L’économie
procède-t-elle d’un principe de fraternité, serions nous un tout, une
grande famille « humanité » ? Nous le sommes, assurément, mais
dans quel état ?
Bien entendu, cette, utopique direz-vous, idée de l’être
humain conduirait à poser les questions économiques comme se réduisant à la
façon, justement, la plus « économique » physiquement de
parvenir à ce que nous déterminerions ensemble d’une équation besoins /
possibles. L’évidence dans ce monde aux paradigmes utopiques ( ?) serait
alors d’appliquer partout où c’est possible le fameux « principe de
moindre action » cher à Leibniz. J’aime particulièrement cette notion qui
devrait être le paradigme physique premier guidant l’économie, pour libérer
l’homme des contraintes matérielles.
Bien sûr, c’est un paradigme différent qui dirige, le
profit à outrance.
Il
s’agit de faire de l’argent d’abord, coûte que coûte, l’utilité intrinsèque du
moyen importe peu, la déconnexion de l’économie physique est telle qu’on ose
accepter sans réagir le terme d’activité économique quand en réalité il ne
s’agit que de frétillements spéculatifs relevant plus du casino que d’une
poussée des indices de niveau de développement, de recul de la pauvreté ou de
n’importe quoi qui peut être appelé bien commun, ou « économie ».
Des
milliers de milliards pour jouer au poker, et si peu consacrés à améliorer les
conditions de vie.
Tout
ceci est inexorable si on continue à faire l’autruche sur ce qui s’est passé
depuis l’explosion des accords de Bretton Woods, le 15 août 1971.
La
dérégulation de la City sous Thatcher en 86,87 et l’abrogation du Glass
Steagall en 1999, sont des petites cerises sur le gâteau, l’une pour chauffer
la casserole dans laquelle nous sommes tous, et l’autre pour bien bien bien
fermer le couvercle !
En
effet, accepter un système financier dans lequel la valeur de l’argent n’est
plus fixe (1971) détourne fatalement les priorités physiques de l’économie, et
les capitaux avec. Une économie d’abord spéculative, devient létale à un degré
ou un autre, tôt ou tard.
C’est cela, le vers dans le fruit, l’argent est
« aimantée » autrement, le problème épistémologique, c’est cette tare
systémique vieille de 42 ans, qui a entraîné ruine, désolation et pillage dans
les PED, un chômage massif en occident, des salaires de misères, ( merci la
course aux court terme et gains immédiats), la création massive d’un argent
toujours plus fictif ( les dérivés sont passés de 5 à 750 mille milliards de $
en 20 ans, ils sont complètement cinglés !), argent fictif pas seulement,
argent toxique parfois, de la bonne bulle, du bon vieux Riba à coup sûr, qui
par nature, ne peut servir des projets de l’économie physique (cad notre
mieux être) sauf à toujours s’y immiscer pour y introduire de
« rentables » bien qu’inhumaines ou absurdes mesures.
Donc,
on laisse perdurer ce système monstrueux, mieux, on ne le voit pas dans ses
perversions, nous contentant de le dénoncer de façon commode et passe partout
le capitalisme et sous ce couvercle on invoque un RU ?
Mouai
…
« Qu’est-ce
qui peut assurer un avenir décent aux générations suivantes ? »
La
réponse est complexe, multiple selon que vous soyez coco, capitalo, écolo,
décroissant, rien, droito, gaucho, et tous ceux que j’oublie, mais à un moment,
à un niveau quelconque, on va devoir réaliser que l’argent ne se mange pas, et
que ce qui mesure le vrai niveau de développement d’un pays, c’est au niveau de
l’économie PHYSIQUE, réelle, que ça se passe, le reste est enfumage et lavage
de cerveau, point barre. Que signifie que le CAC 40 se porte à merveille au milieu
de 10 millions de pauvres ?
L’idée
du RU, c’est magnifique, mais pour quelles raisons un système injuste au niveau
de ses paradigmes ( le deuil du long terme l’humanité fera ) produirait-il un
système plus juste (RU) ?
Un
pas en avant, et bientôt deux en arrière ? Je souhaite de tout cœur que ce
ne soit pas cela.
