La non représentation de Mahomet imposée par les adeptes du Coran, se
traduit aussi par la volonté d’interdire sa critique et de révéler la
vérité de sa biographie qui dérange.
nulle part le Coran n’interdit les images, cette interdiction des
représentations date d’un décret (fatwa) promulgué en 720 par le calife Yazid II (687-724), neuvième calife omeyyade, successeur de son cousin Umar II, soit un siècle après l’Hégire !
« Théophane le Confesseur rapporte que Yazīd II prône une
politique iconoclaste en ordonnant la destruction des images chrétiennes
à travers le Califat. »
C’était en pleine querelle des images,
cette question divisant essentiellement les milieux chrétiens ... ceci
expliquant cela, le calife trancha pour faire cesser ce désordre.
Côté chrétien, le fondement de l’iconodulie se trouve dans l’Évangile de Jean dans deux versets pris « hors contexte » (Jn 14/8-10) de l’ensemble du sens du chapitre 14 :
Jésus répond à la question de l’apôtre Philippe : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui dit : « Il
y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas,
Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire :
« Montre-nous le Père ? » Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi ! »
Ainsi il fut possible de représenter Dieu en la personne de son Fils incarné en Jésus-Christ.
Côté musulman, donc ce calife Yazid II
(687-724), avait promulgué un décret (une fatwa) contre les images,
applicable aux chrétiens qui vivaient sous son autorité.
Avec pour
conséquences étatiques inévitables que tous les oulémas (juristes), et
muftis fassent appliquer ce décret dans tout le royaume omeyyade.
Ce
calife se posait donc en tant que chef religieux, ce qui est
contradictoire avec le Coran et l’islam dans lequel il n’y a pas de
hiérarchie religieuse. Un Calife n’est pas Commandeur des croyants (sauf
le roi du Maroc depuis peu).
Nous sommes donc au départ de cet
iconoclasme musulman dans une interprétation « personnelle » (qui ne
reflétait pas forcément ce qu’en pensait les uns ou les autres) et même
pas une interprétation théologique de « haute voltige »
.. car à l’évidence, rien dans le Coran (à ma connaissance), hormis
l’interdiction de la représentation de Dieu partagée autant par les
juifs que par les chrétiens iconoclastes) n’interdit explicitement de
représenter tout ce qui est de Dieu (hormis Lui-Même), prophète compris.