Tout d’abord l’être humain a été un "chasseur cueilleur", en comparant avec les dernières peuplades vivant dans ces conditions, les historiens et préhistoriens estiment que le "travail" représentait une à deux journées - maximum - par semaine.
Puis, durant plusieurs millénaires la plus grande partie du monde fut agricole, avec ses périodes de travail intense et ses périodes "d’inacitvité", plus exactement d’activités sans rapport avec le fait de se nourrir, se loger, etc ...
Durant cette longue période, le nombre de journées "inactives" : consacrées aux fêtes sacrées ou à d’autres occupations fut considérable. On en a des témoignages à toutes les époques, des mésopotamiens au moyen âge, en passant par les égyptiens, les grecs ou les romains. Durant les "temps modernes" (XVII - XVIIIème siècles) il est même arrivé que les paysans se plaignent du trop grand nombre de jours à l’inactivité forcée par l’église (parfois plus de 200 jours par an)
Puis est venue la révolution industrielle qui a mis, de force, la grande masse des gens aux "travaux forcés", jusqu’à 84h par semaine, faisant exploser la richesse des nantis.
Mais, pendant plus d’un siècle la durée moyenne du travail a baissé partout dans les pays industrialisés :
- Augmentation de la productivité
- Luttes sociales, souvent sanglantes
- Réalisme (paternalisme) de certains patrons
- Réglementation par certains hommes d’état désireux de désamorcer une éventuelle révolution (Bismark)
- Crise de surproduction généralisée par rapport au pouvoir d’achat (crise des années 30)
De 84h en 1880 on est passé à 40h en 1936 (en France) puis 39, puis 35 en heures légales (avec possibilité d’heures supplémentaires).
Aujourd’hui la productivité a encore augmenté, la richesse globale de nos pays aussi ... et le chômage s’est massifié !
Alors qu’est-ce que vient faire l’idée qu’il faudrait faire "travailler plus" ceux qui travaillent déjà ?
A mon avis de deux choses :
- De la nostalgie d’une période idéalisée où les "grand patrons" gagnaient des fortunes colossales sur le dos des classes "laborieuses" (en réalité ils gagnent beaucoup plus aujourd’hui)
- De la volonté de réduire en servitude la majorité de la population : nous qui sommes si promps à dénoncer le mépris des droits de l’homme dans des pays lointains ... suivez mon regard, oublions volontier que les droits de l’homme s’arrètent à la porte des entreprises (la formule n’est pas de moi) où règne la loi de la subordination.
Par la même occasion paupériser et faire porter aux chômeurs la responsabilite de leur situation revient à la même chose.
Il s’agit de recréer une société de classes, ou castes, ou "ordres", comme on voudra !