bien d’autres occupations dans la vie et que je ne viens ici que de manière très irrégulière. Mes diverses contributions sur les autres fils, que ce soit sur le négationnisme ou sur le 11/09, n’ont donné lieu qu’à de piètres contradictions de la part de contributeurs dont le niveau intellectuel est malheureusement généralement très bas. La palme devant être attribuée à ceux qui menacent de « procès pour crimes contre l’humanité » quiconque n’adhère pas à leur vision d’un monde, tout en se plaignant des atteintes à la liberté d’expression des truthers...

    Pour faire bref : la « VO » n’a nul besoin de « défenseurs acharnés » sur le net. Ce sont les truthers qui produisent (pour certains) des accusations extrêmement graves (contre les administrations Bush et Obama, le FBI, le NIST, l’armée, l’ensemble du congrès, l’ensemble des journalistes américains, l’ensemble des universitaires de valeur, la quasi-totalité des familles de victimes : tous complices du plus grand cover-up de l’histoire) sans apporter à ce jour le moindre commencement du début d’une preuve. Que personne n’ait envie de débattre avec eux à la TV ne montre pas la vérité de leurs thèses mais le faible intérêt qu’ont les gens sérieux à crédibiliser une telle fable : même chose que pour les négationnistes.
    En réclamant un « débat », les truthers se placent exactement dans la même position que les faurissonniens : il ne s’agit pas pour eux de faire « avancer la vérité » (pour cela il faudrait collecter des preuves et les présenter aux autorités compétentes) mais de trouver une tribune pour leur propagande. Et on peut reprendre à ce sujet les propos de SJ Gould cités sur le site anti-négationniste mentionné ci-dessus :

    « Le débat est une forme d’art. Il s’agit de sortir victorieux de la confrontation. Il ne s’agit pas de découvrir la vérité. Le débat relève d’un certain nombre de règles et de procédés qui n’ont absolument rien à voir avec l’établissement des faits [...] Ils [les créationnistes] sont très bons à ce jeu-là. Je ne pense pas que je pourrais avoir le dessus dans un débat contre les créationnistes »

    (Conférence donnée à Caltech en 1985, cité par Michael Shermer, Why People Believe Weird Things, W. H. Freeman and Company, New York, 1997, p. 153).


    Pour ma part, il me semble clair, après avoir visionné Loose Change et lu les sites de debunking qui pointent l’ensemble des erreurs, manipulations, trucages et approximations de ce film phare du truthism, de même qu’après avoir lu les principaux documents publiés par les truthers et leur réfutation, que l’on a affaire qu’à une petite bande d’illuminés qui ont pour point commun principal de n’avoir rien réussi dans leur domaine professionel d’origine (à l’exception de quelques « people ») et de trouver dans ce mouvement l’occasion d’une validation qui leur a toujours échappé. Je l’ai écrit ailleurs : on ne trouve chez les truthers que des ratés (universitaires de troisième zone, politiciens déchus, etc...), l’explication des truthers (que vous reprenez ici) étant que quelqu’un qui a quelque chose à défendre « n’osera pas » prendre partie pour la vérité. Outre le grand mépris que cela suppose pour des gens de valeur (toutes les grandes causes ont trouvé des défenseurs courageux près à risquer leur réputation... et l’idée que leur gouvernement pourrait être le plus criminel de l’histoire des US mais qu’aucun intellectuel de valeur n’oserait le dire est une vision assez grotesque), ce raisonnement a l’inconvénient d’être circulaire. Il permet aussi de justifier par avance l’échec de ce mouvement qui n’a aujourd’hui à son actif que sa présence multiforme sur internet.

    Bon courage à vous,
    JD



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 14 novembre 2010 10:35

    Bonjour Petit Jean

    lorsque je dis que Nabe et Houellebecq ne sont pas des romanciers, je mentionne précisément deux points qui pour moi sont constitutifs du roman : la création de personnages et d’intrigues. Quelques grands romanciers : Cervantès, Dostoievski, Balzac, Flaubert, Dickens, Céline, Musil, Proust, Thomas Mann, JC Powys...

