@Mélanie
OK Fée Mélanie ! On le fait ! D’habitude, c’est ma boulangère que je gratifie du nom de fée. Je lui assure qu’elle a des baguettes magiques et qu’elle m’enchante. Il faut en voir « l’effet » : elle jubile. L’humour est un pied de nez au désespoir. Dans la conjoncture actuelle, c’est un engagement utile et salutaire. On nous rogne ; on nous grignote ; la politique se fait mesquine pour glaner çà et là, sur les plus démunis, ce qui leur reste et les confiner dans la survie. Le politique n’a pas d’autre issue que d’hurler avec les loups de la finance. Le réel pouvoir est à l’argent : courbettes obligatoires vers ceux qui ont accaparé la caisse collective. A plus ou moins long terme, cette histoire va mal finir. C’est sur un plan international que nous sommes en train de scier la branche (pas de lunettes) sur laquelle nous sommes assis. Pauvre Roselyne à qui l’on confie cette mesquinerie qui risque de plus de lui coûter son poste. Quand on en arrive à ces expédients pour gagner quelques ronds, c’est à se demander sur quelle galère nous naviguons. Bien voir, c’est d’abord voir ce qui se trame globalement : un capitalisme « émergeant » vers lequel il faut faire des ronds de jambes pour gagner des ronds et, chez nous, le social considéré comme handicap dans le contexte de l’économie dite « libérale ». Nous priver de lunettes est une exécution des basses œuvres confiée à madame Bachelot ; cette manœuvre « à la graisse de hérisson, dixit capitaine Haddock » cache l’impuissance du gouvernement à résoudre les problèmes budgétaires. Mais quand les petits ruisseaux sont à sec, quand le courant est à sens unique, ils ne font plus les grandes rivières. Et les sangsues niquent, nous troublent la vue. L’humour, ça peut expliquer les choses Mélanie. Vive la poésie !
A.C