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En réponse à :


Pierre Régnier Pierre Régnier 14 octobre 2012 15:53


@ philouie.

 

Sans que vous donniez le moindre élément pour appuyer vos stupides accusations je suis bien obligé de simplement les ignorer.

 

@ gordon71

 

Oui, il faut plus de spiritualité. Mais attention à cette réalité en forme d’oxymore : "La spiritualité matérialiste"  ! C’était le titre d’une réflexion personnelle de juin 2002. Sous-titre : Spiritualité et criminalité . Voici un extrait :

 

«  » La spiritualité est première. C’est ce don de naissance qui différencie l’homme de l’animal. Grâce à la spiritualité il pourra réfléchir, raisonner, philosopher, prendre conscience de l’importance naturelle de l’esprit chez l’être humain, ressentir l’impérieux besoin de trouver un sens à sa vie.

 

 La spiritualité est une culture. La prise de conscience de cette faculté innée conduit les êtres humains à la développer, la cultiver, lui rechercher la meilleure, la plus pure application, ce qui les conduit à la transcendance, à l’idée de Dieu. Chaque individu pourra ainsi décider l’organisation de sa vie future et, avec d’autres, celle de la société où il vivra. Il pourra prendre conscience de la nécessité d’une morale individuelle et d’une morale de groupe. Il pourra, avec d’autres, décider de proclamer, de systématiser la priorité spirituelle dans le rassemblement chaleureux de ceux qui la conçoivent de la même manière, au sein d’une religion.

 

 On ne peut voir là que du positif, un processus par lequel l’anthrope et la société s’épanouissent. La spiritualité cultivée devient alors la culture de l’idée de Dieu, de la croyance en lui, du rapport, intime ou collectif, à lui.

 

  Parallèlement cependant, et avec une aussi grande valeur, la spiritualité pourra se cultiver et s’épanouir dans une philosophie rejetant l’idée de Dieu.

 

 La spiritualité, hélas, est aussi une déviance. L’anthrope ne se satisfait pas de certitudes et de fraternité dans la seule connivence. Il veut des valeurs universellement partagées, transformées en valeurs de tous au service d’un monde reconnu par tous comme le monde idéal. C’est pourquoi, bien souvent, l’homme spirituel -l’homme conscient de sa spiritualité- cherchera à imposer ses valeurs. La spiritualité pervertie va prendre alors de multiples formes, jusqu’à ce qu’il faut bien appeler la spiritualité criminelle : invention d’un devoir spirituel de contraindre, de tuer, de faire la guerre, de torturer.

 

Ne nous y trompons pas, l’Inquisition comme la guerre sainte sont bien des produits spirituels ; les pires aboutissements, en fait, de cette aberration -on pourrait dire cet oxymore- communément acceptée comme une normalité, voire même un projet de sagesse : le pouvoir spirituel institutionnalisé. Censé s’opposer au pouvoir politique temporel et matériel ce pouvoir prétendument spirituel est en réalité une autre forme, illégitime, de ces pouvoirs. «  »

 

Les dirigeants actuels des religions sont toujours dans la monstrueuse déviance de la "spiritualité criminogène" quand ils continuent d’enseigner que Dieu a commandé à des hommes d’en maltraiter et massacrer d’autres.



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