Dommage que vous ayez fondé votre constat d’absence de libéralisme sur les prélèvements obligatoires, cela a totalement détourné la discussion du fond de votre article. Il y avait pourtant bien d’autres domaines de l’action politique qui montrent clairement que le "néo-libéralisme" n’a jamais existé. Deux exemples qui me viennent comme ça (il y en bien d’autres, cela va sans dire) : les politiques migratoires, tout sauf libérales, y compris et surtout aux Etats-Unis ; les politiques agricoles qui, à grands coups de subventions et de "normes sanitaires" (lire : quotas) ont totalement faussé les marchés mondiaux au détriment des pays en développement.
A part ça, le problème ne vient pas, selon moi, d’une quelconque idéologie (qu’elle soit libérale, keynésienne ou autre) ; le problème vient avant tout de l’existence des Etats eux-mêmes, qui donnent un pouvoir démesuré à un nombre beaucoup trop restreints de personnes, qui bien entendu ne se privent pas pour en profiter. La concentration des pouvoirs, elle, n’est pas un mythe. Quand on y pense, donner l’arme nucléaire à une seule personne est totalement absurde et dangereux et le fait que cela arrive par le biais d’une élection démocratique n’y change rien (ça aurait même tendance à accentuer l’absurdité de la chose). Plus qu’un changement d’idéologie, c’est d’un changement radical de mode d’organisation et de représentation politique dont nous avons besoin.