• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Oudeis

Estimant que les idées exprimées priment sur la personalité de celui qui les soutient, je m'en tiendrais à ceci en guise de CV ;-)

Tableau de bord

  • Premier article le 02/06/2008
  • Modérateur depuis le 15/02/2014
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 5 275 261
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 0 0 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique








Derniers commentaires



  • Oudeis 7 février 2010 23:06

    Cette notion de « charte de religion » pourrait être envisagée - encore faudrait-il savoir ce qu’il y aurait dans cette « charte de la religion ».

    Faudrait-il, selon vous, uniquement exiger des religions de respecter la prééminences des règles de la Raison ? Cela correspondrait à la laïcité de neutralité bienveillante (appelons la « ouverte ») qui n’interdirait en pratique dans les religions que les pratiques nuisibles à autrui.

    Faudrait-il au contraire interdire toute pratique qui ne serait pas directement justifiée par la Raison ? On aboutit alors à la laïcité anticléricale (appelons la « fermée »).

    Le choix entre ces types de chartes risque de ne pas faire l’unanimité. Comme indiqué dans l’article (et comme j’ai pu l’observer maintes fois), tout le monde s’accorde sur le terme « laïcité » et sur le rationalisme, mais les divergences sont profondes quant aux modalités concrètes.

    Une autre alternative pourrait être une remise en cause de la laïcité (neutralité « ouverte » de la loi de 1905 ou « fermée » des débuts de la Révolution de 1789), une affirmation de préférence religieuse culturelle et historique tout en respectant les principes rationalistes, humanistes et républicains. C’est ce que j’évoquais comme possibilité en parlant d’un « sécularisme chrétien culturel et ouvert ». La fin de la laïcité, dans cette perspective, ne serait évidement pas la disparition de l’esprit rationaliste.

    Car le débat est bien là.
    La législation actuelle est - à peu près - adaptée pour lutter contre l’extrémisme religieux le plus patent, en cela que la loi est régie par la raison et que prééminence de ces règles rationnelles est établie.
    Mais quelle doit être l’attitude à avoir face aux revendications religieuses différentes des coutumes arbitraires actuelles et ne s’opposant pas à la raison ? Si demain la population française était, par exemple, majoritairement musulmane, faudrait-il faire du vendredi le jour chômé hebdomadaire en lieu et place du dimanche ? Il n’y aurait en cela nulle atteinte à la Raison, nul obscurantisme ou sectarisme plus extrémiste que celui qui impose aujourd’hui le repos dominical. Une charte de la religion ne saurait répondre à cette interrogation.

    C’est ce dilemme que je résume dans ma mise en demeure pour le maintien ou l’abandon de la laïcité entendu comme séparation entre le corps religieux et le corps politique.



  • Oudeis 7 février 2010 22:33

    Votre définition de la laïcité comme application du rationalisme est intéressante.

    Je note toutefois qu’elle ne s’oppose pas à la double acception de laïcité que je mentionnais - au contraire, cette définition rationaliste est compatible avec les deux visions de la laïcité. Car le rationalisme constitue alors le fondement de la tenue de la chose politique sans pour autant pouvoir trancher des pratiques qui ne relèvent pas de la raison. Pour ce qui relève de l’arbitraire dépassant la raison, la laïcité rationaliste s’accommode aussi bien d’une neutralité bienveillante que d’un anticléricalisme radical.

    Quelques exemples pour illustrer mon propos.

    Nous sommes d’accord que la Raison s’impose et prévaut - quel que soit la conception de la laïcité. Ainsi les pratiques contraire à la raison - atteignant par exemple à l’intégrité et la dignité d’autrui - sont proscrites par toutes les laïcités. Pour toutes les acceptions, les mises à mort (lapidation ...) ou mutilations pour infractions aux prescriptions religieuses sont interdites. Que la laïcité soit considérée comme d’une tolérante neutralité ou d’interdiction de toute pratique religieuse, elle est conforme au rationalisme.

