Bonjour Claude,
beaucoup de pendules remises à l’heure.
Dans les dépenses de l’Etat vous avez oublié deux postes : les intérêts de la dette odieuse, et le remboursement de la dette légitime (retraites, Sécu, AF, aides sociales ...).
Vous dites : « quand un achat est fait dans un pays étranger on ne revoit pas la couleur des euros » Je réfute en partie ce non argument. Mais c’est vrai que la Grèce, quand elle a acheté des armes lourdes à la France ou l’Allemagne, n’a pas fait une affaire. Je note que c’étaient des dépenses d’un gouvernement de droite.
Mais sinon, en échange, il y a quelque chose, non ?
Ce non argument se retournerait contre ceux qui le formulent : les riches, eux, ne se privent pas pour acheter de luxueuses résidences à l’étranger, c’est pareil, non ? Bon, ça c’est iun problème de balance des échanges (import vs export.
Vous écrivez : « Il n’empêche que je suis convaincu qu’une bonne relance « Keynésienne » est une solution »
Bien entendu, mais les économistes à la solde des riches ont tout fait pour diaboliser Keynes. Et la mondialisation libérale a rendu caduque cette solution en supprimant les frontières aux marchandises et capitaux : à tel point qu’aujourd’hui, certains n’hésitent pas à dire qu’il ne faut pas augmenter les bas salaires parce que les pauvres achètent bon marché, et bon marché, ça veut dire made in Ailleurs-à-bas-coût.
Ceci est tellement ancré dans les certitudes confortables (j’appelle ça une croyance perverse) des copains et coquins dirigeants
en tous genres, que le PS a inventé cette sublimissime expression de
socialisme l’offre !!! Entendez : la redistribution à l’envers ! autrement dit, la mise en œuvre de la théorie du ruissellement !
On donne de l’argent aux patrons pour soi-disant qu’ils puissent produire plus et moins cher, pour concurrencer les importations merdiques qui tuent la planète, parce qu’on s’est pris les pieds dans le tapis du fameux libre échange imbécile : les anciens pays dominés sont devenus plus malins que nous, et nos importateurs les y ont aidés, notamment en leur livrant nos savoirs faire.
Au sujet de ces importations, de deux choses l’une : ou bien ces merdes sont revendues à bas coût, et ça tue l’industrie locale ; ou bien elle sont revendues cher, et les importateurs se font des c. en or. Et comme ils ne veulent pas payer d’impôts, ils se délocalisent eux-mêmes.