@njama
"il est persuadé d’une révolution populaire en Syrie, on a beau lui
montrer, lui remontrer que rien n’y ressemblait, il persiste...
"
Voilà la description que je donne
des trois premiers mois du conflit. Cela montre bien qu’au moins au troisième mois
l’ampleur du mouvement et son irréversibilité montre bien qu’on était dès lors entré dans
une révolution :
« Les
manifestants ne se comptaient que par dizaines le 15 mars 2011. Il ne
s’agissait alors que de quelques syriens qui voulaient faire comme en Tunisie
et en Egypte. Mais trois jours plus tard, quatre manifestants sont tués. Les
manifestants se comptent alors par centaines mais à la fin du mois on compte
une trentaine de mort. Au début du mois d’avril, dans les manifestations qui se
déroulent le vendredi à la sortie de la mosquée, les manifestants se comptent
maintenant par milliers. Un mois après le début du mouvement on compte une
centaine de mort. Des chars sont maintenant envoyés contre les manifestants. A
la fin du mois, les manifestants se comptent par dizaines de milliers.
C’est donc,
quoi qu’en dise toute cette « gauche » une révolution qui démarre en
Syrie avec une escalade dans la mobilisation du peuple et dans la répression
lancée par el-Assad. A chaque montée en puissance de la mobilisation, el-Assad
répond par des répressions plus violentes et plus massives. L’escalade continue
ainsi. Les manifestants se comptent en centaines de milliers au mois de juillet
et à chaque nouvelle étape, les atrocités de la répression font toujours monter
davantage la colère de la population »
Alors quand vous dîtes « on a beau lui montrer, lui
remontrer que rien n’y ressemblait » cela signifie en fait : « on
a beau lui dire, lui répéter que ce n’était pas une révolution, il s’en tient
aux faits et refuse de se mettre la tête dans le sable pour ne rien voir »