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Philippe VERGNES

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Tableau de bord

  • Premier article le 27/04/2012
  • Modérateur depuis le 17/12/2012
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Philippe VERGNES 11 mars 2013 10:58

    Bonjour soi même,

    Malheureusement, c’est beaucoup plus subtil que cela.

    Lorsque le harcèlement est visible, il est déjà trop tard et pendant toute la période où s’installe ce harcèlement, la « victime » n’a absolument pas conscience d’être la cible d’un harceleur. Si elle en prend conscience, elle peut alors s’en sortir en se faisant aider, mais c’est bien souvent quand la stratégie du harcèlement est à un stade paroxystique qu’il devient visible et que la victime cherche à rompre ce cercle vicieux. Les dégâts psychiques sont déjà là et il y a bien longtemps que la réciprocité a été perdu entre la victime et son agresseur (il n’y en a en fait jamais eu véritablement bien que, souvent, les choses aient été présentées ainsi par le harceleur).

    C’est l’une des nombreuses difficultés à surmonter pour comprendre le harcèlement : la relation harceleur/harcelé est totalement dissymétrique. c’est ce que j’ai commencé à expliquer au travers de mes articles sur la perversion narcissique, mais il me faudra bien quatre autres articles pour donner un aperçu à peu près complet de cette problématique. A commencer par donner une suite (au moins deux en fait) à cette interview pour comprendre pourquoi l’on ne se débarrasse pas aussi facilement d’une situation de harcèlement qui induit une relation d’emprise. C’est ici que réside le nœud gordien du problème.



  • Philippe VERGNES 10 mars 2013 19:21

    Bonsoir Rincevent,

    Je vous plusse.

    Difficile effectivement de passer sur le divan les individus que vous décrivez, c’est la raison pour laquelle il faut agir en amont avant que le problème ne se « chronicise » comme je le précisais plus haut.

    Les choses semblent doucement se mettre en place en France. C’est tant mieux, car nous n’accusons juste qu’un tout petit demi siècle de retard sur les pays scandinaves et les premières études sur cette problématique de harcèlement à l’école faîtes par Dan OLWEUS.



  • Philippe VERGNES 10 mars 2013 18:50

    Bonjour Simple citoyenne,

    Merci pour cet article utile.

    Vous avez parfaitement raison : si nous souhaitons enrayer le harcèlement que nous constatons à tous les échelons de notre société, c’est sur les « témoins » de ce type d’agression qu’il faut agir.

    Tous les spécialiste le disent à commencer par Eric DEBARDIEUX, ancien directeur de l’Observatoire International de la Violence à l’École (son rapport de 2011 : « Refuser l’oppression quotidienne, la prévention du harcèlement à l’École »). Agir sur les spectateurs passifs à ce type de situation, c’est aussi ce que préconise Nicole CATHELINE, pédopsychiatre, dans son livre : « Harcèlement à l’école » paru en 2008 (cf. sa conférence du mercredi 4 février 2009 ici, d’autre sont visibles sur le site Agir contre le harcèlement à l’école.gouv.fr).

    Éric DEBARDIEUX a été nommé président de la délé­ga­tion minis­té­rielle char­gée de la pré­ven­tion et de la lutte contre les vio­lences en milieu sco­laire qui a été installé en novembre 2012. Un point d’étape sur les travaux de cette délégation a été dressé le mardi 26 février dernier.

    Ce problème est d’une importance cruciale, car si l’on ne peut pas agir au niveau de la prévention les risques de développer des troubles de la personnalité sont très important. Troubles la personnalité qui, un fois enkysté, se retrouvent à l’âge adulte sous les traits des « harceleurs ».



  • Philippe VERGNES 8 mars 2013 23:12

    @ Loup Rebel,

    Votre réponse à mon précédent commentaire susciterait quelques précisions de ma part, mais comme je compte revenir dessus dans un prochain article. Peut-être auront l’occasion d’en rediscuter à ce moment-là. Néanmoins, si je dois me fier à votre déclaration : "... vous parlez de l’emprise, sans doute à cause de la tendance naturelle à focaliser sur l’obsession du moment quand elle empêche l’esprit de porter le regard au-delà du centre d’intérêt immédiat. C’est aussi un rempart contre l’angoisse et la folie. C’est l’inverse de la dispersion« , ni voyez aucune offense de ma part, mais je dirais que vous méconnaissez les conséquences d’une relation d’emprise. Est-ce le cas ??? Ou bien ai-je mésinterprété vos propos ???

