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Walid Haïdar 17 novembre 2011 22:57

Pour les indignés : une idée comme ça, balancée depuis le Sénégal où je vis et ne vous soutien que moralement.


Manifester, c’était bien, il fallait le faire. Les assemblées, c’est bien, ça a permis de poser des questions claires, voire des orientations assez nettes.

Mais maintenant il faut passer à l’action, faire de la politique réelle. Quelques déclinaisons de politique réelle :
1/ Visibilité : se constituer en entité militante visible et identifiable. Pas de chef, pas de leader, pas de noms, mais une identité forte, un esprit, une marque. Pour cela, réaliser des clips sur internet, en mobilisant le talent des nombreux artistes et autres imaginatifs du mouvement, et même en sollicitant l’engagement d’artistes et autres personnalités qui n’appartiennent pas au mouvement. Ces clips doivent être puissants et emblématiques des questions et problèmes soulevés par le mouvement : l’originalité est le maître mot, SURTOUT, SURTOUT pas de larmoyant. De l’humour, de l’esprit, du punch, plus que jamais.
2/ influence politique : militer pour la refondation de la démocratie. Pour cela, il faudrait peut-être réunir tous les acteurs qui travaillent dessus, et leur proposer un plan de travail, en vue de rédiger un manifeste commun (Etienne Chouard, les auteurs qui ont traité la question de la démocratie, les militants pour une constituante, les partis et courants politiques qui proposent une constituante)
3/ influence économique : mobiliser et sensibiliser les acteurs économiques dans le combat. Bien entendu, il ne s’agit pas de collaborer avec Areva ou Total, mais plutôt de dialoguer, d’échanger et éventuellement de mener des actions d’ordre commerciales stratégiques, tactiques ou symboliques, par le biais d’entreprises par exemple les acteurs du Bio, les ingénieurs qui bossent pour les énergies renouvelables, certaines banques mutualistes etc. Il y a plein d’acteurs, si ce n’est la grande majorité des acteurs économiques, qui y auraient un intérêt, et qui auraient carrément un intérêt à un changement radical de système, même s’ils n’en ont pas conscience, du moins leur image pourrait bénéficier de l’étiquette indignée. Ces démarches demandent énormément d’imagination, surtout pas de platitudes.
4/ Pouvoir technique : il faut absolument mobiliser les techniciens. Je prend l’exemple le plus important à mon avis, celui des informaticiens. Il faudra être capables de développer des outils informatiques de communication autonomes, d’attaquer des ennemis, de saboter la propagande gouvernementale, de perturber la télé pourquoi pas. Mais le plus important : développer des outils d’organisation révolutionnaires en passant par internet. On voit à quel point rien que face book, qui n’est pas fait pour ça à la base, a servit le mouvement. Il faut maintenant que, en parallèle des réseaux sociaux traditionnels, les indignés fabriquent leurs propres outils d’organisation.
5/ Désertion : c’est là plus orienté et personnel, mais je pense qu’il faut regarder du côté des autonomistes. Pour faire échouer ce système, ne faudrait-il pas convaincre de plus en plus de gens, en parallèle de l’activisme interne, d’augmenter leur autonomie ? Lorsqu’on est jeune c’est plus facile. Ne faudrait-il pas s’organiser en utilisant tous les outils imaginables, pour sortir de notre dépendance au système, pour être plus forts contre lui ? Produire soit-même sa nourriture, ses habits, et convaincre tous ceux qui ont à y gagner de faire de même, par le biais d’organisations locales. Je pense que c’est un front d’action, minime dans son impact au départ, mais aux conséquences incalculables.

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