    Mais comment la Raison pourrait trancher sur, par exemple, sur les jours chômés de la semaine ou de l’année. Quelle raison pourrait être invoquée pour justifier qu’il est préférable de ne pas travailler le dimanche plutôt que le samedi, le vendredi ou le mercredi ? Pourquoi l’anniversaire de la naissance de Jésus Christ serait raisonnablement plus à marquer d’un jour chômé que la libération de l’esclavage des Juifs en Egypte ou le sacrifice d’Isaac ? En quoi le rationalisme pourrait indiquer qu’il est plus poli de se découvrir le chef (comme à l’Eglise) plutôt que les pieds (à la Mosquée) ou de se le couvrir (Synagogue) ? La télévision publique se permet, en même temps que la météo, de nous rappeler le saint catholique du jour - où est le rationalisme, l’objectivité ou l’impartialité dans cette pratique ?

    Tous ces exemples relèvent d’une pratique culturelle de tradition religieuse. Le rationalisme n’est alors d’aucune utilité pour choisir une pratique plutôt qu’une autre.

    Une définition rationaliste de la laïcité est donc nécessaire mais non suffisante.
    Elle peut suffire quand les pratiques conventionnelles irrationnelles ne sont pas remises en causes - comme c’était le cas lorsque le référent culturel catholique était globalement partagé ainsi que je l’indiquais dans l’article - mais est prise en défaut dès que ce n’est plus le cas.

    Inversement, il peut y avoir rationalisme sans laïcité. Un État peut, tout en affirmant une identité culturelle - et donc une préférence - religieuse, décider pour autant de gouverner des choses rationnelles selon la raison. Nos voisins anglais fournissent un tel exemple de système rationnel non laïque.



  • Oudeis 7 février 2010 19:31

    La liberté, c’est justement cela : ni imposer, ni interdire. Valable pour le string comme pour les vêtements plus couvrants.

    La signification de la burqa dans l’islam, c’est une question religieuse. Dans un état laïque, l’État n’a à considérer que l’objet en soi, sans se soucier ou à intervenir sur les considérations religieuses ou les justifications religieuses de certaines pratiques.
    => On peut ensuite s’interroger sur la pertinence de la laïcité comme fondement institutionnel. Interdiction de la burqa ou laïcité, il faut choisir ... Quel est votre choix ?



  • Oudeis 6 février 2010 19:53

    « Une voilée dans une salle je demande à manger dans une autre salle ou je pars. »

    La France est, actuellement, un pays laïque et libre, et donc tolérant envers les femmes voilées.
    Votre propos est-il un variante sur le thème "la France, tu l’aimes ou tu la quittes", appliquée à ceux qui ne tolèrent pas cette tolérance ? 

    => Interdiction de la burqa ou laïcité, il faut choisir ... Quel est votre choix ?

    « 74 % de français sont contre les burqabées à cause de leur tenue. »

    Jusque dans les années 1980, 70 à 80% des Français étaient contre l’homosexualité. Fallait-il alors interdire l’homosexualité ou légiférer en faveur de la discrimination envers les homosexuels ?



  • Oudeis 6 février 2010 19:44

    « Une voilée dans une salle je demande à manger dans une autre salle ou je pars. »

    La France est, actuellement, un pays laïque et libre, et donc tolérant envers les femmes voilées.
    Votre propos est-il un variante sur le thème « la France, tu l’aimes ou tu la quittes », appliquée à ceux qui ne tolèrent pas cette tolérance ? smiley

    => Interdiction de la burqa ou laïcité, il faut choisir ... Quel est votre choix ?

    ============================================================

    « 74 % de français sont contre les burqabées à cause de leur tenue. »

    Jusque dans les années 1980, 70 à 80% des Français étaient contre l’homosexualité. Fallait-il alors interdire l’homosexualité ou légiférer en faveur de la discrimination envers les homosexuels ?

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv