Concernant le "superflu", il faut reconnaitre qu"une connexion Internet permet de faire des économies : Avoir une vision des prix à grande échelle, obtenir des offres prêt immobiliers sans avoir à faire le tour des banques, obtenir des documents administratifs sans avoir à se déplacer, etc.
Les classes très favorisées auxquelles se réfère Alpo47 ont des revenus dont une bonne part provient du produit de leur patrimoine et non de leur travail. Concrètement, en chiffres, cela donne (source : Pierre Larrouturou, s’appuyant sur des chiffres de l’Insee) :
- Part des salaires dans le PIB en 1980 : 77%.
- Part des salaires dans le PIB en 2000 : 68%.
La chute de 9 points représentent en valeur 130 milliards d’euros, rémunérant annuellement le capital. Si en 2000, nous avions eu la même proportion de salaires dans le PIB, cette somme aurait été répartie sur les salaires.
Ces données macroéconomiques peuvent être vérifiées dans les entreprises cotées en bourse : intéressez-vous à l’évolution moyenne des salaires sur 1 an et comparez-là à l’augmentation du dividende sur la même période. Vous verrez, c’est très instructif.
En ce qui concerne les batailles de chiffres que j’ai lues plus haut.
En 2003, les 30% les moins aisés de la population disposent en moyenne d’un niveau de vie 8 fois plus faible que les 1% les plus aisés (source : Insee ici). Remarque : niveau de vie
En 2002, le document suivant : (source : insee ici) fournit des données intéressantes sur l’évolution du niveau de vie entre 1970 et 2002. On se reportera utilement à la page suivante Niveau et composition des revenus en France résumant une partie du document Insee précédent.
Pour l’évolution des indicateurs d’opinion, se reporter à : (source : insee ici).
Au sujet de la question du pouvoir d’achat, on peut faire un certain nombre de constats sur les facteurs qui causent cette opinion :
1/ Augmentation de l’énergie et en particulier du pétrole et dérivés.
2/ Augmentation des matières premières nécessaires (alimentation).
3/ Augmentation faible des revenus.
4/ Effet d’amplification : Opinion en berne lorsque l’on est impacté par tous ces facteurs et que l’on ajoute le climat global : risque de crise majeure, risque de chômage et dépenses d’investissement au taquet par rapport aux revenus (augmentation de l’immobilier).
Ensuite, tout dépend de la limite des revenus :
- Si votre revenu moyen était à la limite du supportable avant ces augmentations combinées, la situation devient intenable.
- Si votre revenu moyen était suffisant, vous pouvez absorber le surcoût, tout en vous plaignant du pouvoir d’achat.
Alors oui, vous avez raison, beaucoup de gens se plaignent, mais ont les moyens d’absorber le choc (au moins jusqu’à maintenant). Il suffit de voir les étals de produits maraichers hors saison se vendre à des prix importants pour s’en convaincre.
Mais il faut remarquer que l’on entend peu les gens qui sont dans des situations vraiment précaires : le ministère de Lagarde a annoncé qu’une 5% d’augmentation moyenne des prix en grande surface sur un an. C’est énorme quand vous n’avez que quelques centaines d’euros par mois pour vivre.
Les tribunaux ne donnent pas systématiquement raison aux banques, heureusement : il est même arrivé que la position de la banque soit jugée abusive et qu’une partie de la dette soit à la charge de cette dernière quand elle n’a pas respecté ses obligation. Mais le combat ressemble toujours au pot de terre contre le pot de fer et ce n’est effectivement pas facile.
Il est intéressant de consulter le site de L’AFUB (Association Française des Usagers Bancaires) pour se rendre compte que toutes les banques du marché se font épingler par la justice.
Comme avant d’entrer en procédure, il faut passer par un règlement amiable via un service de contencieux de la banque, un petit tour sur le site peut conforter le bien fondé de certaines demandes. Lorsque l’on a des certitudes étayées par des textes de jurisprudence, on peut se montrer plus percutant dans la lettre (recommandée avec AR) et faire avancer les choses beaucoup plus vite et çà, c’est du vécu.