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Malthus

Malthus

La trentaine aussi fringante que révoltée. Un certain bagage intellectuel. Farouche opposant aux traités européens et à notre soumission à l'OTAN. Et en plus je suis un décroissant...

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  • Premier article le 30/11/2012
  • Modérateur depuis le 06/04/2013
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Derniers commentaires



  • Malthus Malthus 25 mai 2013 23:08

    Là tu rentres dans le coeur du débat, car tu évoques les deux quasi sophismes des européïstes :

    1) La Souveraineté tient à aussi à une monnaie correspondant aux nécessités sociales (c’est vrai) et l’euro ne doit pas démantelé trop rapidement pour cela (c’est faux).

    2) Les monnaies locales sont plus avantageuses qu’une monnaie nationale (c’est faux).

    Je vais donc m’expliquer en commençant par la géopolitique de la monnaie et en terminant par sa fonction sociale :

    On nous a bassiné pendant des années en disant que l’euro avait vocation à lutter contre l’hégémonie du dollar, que nos petits pays étaient des microbes au niveau international et blablabla, faut absolument l’euro pour être « forts ».

    Non seulement, c’était faux puisque les monnaies nationales s’en sortaient très bien avant l’euro, et tous les pays qui les ont conservé dans le monde s’en sortent toujours aussi bien, mais en outre, trois grands pays vont voir leur monnaie s’effondrer :

    - Les U.S.A
    - Le Japon (très probablement avant tous les autres)
    - Le Royaume Uni (sauf changement drastique de politique).

    Si l’U.E étaient démantelée, les grands gagnants en terme d’attrait monétaire pour les marchés seraient l’Allemagne, la France, l’Italie, le Brésil et la Chine. Et la France pourrait même devenir le numéro 1 là dessus, et je vais l’expliquer tout à l’heure.

    Commençons par le Japon qui cumule trois crises impossibles à résoudre sans un assainissement monétaire brutal :

    - Le Japon est en décroissance démographique, ce qui pose un énorme problème sur la question des retraites à régler par rapport à la population active. Mais en tant que décroissant, ça n’est qu’un souci lié au dogme productiviste à évincer pour y pallier. Cependant, ça n’est pas dans la mentalité des dirigeants japonais.

    - La dette publique et privée en cumulée représentent 500 % du P.I.B du Japon. La dette étant un gage de paiement sur le rentrées d’argent futures, c’est donc foutu puisque le seul problème du pétrole va contraindre cela.

    - Le drame de Fukushima pèse énormément sur l’économie Japonaise, car non seulement, cela implique des milliards pour tenter uniquement de stabiliser la situation sans pouvoir la régler (ce qui en outre signifie que ce n’est plus seulement un problème Japonais, mais aussi international), mais avec des centrales à l’arrêt, le Japon est devenu ultra dépendant de ses importations en énergie.

    Actuellement, le Japon est en pré-phase d’hyperinflation avec une banque centrale qui crache de la monnaie centrale à tout va. 1 yen vaut désormais 0,00076 euros, et cette planche à billets va aggraver la situation, puisque le Japon de part son caractère insulaire et son problème énergétique est dépendant de ses importations.

    A noter que le Japon détient plus de 750 Milliards de dollars de bons du trésor américain, ce qui m’amène au problème du dollar :

    De leur côté, les Américains cumulent plus de 51.000 Milliards de dettes privées (entreprises et ménages) et publiques ou semi-publiques, les U.S.A sont en vérité un pays totalement ruiné. Leur modèle économique ne fonctionne évidemment pas, et leur volonté acharnée de s’approprier le pétrole mondial avec le pétro-dollar impose de très lourdes dépenses militaires que les rentrées fiscales ne peuvent plus combler. Hors, la connexion monétaire entre les U.S.A et le Japon va être très rodéo quand le Yen va s’effondrer totalement. La Fed a beau faire de la planche à billet pour soutenir son secteur financier (et non pas l’économie réelle), cela ne fait que des dollars en plus sur lesquelles aucune garantie de destruction n’est posée. En outre, deux nouvelles bulles gonflent aux U.S.A : Les prêts étudiants et la bulle du gaz de schiste qui est une immense connerie financière (au delà des questions écologiques). Enfin, même en supposant que les U.S.A parviennent à encaisser l’hyperinflation Japonaise qui arrive, le pétrole encore une fois achèvera de les ruiner quand il viendra à manquer. 1/3 de la population américaine est actuellement dans un état de pauvreté extrême et des millions d’Américains vont à la soupe populaire.

    Enfin le Royaume Uni pourrait s’en sortir, car sa situation est à peu près identique aux autres grands pays européens, mais son problème vient de son modèle économique avec 50 % de son PIB produit par son industrie financière. Le Royaume Uni a quasiment liquidé son agriculture et se désindustrialise très rapidement. La Finance internationale étant dépendante d’une certaine stabilité aux U.S.A, l’industrie financière du Royaume Uni est sur la corde raide.

    De leur côté, l’Allemagne, la France et l’Italie ont chacun leur carte à jouer en cas de démantèlement de l’euro. L’Allemagne bien que libérale a un pôle industriel puissant à faire valoir. La France a de son côté la possibilité de relancer massivement son industrie et restera toujours une puissance agricole importante dans le Monde. L’Italie est de son côté un pays à vocation industrielle qui peut aussi s’en sortir.

    La France toutefois sort du lot, à condition de trouver un mécanisme favorable à toutes les parties dans cette affaire :

    Je dénonce le FRANC C.F.A, mais il pourrait devenir une monnaie internationale au moins aussi puissante que le Dollar si cela se fait selon trois règles à respecter :

    - Les Etats Africains doivent pouvoir obtenir autant de Francs que nécessaires à leur développement.
    - Le Franc serait une monnaie commune sur lequel seraient adossées des monnaies nationales permettant des taux de change pour chaque pays.
    - La valeur du Franc serait adossée à des investissements dans les économies réelles de tous les pays la zone (France, comme Afrique).

    Donc quand il est dit que la France est un microbe monétaire, ça n’est pas vrai, ça peut même être l’inverse. Cela dépend de ce que nous souhaitons faire, et l’oligarchie se garde bien d’évoquer le fait qu’une zone Franc existe, et que la Banque de France gère la monnaie de pas moins de 18 pays et territoires d’outre mer dans le Monde. Le potentiel de développement étant très fort en Afrique, alors que de son côté, l’Europe a atteint son pic structurel de croissance forte, le FRANC pourrait être le Dollar du futur. Et je suis étonné que les internationalistes du Front de Gauche qui aiment tant l’euro se concentrent sur un continent globalement riche, quand une autre monnaie internationale peut apporter un réel bien être social tant en France qu’en Afrique.

    Une fois ces questions de géopolitique monétaire passées, avançons maintenant sur la question des avantages d’une monnaie nationale comparativement aux monnaies locales.

    La Monnaie, c’est un Peuple !

    C’est pas seulement une question économique, c’est une question politique, je ne le répéterais jamais assez.

    En Allemagne, ou plus encore en Belgique et en Suisse, il pourrait y’avoir plusieurs monnaies, du fait de leur système fédéral et des différences culturelles et économiques internes à ces pays.

    Mais la France est un Etat centralisateur depuis qu’elle existe. Cela est lié à des siècles de monarchie et une République autrefois Jacobine. Ce qui signifie que les monnaies locales ne servent à rien, comparativement à une monnaie nationale, qui fonctionne sur la base d’une cohésion nationale d’ensemble, par l’impôt et la redistribution de celui-ci et par les différentes allocations et services régaliens qui sont les mêmes pour les Corses, les Bretons, les Alsaciens et les Picards.

