C’est un très bon article à mon sens posant une véritable problématique.
Je suis d’accord avec Julius 1er qui note bien que la prédation est dans l’essence même du capitalisme en tant que conséquence de la recherche du profit maximal, mais l’article apporte des précisions intéressantes sur au moins tois points :
- dans son 1er exemple, le solaire, il montre que la loi du profit, au moins dans un premier temps, a été ignorée par la puissance publique chinoise dans le cadre d’une guerre économique menée par un Etat stratège.
- dans la 2ème partie « lutte contre les abus de pouvoir » il montre concrètement, bien que ne le théorisant pas, en quoi et comment le capitalisme financier agit en prédateur du capitalisme industriel qui, des deux, est pourtant le seul pourvoyeur d’emplois.
-et enfin dans sa 3ème partie, il montre la nécessité d’une régulation et d’un arbitrage conforme au respect de l’intérêt des PME.
Mine de rien, il y a là un appel à la refondation de la nature de l’interventionnisme étatique en matière économique : il ne s’agit pas d’avoir un Etat qui réglemente tout dans le moindre détail mais d’un Etat arbitre entre les entreprises de tailles incomparables dans le cadre d’une stratégie industrielle assumée prenant en compte l’intérêt général industriel du pays.
De l’intérêt général industriel découle une stratégie nationale qui autorise l’arbitrage inter entreprises.
Venant de chefs d’entreprises c’est quand même une sacrée claque à l’ultra libéralisme béat , pour rester gentil, et hors réalités économiques tant internes qu’internationales de nos hommes politiques.