C’est la fin du pouvoir et de la mainmise des états majors politiques et de leur connivence avec les médias sous la supervision d’un capitalisme financier dont on nous persuade sans cesse de tous bords qu’il est inatteignable et indépassable, définitivement protégé derrière la complexité des institutions européennes et ses formes de tutelles. Hollande nous l’avait bien expliqué avec le succès que l’on sait. Grâce à lui et ses soutiens, le PS avait perdu l’essentiel de ses positions politiques et électorales et lourdement entaché le mot de gauche en politque.

La fin du parti d’état-major dont la fonction principale est de produire des candidats, en compétition personnelle avec d’autres pour avoir des postes et récupérer des mandats.

La fin des partis d’états majors et de mandats propulsant des personnalités, obligés maintenant de recourir aux primaires comme sauve-qui-peut, aux médias du cirque électoral et de la ronde des sondages et à des processus électoraux obsolètes devenus, du fait de l’abstention/désaveu, des outils sophistiqués et manipulables ayant conduit à remplacer les militants par des cabinets de conseils et autre petits machiavel de cabinet.

Ici l’intérêt c’est de voir qu’en fait l’on est déjà passé d’une génération politique à une autre qui a compris que l’enjeu vital est la refondation d’une gauche authentique qui est à la fois une partie de la réponse politique et le vecteur permettant de la développer. La NUPES est un outil commun à protéger et faire prospérer. Ses membres se conforteront et s’enrichiront mutuellement dans la mesure où ils s’appuieront sur le mouvement social qui traverse toutes les couches de la société, aspirant à plus de démocratie, de responsabilités pour les citoyens dans la vie politique, de plus de sens des responsabilités et transparence chez les élus et dirigeants, de plus d’engagements réels dans des politiques publiques dépassant le cadre temporel des mandatures et des carrières personnelles, de plus de responsabilité écologique, de plus de justice sociale. Une mise à plat dans une large participation citoyenne de nos institutions est attendue depuis un moment déjà. C’est incontournable et urgentissime parce que cela rassemble, unit et rend responsable.