« pfffff »
Je dois prendre ça comme un réponse ?
« C’est faux. »
J’ai accès à une bibliothèque de près de 60 ans d’analyses. Vous avez intérêt à faire mieux comme contre-argument.
« Attendons. »
Vous tombez bien. J’ai eu la réponse. Ils vous offre le poste de chef du cours tactique. Vous pourrez tout à votre aise apprendre à ces marins professionnels quels paramètres leur petits cerveaux ignorent depuis 60 ans. ( Je vous épargne le mail complet )
"Discuter
avec des militaires ne sert strictement à rien. Ce qui se passait à
Washington n’est pas connu des militaires. En outre,sur ce genre de
sujet, un militaire comme un autre fait passer ses préjugés et son
confort moral avant le reste. Avec quelques exceptions comme Stirnett,
qui lui a étudié les faits, y compris à Washington.«
Oui, oui, les militaires sont stupides, ne s’intéressent pas à l’histoire, ne savent pas ce qui se passent dans leur propre armée, et n’étudient jamais les faits ( qui vont déterminer quand même leur survie en temps de guerre ). Amusant comme vous enfilez les perles.
»Vous caricaturez. Il n’y a pas de consensus dans les états-major, les
doctrines peuvent toujours être remises en question à la lumière des
évènements. «
Exactement, les doctrines peuvent ( généralement avec un peu de retard ) changer. Spécialement lorsque la force sur laquelle se basait toute la doctrine a cessé d’exister. Il n’y avait pas de doctrine agressive d’emploi des porte-avions fin 41, tout a du être improvisé, brillamment d’ailleurs.
»Concernant les Américains, les plans ne pouvaient être que
des projections théoriques, puisqu’ils n’avaient pas l’initiative.«
Mais enfin tout les plans sont théoriques, qu’ont ai l’initiative ou pas. Les plans peuvent aussi bien être offensif que défensif.
»Peral Harbor a de toute façon chamboulé les plans.«
Exactement
»De plus, vous ne
devez pas ignorer le poids du politique. La défaite de Midway doit aussi
aux conflits internes de l’état-major Japonais et du gouvernement.«
Les causes de la défaite de Midway sont multiples pour les Japonais. Manque de chance, indécision, problème de communication, trop grande confiance en eux. Mais une fois l’opération lancée, il y eu peu d’interférence de la part du quartier général impérial ou du gouvernement à Tokyo.
»Les officiers américains ne sont pas comme les Français, et ils savaient s’adapter très vite."
L’armée française se bat avec une guerre de retard depuis la fin du Premier Empire.
« De nombreuses unités ont été transférées vers le Pacifique. »
Évidement, la flotte du Pacifique était anéanti dans les esprits de la quasi totalité de l’Amirauté. ll ne restait plus d’unités lourdes, a part des porte-avions dont il fallait revoir intégralement la doctrine d’emploi ( quoique Pearl Harbor ai constitué un cour magistral )
"les options tactiques étaient constamment discutées au sein de
l’amirauté, et je vous répète que les flottes étaient le plus souvent au
pot.«
Les options stratégiques sont discuté à l’Amirauté. Comment mener la bataille est toujours laissé au commandant à la mer. Et si les flottes restaient souvent au port, les batailles se déroulent quand même généralement en mer.
»Le chef de la flotte, Fletcher et non Spruance, a ainsi défendu la
nomination de Spruance, en remplacement de Hasley, malade. Le Yorktown
est parti le 30 Mai de Pearl harbor, avec Fletcher à bord. Midway a eu
lieu le 4."
Exact, Fletcher a obtenu la décision de Nimitz en faisant valoir que Spruance était un marin tout de même confirmé, avec de grandes capacités d’adaptation et surtout un état-major expérimenté, qui avait déjà vécu la bataille de la Mer de Corail
"Et c’est Fletcher qui a commandé jusque vers la fin de la bataille.
Les qualités d’un chef de groupe naval sont de décider, pas de connaitre
en détail les procédues de telle ou telle action.«
Exact Fletcher commandait, mais Spruance prit les décisions majeures. De votre propre texte que vous n’avez à l’évidence pas lu :
»Le contre-amiral Spruance, responsable des
croiseurs, allait le remplacer provisoirement. Bien qu’il n’eût pas
d’expérience des porte-avions, il se révélait néanmoins un technicien, doué
d’une vive intelligence et d’une rigueur mathématique et, comme les
événements ne manqueraient pas de le prouver, d’un esprit de décision.«
»Spruance savait à ce moment-là que, dans trois
heures au plus, il serait à moins de 100 milles de la flotte de Nagumo,
ce qui représentait une distance confortable pour que ses chasseurs puissent
procéder à une attaque. Mais en trois heures, il ne l’ignorait pas, il pouvait
perdre son principal avantage réel : l’effet de surprise. Il lui fallait donc
faire prendre tous les risques à ses avions. Et c’est ce qu’il fit."
Quand au reste, ce la confirme ce que je disais. C’est bien l’escadrille de McClusky, suivie de celle de Max Leslie, arrivant à l’improviste suite à une décision heureuse qui trouva l’escadre japonaise désorganisée, ses chasseurs dispersés, et qui mit 4 porte-avions hors de combat avant qu’ils puissent lancer une frappe complète contre les porte-avions US qui avaient été repérés plus de 2 heures plus tôt par l’avion de reconnaissance du Tone.