• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Saï

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 143 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Derniers commentaires



  • Saï 7 janvier 2008 13:39

    Il me semble au contraire avoir bien compris votre raisonnement, peut-être ne l’exprimé-je pas de façon assez claire. Nous sommes d’accord sur l’échec de l’émancipation qu’était censé provoquer le mouvement. En ce qui me concerne je l’attribue à l’illusion d’une indépendance exacerbée qu’il a provoqué, d’où la responsabilité semble, au moins partiellement, absente, car elle contient par nature ses propres interdits. Mais c’est un autre sujet smiley Au-delà de l’analyse le constat reste de toute façon, assez préoccupant.



  • Saï 7 janvier 2008 12:17

    Masuyer

    C’est notre capacité à faire des choix, à prendre des risques, à adopter une position qui fait de nous des hommes. L’excès de remise en question, l’absence de choix par crainte de faire le mauvais conduit à l’immobilisme et traduit une absence de valeurs. La remise en question n’est qu’une étape et pas une fin en soi, et si elle est nécessaire à l’homme, c’est en tranchant par rapport à cette remise en question qu’il avance et agit librement.

    Bref, quand la majorité des bientôt 7 milliards d’occupants de la planète partageront cette vision optimiste du relativisme culturel qui interdit toute remise en question de telle ou telle idéologie au nom de l’humilité imposée face à la complexité des problématiques, mon point de vue pourra se rapprocher du vôtre. On en est loin. On en revient à cette fameuse société de la culpabilisation : exprimer un désaccord avec telle idéologie, prendre position, ce serait se montrer coupable d’incapacité à faire preuve de tolérance ou d’ouverture, faire preuve de négativisme là où il faudrait du positif. C’est un raccourci dangereux, car il implique un mépris de ses propres valeurs, qui par essence se trouvent nécessairement en contradiction avec d’autres valeurs.



  • Saï 7 janvier 2008 11:41

    L’agence publicitaire d’Acadomia serait certainement très flattée d’apprendre ainsi que sa banale campagne de communication contient de telles implications sociales smiley Ah, l’ère de la scandalisation à outrance...

    Bon, séparons deux choses : d’une part la campagne de pub pour Acadomia qui comme l’a justement souligné John ne reflètent que les codes publicitaires destinés à l’adhésion du cœur de cible sur la base de concepts simples et teintés d’une pointe d’humour susceptible de parler aux parents comme aux ados (faudrait pas que le fiston refuse le soutien scolaire parce que la pub était trop ringarde). D’autre part, l’existence et le bien-fondé de sociétés de soutien scolaire comme Acadomia, qui quelque épouvantail capitaliste privatiseur qu’on puisse leur prêter répondent à une demande et obtiennent des résultats tangibles. Sous-entendu, des résultats que l’EN n’obtient pas par la voie de l’enseignement classique. Point. Partant de là, on vit dans une économie de marché, où il y a une demande, celle d’une éducation de qualité traduite par de bons résultats scolaires, compensée par une nouvelle offre, celle des sociétés de soutien scolaire.

    Après, chacun son ressenti : on peut se pâmer sur cette nouvelle ignoble dérive capitaliste, brandir le spectre d’un supposé nivellement par le bas parla remise en question préalable des compétences supposées de ces officines, ou considérer le gain en compréhension par des élèves de plus en plus nombreux de l’enseignement qui leur est dispensé, et les bénéfices à en retirer à terme en matière de formation. Ou un peu des deux. De mon point de vue, il y a des polémiques plus enrichissantes.



  • Saï 7 janvier 2008 11:21

    Bon article mais les conclusions du rapport sont discutables tant elles s’appuient sur des notions que guette l’excès de généralisation. La « confiance en l’avenir » est en elle-même un concept assez flou et ne saurait être examinée autrement que sous l’angle d’un pessimisme plus général lié à des facteurs conjoncturels : conscience de la perte d’influence de la France au niveau international, pouvoir d’achat en berne, chômage et perspectives de relance limitées, incertitudes sur l’avenir du pays dans un monde globalisé, voire recul de la visibilité de la culture française face à une culture de masse largement américanisée, qui entraîne notamment une évolution des modèles... les éléments sont nombreux. Gardons-nous donc d’en tirer des conclusions hâtives.