    La création monétaire n’a rien à voir avec la notion de région si elle se fait pour un peuple uni par sa langue, les frontières de son pays et son système social et fiscal. Si en plus, toutes les banques sont nationalisées et qu’une seule banque continue d’exister (la Banque de France) qui sera la seule à pouvoir créer de la monnaie, il n’y aura strictement aucun intérêt à diviser les régions en cherchant à créer des sous-peuples ayant chacun leur propre monnaie, alors que le Franc peut être distribué partout autant que les besoins sont nécessaires.

    Au contraire, si tu divises le pays en laissant se développer des monnaies locales, tu ne fais que satisfaire les ambitions des mondialistes qui veulent la mort des Etats Nation, c’est à dire de la cohésion de leurs peuples qui est une force de résistance à leur délire. Voila pourquoi l’U.E favorise autant les régions et veut créer des « euro-régions ». Il s’agit de démolir les pays.

    Donc du point de vue technique, si la Banque de France est la seule institution à pouvoir accueillir les dépôts, et créer de la monnaie partout sur le territoire en fonction des besoins, les monnaies locales sont une absurdité.

    Du point de vue politique, le partage de la même monnaie, est une façon de souder la Nation sur la base du partage d’une même devise, ce que n’a pas su faire l’euro.

    Quoi qu’il arrive, quand tu me parles justement de monnaies locales, c’est justement le genre de délires mondialistes que récupère une certaine gauche qui mélange tout entre sa vocation universaliste et le venin distillé par les mondialistes, qui m’empêche d’embrasser vos idéaux.

    J’aime mon pays, son histoire, mon peuple, ma langue et pour rien au monde, je veux qu’une gauche qui ne sait pas distinguer certains concepts, ne soit responsable de son démantèlement progressif. Et tant que la gauche n’arrivera pas à faire le tri dans son logiciel en évacuant le mondialisme de l’internationalisme (ou plutôt l’universalisme à la française), je n’y croirais pas. Je ne suis pas Mondialiste.



  • Malthus Malthus 25 mai 2013 22:58

    Là tu rentres dans le coeur du débat, car tu évoques les deux quasi sophismes des européïstes :

    1) La Souveraineté tient à aussi à une monnaie correspondant aux nécessités sociales (c’est vrai) et l’euro ne doit pas démantelé trop rapidement pour cela (c’est faux).

    2) Les monnaies locales sont plus avantageuses qu’une monnaie nationale (c’est faux).

    Je vais donc m’expliquer en commençant par la géopolitique de la monnaie et en terminant par sa fonction sociale :

    On nous a bassiné pendant des années en disant que l’euro avait vocation à lutter contre l’hégémonie du dollar, que nos petits pays étaient des microbes au niveau international et blablabla, faut absolument l’euro pour être « forts ».

    Non seulement, c’était faux puisque les monnaies nationales s’en sortaient très bien avant l’euro, et tous les pays qui les ont conservé dans le monde s’en sortent toujours aussi bien, mais en outre, trois grands pays vont voir leur monnaie s’effondrer :

    - Les U.S.A
    - Le Japon (très probablement avant tous les autres)
    - Le Royaume Uni (sauf changement drastique de politique).

    Si l’U.E étaient démantelée, les grands gagnants en terme d’attrait monétaire pour les marchés seraient l’Allemagne, la France, l’Italie, le Brésil et la Chine. Et la France pourrait même devenir le numéro 1 là dessus, et je vais l’expliquer tout à l’heure.

    Commençons par le Japon qui cumule trois crises impossibles à résoudre sans un assainissement monétaire brutal :

    - Le Japon est en décroissance démographique, ce qui pose un énorme problème sur la question des retraites à régler par rapport à la population active. Mais en tant que décroissant, ça n’est qu’un souci lié au dogme productiviste à évincer pour y pallier. Cependant, ça n’est pas dans la mentalité des dirigeants japonais.

    - La dette publique et privée en cumulée représentent 500 % du P.I.B du Japon. La dette étant un gage de paiement sur le rentrées d’argent futures, c’est donc foutu puisque le seul problème du pétrole va contraindre cela.

    - Le drame de Fukushima pèse énormément sur l’économie Japonaise, car non seulement, cela implique des milliards pour tenter uniquement de stabiliser la situation sans pouvoir la régler (ce qui en outre signifie que ce n’est plus seulement un problème Japonais, mais aussi international), mais avec des centrales à l’arrêt, le Japon est devenu ultra dépendant de ses importations en énergie.

    Actuellement, le Japon est en pré-phase d’hyperinflation avec une banque centrale qui crache de la monnaie centrale à tout va. 1 yen vaut désormais 0,00076 euros, et cette planche à billets va aggraver la situation, puisque le Japon de part son caractère insulaire et son problème énergétique est dépendant de ses importations.

    A noter que le Japon détient plus de 750 Milliards de dollars de bons du trésor américain, ce qui m’amène au problème du dollar :

    De leur côté, les Américains cumulent plus de 51 Milliards de dettes privées (entreprises et ménages) et publiques ou semi-publiques, les U.S.A sont en vérité un pays totalement ruiné. Leur modèle économique ne fonctionne évidemment pas, et leur volonté acharnée de s’approprier le pétrole mondiale avec le pétro-dollar impose de très lourdes dépenses militaires que les rentrées fiscales ne peuvent plus combler. Hors, la connexion monétaire entre les U.S.A et le Japon va être très rodéo quand le Yen va s’effondrer totalement. La Fed a beau faire de la planche à billet pour soutenir son secteur financier (et non pas l’économie réelle), cela ne fait que des dollars en plus sur lesquelles aucune garantie de destruction n’est posée. En outre, deux nouvelles bulles gonflent aux U.S.A : Les prêts étudiants et la bulle du gaz de schiste qui est une immense connerie financière (au delà des questions écologiques). Enfin, même en supposant que les U.S.A parviennent à encaisser l’hyperinflation Japonaise qui arrive, le pétrole encore une fois achèvera de les ruiner quand il viendra à manquer. 1/3 de la population américaine est actuellement dans un état de pauvreté extrême et des millions d’Américains vont à la soupe populaire.

    Enfin le Royaume Uni pourrait s’en sortir, car sa situation est à peu près identique aux autres grands pays européens, mais son problème vient de son modèle économique avec 50 % de son PIB produit par son industrie financière. Le Royaume Uni a quasiment liquidé son agriculture et se désindustrialise très rapidement. La Finance internationale étant dépendante d’une certaine stabilité aux U.S.A, l’industrie financière du Royaume Uni est sur la corde raide.

    De leur côté, l’Allemagne, la France et l’Italie ont chacun leur carte à jouer en cas de démantèlement de l’euro. L’Allemagne bien que libérale a un pôle industriel puissant à faire valoir. La France a de son côté la possibilité de relancer massivement son industrie et restera toujours une puissance agricole importante dans le Monde. L’Italie est de son côté un pays à vocation industrielle qui peut aussi s’en sortir.

    La France toutefois sort du lot, à condition de trouver un mécanisme favorable à toutes les parties dans cette affaire :

    Je dénonce le FRANC C.F.A, mais il pourrait devenir une monnaie internationale au moins aussi puissante que le Dollar si cela se fait selon trois règles à respecter :

    - Les Etats Africains doivent pouvoir obtenir autant de Francs que nécessaires à leur développement.
    - Le Franc serait une monnaie commune sur lequel seraient adossées des monnaies nationales permettant des taux de change pour chaque pays.
    - La valeur du Franc serait adossée à des investissements dans les économies réelles de tous les pays la zone (France, comme Afrique).

