Je suis un peu déçu. Le sujet de départ (la gestion de la communication par les autorités nippones et par TEPCO) mériterait un réel
développement d’autant que le récent classement de la liberté de la presse
était un bon point de départ (Cela fait deux ans que le Japon est pointé du
doigt sur ce sujet). Au final, vous vous contentez d’une succession de points
qui ressemble davantage à une revue de presse des articles/études anti
nucléaires récemment publiés.
Le résultat est très fouillis et ça part dans tous les sens :
Vous partez du retrait du combustible à Fukushima pour en arriver à l’intervention
française au Mali en passant par Tchernobyl et même par le Brésil (au moins on
voit du pays).
Sur la forme, vous noyé le lecteur sous pas moins de 40 chiffres (bien mis en valeur par la mise en page) !
Dont certains me semblent discutables (j’ai bien l’impression que le
journaliste dont vous avez recopiées les limites d’exposition pour les zones se
soit trompé) et d’autres n’ont aucun sens, à part faire du « sensationnalisme »
anti nucléaire (ça fait le buzz auprès du grand public de parler de milliards de
milliards de becquerels, alors qu’au final 99% des gens ne savent absolument
pas à quoi cela correspond).
Bref, à part afficher votre opposition à l’industrie
nucléaire, ce billet est dépourvu de structure et/ou d’argumentaire qui auraient pu lui donner un sens.
@Stephane Lhomme A propos de la décision de Bruxelles, nous avons déjà échangé, je ne vois non seulement pas sur quelle base l’Europe pourrait le refuser mais j’ai également de très sérieux doute sur le fait que la CE retoque un projet qui fait l’objet d’un très large soutient politique britannique (le plan de 2011 sur le nucléaire a été voté à 216 voix pour, 14 contre). Ce serait un affront politique que l’UE aurait du mal à se permettre ...
Deuxième point : je ne vois toujours pas le lien entre la pertinence de l’énergie nucléaire et sa proportion dans le mixe mondiale. Entre 2009 et 2012, il y a effectivement une baisse significative due à l’arrêt des réacteurs allemands et nippons. Cependant la plupart des scenarii prévoient un accroissement du parc nucléaire mondiale (lien , lien) notamment grâce à la Chine. Ces projections pourraient être revues à la hausse si les réserves d’hydrocarbures non conventionnels venaient à s’épuiser outre atlantique. Aujourd’hui près de 65/70 réacteurs sont en construction, qui représentent près de 60GW de puissance (lien, lien). Il y a donc bel et bien un potentiel économique et industriel dans cette filière !
Puis les ENR (hors hydro) ne représentent quasiment rien dans le mixe mondiale aujourd’hui. Si je suis votre raisonnement, elles seraient donc à abandonner ? !
Votre argument (que vous répétez en boucle) n’a donc aucun sens !
troisième point : concernant la Turquie, il semble que c’est à chaque fois le financement qui a manqué à la Turquie (et certainement également de volonté politique). Je pense que le pays n’a jamais été aussi fort économiquement et peut aujourd’hui enfin se permettre d’entrer dans le cercle des pays nucléarisés. Des accords ont déjà été signés avec les russes et le duo franco-japonais pour 8 réacteurs. Le projet sur le site d’Akkuyu est légèrement plus avancé et je vois difficilement un retour en arrière puisque les premiers contrats commerciaux ont été signés. Enfin, vous ne parlez pas du fond de l’article : les emplois et la filière industrielle ! Est-ce que vous niez son importance et son dynamisme en France ? D’autant qu’il s’agit là d’une industrie à très forte valeur ajoutée que peu de pays maitrisent. Dans un environnement mondial ultra compétitif, n’est ce pas un atout économique ? (Avant qu’on ne me fasse dire ce que je n’ai pas dit, je tiens juste à préciser que je ne nie pas non plus qu’il y a un très fort potentiel d’emplois dans les ENR ...).
@amiaplacidus les conditions de rachat de BE ont effectivement été particulières mais cet investissement est davantage le fruit d’une vision long-termiste avec la relance du nucléaire qui était déjà annoncée ! EDF part aujourd’hui avec un énorme avantage industriel (et politique) sur tous ces autres concurrents pour le nucléaire nouveau. Puis sur la rentabilité de BE, elle est certaine et affichée dans le bilan 2012 d’EDF : contribution à l’EBITDA à hauteur 2,1Mds d’€ (sur 16.1 au niveau du groupe). Soit environ 1/8, ce qui correspond au ratio que représente le CA dans ce pays (lien).
Sur le fond, je partage votre avis. Sur la forme, il y a des imprécisions, dont une énorme, qui décrédibilise tout votre discours :
« leur durée de vie est d’au moins 40 ans » La confusion est très souvent faite entre la durée de vie industrielle et l’autorisation d’exploitation. Le premier est une information indicative donnée par le concepteur (AREVA) à l’exploitant (EDF). L’autorisation d’exploitation, seule l’ASN peut l’accorder, et elle le remet en cause tous les dix ans.
"78% de l’électricité française est produite grâce au nucléaire mais
seulement 17% est utilisé par les Français, le reste est le plus souvent
vendu". votre premier chiffre est juste, le second est faux. 17% : c’est la part du nucléaire dans l’énergie (électricité + tout le reste) consommée par les français.
Je ne comprends pas la comparaison entre prof de prépa et leurs homologues lycéens et collégiens. Ils enseignent dans le supérieur (avec ce que cela réclame de travail et de connaissances supplémentaires) ! alors pourquoi ne pas les comparer avec leurs homologues du supérieur ?
Qui défendra les prof de prépa ? Je pense que la « caste » des anciens « taupins » et des « épiciers » est suffisament puissante pour défendre le système qui fait leur réputation
vous auriez au moins pu résumer le fond du sujet qui semblez hanter vos nuits depuis plus d’un an ! Au final, on finit de lire votre billet sans même savoir de quoi vous vous étonnez ... A moins que votre préoccupation principale ne soit la comptabilité des vues youtube
En bref, EELV ne donne pas l’écho que vous souhaiteriez à cette « affaire » (qui n’en est finalement pas une), mais pour une fois, je trouve qu’ils ont bien raison.