    Les personnages peuvent être des « transpositions » de personnes réelles (une ou plusieurs) ou bien des inventions pures. Lorsqu’il n’y a pas transposition mais reprise directe de personnages existants dans des scènes réelles (comme dans Lucette par exemple - qui m’a beaucoup touché) on peut appeler l’ouvrage « roman » mais il s’agit de tout autre chose.

    Il y a un passage de Nabe’s Dream (je crois) où l’auteur se donne comme programme d’inventer des personnages et de développer des intrigues. Je ne pense pas que l’oeuvre qui suit réponde à ce programme, et il ne s’agit pas d’en faire le « reproche » à Nabe, juste de faire un constat. D’autant que l’art romanesque est aujourd’hui à bien des égards épuisé (du moins en France), et que les écrivains français contemporains les plus intéressants ne sont pas des romanciers au sens que je donne à ce terme (Pierre Michon, Antoine Volodine par exemple).

    En caricaturant un peu, on pourrait dire que presque tous les livres de Nabe sont des extensions ou variations autour du Journal, qu’il y ait absentement du narrateur (Lucette), figuration de celui-ci dans des scènes imaginaires qui pourraient être vraies (Je suis mort, Le Bonheur - dont la critique la plus sévère est celle de Nabe lui-même dans son Journal, Alain Zannini) ou disparition totale du récit pour ne laisser la place qu’au pamphlet...

    Pour en revenir au sujet de l’article : on pourrait aussi bien inverser la proposition et dire que L’Homme qui... est écrit dans un style houellebecquien... s’il est vrai que l’humour et l’ironie ont largement disparu dans La Carte..., on les trouve au contraire dans L’Homme qui..., livre qui recèle aussi une certaine dose d’énèrvement et d’indignation (par exemple à l’égard des fumistes de l’art contemporain) alors qu’il n’y a rien de tel chez Houellebecq (neutralité totale). Quant au fait que Houellebecq n’a pas réagi, sinon de manière très incidente, au 27ème livre, y voir la preuve d’une obsession nabienne chez Houellebecq c’est partir de la conclusion pour dérouler le raisonnement : car si Houellebecq avait réagi par une longue réponse, un nabien conséquent en aurait déduit de même une obsession nabienne chez Houellebecq. Damned if you do, damned if you don’t...

    Et puis, vu les délais , il me semble tout simplement matériellement impossible que Houellebecq ait lu l’ouvrage de Nabe (à supposer qu’il l’ait lu, ce qui n’a rien d’évident ! Topplers doit le savoir...) avant d’écrire le sien.



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 13 novembre 2010 19:53

    Pour avoir lu, et de longue date, tant Nabe que Houellebecq, je trouve votre démonstration forcée et bien peu convaincante (je pourrais détricoter vos exemples un à un mais ce serait fastidieux). En somme typique d’un nabisme caricatural tel qu’il s’exhibe malheureusement trop souvent (allant piocher dans des détails insignifiants la preuve d’une prétendue obsession nabienne chez le moindre de ses contemporains), même si la fermeture récente du forum sur alainzannini.com est susceptible de mettre fin aux dérives les plus criantes.

    Le vrai point commun de Nabe et de Houellebecq, c’est qu’ils sont tous deux de vrais écrivains mais qu’aucun n’est un romancier : Nabe est d’abord un diariste, un critique et un pamphlétaire (son Journal est une mine d’or, un recueil de trésors enfouis - je lui serai toujours reconnaissant de m’avoir fait découvrir Powys par exemple), Houellebecq un poète. Leur incursion dans le roman est donc toujours insatisfaisante : pleine d’éclairs de lucidité, de passages hilarants ou (plus rarement) émouvants mais jamais à même de construire des personnages dotés de l’épaisseur attendue d’une créature romanesque, ou des intrigues susceptibles de toucher et d’emporter le lecteur (il suffit d’ailleurs de relire le Journal de Nabe pour y trouver les auto-analyses les plus percutantes sur ce point, avec son plan non abouti de retenir la leçon de Cervantès par exemple, dans Nabe’s Dream). J’ai dévoré en quelques jours L’Homme qui arrêta d’écrire et la Carte et le Territoire, parce qu’à chaque fois quelque chose me poussait à poursuivre : un univers, une vision du monde... mais dans les deux cas que de passages insatisfaisants, trop longs ou au contraire trop allusifs... c’est comme ça, et il n’y aurait aucun sens à leur en faire le reproche.

