Encore un article qui fait dans la surenchère émotionnelle, sans réflexion sérieuse sur les origines de la situation actuelle qui est une situation de prohibition avec l’habituel cortège de conséquences désastreuses au plan de la sécurité (sanitaire et personnelle) et de la criminalité.
La meilleure preuve de cette surenchère, c’est cette phrase que la passionaria de service se met à applaudir sans même la comprendre :
« »tout autre rapport qu’un rapport désiré, pas seulement consenti, mais désiré est un viol, tarifé ou non.«
Lisez bien cette phrase. Prenez le temps de la mâcher. Que veut-elle dire ?
Elle veut dire qu’à force de pousser le bouchon de l’idéologie toujours plus loin, les tenants de ce sophisme absolu qu’est la notion d’abolition de la prostitution vont jusqu’à affirmer (sans s’en rendre compte) que le viol tarifé est la forme la plus répandue de sexualité chez les personnes mariées.
Car, comme chacun sait, les cas où entre personnes mariées, le rapport est désiré par les deux partenaires sont loin, très loin d’être majoritaires.
Tout ça pour dire que même si l’intention est belle, elle ne dispense pas de »penser" (un peu plus loin, par exemple, que celle qui, plus haut, nous dit qu’il y a des milliards de pauvres qui ne peuvent pas se payer de prostituées. Voilà la solution, devenons tous très pauvres !).
L’intention compte, oui. On peut la juger louable, morale, etc. puisque le souci serait de protéger.
Mais la fin ne justifie pas les moyens.
Dans l’histoire, l’inquisition et la prohibition l’ont assez bien démontré je crois.