Le rejet des institutions européennes n’est pas plus la marque d’un souverainisme ou d’un quelconque repli identitaire qu’une propension que les citoyens libres du vieux continent peuvent avoir ou s’arrogent à juste titre à en critiquer les contours ou la substance même, quitte à en exiger démocratiquement à terme le démembrement pour raison d’iniquité ou même de danger pour les européens. Que voulez vous, c’est un vieil héritage de la révolution Française et de celui des Lumières qui sacralise la Liberté individuelle là ou les sbires européistes pérorant tels des vierges effarouchées par le pouvoir de nuisance contradictoire, souhaiteraient la gommer depuis Bruxelles au bénéfice des « communautés », des « ethnies », des « particularismes régionaux » pour finalement mieux gommer le fragile équilibre constitué depuis des siècles en Europe et asseoir un autre pouvoir. Mais Lequel au juste ? Ils ne savent pas vraiment eux mêmes puisque incapables déjà de définir ce qu’est l’Europe géographiquement, culturellement ou même démocratiquement. En atteste le formidable Lobbying qui s’exerce par exemple au sein des Institutions Européennes par les grands groupes de pression (économiques ou religieux) là où il constituerait un scandale manifeste dans les pays concernés. Et c’est bien l’objet constitué du concept RETROGRADE et archaïque de minorités au niveau européen qui pose problème là ou la France, pour éviter l’écueil d’une Balkanisation de son territoire ne reconnaît que des citoyens émancipés, libres sans distinction de race, de couleur, de sexe, d’ethnie ou d’appartenance religieuse.
Ne voyez vous point dans cette idéologie rétrograde et la promotion qu’en fait l’Europe politique, les prémisses d’une idéologie passéiste qui préfigurera à n’en pas douter les prochaines guerres en Europe telles qu’elles ont pu se dérouler au siècle passé ?
Et souhaitez vous laisser encore longtemps à Bruxelles l’initiative des catastrophes sanitaires ou humanitaires à venir pour les générations futures dans la Balkanisation généralisé du vieux continent qu’elle met en place par la « régionalisation » ?
Lorsque le législateur vote une Loi à l’assemblée nationale, il l’agrémente généralement d’une myriade de procédures contraignantes permettant son application. C’est vrai dans le Droit du Travail tout particulièrement. Dans le cas contraire, on image bien que les tribunaux administratifs, en France, crouleraient sous les recours et les plaintes , et que les salariés, les citoyens seraient en conflits permanents, ce qui ne serait plus gérable pour les Juridictions concernées ainsi que pour le « bon » fonctionnement de notre démocratie.
Par ailleurs, la Charte des Droits fondamentaux est un exercice stylistique assez peu convaincant c’est le moins qu’on puisse dire, un catalogue de vœux pieux et de formulations banales à connotation Socialo Marxiste (Le bonheur sur terre, l’égalité etc...) et de banalités dont l’URSS de Brejnev, la Chine de Mao ou même le IIIème Reich (social) dont A Hitler se prévalait, avaient initialement inauguré la mascarade conceptuelle qui consiste en la formulation de lieux communs égalitaires, fraternels, universels pour subordonner et finalement contraindre le citoyen ou l’individu à la pensée dirigiste, majoritaire, bref la pensée dominante pour des hypothétiques lendemains qui « chantent ». Quand on voit ce que ça a donné !
On mesure bien aujourd’hui , au travers de l’exemple européen, combien les hommes sont prompts et disposés à réitérer les erreurs du passé (Reboul est assez symptomatique du mal) qui consiste à régler leurs desiderata européiste et plus loin universaliste sur des socles aussi friables que le Marché, le libre échangisme , la libéralisation des services, là ou conceptuellement on les plaçait hier sur des plans idéologiques ou politiques...et encore. Qu’est ce qui différencie à ce titre la construction européenne aujourd’hui de l’édification d’un Empire politique passé , d’une citadelle économique pour soi disant contrer ou contraindre les puissances émergentes ?
La sémantique trahit le plus souvent les intentions de ses plus fervents adeptes « peser » « puissance » « force » « dominer » et fait resurgir quelques sombres expériences.
Comment peut-on dans ces conditions croire qu’en donnant toujours plus aux entreprises lesquelles sont soit dit en passant garante de richesses et d’emplois, en libéralisant à terme les services tout en promouvant en même temps l’émergence d’une « concurrence libre et non faussé » rendant au salarié la responsabilité et la pérennité de l’entreprise au travers de sa flexibilité et des sacrifices qu’il est prêt à consentir pour vivre, parfois survivre, on aura ne serait ce que commencer de régler le problème du chômage, de la pauvreté (50 millions de pauvres dans l’UE des 27), du bonheur ou du mal être de ses citoyens ?
Il y a manifestement un dévoiement, un abus de langage , une ESCROQUERIE caractérisée dans cette Charte des Droits Fondamentaux et dans cette Europe si peu soucieuse des Libertés individuelles qui se construit. Car Bruxelles souhaite in fine faire de vous et de moi des consommateurs, au mieux des individus, en aucun cas des « animaux politiques » ou des citoyens dotés de Droits réels, lesquels impliquent , que démocratiquement, on peut très bien refuser les contours ou les principes de cette Europe politique.
Cela est fait depuis longtemps. La rédaction d’Agoravox semble néanmoins avec quelques difficultés quant au débat contradictoire. Vous aussi soit dit en passant.
En attendant donc, il va falloir que vous acceptiez de recevoir une contre argumentation sur les torchons européistes dont vous nous gratifiez avec la régularité du métronome tous les mois.
En esperant toutefois pour vous que l’effort aura porté ses fruits et que vous êtes désormais de cette « europe » qui se lève tôt.
Dans le cas contraire, l’exercise relève chez vous du pathétique .
Il est dommage que vous ne dissociez point ici le suffrage directe et indirect.
La démocratie , même quand elle s’exprime de manière référendaire, permet au peuple d’être consulté directement sur des choix cruciaux pour le pays (c’était le cas en 2005 pour le TCE) et les élections européennes permettent d’envoyer des représentants à Strasbourg sans pouvoir remettre en cause directement le fonctionnement interne de ses Institutions. Quand on connaît la marge de manœuvre du Parlement Européen, sur l’initiative des Lois, chose dont il devrait en principe être l’initiateur, c’est juste à pisser de rire
C’est également une façon pernicieuse de votre part d’éluder le débat et de persister dans l’erreur qui reviendrait diamétralement à inviter les soviétiques à se rendre aux urnes, du temps de la feu URSS, pour y élire « démocratiquement »à la Douma leurs « représentants ».... !
Gidolle ne regarde pas l’Europe comme une France, cessez avec cette condescendance, et cette manière de distribuer les bons et les mauvais points. Il porte juste un regard personnel , distancié et donc citoyen sur ce qu’elle est présentement, sans avoir à être « reformaté » intellectuellement par vos soins. Après tout le mécano européen ne lui plait pas et c’est son droit le plus strict dans un pays libre comme le nôtre, d’autant qu’il me semble faire parti de la majorité qui rejette cette Europe..
Votre nièce est citoyenne du monde., Elle pourrait très bien aller étudier à Lima ou à Bangkok sans construire accessoirement des murs virtuels sur le vieux continent qui vont probablement préluder aux grands conflits de demain.
Vous proposez juste l’Eden Européen et en même temps, vous préparer en grande pompe ses obsèques.