    Donc quand il est dit que la France un microbe monétaire, ça n’est pas vrai, ça peut même être l’inverse. Cela dépend de ce que nous souhaitons faire, et l’oligarchie se garde bien d’évoquer le fait qu’une zone Franc existe, et que la Banque de France gère la monnaie de pas moins de 18 pays et territoires d’outre mer dans le Monde. Le potentiel de développement étant très fort en Afrique, alors que de son côté, l’Europe a atteint son pic structurel de croissance forte, le FRANC pourrait être le Dollar du futur. Et je suis étonné que les internationaliste du Front de Gauche qui aiment tant l’euro se concentre sur un continent globalement riche, quand une autre monnaie internationale peut apporter bien être social tant en France qu’en Afrique.

    Une fois ces questions de géopolitique monétaire passées, avançons maintenant sur la question des avantages d’une monnaie nationale comparativement aux monnaies locales.

    La Monnaie, c’est un Peuple !

    C’est pas seulement une question économique, c’est une question politique, je ne le répéterais jamais assez.

    En Allemagne, ou plus encore en Belgique et en Suisse, il pourrait y’avoir plusieurs monnaies, du fait de leur système fédéral et des différences culturelles et économiques internes à ces pays.

    Mais la France est un Etat centralisateur depuis qu’elle existe. Ce qui signifie que les monnaies locales ne servent à rien, comparativement à une monnaie nationale, qui fonctionne sur la base d’une cohésion nationale d’ensemble, par l’impôt et la redistribution de celui-ci par les différentes allocations et services régaliens qui sont les mêmes pour les Corses, les Bretons, les Alsaciens et les Picards.

    La création monétaire n’a rien à voir avec la notion de région si elle se fait pour un peuple uni par sa langue, les frontières de son pays et son système social. Si en plus, toutes les banques sont nationalisées et qu’une seule banque continue d’exister (la Banque de France) qui sera la seule à pouvoir créer de la monnaie, il n’y aura strictement aucun intérêt à diviser les régions en cherchant à créer des sous-peuples ayant chacun leur propre monnaie, alors que le Franc peut être distribué partout autant que les besoins sont nécessaires.

    Au contraire, si tu divises le pays en laissant se développer des monnaies locales, tu ne fais que satisfaire les ambitions des mondialistes qui veulent la mort des Etats Nation, c’est à dire de la cohésion de leurs peuples qui est une force de résistance à leur délire. Voila pourquoi l’U.E favorise autant les régions et veut créer des « euro-régions ». Il s’agit de démolir les pays.

    Donc du point de vue technique, si la Banque de France est la seule à pouvoir être l’institution pouvant accueillir les dépôts, et créer de la monnaie partout sur le territoire en fonction des besoins, les monnaies locales sont une absurdité.

    Du point de vue politique, le partage de la même monnaie, est une façon de souder la Nation sur la base du partage d’une même devise, ce que n’a pas su faire l’euro.

    Quoi qu’il arrive, quand tu me parles justement de monnaies locales, c’est justement le genre de délires mondialistes que récupère une certaine gauche qui mélange tout entre sa vocation universaliste et le venin distillé par les mondialiste, qui m’empêche d’embrasser vos idéaux.

    J’aime mon pays, son histoire, mon peuple, ma langue et pour rien au monde, je veux qu’une gauche qui ne sait pas distinguer certains concepts, ne soit responsable de son démantèlement progressif. Et tant que la gauche n’arrivera pas à faire le tri dans son logiciel en évacuant le mondialisme de l’internationalisme (ou plutôt l’universalisme à la française), je n’y croirais pas. Je ne suis pas Mondialiste.



  • Malthus Malthus 25 mai 2013 21:41

    Citoyen, je sais qu’au Front de Gauche, non seulement par ce qu’entre Généreux et Lordon, vous ne manquez pas d’économistes sérieux qui ne sont pas du genre à éviter le débat sur la monnaie (c’est même l’inverse), il y’a un désir d’en finir avec l’euro.

