Muriel,
Pour répondre avec objectivité, je ferais les remarques suivantes :
- les sans-papiers dans la restauration, à tous les niveaux, sont légion - y compris les enseignes les plus prestigieuses. Si bien qu’« on » a recommandé une certaine ’indulgence’ pour ne pas offusquer des clients puissants, habitués des lieux.
- Dans les petis commerces, on travaille en famille, ou en village. Ma boulangerie n’emploie que des jeunes filles du même village du Cher ; il n’y a pas longtemps encore les Bougnats n’employaient que des Auvergnats ; il y a cinquante ans, déja, les cafés arabes employaient des arabes, du même village, bien souvent, que les patrons. Et bien sûr, pour les Chinois c’est pareil.
Alors il y a deux phénomènes - exploitation salariale des sans-papiers, et tradition de travailler ’entre soi.
Quant aux gens qui cumulent (à commencer par les politiques... qui cumulent à bien plus grande échelle que votre employé de Bichat, et font aussi, bien souvent, des tas de mômes, touchant religieusement leurs allocs... ne nous a-t-on pas dit qu’il fallait travailler plus pour gagner plus.
OK - pour vous le problème n’est pas là, mais dans l’origine de ces travailleurs. Mais alors dans ces cas-là il faut être franc. On ne peut pas encourager une politique nataliste (qui fait se retourner dans sa tombe ce pauvre René Dumont) en dépit de toutes les mises en garde psychologiques (on ne peut pas élever plus de trois enfants et donner à chacun toute l’attention qu’il ou elle mérite) ou écologiques (c’est suicidaire de laisser des gens en détresse et dans le besoin continuer à procréer à tout vat, la planète ne peut simplement plus le supporter), et ensuite faire des différences en fonction de la couleur ou des origines. La loi est la même pour tous.
Pour moi, la solution c’est plutôt de plafonner les allocations familiales à trois enfants - au-delà ça ne regarde que la famille en question, la collectivité ne lui versera pas un sou. Pour tous, depuis Bayrou jusqu’à l’éboueur malien.
Mais j’ai bien peur qu’on touche là à une tradition bien française.