« je suis convaincu que les pays corrompus sont aidés de manière privilégiée afin d’organiser un retour de fonds dans des caisses noires ou privées occidentales. »
Eh bien moi aussi je suis 100% d’accord avec vous, la corruption est indéracinable et d’ailleurs l’auteur de l’article commet une erreur fondamentale : les racines de la corruption ne viennent pas des pouvoirs et des institutions gouvernementales locales, mais sont parfaitement soutenues par les anciens colonisateurs.
L’exemple du Togo est à multiplier par toutes les républiques bananières que l’on peut dénombrer : la Belgique soutient la dictature de la RDC (ex-Zaïre), la France soutient les dictatures de ses anciennes colonies : Omar Bongo au Gabon, Sassou Nguésso au Congo-Brazzaville, Gbagbo en Côte d’Ivoire, et j’en passe (il suffit de faire la liste de toutes les anciennes colonies, aucune n’est devenue, depuis la période des « indépendances » une véritable démocratie libre, égalitaire et respectueuse du Droit).
Ainsi, cet article se révèle n’être qu’un doux rêve inoffensif : car la véritable corruption n’a pas commencé dans les pays pauvres, elle sévit dès l’origine des aides, des prêts et des financements, dans les pays riches et developpés. La corrpution des gouvernements bananiers ne saurait exister si elle ne bénéficiait pas fondamentalement de la complicité des pays prêteurs.
En somme tous les pays développés tiennent un double discours : le discours officiel consistant à dire « hou les vilains, la corruption c’est pas bien » et un discours officieux consistant à dire « faites ce que vous voulez du moment que nous pouvons continuer de piller les ressources minières de votre riche sous-sol ».
La vérité est triste mais c’est la vérité : les pays riches et prêteurs n’en on rien à cirer des conditions de vie quotidienne et du développement des pays pauvres, la seule chose qui les intéresse c’est le profit qu’il peuvent tirer de l’exploitation des ressources de leurs anciennes colonies : pour la France, c’est le pétrole (Elf-Congo et Elf-Gabon), l’uranium (Gabon), l’or, les diamants, les bois précieux, etc.