« Il est étonnant de voir aujourd’hui l’étonnement ambiant concernant la montée des droites extrêmes en Europe. Il est étonnant aussi de ne pas saisir le sens de ses transformations d’image. En effet, ces dernières, ayant parfaitement intégré le fait que ce n’est plus un projet collectif et social qu’ils ont en face d’eux mais une dérive individualiste et un sauve qui peut écervelé cherchant le réconfort paisible et simple, la préservation des richesses « bien acquises », elles s’habillent en conséquence. Ce n’est absolument pas un hasard si de l’Autriche aux Pays Bas, de la Suisse à la Belgique, de la Hongrie à la France ou la Toscane, les dirigeants de la droite extrême se choisissent des dirigeants bébés-cadoms, dandys, jeunes femmes propres en elles, gays lurons. Ce n’est pas un hasard non plus si ces dirigeants, déguisés en comble de progrès occidental, manifestent pour le maintien de leurs avantages, leur mode de vie, leur modernité, leurs signes distinctifs narcissiques et souvent déviants au regard de leurs prédécesseurs. Tels des aristocrates voulant prendre soin de leur peuple face aux barbares qui envahissent leurs petits fiefs. »
-----> En effet quand le cartel des banques (la Fed) a remonté ses taux et déclenché son 11 septembre économique, j’ai trouvé le jeu risqué,
car ce dynamitage de l’économie pour la récupérer pas cher et augmenter le contrôle centralisé pouvait mettre la puce à l’oreille comme le passeport intact de Mohammed retrouvé dans les décombres fumants de Ground Zero, et remettre au goût du jour des politiques Rooseveltiennes, Pecora-esques, redonner de la crédibilité à des discours voire des actes à gauche voire très à gauche, or il n’en fût rien.
La lutte ne devint pas miraculeusement verticale, pas de lutte des masses, pas même de lutte des classes chère à l’extrême gauche,
au contraire c’est l’extrême droite qui a tiré les marrons du feu, on voit fleurir un peu partout des Christian Strache, des Marine LePen, versions jeunes de feu les Jörg Haider et Jean-Marie LePen, comme la figurine géante du Jésus relooké en version cool djeun’s sourire colgate dans Dogma.
Face à l’échec (économique, écologique, éthique et tout ce que vous voulez) du capitalisme, ceux à qui la situation tendait à donner raison de plus en plus = la (vraie) gauche et l’extrême gauche, n’ont pas rencontré d’écho supérieur à celui qu’ils avaient avant le Krach.
En revanche nombre de citoyens se laissent tenter par une extrême droite qui a su se draper d’une image respectable, moderne, surfer sur le « tous pourris » et les communautarismes, en Autriche elle est au top, et en france LePen dame le pion électoralement à Mélenchon et Besancenot ; Jacques Cheminade, Paul Jorion et Paul Ariès restent désespérément underground.
Heureusement qu’il y a les islandais et les tunisiens.
Les américains se préparent à réélire leur pâle copie de Roosevelt, et les français jouent à se faire peur en attendant d’élire leur pâle copie d’Obama.