Je disconviens respectueusement avec l’argument invoqué par l’auteur. C’est d’ailleurs le même argument qui est systématiquement invoqué par les partisans du système actuel, à savoir : SI L’ETAT EMPRUNTE A TAUX ZERO PAR LA CREATION MONETAIRE, IL VA CREER DE L’INFLATION PUISQU’IL EST INCAPABLE DE SE MODERER => c’est vrai si sa propension à emprunter n’est assortie d’aucune limite mais pas si sa propension à emprunter est suffisamment encadrée.
De manière générale, l’inflation n’interviendra que si le capital emprunté n’est pas remboursé. Le mécanisme de la création monétaire est celui-ci : création par l’emprunt et destruction par le remboursement. Il suffit donc de s’assurer que ce capital sera effectivement remboursé pour détruire l’argent créé et ainsi éviter l’inflation.
On peut tout à fait envisager que la BCE prête aux Etats à taux zéro dans les limites du pacte de stabilité et de croissance par exemple (3% de déficit maximum et 60% du PIB sur l’ensemble de la dette, corrigez moi si je me trompe).
L’auteur présente les intérêts de la dette comme seule manière d’empêcher que l’Etat ne s’endette trop alors que c’est précisément le contraire : les intérêts de la dette gonflent le déficit et obligent l’Etat à réemprunter pour payer les intérêts contractés antérieurement. Les nouveaux intérêts vont alors se greffer aux anciens, faisant ainsi sans cesse gonfler la dette publique et le déficit public (effet boule de neige).
Arrêtons donc d’emprunter avec intérêt et empruntons à taux zéro auprès de la BCE, ce qui suppose d’abroger l’absurde article 123 du Traité de Lisbonne ! Il suffit juste de poser certaines limites pour éviter le surendettement de l’Etat et nous prémunir contre un défaut de paiement qui conduirait à l’inflation. Et bien sur, imposer une obligation de remboursement par les traités et la Constitution, seules normes qui s’imposent aux Etats