    Parce que, selon moi, ce que vous traduisez par  »la tendance naturelle à focaliser sur l’obsession du moment quand elle empêche l’esprit de porter le regard au-delà du centre d’intérêt immédiat«  est très bien expliquée par ce qui est appelé en psychologie sociale : l’effet de halo. Je ne souhaitais pas encore en parler, car cela fait partie d’un futur projet d’article (qui ne serait en fait qu’un résumé de mon ouvrage sur »Le mal du siècle« , mais l’occasion s’en présente ici et maintenant).

    L’effet de halo est ce qui s’est produit à la suite de mon premier article sur les pervers narcissiques (d’où l’intérêt qu’il m’était alors apparu d’en écrire un article) et que l’on peut observer in situ en suivant la chronologie des commentaires (pas facile cependant sur AVOX). Il est tout à fait vrai de dire que c’est aussi un rempart contre l’angoisse et la folie, mais c’est sans commune mesure avec une relation d’emprise et ses conséquences biologiques, génétiques et psychiques sur l’être humain.

    Bref, encore du boulot en perspective nécessaire pour comprendre »l’empire" qui lui, possède ces connaissances-là.

    Bonne soirée



  • Philippe VERGNES 8 mars 2013 10:04

    Bonjour Loup Rebel,

    Conjuguer la psychanalyse et les TCC de l’école Palo-Alto n’est pas perçu comme relevant du bon sens. Ce n’est pas dans « l’ordre des choses » dans notre société « bien pensante » et pourtant...

    Selon moi, ses deux disciplines sont parfaitement complémentaires, mais ceux qui prêchent pour leur paroisse préfèrent y voir une antinomie. Toujours le fameux principe du « diviser pour mieux régner » alors que la connaissance ne peut s’acquérir qu’en créant des « reliances » interdisciplinaires selon la définition qu’en donne Edgar MORIN dans sa « pensée complexe » telle que résumée par cette citation de Blaise PASCAL : « Toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates, et toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les pus éloignées et les plus différentes, je tiens impossible de connaître les parties sans connaître le tout non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ».

    L’expérience de Stanley MILGRAM ne démontre qu’une partie de ce tout et est donc utile à sa compréhension (ici l’humain), mais je reste cependant dubitatif sur la façon dont a été interprétée cette expérience.

    Nulle part je n’ai trouvé d’écrits qui mettent en relation cette expérience avec la problématique du double-bind telle que mise à jour par les palo-altistes (et j’ai été surpris que vous n’en fassiez pas le lien). Peut-être est-ce du, là encore, au cloisonnement des disciplines tel que je ne cesse de le dénoncer. Il est cependant évident que les sujets soumis à ce type d’expérience subissent une double contrainte intenable comme en témoigne l’état de dissonance cognitive qu’ils manifestent après cette expérience. État psychologique qui se prolonge parfois chez certains des semaines durant, mais ce détail-là est éludé dans l’analyse de cette expérience. Pourquoi ???

    Pour moi, l’abstraction de ce fait ne permet pas de rendre correctement compte de toute la portée de cette expérience. Cela à pour effet de « mutiler le réel » (pensée simplifiante telle que définie par Edgar MORIN ; pensée simplifiante = pensée unique) et donc d’en pervertir l’interprétation.

    Les dissonances cognitives agissent comme des conflits de loyauté intrapsychiques et sont au fondement même de la torture (cf. le principe de la relation d’emprise que j’espère développer dans deux - ou trois - prochains articles, mais pas tout de suite étant pris par ailleurs).

    La soumission à l’autorité n’est pas pour moi au centre de mes pensées - elle n’en est qu’une partie utile à la compréhension du tout (cf. citation de PASCAL) - se serait plutôt la relation d’emprise qui serait au cœur de mes réflexions, ses causes et ses conséquences sur l’individu (du côté « dominant » tout comme celui de celui du « dominé ») et les sociétés. La théorie de la mimésis rentre d’ailleurs dans cette réflexion de même que le moyen de s’en « évader ».

    Cordialement

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