« le principe d’atomicité est biaisé par des ententes entre les acteurs du marché. »
C’est pour cela qu’il existe des lois anti-cartel et anti-trust.
Néanmoins l’utilité de ce type de lois reste discuté. Les économistes de l’école de Chicago estiment que si l’entrée d’un marché est libre, la taille des acteurs importe peu. C’est même dans ce cas un gage d’efficacité, car les grandes firmes ont capables d’exploiter les rendements d’échelle. L’effectivité des conditions de libre entrée sur le marché doit être déterminée de manière empirique, c’est à dire au cas par cas. Dans certain cas un monopole ou oligopole pose problème et dans d’autres il s’agit d’un gage d’efficacité.
La dynamique de marché peut être décrite comme une « procédure de découverte » (Hayek). L’innovation dans les énergies propres nous permettra de régler les problèmes environnementaux. La question de savoir dans quelle mesure l’Etat doit intervenir est difficile. Je suis plutôt favorable à la créations de marchés de droits à polluer.
Je ne pense pas que nous souffrons en France de trop de libertés, mais plutôt d’un manque de liberté en ce qui concerne le domaine économique.
Répondre aux remarques de M. Reboul ne peut se faire en quelques lignes. Cela exigerait d’écrire plusieurs articles. Malheureusement je n’en ai pas le temps.
Je n’ai peut-être pas mentionné de manière explicite les limites d’une économie libérale, néanmoins je ne prône pas la disparition totale de l’Etat. Ces questions doivent être traitées au niveau empirique, c’est à dire prendre en compte la réalité. Merci pour vos critiques qui me permettrons d’améliorer mon texe.
Je rappelle que mon texte est une introduction générale aux concepts de base pour les non-initiés.
C’est pourquoi je laisse de côté cetaines questions sur la mise en pratique effecive. Je renvoie pour cela à la bibiographie, certes très incomplète je le reconnais.
Il existe divers courants dans le libéralisme : libéraux classiques, conservateurs, de gauche, anarchistes...
Répondre aux questions (pertinentes) que vous posez implique de prendre position pour un courant. Ce n’est pas l’objet de cette présentation.
bien cordialement.
Malheureusement je pense que vous êtes à côté de la plaque.
Airbus est encore, une de plus, une crise de management public. Même si les actionnaires privés n’ont pas étés irréprochables, ce sont les impératifs politiques qui ont provoqué une gestion absurde des activités, à l’encontre de la rationnalité économique élémentaire.
Je vous conseille d’étudier les théories de la firme développées depuis plus de 50 ans en économie.
Pour commencer voici une synthèse bien faite pour 5 euros :
« Les nouvelles théories de l’entreprise »
de Benjamin Coriat et Olivier Weinstein
« Dans votre société idéale, les seuls démunis le seraient par choix volontaires »
Le libéralisme n’est pas une idéologie, dans le sens où il n’a pas la prétention de « construire » une société idéale.
Certain démunis le seraient peut-être par choix volontaire, mais la grande partie non. C’est pourquoi il faut un revenu minimum assuré par l’Etat si la charité prive est insuffisante.
Il s’agit peut-être d’une incohérence. Mais le libéralisme est avant tout un état d’esprit sur le sens de la liberté, pas un dogme rigide.
Je ne prétend pas qu’il existe un pouvoir divin de la main invisible qui guiderait harmonieusement les actions des individus. C’est pourquoi j’insiste plutôt sur le concept Hayekien d’« ordre spontané » qui n’a rien de divin.
Pour savoir en quoi consiste ce concept je renvoie à Hayek dans le premier volume de « droit, legislation et liberté ».