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Commentaire de PIMPADA

sur Royal, Chevènement, le baiser qui tue !


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PIMPADA (---.---.56.180) 14 décembre 2006 19:48

Royal-Le Pen au second tour, qui dit mieux ?

Sarkozy n’a aucune chance face à Segolene. Il risque de revivre l’humiliation électorale et politique qu’a connue Jospin.

Il est étonnant que les médias dominants ne fassent (pas encore) le parallèle avec le « coup de théâtre » du 21 avril 2002. On sait tous qu’au-delà du débat d’idées des militants et des intellectuels, la réalité des urnes appartient à la majorité des électeurs qui votent avec leurs tripes ou leurs feelings. Contrairement à tout ce que peuvent raconter les sondages, comme en 2002, Sarkozy n’a aucune chance face à Segolene, et il risque de revivre ce qu’a connu Jospin, l’humiliation électorale et politique. En dépit de ses erreurs de « débutante », Segolene Royal apparaît comme une conservatrice paisible. Malmenée par Fabius et DSK, elle les a écrasés (60% de voix contre 40% à eux deux). Malmenée par Sarko, elle va aussi l’écraser... peut-être même passer au premier tour, qui sait ? Qu’ils sont nombreux les citoyens qui attendent sur leur starting-block le grand jour où ils sanctionneront l’insolent Sarkozy. Le vote-sanction anti-sarko sera dominant au 1er tour. Jospin avait perdu son destin présidentiel en se faisant caillasser en Palestine. Il avait terni l’image de grandeur de la France. Sarkozy l’a perdu en allant faire allégeance à Bush et en critiquant « l’arrogance française » de Chirac et Villepin. Ce faisant, Sarkozy entretient cette image irrévérencieuse de judas, d’Iznogoud qui veut toujours être calife à la place du calife. En prônant la rupture, tranquille ou pas, Sarkozy fait partie des politiciens fast-food à la sauce américaine, sous influence américaine, adepte de l’agitation médiatique. Sarkozy est un aventurier agité prônant la rupture vers des horizons guerriers. Il prône l’état de guerre permanent en banlieue, comme fait Bush contre « l’axe du mal ». Après la guerre aux « voyous » des banlieues, il fera la guerre aux « Etats-voyous », formule buschienne. On le voit arriver avec ses gros sabots sous mimétisme américain. Il n’hésiterait pas une seconde à aller bombarder l’Iran. Après les banlieues, c’est la planète qu’il voudra nettoyer au karcher. Il a toujours voulu se la jouer à l’anglo-saxonne en exhibant sa femme. Manque de chance, Cecilia l’a cocufié au vu et au su de tout le monde, et il a tout fait pour la récupérer. Quelle gaffe ! Tout en se vengeant d’un auteur, d’un éditeur et d’un redchef, entre autres. Passer sa campagne à dire « c’est la faute aux immigrés », ça fait plaisir à quelques vieilles dames, mais ça fait fuir les travailleurs, les agriculteurs, les enseignants, les patrons, etc... N’oublions surtout pas que Sarko, catalogué ennemi des immigrés, est lui-même fils d’immigré. Le comble c’est bien qu’aucune « racaille d’immigré » ne votera pour lui. Quant à ceux qui détestent les immigrés, ils voteront Le Pen, comme d’habitude. L’original vaut bien mieux qu’une mauvaise copie. Comment la droite ne s’en rend-elle pas encore compte qu’elle court à sa propre perte avec Sarkozy ? S’il y en a au moins une qui l’a compris, c’est Michelle Alliot-Marie. Elle est un personnage à part dans l’état-major de la droite. Elle ne sort pas de l’ENA, et a été la première femme française présidente d’un parti politique, le RPR de 1999 à 2002, ainsi que la première femme ministre de la Défense. Lorsqu’au dernier au Conseil national de l’UMP, elle avait critiqué la discrimination positive, sous les huées du public, Sarkozy lui avait répondu que « le combat c’est contre nos adversaires, à l’extérieur de notre famille politique ». L’Umpereur, comme le nomment des internautes, n’admet pas la critique interne. Et Chirac dans cette histoire ? Soit il laisse faire avant de se relancer pour un troisième mandat et mourir au pouvoir, comme les dictateurs du tiers-monde. Tout est possible. Soit il se délecte en se disant « après moi, le déluge ». Il laisse Sarkozy se démener et perdre l’élection en entraînant la droite dans sa chute. Une dernière vengeance en somme, après celle de la fameuse dissolution. Et oui, ce n’était pas une connerie de plus. Il l’avait fait exprès pour se venger de ses « amis du RPR » qui avaient préféré soutenir Balladur. Villepin était (déjà) son complice, comme il l’est encore maintenant avec ses silences.


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