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Octave Lebel

Octave Lebel

Une lutte est engagée autour des outils de diffusion du savoir et de la culture qui sont puissants comme jamais. Comme le sont aussi les outils de communication et d’influence et leur capacité paradoxale à servir ou asservir l’aspiration des êtres humains à l’autonomie, la responsabilité, la coopération, la solidarité, l’équité et le respect mutuel.
 Sans illusion, je pense qu’il s’agit d’un combat sans merci au vu de la puissance jamais rassasiée de ceux qui s’imaginent définitivement supérieurs parce qu’ils ont capté à un moment de l’histoire les leviers de l’économie et du pouvoir tout en s’en disputant férocement entre eux comme leurs prédécesseurs la jouissance et la maîtrise. Le peuple, ses élites les plus nombreuses, toute la richesse et la diversité humaine qui le compose, son intelligence collective, finiront par imposer une véritable démocratie dans laquelle il se sentira complètement citoyen, écouté et respecté. De plus en plus de citoyens ont décidé que cela suffit et que la résignation n’est pas un avenir.
Comme quoi, même endiguée, l’expression de la démocratie, comme l’eau, s’infiltre partout portée par la curiosité et le travail.
 
 
Une citation n’est pas une référence vénérable. Tout au plus un clin d’œil, un repère ou le début d’une réflexion en toute liberté selon le bon vouloir de chacun.
 
* « Personne n’est l’éducateur de quiconque, personne ne s’éduque lui-même, seuls les hommes s’éduquent ensemble, par l’intermédiaire du monde. Il n’y a ni ignorants ni savants absolus : il y a des hommes qui, ensemble, essaient de savoir davantage. » Paulo Freire
 * « Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre ...même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave. »
Condorcet - 1743-1794 - Cinq Mémoires sur l'instruction publique, 1791-1792.

 * « La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter ». Aldous Huxley
 * «  D'une façon générale, on ne doit pas oublier d'être bon, car la bonté, dans les relations avec les hommes, fait bien plus que la sévérité. » Rosa Luxemburg
* « La culture ce n’est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c’est la qualité du jugement, l’exigence logique, l’appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l’arduité des problèmes. C’est l’habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d’opinion, la patience d’ignorer, la certitude qu’on n’a jamais tout le vrai en partage ; c’est avoir l’esprit ferme sans l’avoir rigide, c’est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c’est refuser tous les fanatismes et jusqu’à ceux qui s’autorisent de la raison ; c’est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c’est révérer le génie mais sans en faire une idole, c’est toujours préférer ce qui est à ce qu’on préférerait qui fût. » Jean Rostand.Le droit d'être naturaliste 1963.
 * « La liberté de l’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie. » Hannah Arendt
 * « Tout gouvernement porté par les experts dans lequel les masses n’ont pas l’opportunité d’informer les experts sur leurs besoins ne peut qu’être qu’une oligarchie au service de quelques-uns. »  John Devey
 * « Une des propriétés des sondages consiste à poser aux gens des problèmes qu’ils ne se posent pas, à faire glisser des réponses à des problèmes qu’ils n’ont pas posés, donc à imposer des réponses » ...« Il est infiniment plus facile de prendre position pour ou contre une idée, une valeur, une personne, une institution ou une situation, que d'analyser ce qu'elle est en vérité, dans tout sa complexité. » Pierre Bourdieu. La fabrique des débats publics 1990- cours au Collège de France.
 * " Publicité et propagande créent un état de fatigue mental, qui est propice à l’assujettissement ...On peut entrevoir des rapports très nets entre l’éducation d’une part et la propagande et la publicité de l’autre car l’une et l’autre cherchent à agir sur les mêmes mécanismes essentiels de l’homme et à former des réflexes conditionnés appropriés » Sergueï Stepanovitch Tchakhotine ds "Le viol des foules par la propagande politique"
 * « La façon la plus intelligente de maintenir la passivité des gens, c’est de limiter strictement l’éventail des opinions acceptables, mais en permettant un débat vif à l’intérieur de cet éventail et même d’encourager des opinions plus critiques et dissidentes. Cela donne aux gens l’impression d’être libres de leurs pensées, alors qu’en fait, à tout instant, les présuppositions du système sont renforcées par les limites posées au débat. » Noam Chomsky.