    La grande faiblesse du 27ème Livre, à la relecture, c’est que Nabe y projette sur Houellebecq sa vision d’une écriture stratégique, répondant à un plan mûrement construit (voir son récit de la composition du Bonheur dans Inch Allah). L’écriture de Houellebecq n’a rien de tel et lui-même dit très simplement que c’est un processus largement automatique : il ne « choisit » pas d’écrire comme ceci ou cela ou d’aborder tel sujet plutôt que tel autre. S’il a rencontré le succès, c’est que dès Extension du domaine de la lutte (qui reste son meilleur « roman ») il a su percevoir quelque chose de l’époque qui échappera forcément toujours à Nabe, qui n’a jamais connu le salariat.Quant à l’oeuvre finale de Jed Martin, que vous ne mentionnez pas dans votre article, elle recèle quelque chose de réellement tragique (notion qu’on ne trouve nulle part chez Nabe).

    Plutôt que de les opposer ou de les mettre en regard l’un de l’autre de manière un peu forcée, il me semble préférable de savoir puiser chez l’un comme chez l’autre la nourriture qu’il peut nous apporter. Je suis d’accord avec votre conclusion : Houellebecq n’écrira probablement plus de roman de valeur et devrait retourner à la poésie - ou à d’autres formes d’expression. Quant à Nabe il continuera à drainer un lectorat qui aime chez lui le refus de tout ce qui est médiocre. Mais ce n’est pas en cherchant de vaines traces de copie chez le premier que l’on apprécier mieux le second.



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 12 novembre 2010 16:30

    « la décharge des truthers, l’expérience qu’ils peuvent avoir de gens comme Mmarvin, Jesse Darvas, Moorea34, etc,, tellement semblables à notre narrateur, sous nombre d’aspects »

    J’aimerais bien savoir quel est mon point commun avec ce Forestier... à part le refus de me prosterner devant l’Evangile Selon la Tour 7 et ses 3000$ collectés auprès de « millions » de partisans (point commun partagé semble-t-il par beaucoup... le truthism faisant bien moins recette que l’Eglise de la Scientologie ou les Raeliens...)

    Ceci dit
    « La dernière phrase de l’étude, double lecture au possible ne comporte pas la moindre once d’humour. »

    je veux bien vous croire. Et je n’ai moi non plus pas vraiment envie de rire à l’écoute de l’ignominie de certains gamins mal élevés dont Reopen911 assure la « promotion » :

    voir notamment ce passage où Avery accuse (tout en reconnaissant ne pas avoir le dixième du courage nécessaire pour le faire en face) le père d’un gamin de 11 ans mort dans un des avions d’avoir envoyé sciemment son fils à la mort en allant jouer au golf.

    http://video.google.com/videoplay?docid=-7216643725166640147&hl=en#

    Enfin, je suggère à Charles Aissani de passer moins de temps à faire le pitre sur Agoravox et d’en passer un peu plus à convaincre de ses thèses des gens un peu plus évolués que la bande à fonzibrain. Tiens, par exemple : Stanislas Dehaene, qui a supervisé votre stage de master, constituerait une prise de choix. Mais cela demanderait un peu plus de boulot...



  • Jesse Darvas Jesse Darvas 12 novembre 2010 15:57

    « La franchement, je suis epoustouflé.
    J’ai betement cru que vous etiez un defenseur de la VO jusqu’a cet article »


    Pourtant ce ne sont pas les avertissements qui manquaient... un truther simple d’esprit (pléonasme) m’a même indiqué lorsque je commentais le caractère évident de la parodie que mon appréciation sur le sujet était tout aussi crédible que celle que je portais sur les responsabilités du 11/09 (voir les derniers commentaires dans le chapitre sur l’Irak)

    Comme je l’ai écrit ailleurs, la saga Forestier a surtout démontré l’immense niaiserie des truthers, qui ont « moinssé » comme un seul homme tous les chapitres... jusqu’à celui-ci pour certains d’entre eux.

    Et entre temps la campagne BuildingWhat végète péniblement... Les truthers préfèrent blablater et parodier plutôt que sortir le carnet de chèques, manifestement (ou plus simplement se bouger les fesses de derrière leur écran : pas bien nombreux aux dernières commémorations, ces trublions...)



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