@Pierre Régnier
Même avec beaucoup de retard et une faible probabilité d’être lu, je me dois de vous répondre à votre questionnement à l’instar de ce que vous avez fait du mien.
Mon propos correspondait en une interrogation sur l’existence d’une possibilité de limite(s) à l’exercice effectif de la démocratie, et dans l’affirmative, quels pouvaient être les fondements de cette limite ?
En quelque sorte je vous « reprochais », entre guillemets car je n’y suis pas allé moi même, de ne pas aller au fond de ce questionnement. Pour la peine de mort, me concernant, le refus de démocratie est d’origine spirituelle, autrement dit je me justifie par un principe que je considère comme supérieur à celui de la démocratie.
Ceci est mon droit absolument incontestable et de votre côté vous évoquez la position que vous auriez été amené à prendre en position de juré, mais qu’advient-il lors ce qu’en Utopie, vous, dans mon post précédent, ou moi dans celui-ci sommes confrontés à l’élaboration de la loi ? Un intérêt « supérieur » peut-il légitimement se substituer à la volonté majoritaire ?
Dans le comportement citoyen individuel, je me trouve être de votre avis, oui, car cela n’engage que moi tant pour l’acte que pour les conséquences, mais en tant que législateur, la substitution d’une légitimité d’essence démocratique, par ce que majoritaire, par une légitimité « supérieure » d’essence rationnelle, éthique ou spirituelle me semble être un sacré problème de fond.
A partir de là, vous trouverez peut-être moins bizarre ma question sur les reality-show. Si l’on considère d’une part que l’audimat est une sorte de vote démocratique, que ces programmes crétinisent les spectateurs et que d’autre part l’humain et la civilisation doivent étendre et intensifier leur lumière, il y a là deux contradictions : l’une entre le devenir souhaitable de l’homme et l’indigence abêtissante de ces émissions et la seconde entre le vote-audimat-démocratique et l’influence étatique sur les programmes télé du, de facto, « tyran » quelqu’ éclairé soit-il.