je me permets juste de corriger beaucoup de grossières erreurs dans votre billet (j’ai le sentiment que vous vous laissez emballer par vos théories complotistes) :
un réacteur ne peut provoquer une explosion nucléaire au sens qu’un réacteur n’est pas une bombe atomique. La nature et la géométrie du coeur l’en empêche ! Les explosions dans une centrales sont de nature chimique, causées par une température excessive du combustible qui engendre soit une explosion d’hydrogène (c’était le cas à Fukushima), voire de vapeur (Tchernobyl).
C’est bien le Tsunami qui a causé l’accident nucléaire en noyant les moyens externes de production électrique qui prennent le relais en cas de manque de tension sur le réseau (oui, une centrale a besoin d’électricité). Sur une centrale, il n’y a pas de « pile à combustible » (je ne vois d’ailleurs pas du tout où vous avez trouvé cette info) mais de bons vieux diesel voire des turbo-pompes.
Pour la « force » du tremblement de terre, avez vous une source ? Parce que tous les organismes un tant soit peu sérieux, affichent une magnitude proche de 9 (lien : http://eost.unistra.fr/actualites/actualite/article/seisme-du-japon-11-mars-2011-note-scientifique-de-lipgs/) et l’ensemble des habitants semble dire qu’il s’agit d’un des pires jamais ressenti (les vidéos sont très par ailleurs très impressionnantes). La bonne tenue des bâtiments est à mettre sur le compte de l’excellente maîtrise des techniques parasismique par les japonais !
L’incidence entre radiation et cancer thyroïdien est certain et démontré.
Je ne cherche pas du tout à contredire les chiffres avancés ! Je dis simplement qu’il faut être très prudent avant de conclure sur les liens de causalité entre l’évènement et ces détections puisqu’on compare deux échantillons dont les méthodes d’observations sont différentes. D’autant plus que les échantillons statistiques sont encore relativement faibles.
Pour Tchernobyl, c’était le même cas. Une forte hausse a été détectée. Les études concluent à un évident lien de causalité, il n’y a aucun doute sur ce point.
Ce lien est cependant à nuancer puisqu’une petite partie de ces cancers détectés l’est grâce à l’amélioration des moyens qui induit mécaniquement une augmentation des cancers détectées, qui est par ailleurs constatable partout dans le monde (multiplication par un facteur 4 entre 1982 et 2006, p11 http://www.invs.sante.fr/publications/2011/bilan_cancer_thyroide/bilan_canc er_thyroide.pdf).
Même si forcément cela fait forcément peur que des enfants soit directement touchés, il faut être très prudent avec la mesure du cancer de la thyroïde qui est un très mauvais indicateur. En effet, suite à ce type d’évènement, les campagnes de dépistage se multiplient et s’effectuent avec des moyens de plus en plus précis qui détectent beaucoup de nodules, auparavant invisibles mais qui sont aujourd’hui considérés comme « cancer ».
Concernant la France, l’institut de veille sanitaire concluait : “ L’explication la plus vraisemblable de l’augmentation de l’incidence des cancers de la thyroïde est la hausse du nombre de diagnostics posés fortuitement. ” (http://www.invs.sante.fr/publications/prevalence/prevalence_16.pdf)
Un peu comme dans les années 90 où il y avait beaucoup moins d’excès de vitesse car pas de radar alors que tout le monde roulait plus vite.
Par ailleurs, il avait été effectivement été détectée une forte augmentation des cas de cancers chez les enfants ukrainiens après Tchernobyl (la population avait été beaucoup plus exposée et les consignes de prise d’iode mal communiquées) mais ... 3 à 4 ans après l’évènement. Il semble donc un peu prématuré pour conclure à une causalité entre Fukushima et ces constatations.
Brennilis est un cas très particulier souvent cités par les anti-nucléaires. Ce qui les arrange d’autant plus que le retard est en grande partie dû aux recours juridiques initiés ... par eux même.
le risque radiologique est de deux natures : il y a les radiations et la contaminations.
Pour être précis il y a trois types de rayonnements ionisants :
- alpha : très énergisants mais avec une très faible pénétration (peu de matière suffisent à s’en protéger, une feuille de papier suffit) - béta : un peu moins énergisant que l’alpha mais aussi faiblement pénétrant (une feuille d’alu suffit). - gamma : peu énergisant mais très grande pénétration qui nécessite d’importante quantité de matière pour s’en protéger (béton, eau, plomb, ...).
Si vous entreposez une source dans une eau et que celle ci reste intègre, alors aucun risque, vous pouvez vous promener autour, faire un plouf et même boire l’eau.
En revanche, si votre eau est contaminée (c’est à dire si votre source relâche des petites particules), vous pouvez vous promenez autour (pas de risque d’exposition) mais vous prenez un risque dès lors que vous entrez en contact, alors vous vous exposez à un risque de contamination externe (si vous plongez dedans) ou interne (si vous en buvez, c’est la contamination qui provoque le plus de conséquences). Là vous vous exposez directement aux rayonnements alpha et béta qui sont vraiment pas cool
C’est notamment pour cela que les agents qui interviennent en milieu contaminé, se couvrent de plusieurs couchent et dispose d’une tenu étanche (pour se prémunir contre une contamination aux rayonnements alpha et béta).
Pour les piscines de désactivation des centrales, il arrive que les assemblages soient légèrement « ruptés » et l’eau pleine de produits chimique s(notamment de l’acide borique). Se promener autour ne présente aucun risque mais je ne me risquerai pas à en boire ^^