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  • Premier article le 21/01/2019
  • Modérateur depuis le 06/02/2019
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Derniers commentaires



  • Octave Lebel Octave Lebel 3 avril 2020 21:17

    Attention, la dose de lucidité que vous administrez  sans plus de précautions d’un seul coup est assez élevée. Cela s’appelait autrefois un remède de cheval. Un peu rude pour nous pauvres citoyens tenus sous la perfusion de nos grands médias et biberonnés quotidiennement par toute une fanfare d’éditorialistes qui ont un avis personnel sur tout en se rejoignant sur l’essentiel. Vous risquez de brusquer cette belle homéostasie démocratique ou pire d’en dévoiler les fragilités.

    J’allais oublier de parler du contenu de la perfusion. Un savant dosage d’excitant et de sédatif. Tout ce qui est bien pour nous soulagez d’avoir à prendre le temps de réfléchir.

    Est-ce que c’est parce que ces gens nous prennent pour des ânes que vous tentez le remède de cheval ?

    Une requête. Vos remèdes sont rudes mais si on y survit, on se sent mieux. Une addiction pourrait naître. Alors peut-être si vous trouvez un jour le temps, le fonctionnement institutionnel de l’UE vu par un candide. Merci d’y penser.



  • Octave Lebel Octave Lebel 1er avril 2020 14:08

    Premier avril 2….

    Bien entendu, certains blaguent encore sur Agoravox.

    Il y a bien longtemps des gens en voyant le potentiel de leur pays, les richesses produites et leurs conditions de vie qui se dégradaient ressentaient un malaise et même devenaient insoumis. Ils réclamaient plus de démocratie à ceux qui disaient que c’était impossible, irresponsable voire dangereux.

    Ils y en avaient même qui avaient fondé un petit parti tenu bien à l’étroit dans les institutions de l’époque et l’atmosphère saturée de propagande libérale qu’il était difficile de ne pas respirer dans les médias en ces temps-là. Ces gens avaient un gros cœur. Ils étaient teigneux et un peu susceptibles parce qu’ils avaient quand même dénoncé vigoureusement les impostures avant beaucoup d’autres et non sans lucidité. Ils étaient piqués alors de banderilles du soir au matin tant les partisans du vieux système en danger craignaient la contagion qui amènerait les citoyens à mieux s’informer, à réfléchir et à imaginer ingénument qu’ils pourraient se faire entendre et participer aux processus de décision qui faisaient le quotidien et le devenir de leur vie.

     C’était, pour employer un mot qui avait été bien usé par la publicité pour vendre toutes sortes de produits plus ou moins utiles, un mot chargé de peur et d’espoir, assez révolutionnaire. D’où les banderilles parce qu’en plus, loin de ressembler aux caricatures d’activistes aussi excités qu’ignorants qu’affectionnaient tant ceux qui à l’époque tentaient de fabriquer l’opinion dite publique, ils rassemblaient des gens dont la diversité des âges, des expériences et des savoirs était vite prise au sérieux dès lors qu’un débat honnête et respectueux pouvait avoir lieu.

     

    Ils avaient un peu de mal à travailler avec d’autres qui voyaient bien aussi que les choses ne pouvaient plus continuer ainsi tant la machine connaissait de secousses et combien devenaient erratiques les explications de ses pilotes. L’inquiétude avait aussi commencé à gagner certains qui pensaient que tout cela pouvait très mal tourner. Quand tous comprirent que vouloir plus de démocratie c’était ambitieux et efficace,  donc à leur portée et urgent, les choses avancèrent. Ce ne fut pas facile mais cela valait le coup. Ils avaient tous compris que certains problèmes ne peuvent se régler que par des compromis non dénués d’exigences et dans et par l’action.

    Premier avril 2….

