@Eric F
Il est en effet probable que le ’’recentrage’’ et la recherche de ’’respectabilité’’ du RN lui attire une part d’approbation d’électeurs la droite classique.
Je crois qu’il existe une vraie « mécanique » qui règle la dynamique politique et pas seulement à droite. Personne ne peut nier la volonté du RN de transformer son image. Mais ce serait à mon sens une erreur d’attribuer son succès relatif aux élections à cette seule cause.
Le centre droit, incarné par Macron, a entrainé assez naturellement une radicalisation des partis qui l’entourent, à sa droite et à sa gauche. On le voit au LR avec Ciotti, mais aussi à la Nupes avec Mélenchon. La conséquence est la même, les frontières entre LR et RN d’un côté, et PS et LFI de l’autre ont sauté.
LR et PS ne pouvaient rester sur des positions « réformatrices » pour exister. Le PS a explosé et LR aussi. Assez naturellement, ceux qui dans ces deux pôles ne se reconnaissent pas dans ce nouveau paysage politique, deviennent marginaux. Le mouvement réformateur de droite ou de gauche a complètement disparu.
Notre système était caractérisé par une dualité gauche-droite représentée par de forts partis réformateurs comme l’était le PS ou l’UMP. D’élections en élections, le même modèle amenait ces mêmes partis au pouvoir. Une alternance qui a réussi à démontrer qu’une fois au pouvoir, les politiques menées n’étaient pas si différentes. Plus sociétale d’un côté et plus libérale de l’autre, mais sans grandes différences sur les sujets économiques et sociaux.
Je ne crois pas à un retour de ce bipartisme, le centre a trouvé une incarnation avec Macron, elle la retrouvera aux prochaines avec Philippe ou d’autre. La conséquence est assez évidente à mon sens, quel que soit le candidat en face au second tour, NUPES ou RN, le résultat sera le même…