    Pour ce qui est de la conscience, je n’y vois là que la traduction statistique de l’existence d’une société de la culpabilisation permanente. Les Français sont réputés peuple critique, la jeunesse n’échappe pas à la règle et en la matière, tout y passe, à longueur de temps : le gouvernement, les entreprises, le service public, l’Europe, le monde anglo-saxon, le monde arabe, la gauche, la droite, les extrêmes, les people, les sportifs, etc etc. Lieux communs, me direz-vous. Sans doute. Cependant, la critique a un prix, son émetteur se plaçant nécessairement dans une position morale supérieure et le récepteur dans une position de culpabilisation, avec tout ce qu’elle implique. C’est un sujet délicat qui mériterait de bien plus amples développements mais pour prendre un raccourci, l’existence d’une critique trop forte induit une culpabilisation dont on ne se débarrasse qu’au travers du regard apaisé d’autrui et de sa validation. C’est là la source de ce besoin de reconnaissance fort chez les jeunes Français, exemple appuyé de manière éclatante par celui du Japon, autre société de la culpabilisation en puissance dont les jeunes ressentent les effets et leurs conséquences de manière de plus en plus vive. A l’inverse, la conscience personnelle est plus saine dans des pays laissant davantage la place à l’initiative et à l’état d’esprit moins prompt à la critique : Etats-Unis bien sûr, Scandinavie...

    Enfin, sur l’obéissance, attention aux effets statistiques, car il s’agit moins sur ce point de constats que d’aspirations. On est attiré par ce qu’on n’a pas. En l’occurrence, les jeunes Français aspirent à davantage de poids du facteur obéissance, discipline, par rapport au facteur indépendance, car pour affirmer que la jeunesse hexagonale se verrait davantage en troupeau de moutons dociles qu’en une meute de jeunes loups indépendants, il faudrait une certaine perte de contact avec la réalité. A l’inverse, les jeunes Chinois largement encadrés par les valeurs sociétales strictes du régime pékinois trouvent des motifs d’espoir dans la croissance galopante de leur pays et rêvent d’une indépendance accrue par rapport à la société de l’obéissance qu’ils connaissent. Comme vous le soulignez, il s’agit là de l’échec patent de Mai 68 et ses aspirations tout-libertaires, et de la réaction de la nouvelle génération par rapport à la dilution de valeurs qui s’en est suivie. Les futurs adultes que sont les jeunes d’aujourd’hui entendent probablement élever leurs enfants dans une société aux repères plus solides.

    Je vous rejoins dans votre conclusion sur les revendications des libertés de vie bien peu accompagnées par le sens des responsabilités citoyennes. On revient au thème des droits et des devoirs cher à Nicolas Sarkozy, et force est de constater qu’indépendamment des contradictions de sa politique il n’a pas tort d’appuyer sur ce point, dont le développement est l’un des piliers de sa popularité. L’habitude de revendiquer le « droit » à tout a partiellement éclipsé la conscience des responsabilités qui accompagnent ce droit. Une société libertaire mais irresponsable est vouée à l’échec, comme la jeunesse française semble en prendre peu à peu conscience au travers des aspirations dont elle témoigne. Mais comme vous le soulignez ce n’est pas seulement à elle de prendre en main la sortie de ce relatif marasme moral.

    Cordialement



  • Saï 3 janvier 2008 16:14

    Zalka, mon commentaire vient de l’attitude de gens comme vous qui tombent dans les travers de ce qu’ils prétendent dénoncer. Les commentaires trollifères pro-sarkozystes vous dérangent ? Quel besoin d’aller nourrir le troll en attaquant systématiquement leurs auteurs comme vous aimez à le faire ? Si vos avis devaient avoir une quelconque influence sur leur expression il y a longtemps que vous ne les verriez plus. Vous parlez de police de la pensée, mais c’est précisément ce dans quoi vous tombez en criant au sarkozysme bêlant, voire en ayant recours à l’invective à chaque commentaire de lerma & co. Le bon public d’AV est assez grand pour savoir à quoi s’en tenir, me semble-t-il.

    Chacun ses réactions épidermiques : vous c’est sur ce genre de commentaire, moi ce serait plutôt sur les élucubrations à morice. Mais je ne me sens pas obligé d’en tirer une validation publique systématique...

    De plus, vous m’excuserez d’avoir fort peu goûté votre raccourci sur la nature de l’auteure par rapport à ses opinions, parce que tout instit retraitée invalide qu’elle soit, c’est un texte qui fleure bon, effectivement, la pensée bobo bien-pensante et partisane, celle qui fait de Sarko le Grand Responsable Dispensateur des malheurs du pays. Qu’on n’en voie que le côté péjoratif relève de l’appréciation subjective, tout n’étant pas à jeter dans ce type de pensée.

    Vous paraissez avoir le souci de raisonner juste et cohérent. Mon intervention ironique visait simplement à pointer l’inutilité d’une surenchère dans les commentaires stériles, a fortiori quand on prétend élever le débat.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité