>>Or, le journaliste est quelqu’un qui doit parler tout de suite de choses qui intéressent les gens tout de suite...
Je ne partage pas cet axiome. La rapidité de la diffusion de l’information est une contrainte externe au champ journalistique. Ces méfaits sont graves et nuisent au rôle des médias comme acteur de la démocratie.
>> ... mais le consommateur moyen d’informations, n’en a rien à faire des grandes théories. Et dès qu’on prétend différer la publication d’une nouvelle, il a le sentiment qu’on a voulu lui cacher quelque chose !
C’est gentil de parler au nom du « consommateur ». Professer des « vérités » de ce type est assez dangereux. Il n’est pas judicieux de mettre sur le même plan « cacher » une information et différer la diffusion d’une information pour la vérifier, l’évaluer, la mettre dans son contexte et juger de l’opportunité de sa diffusion ou pas.
Dernier point (issue de la sociologie des médias) : si l’usager se contente d’une information de mauvaise qualité, ce n’est parce qu’il en est demandeur, mais parce qu’il n’a pas les moyens d’accéder à une information de bonne qualité.