@chantecler, bonjour
Si si… on introduisit la théorie des ensembles dès la seconde en 1962-63 (groupe, anneau, corps, je m’en souviens. ), mais la notion d’espace vectoriel seulement en 1er ! La réforme de l’enseignement des mathématiques (maths modernes) reposait sur l’idée ambitieuse de vouloir élever le niveau d’abstraction des élèves. Ce n’était pas en soi une mauvaise idée, mais uniquement utile pour ceux (celles) qui voulaient poursuivre en mathématiques…
Les maths , à cette époque, visaient surtout à enseigner des outils pour la physique, d’où l’importance de l’analyse, de l’intégration, de la théorie des équations différentielles et aux dérivées partielles. Aujourd’hui, comme nous n’avons plus d’industrie mécanique ni électronique, ce programme de mathématiques n’a plus d’utilité.
En électronique par exemple, l’ingénieur « moyen » utilise des logiciels « clefs en main » (genre CADENCE) pour concevoir des circuits. Mais ce faisant, nous avons perdu la guerre de la conception de ces logiciels, car pour modéliser un transistor CMOS, il faut comprendre la dynamique des électrons dans la matière… donc, posséder des bases de physique des matériaux, donc avoir une connaissance dans des domaines des mathématiques qui ne sont plus enseignés, et où notre niveau s’est effondré. Ce faisant, nous sommes devenus des sous-traitants des Américains qui ont écrit CADENCE, donc nous sommes dépendants d’eux…
Nous avons perdu notre savoir-faire en mécanique, électronique, optique, microélectrique. Tous les composants d’un PC sont importés (processeurs, Mémoires, cartes mère, stockage de masse…). Nous sommes dépendants. Nous subissons. En recentrant l’activité économique française sur la finance ou le commerce, en abandonnant les secteurs industriels de pointe, en abandonnant l’enseignement de pans entiers indispensables des mathématiques, nous nous sommes adaptés à la domination que nous subissons dans les secteurs industriels, nous avons accepté notre déclin.