Ce
qui est de l’ordre du long terme, des infrastructures en général,de tout ce qui demande des
dizaines d’années pour la conception, réalisation, le financement, tout ce qui
aurait besoin de CREDIT dans un autre système financier,redonnant un sens à l’argent et du travail
aux gens ( C’est ça, un nouveau Bretton Woods ), toutes ces considérations là,
qui pourtant construisent l’avenir, sont laissées de côté lorsqu’on propose de
ne pas parler banques, Glass Staegall, Crédit Public, cad nouveau Bretton Woods
et économie physique.
Et
donc, je me demande quel gâteau peut-il bien rester à partager, lorsque le
système qui le cuisine dévoie ce qui constitue et génère le bien commun ?
Pendant
ce temps, les rapaces de dépecer la Grèce, de tourner, planer sournoisement,
« Eurexement », sur d’autres proies …
Voilà,
à moins que quelque chose m’amène à réviser mon sentiment, je dirais en résumé
que le RU ne frappe pas à la cause de ce qui nous a amené à cet état de
délabrement, évitant soigneusement, « merveilleusement », d’une façon
« sexy » de mettre sur la table des questions qui fâchent.
Je
ne sais pas pourquoi, me revient une phrase de Cheminade en Bretagne
2012 :
« Dire
que les ressources, ça se créer, avec de l’argent qui se crée »
Changer
de paradigme, oui, ça peut permettre de partager un gâteau, et un plus gros
surtout !
@ Par filo « Preuve que votre raisonnement » ne tient pas compte d’un fait : Que le droit régalien de frapper monnaie soit inscrit dans la constitution américaine ! (art.1-8) Il suffirait de respecter la constitution américaine pour se débarrasser de la FED !
Il y a deux Amériques : la monétariste, celle qui a très régulièrement servi les intérêts monétaristes de la haute finance ( autrefois l’empire Britannique et actuellement appelez ça comme vous voudrez ) et celle qui a voulu reconstruire un monde meilleur, échappant à l’empire, et qui a produit la déclaration d’indépendance, la constitution américaine, certes systématiquement violée depuis, le principe du système de crédit productif public ou système de Hamilton, véritable bijou-outil anti-malthusien, lorsqu’il est bien compris. Il y a l’Amérique de Washington, Hamilton, Lincoln, Roosevelt, Kennedy, qui tous avaient compris contre quel système lutter, et celle de ceux qui sont d’une docilité admirable avec ceux dont la puissance réside dans l’émission de leur argent PQ et leurs armes.
« La vie est une propriété
de l’Univers, et non une création. »
Effectivement la question se pose.
Qu’est ce que la vie ? Qu’est-ce
qui est une création, de « qui » ?
Une idée à laquelle je n’avais jamais
songé, une hypothèse intéressante que nous suggère Sky Shields,
c’est « et pourquoi la vie ne préxisterait-elle pas à la
matière ? !!! »
Cela aurait le mérite de réconcilier
ésotérisme et science, amenant celle-ci à considérer qu’un être
vivant, humain à fortiori, n’est pas que matière, qu’il y a
plusieurs « couches » de corps (R. Steiner et d’autres), et peut être qu’ « au
commencement était le verbe », ou que l’esprit pré-existe à,
« est derrière », la matière et des choses comme ça.
Ce qui est sûr, c’est que la vie,
partout où elle peut s’accrocher, elle s’accroche ! Au fond de
l’océan, dans le désert aride après la pluie, dans les cellules
avec les virus, dans des conditions changeantes au cours des
centaines de millions d’années ...
On ne connaît encore rien sur
l’électromagnétisme, qui est à la base de tout dans le rapport au
vivant.
L’eau, que l’on dit tenir un grand rôle
dans l’élaboration du vivant, semble receler des propriétés bien
mystérieuses ( Marc Henry, Benveniste ), comme une communication
entre la matière (ce qu’elle est et transforme avec une
impressionnante efficacité) et un monde invisible, une soupe de
rayonnement électromagnétique, de masse bien égale à zéro de
chez zéro.