    Mais le problème que j’expose est double :

    D’abord, du point de vue programmatique (je m’attache plus aux programme qu’aux déclarations de presse), il n’y aucune restauration de notre monnaie nationale de programmée. Tout simplement par ce que devant la compréhension du problème technique, certains idéologues du Front de Gauche (notamment chez les communistes si j’ai bien compris), veulent à tout prix que l’euro survive en tant qu’outil politique sensé « fédérer » les peuples. Mais l’euro n’a jamais réussi cela, et pire encore, il est en train de provoquer l’inverse. C’est donc sur les questions techniques que se contentent de parler les économistes du Front de Gauche, en évitant autant que possible d’évoquer le nom de notre future devise nationale. Seules les déclarations de presse des uns et des autres, parlent par ordre de priorité :

    1) Négocier avec l’Allemagne pour changer la politique monétaire de l’euro, et autant Lordon que Généraux signalent que c’est juste un fantasme que d’imaginer que cela marcherait. C’est donc une perte de temps face à l’urgence.

    2) Découper la zone euro en deux ce qui ne changerait rien à l’affaire, car la Grèce, l’Italie et la France ont des besoins de taux de change différents. C’est un sauvetage idéologique maintenu temporairement au détriment du sauvetage social des peuples. C’est donc une proposition inacceptable.

    3) Conserver l’euro comme monnaie pour les échanges internationaux, sur laquelle nos monnaies nationales restaurées seraient adossées. Proposition à étudier, nombre d’économistes en dehors du Front de Gauche l’évoquent, et cela ne nous enferme plus pour autant dans un système dont on ne pourrait pas sortir.

    4) Restauration complète des monnaies nationales. Solution la plus simple et la plus rapide par laquelle je pense qu’il faudrait passer en premier, avant d’envisager la proposition 3.

    Les deux dernières solutions sont donc admissibles, quand les deux premières sont de la fumisterie du point de vue économique et géopolitique.

    C’est donc un nouveau programme à rédiger, ou du moins une déclaration officielle du Front de Gauche qui devrait proposer l’une des deux dernières solutions qui ont l’avantage d’être clairement préconisées par Lordon et Généreux, soit d’excellentes références.

    En outre, je te l’avais expliqué, ce n’est pas seulement affaire de bidouillages techniques sur la monnaie dont on parle, mais d’un symbole politique à restaurer. L’euro doit disparaître en tant que nom de devise dans notre quotidien (même s’il devait continuer à exister pour les transactions internationales) et le FRANC doit réapparaître pour que les Français aient le sentiment qu’une fin de paradigme s’est amorcée, et que désormais, les responsables politiques Français vont s’occuper de leur bien être, plutôt que tout démanteler au profit d’une idéologie européïste. La Confiance est moteur de sérénité sociale, de foi en l’avenir, et de fait, d’investissements et de consommation. Voila pourquoi le FRANC en tant que nom de monnaie a une importance fondamentale.

    Je veux donc bien croire que ça commence à bouger au Front de Gauche sur les questions monétaires, mais pour le valider, il est nécessaire d’avoir un document officiel d’engagement sur la question à présenter aux Français plus que des déclarations de presse, et un appel à la restauration du Franc en tant que monnaie nationale. Si cela devait intervenir courant 2013, alors ça bougerait en France, car comme je te l’ai dis, le Front de Gauche ne serait plus en marge de la dissidence totale en France, et les prochaines manifs seraient sans nul doute réellement massives. Le pari d’un appel à la Grève Générale serait même largement envisageable pour faire plier le gouvernement dans ce cadre.



  • Malthus Malthus 24 mai 2013 23:29

    Bonjour, pour le salaire de vie et son fonctionnement (mais y’a beaucoup de modèles différents sur le même sujet), quelques ordres de grandeur et la réflexion qui s’y ajoute :

    http://programmedulis.blogspot.fr/search/label/Refonder%20notre%20id%C3%A9e%20du%20travail

    Pour la dette odieuse, non, nous parlons surtout du fait que si la France avait continué d’utiliser sa Banque Centrale pour présenter ses déficits, nous n’aurions pas aujourd’hui presque 1400 Milliards d’intérêts inclus dans une dette de 1800 Milliards. Cela signifie que la réelle dette de la France sans la logique monétariste du début des années 70 (en plus du Traité de Lisbonne et des grandes conneries de nos dirigeants) serait sans doute de 400 à 500 Milliards d’euros.