    « Ecoute, papa, décontracte –toi, la démocratie existe et il va être difficile de revenir en arrière »



  • Octave Lebel Octave Lebel 31 mars 2020 22:14

    @Aita Pea Pea

    Annie Ernaux est une femme instruite de par sa profession si on peut le formuler ainsi. Ce qui n’est ni un défaut ni un inconvénient. C’est une chance qui n’est malheureusement pas offert à tout le monde de manière équitable. Ce qu’il y a de rassurant et de réconfortant, c’est que beaucoup de gens contraints à être des autodidactes sont impressionnants par leurs capacités de raisonnement, d’apprentissage, de curiosité et de débrouillardise sociale. Ce sont des concitoyens desquels nous avons tous beaucoup à apprendre surtout si on prétend pouvoir faire avancer un jour la démocratie. Ceux qui, ne connaissant pas Annie Ernaux, se renseigneront et verront que " intellos" ne lui convient vraiment pas. L’apprécier ou ne pas l’apprécier relève du goût et des affinités de chacun.

    Je la remercie d’avoir pris le temps de nous adresser cette lettre par l’intermédiaire du service public de l’information qui s’il est souvent défaillant quant au respect de la diversité des points de vue et de la neutralité du traitement de ses invités est encore tenu de laisser s’exprimer dignement une pensée alternative au soutien qu’il apporte non sans habileté mais de manière décomplexée aux tenants de l’économie libérale aux meilleures heures d’écoute.

    J’ai beaucoup aimé « Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie, nous n’avons qu’elle, et « rien ne vaut la vie » - chanson, encore, d’Alain Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui  permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale. »

    Il est des mots simples susceptibles, comme les chansons de Souchon de toucher les générations et la diversité des expériences de vie.



  • Octave Lebel Octave Lebel 30 mars 2020 21:02

    Merci pour ce travail conséquent .

    A une amie allemande qui me demandait dimanche comment je vivais la situation en France, touchée par la chaleur de son attention pour notre pays et ma personne, j’ai répondu :

    « Nos dirigeants sont des amateurs décevants mal élus grâce à des institutions à bout de souffle et un système médiatique confisqué comme jamais par quelques oligarques de la finance laissés libres et irresponsables comme un renard dans un poulailler. Ils ont répondu par l’arrogance et la culpabilisation aux problèmes de notre pays et aux attentes de ses habitants qui avaient pris la précaution d’allumer des fusées de détresse dans bien des secteurs de la société. Ils naviguent maintenant à vue par des mises au point verbales et pratiques en courant après les réalités d’un pays qui se prend en mains courageusement. Heureusement, nos concitoyens, sont solides, pour la plupart disciplinés et déterminés. Ils ont toujours cru en leurs talents. Ils savent qu’individuellement, on n’échappe pas tous au malheur mais qu’on le dépasse ensemble. Ils sont résolus à connaître des jours meilleurs sans plus attendre dorénavant. Merci à toi et à tes compatriotes pour votre soutien. »

    Hasard de la vie mais est-ce un hasard si on fait confiance à l’intelligence collective, ce matin l’écrivaine Annie Ernaux par l’intermédiaire d’Augustin Trapenard sur France Inter nous envoyait une lettre "Sachez monsieur le président que nous ne laisserons plus voler notre vie…"qui parle avec beaucoup de talent de nous.

    https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-30-mars-2020

     



  • Octave Lebel Octave Lebel 25 mars 2020 19:27

    Tout cela me fait penser à un vieux film que l’on nous repassait chaque été et qui était bien plaisant à voir "Mais où est donc passée la septième compagnie ? "de Robert Lamoureux avec Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione. Un sourire en pensant à l’humour de Robert Lamoureux léger autant qu’acide et un pincement au cœur en pensant à tous ceux qui sont en première ligne dont certains font semblant de découvrir le dévouement et le professionnalisme en imaginant que nous allons oublier leurs propos antérieurs. En pensant à tous ceux que le malheur qui a bon dos quelquefois frappe durement.

    Tout cela est assez navrant. On ne sait plus s’il faut s’inquiéter, s’habituer, se résigner à un tel pilotage sans oublier d’espérer parce qu’il faut toujours espérer. Croire que de tout cela sortira un véritable diagnostic et les pistes de renouveau par un approfondissement de la démocratie et de la responsabilité (un apprentissage ?). Parce qu’il n’y a pas de démocratie sans responsabilités effectives des citoyens et de leurs mandants .On en est loin, plutôt dans un théâtre d’ombres et de lumières comme savent si bien le mettre en scène nos médias omniprésents (omnipressants).

     

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