Pourquoi interrompre un si beau calendrier ? Après avoir verrouillé toutes les cadenas au niveau financier ( TSCG, fausse séparation bancaire avec Moscovici, régle d’or), avancé dans leur agenda d’un grand marché transatlantique, que le saccage continue ! Après tout. Sur un bon vieux fond de chômage massif, easy le chantage ! Si encore leur paradigme guidant leur stratégie économique était « l’amélioration, au prix de VOS concessions à vous, du bien commun, d’un mieux être social ou de n’importe quoi dans cet esprit. » Non, leur paradigme - apparent - c’est pognon pognon, et point barre ! règne du court terme etc etc vision : zéro ! Paradigme apparent, car la réalité est peut être pire : Sous couvert de mondialisation, on passe 20 à 30 ans à démanteler, détruire un appareil industriel, aux USA et en Europe, et ... ben on obtient ce qu’on cherchait : des gens, des nations, des entreprises privés d’une façon ou d’une autre d’une souveraineté, d’une autonomie, d’une capacité d’agir. Un assujetissement insidieux à quelque chose qui refuse de dire son nom, cet ennemi sans visage mais qui gouverne ( aaaaaah bon ?, pov con ! ) et, effectivement, dans ce contexte, je crains que bien des batailles, même si elles s’en défendent, se résument à négocier le poids des chaines.
Et donc, oui, quelque part, y compris aussi en bataillant pour refuser l’ ANI ( ce qui évidemment ne signifie aucunement qu’il faut l’accepter ) Non, ce que je veux suggérer, c’est que ce qui est véritablement scandaleux, c’est de nous être laissé hypothéqué notre avenir à cause de gigantesques enfumages, de fausses batailles, de mascarades politiques, de frauduleuses conceptions économiques monétaristes qui n’ont, certes, pas trouvé très malin en face d’eux, mais qui ont réussit à pénétrer si loin dans les cerveau qu’un « uninstall monetarism » est devenu inconcevable. C’est d’avoir laissé un monde, bientôt 70 ans après le CNR, où il n’est pas indécent de se voir proposer à l’assemblée un ANI, et tant d’autres choses, mais qui ne peuvent arriver que parce qu’on ne s’est jamais intéressé, avec les bons yeux-paradigmes, à ce qui favorise un terreau si merdique.
Une solution Rooseveltienne à la crise, mais c’est juste un détail, rendrait grotesque l’ANI et autres tentatives d’ « avancées » en tout genre. Par exemple, le chantage dans la guéguerre sur les « si tu veux me virer tu dois respecter tel protocole » serait de fait désamorcé dans un monde de plein emploi. Non ? La chaine autour du cou, même dodue, s’avérerait avoir la solidité d’une plume de pissenlit
En effet, Glass steagall ( Cf Roosevelt 1933 ) et crédit productif, changent toutes les données : D’abord la restauration d’un état d’esprit, d’un paradigme physico-économique donnant la priorité à l’humain avant la puissance du pognon, - pognon de faux monnayeurs, qui plus est ! - par une authentique séparation bancaire Puis, sur ce terrain assaini un projet commun soutenu par le crédit productif ( la réappropriation de la monnaie au service d’un vouloir vivre ensemble, d’un mieux être pour la génération suivante ) ben, vous voyez une autre issue ? Car alors, un tas de problèmes, et pas seulement l’ ANI, un tas de chantages, d’arguments pessimistes, malthusiens, de fraudes financières se tariraient d’eux même, nous amenant alors à oser envisager avec autant de sérénité que d’intensité et de sérieux la question - grisante - de qu’est-ce qui nous permettra, ou cessera d’empêcher, de construire un monde meilleur« .
J’admets : ce n’est pas très »syndicaliste de base« , la façon dont je pose le truc ! Et alors ?
Là, maintenant, et sur plusieurs plans, la bête progresse. Bien des chaines ont été verrouillées. On le voit ou non : elles n’ont pas vraiment encore servi, et leur aspect inextensible ne s’est pas encore manifesté. »Ils« sont prêts ... Brrrr Comment il disait je ne sait plus qui ? » Là où croît le péril, croît ce qui sauve ! " Tout ce truc là, il va falloir le prendre d’en haut non ?