    Donc du point de vue juridique, moral et j’ajouterais économique, il faut dénoncer cette charge d’intérêt. Elle est illégitime et pèse trop lourdement sur notre budget. Pour une fois, le Front de Gauche (avec d’autres partis) a raison. Il faut un audit, et un référendum sur la question.

    Mon idéologie n’est ni FN, ni FdG. En revanche pour revêtir l’habit plus stratégique, ces deux zozos sont à peu près appréciés même par des gens de gauche. Si un jour, il devenait enfin possible d’être constructifs, alors il faudrait faire des choix vers les personnalités de chaque bord qui clivent le moins et sont compétentes. Le Pen et Mélenchon seraient forcément exclus, ils sont désormais totalement mystifiés par les uns et les autres. Les seconds couteaux ont en revanche leurs chances en fonctions des discours prononcés. Philippot et Gennaro ont toujours eu une démarche apaisée et prennent garde d’éviter les brûlots intellectuels. Peut être par stratégie, ou simplement par ce qu’ils ont compris que ça ne mène à rien pour le moment.



  • Malthus Malthus 24 mai 2013 23:10

    Admettez quand même que Citoyen a le mérite de débattre et de se montrer globalement respectueux avec ses opposants. On ne peut pas en dire de tout le monde, que ce soit au FdG ou au F.N. Comme je lui expliquais plus bas, le problème étant l’absence de débat constructiviste dans ce pays. Les opposants politiques se chamaillent, mais ne cherchent pas à synthétiser ensuite leurs points de vue sur des propositions permettant un consensus acceptable.

    Par exemple, je suis à mi-chemin entre vos vues et celles de Citoyen. Certes, je souhaite mettre fin à l’immigration pour un ensemble de raisons qui vont d’ailleurs bien au delà des points de vue exposés par le F.N, mais je reconnais le droit du sol. En outre, je considère que puisqu’il faudrait raccompagner des gens à la frontière dans une politique migratoire plus sérieuse, nous pouvons établir une façon de faire qui ne soit pas purement policière, mais plutôt basée sur des projets constructifs pour les migrants raccompagnés. Par exemple, considérer ce qui les a fait fuir, ce qui pourrait les retenir dans leur pays d’origine, leur offrir un accompagnement sur un projet d’entreprise sur place, ou un boulot dans un projet infrastructurel dans lequel participerait la France dans leur pays d’origine. C’est déjà moins dans un état d’esprit policier, et cela peut être une base de travail entre opposants. Autre point où je suis d’accord avec le Front de Gauche, le clandestin quand bien même étant dans l’illégalité, est une victime du système et non un criminel. J’aurai donc tendance à décriminaliser le statut du clandestin, ce qui n’empêcherait pas un raccompagnement à la frontière.

    Pour cependant faire corps avec votre dernière pensée, et en supposant que la France par tous les leviers possibles redonne une chance d’intégration aux enfants d’immigrés qui n’arrivent pas à trouver un sentiment d’appartenance à la Nation, il faut admettre que ça ne marchera pas pour tous. Dans ce cas, et c’est là où je vous pose la question : Comment instituer la déchéance de la nationalité et où enverrait on ces individus et dans quel cadre ?

    Pour prendre un exemple : Un merdeux dont les parents sont d’origine Algérienne qui se rend coupable de tous les crimes possibles en France, et critique sans cesse notre pays, on peut toujours tenter de recadrer par différents leviers. Mais si ça ne marche pas, croyez vous que l’Algérie voudrait de ce délinquant Français pour autant ?

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